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19/02/2011

Nihao

Dans ma bulle, aujourd’hui, il est  dix-neuf  heures** à Wuhan
- Où ça ?
- À Wuhan, chef lieu de la province de Hubei, Chine, juste là

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C’est  bien là que sont partis nos tourtereaux depuis dix jours maintenant. Aurélien visite la famille de Jing.
Beau voyage aux antipodes (presque) de notre façon de vivre. Et comme la technologie nous y autorise, de temps à autre, il partage par mail ses impressions. Je m’autorise à vous en livrer quelques-unes, en attendant les photos et les clips que nous ne verrons pas avant leur retour.

Nihao* nous dit Aurel, en parfait Mandarin dans le texte, bien sûr…
En quelques lignes, notre voyageur dresse un tableau rapide de la ville, de son extension tentaculaire, et des excursions dominicales…
« La ville de Wu Han est extrêmement grande. Les rues sont des 4 voies comme nos autoroutes, et la ville s'étend à l'infini: Hier, après deux heures de route, j'ai demandé où on était:
- "À Wu Han"!
Et pourtant ça roulait bien. Contrairement à ce que j'imaginais, le trafic n'est pas très dense, mais il n'y a aucune règle sur la route, et malheureusement la plupart des voitures sont dépourvues de ceintures de sécurité. Assez flippant, car ils pilotent  vraiment n'importe comment. Ceci  dit, les conducteurs roulent plutôt lentement, ce qui leur permet d'éviter les accidents, qui seraient inévitables autrement. Je filmerai la prochaine fois que je serai en voiture, c'est un spectacle à voir au moins une fois dans sa vie... »

 Nous sommes passés aux choses sérieuses en escaladant le mont Mulan, en fait un pèlerinage bouddhiste où l'on va de temple en temple afin de faire des voeux auprès de différentes divinités, dont certaines sont spécialisées (pour les études, pour l'argent, l'amour etc.) tandis que les autres sont généralistes. Plutot Marrant. Cela dit, aller quémander la bienveillance de Mulan se mérite, car c'est tout en haut de la montagne.
 
Ce matin, la boîte mail nous délivre un nouveau reportage de son carnet  de voyage.
 Cette fois, Aurélien s’amuse des activités de bienvenue dans sa belle-famille, où tout le monde se montre accueillant. Je vous offre un résumé  succinct, après avoir pris soin d’accentuer le texte écrit de là-bas sur un clavier qwerty, ce qui est déjà plus confortable que le clavier à caractères locaux !
"Comme prévu nous voyons beaucoup de monde, heureusement tous se montrent très gentils. J'ai appris un peu à jouer au Mah-Jong. J'ai même gagné plusieurs parties (avec un peu d'aide...) Nous avons aussi fêté le nouvel an. Ici, pas de feu d'artifice officiel de la part des autorités, ce sont les gens qui achètent les leurs et les allument devant chez eux. Une ambiance unique...
 
Je n'ai toujours pas croisé un autre occidental en près de dix jours! C'est une des grosses différences avec l'occident: Chez nous on croise toutes les ethnies dans nos rues, mais ici tout le monde est chinois (sauf moi). Ça me fait drôle d'être dévisagé dans la rue tout le temps, mais je m'habitue. "
 
Imaginez-vous que je voyage moi aussi à la suite de mon messager intercontinental … J’enfourche témérairement ma souris telle une amazone high tech, et d’un preste clic, cap au Levant,  me voici survolant nos contrées  européennes, puis le Moyen Orient, enfin les vastes  étendues asiatiques,  avant d’effectuer un atterrissage impeccable sur les rives du  Chang Jiang,  l'immense fleuve boueux dont les  méandres sont visibles ci-dessus sur le troisième cliché extrait de Google earth  ...  

L’agglomération est en effet reconnue comme la douzième plus grande ville de la Chine, dédiée aux activités industrielles et universitaires. Si Aurélien n’a pas l’occasion d’y croiser des Européens, c’est sans doute qu’il est totalement immergé  dans  la bulle de la famille de Jing.
Leur séjour durera jusqu’à la fin du mois, j’aurai donc encore quelques informations piquantes à vous transmettre…

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Tandis que ma bulle affective se gondole et migre aussi vers Sèvres, que j’ai quitté  il y a maintenant une bonne semaine.  Je m’y étais octroyée un petit séjour en célibataire, histoire de profiter des derniers jours du congé maternité de ma Douce et d’aller emplir mon cœur des mines de Mathis. De ces moments chaleureux volés à mon quotidien maximinois, je vous raconterai volontiers mes souvenirs mirobolants de l’exposition Cranach célébrant la réouverture du musée du Luxembourg…et l’anecdote du club des grands-mères, ayant partagé un bout de wagon avec certains  écoliers parisiens en route pour les vacances chez Papy-Mamy, en l’occurrence Papé et Poupette, s’ils se reconnaissent…

En attendant, Mathis jouit de sa dernière conquête, la chaise haute puisqu’il s’adonne maintenant au goûter compote de fruits… Quelle étape ! Il ne lui a pas fallu longtemps pour se familiariser avec la cuillère et le goût un peu étrange de la pomme cuite vapeur et sans sucre… encore un petit convive envers qui il ne faudra pas se contenter de belles paroles pour le tenir à table ! 

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* Nihao= bonjour en Mandarin, langue courante dans cette Province.
**décalage horaire  par rapport à la France: + 8 heures.

 

 

 

22/01/2011

Notre Petit Roi

 

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Il a ensoleillé la maison durant ces 3 jours passés chez nous.
Je me suis réjouie de le tenir dans mes bras, sur mes genoux
Et j’ai grandement  profité de ses sourires et de ses babillages…
Au risque de susciter  la réprobation devant  mes enfantillages,
J’ai reçu, je l’avoue sans culpabilité, mon petit-fils à l’égal d’un Roi.

Roi Mage comme il convient en cette période bénie de grand émoi.
Enfant innocent et cependant  porteur de tant d’attentes,
Nourrisson repu que ses parents accompagnent avec fierté
 Moult questionnements,   trésor de  patience et d’attention incessantes.

 Mathis s’éveille, indifférent à toute cette vigilance déployée.
À capter ses expressions souveraines, d’autres souvenirs travaillent
Du temps où Leur bien-être reposait sur mes épaules,
 Où Leur contentement résonnait dans mes entrailles 
Et je regarde ma fille investir à son tour ce beau rôle.

Un petit d’Homme comme tant d’autres, mais il est Nôtre.
Et de ce privilège, il faut extirper l’intrinsèque saveur,
Profiter des éclats d’un rire soudain, du passage inopiné d’émotions nouvelles
Saisir la subtile pensée qui s’organise, le fragile hasard du geste ponctuel.
Ce Roitelet domestique n’exige rien, il nous réveille au Bonheur.

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 Mais de tous ces pouvoirs exercés sur son entourage, Mathis n'a cure…

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07/01/2011

Radio Babil

podcast

Quarante-quatre secondes volées au tumulte du Monde.

La chanson de Mathis nous ramène au début de l'histoire de l'Homme.

Notre petit bout d'humain  a découvert  sa voix.  D'abord, il a réagi aux doux murmures de sa Maman et au phrasé dynamique de son Papa. Il a apprivoisé le brouhaha des multiples voix  autour de lui, les exclamations enthousiastes et tonitruantes " Ah tu vois comme il me sourit" et  s'est aguerri aux plops sonores des bouchons qui sautent…

Depuis quelques semaines, Mathis s'est aperçu qu'il pouvait à son tour créer une ambiance sonore…

D'accord, je vous entends sourire…

Les premières manifestations vocales de notre petite Merveille ont d'abord été inopinées… Comme chez tous les nourrissons , les premiers vagissements ne répondaient qu'à l'instinct… Sa petite mère  s'étonnait du son produit, assimilé aux grincements d'une porte  couinant sur ses gonds. Ce qui tend à démontrer deux théories bien différentes:

a) Audrey a été élevée dans un environnement de portails rouillés, de grilles enrhumées et  d'armoires aux portes vermoulues…

b) À l'échelle des êtres vivants, le flux  des vocalises ouvre une voie  de  communication, caractère consubstantiel à notre Humanité. De par sa nature, L'Homme est fait pour communiquer, et la parole reste son premier outil, même s'il n'est pas le seul. On ne soulignera jamais assez la part prépondérante du  chant et des modulations vocales dans l'Histoire des civilisations.

Au fil des semaines,  Nouchette  prend le temps de m'informer de l'évolution du comportement de son fils. Voici déjà quelques temps que les appels impérieux aux tétées nocturnes ont fait place à ce doux babil en guise de réveil.

Grâce soit rendue une fois encore aux progrès techniques, qui me permettent de recevoir cette mélodieuse empreinte vocale  de mon petit-fils!

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Les joies du bain…

Et puisque j'ouvre mes gouttesd'o  2011 sur les jeunes pousses, je ne retiens pas plus avant cette autre  information primordiale. Non, il ne s'agit pas de Guss qui pousse comme une (mauvaise)herbe folle.

 

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 Ce que vous voyez ici, ce sont les promesses offertes par mes orchidées, que je suis pas à pas depuis Novembre…  Pourtant elles sont réputées revêches aux floraisons secondaires. Mais un petit je-ne-sais-quoi les a décidées toutes trois à pousser leur hampe au-dehors, dans l'ambiance hivernale de la maison, alors que l'éclairage du soleil se fait timide.  Épiphénomène amusant: le caractère parfaitement synchrone des pousses, les demoiselles concoctent des triplées …

 

 

 

19/12/2010

Le moulin des contes

Nichée dans une ruelle minuscule, au sommet du centre historique d’Hyères, il faut bien chercher pour débusquer la librairie intitulée le moulin des contes.
  L’affaire n’a  pas été simple : frigorifiés,   nous avons erré une bonne demi-heure dans les ruelles glacées de la cité, que nous ne connaissions ni l’un ni l’autre. Même  le fidèle Tom Tom, héros de la technologie itinérante, n’avait pu nous mener  à bon port dans ce dédale de rues piétonnes. Il nous a donc fallu franchir un véritable labyrinthe  de rues étroites, pentues et serpentines, dessinant une spirale ascendante jusqu'au cœur de la vieille ville. Enfin  nous parvenons devant  la porte du lieu, où un mail de Catherine Brutinel nous avait conviés, en ce vendredi 17 décembre.  La  discrète rue du puits existe bel et bien, et nous y découvrons une  accueillante vitrine à l’ancienne, aux panneaux abondamment recouverts  de posters divers…

La porte franchie, nous sommes accueillis par le maître de céans, qui nous convie à nous fondre dans l’assemblée déjà réunie. La pièce où nous venons d’entrer paraît exiguë en regard du nombre d’invités qui bavardent entre les étals. Mon regard est  immédiatement attiré par les superbes marionnettes mises en scène sur toute la longueur du mur de droite… Deux ou trois alcôves ont été aménagées pour favoriser leur mise en valeur; leurs atours chatoyants, les faces maquillées des poupées de bois, les attitudes dans lesquelles elles ont été figées m’évoquent irrésistiblement le Marionnettentheater de Schönbrunn, découvert en septembre dernier.
Le centre de la pièce est occupé par de larges tables offrant aux visiteurs les couvertures aguichantes de livres, dont la plupart sont destinés à un public d’enfants. Je comprends pourquoi la seule personne capable de nous aiguiller un peu au cours de notre pérégrination était une jeune maman…

   Mais les contes de ce moulin ne s’adressent pas aux seuls enfants.
   Christian et Catherine Brutinel ont  à peine modifié cet  ancien moulin à huile, désireux d’en préserver les traces de vie antérieure, et tant pis pour la gêne relative occasionnée par une rigole creusée dans le pavement autour de la dalle de meulage.  Ainsi  aménagé, l’endroit semble hors du temps, et perd sa mine de commerce pour se métamorphoser en antre de la culture. D’ailleurs, je m’aperçois rapidement que d’incertaines piles de confitures voisinent aimablement avec des carnets de notes, des agendas aux couvertures régionales, des éditions de volumes qui n’apparaîtront jamais dans les rayons librairie des supermarchés. 

Éloigné des artères commerçantes de la ville, le couple a choisi d’offrir un centre de rencontre aux amoureux des livres et de la lecture, sans limite d’âge ou de centre d’intérêt, si ce n’est le désir de communiquer à l’unisson autour des mots, en échangeant des histoires et des mythes, en partageant le plaisir de la lecture avec ceux et celles qui rêvent d’écrire.


Depuis des années,   Christian et Catherine Brutinel consacrent leur énergie à la transmission des contes, ainsi qu'ils le définissent sur leur site au lien ci-dessous.
http://contes-actes83.monsite-orange.fr/index.html

 Soutenus notamment  par le parrainage du Lions club, ils ont en outre étendu cette noble ambition à l’association culturelle Lire à Hyères  aux objectifs  exposés sur la page d’accueil du site référencé ici :  http://lireahyeres.monsite-orange.fr/.
Parmi ces activités, l'annonce du concours annuel de nouvelles thématiques a semblé m' adresser un clin d’œil proprement irrésistible…



Au printemps dernier, je me suis donc  lancée dans l’aventure qui me tient à cœur depuis des lustres.
Lecteurs et lectrices anonymes mais fidèles,vous n’êtes pas sans avoir remarqué que de temps à autre, je publie sur ces pages  des textes fictionnels ou de menus poèmes plus ou moins sérieux. Sans ouvrir ici un bureau des plaintes, il est honnête de constater que mes petites histoires, plus ou moins fignolées, n’ont guère suscité d’échos.… Par  modestie, manque d’intérêt, ou indifférence totale de mes souris-lectrices, je ne sais, mais  face à un tel désert, immense est mon sentiment de solitude…
  À l’automne 2009, décidée à prendre mon destin en main, je vous contais comment j’avais résolu d’envoyer un premier texte au Hangar, site proposant  alors un challenge de nouvelles. Ma mésaventure, relatée alors ici : http://gouttesdo.hautetfort.com/archive/2009/12/20/mesave...
m’a tout de même permis d’entamer avec ce site communautaire un partage de notes de lecture qui se poursuit encore à ce jour, malgré les aléas des parcours de chacun… 

Mais l’idée était en germe et j’ai poursuivi ma démarche, jusqu’à débusquer cette occasion  radicale  de me frotter aux regards de lecteurs volontaires.  Sans me vanter ni me bercer d’illusions, j’ai donc adressé  en juin dernier à Lire à Hyères deux nouvelles peaufinées par mes soins.

 Cette démarche suppose la gestion d'une légitime impatience. Nos écrits voyagent,  et il faut accepter de les perdre de vue…  Silence accepté pendant tout l’été,   silence persistant en ce début d’automne.
 Indubitablement  convaincue que mes talents ne devaient pas être reconnus en ce bas et vil monde, j’ai fini par publier ici la seconde des nouvelles en jeux, La dauphine et le baby-foot *, en priant le ciel qu’un lecteur au moins manifeste un début d’intérêt… Las !
Jusqu’au 1er novembre dernier… Un mail cordial de Catherine Brutinel m’informait que ma nouvelle Retour**  était retenue pour la publication du recueil des prix 2010.  Je n’avais pas décroché de distinction particulière, mais un de mes textes serait dorénavant couché sur le papier … Un grand calme se fit en moi… Enfin !

 Est-ce dû au gène sceptique de mon caractère, avant de vous confier mes émotions, il me fallait être sûre et certaine  que je pourrais voir de mes yeux ces quelques lignes imprimées. C’est chose faite depuis vendredi, et mieux que ça… j’ai entendu deux ou trois petites notes célestes arpégeant  la poésie de mon écriture… Mais chut ! J’ai bien trop peur  qu’un manque brutal de modestie de ma part n’étouffe définitivement les flammèches à peine allumées  de la renommée…

Pour références et avec mes remerciements:

Éditions du Moulin des Contes

3bis rue du puits

83400 Hyères

 Tel 04 94 35 79 28

 

* http://gouttesdo.hautetfort.com/archive/2010/10/30/la-dau...

** http://gouttesdo.hautetfort.com/archive/2009/01/30/retour...

16/12/2010

Les pieds dans le plat…

- Eh alors, que devient Guss ? Fais nous parvenir des photos, raconte…

Certaines amies lectrices me pressent un peu d’affûter ma plume au sujet du petit nouveau.
C’est vrai qu’il est  arrivé depuis plus de dix jours maintenant, et qu’il a parfaitement intégré la maisonnée, même si, tout mignon et dégourdi qu’il se montre, certaines règles lui échappent encore.
Nous passons donc beaucoup de temps avec notre petit peuple, d’autant que la froidure générale n’encourage pas les activités extérieures.
Douillettement réfugiés dans la chaleur du logis, nos pensionnaires ne se font pas prier pour répartir léchouilles et caresses aux maîtres gâtissants.
Simone est venue mardi  faire   connaissance avec le nouveau venu. Très à l’aise avec son monde, Guss s’est montré amical et  n’a pas tardé à rafraîchir les joues de notre amie de langoureuses caresses humides prodiguées du plat de sa langue toute rose.
De son côté, Copain, bien circonspect au début, s’est accoutumé à la présence envahissante du camarade encore pataud.

Si, d’aventure vous nous questionnez, comme il est d’usage,   sur l’origine et les caractéristiques raciales de notre petit dernier, nous pouvons sans risque paraphraser un dialogue d’anthologie emprunté à Michel Audiart:
- Oh oui, il en a aussi

Même Lydie, notre véto préférée reste dubitative quand on lui récite les tendances énoncées par les maîtres d’origine :
- Ah… du Beauceron ? Peut-être mais alors juste pour la taille des pattes

Pour l’essentiel l’observateur retrouvera, comme dans un met  gastronomique élaboré, différents ingrédients habilement mêlés par Dame Nature et Sieur Hasard, mais dont l’ajustement présente encore quelques mises au point aléatoires et fortuites parfois très comiques.
  Son museau présente plutôt des ressemblances avec les Labrador communs du coin. Un regard regorgeant de tendresse,   deux rayures blanches comme des virgules de coquetterie sur le nez… Son pelage caramel roux joliment rehaussé de chaussettes blanches au bout des pattes, de même que l’extrémité de la queue, ce qui ne manque pas de l’intriguer quand il vient à surprendre dans son champ de vision le tressautement de ce membre qui le suit en permanence. S'il quémande des jeux auprès de Copain, allez savoir pourquoi ses appels du pied, …euh des pattes, évoquent  une caricature de pas de l'oie, détermination  et  raideur très  militaires!


 La semaine dernière, les oreilles accaparées en une intense conversation téléphonique avec ma Nouchette,   je m’étais postée en sentinelle   derrière les vitres du séjour, un œil vacant pour suivre les ébats du bout’chou sur la terrasse. Le voilà qui s’avise tout à coup du pompon blanc  au bout de sa queue, accompagnant ses sauts de cabri. Aussitôt, l’envie lui prend d’attraper l’insolent et qui sait, de lui faire passer cette envie de filature permanente… Il entame derechef une danse exotique du plus curieux effet, saut extension en rotation sur la droite, museau tendu vers l’objet qui frétille de plus belle… Une magnifique exhibition, triple et même quadruple  Lutz dirait Nelson Monfort… Peine perdue évidemment, sauf qu’à la quatrième rotation, ses dents accrochent par inadvertance le rabat de la nappe qui protège la desserte du Barbecue… Le morceau du revêtement arraché dans l’effort suit le mouvement de notre acrobate, qui perd aussitôt de fil de son combat : le voilà tout éberlué, un trophée inattendu dans la gueule… La maîtresse sort vite fait pour remettre de l’ordre et éviter qu’il retienne  ce sentiment de jouissance que procure le déchirement de tous les dispositifs installés au jardin… J’ai encore en mémoire les séances de remise à l’heure des pendules quand Copain jouait sa partition Déstrouctor
Notre pensionnaire grandit vite. GéO souhaitait un grand chien, à la silhouette assez imposante pour inciter les visiteurs importuns à la prudence, sans qu’il soit nécessaire de dresser notre compagnon à la garde. Si l’on en juge par la  rapidité de sa croissance, jointe à l’appétit dévorant qu’il manifeste… Les vœux du Maître seront comblés.
En matière de repas, Guss n’est pas du genre modéré… Son estomac semble sans fond, et d’ailleurs sa robe affiche quelques plis prévus pour un remplissage prompt. Regardez cette séquence de nettoyage d’une assiette… Il en fait vite le tour et aucun minuscule atome de sauce  n’échappe à son coup de langue …

 

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D’ailleurs, le harnais dont GéO l’avait équipé lui a servi de dessert une des nuits dernières : au matin, il ne subsistait de la lanière que quelques centimètres … Nous cherchons encore le reste, mais il y a de fortes chances pour que le cuir et les poinçons qui paraient le collier soient déjà digérés et retournés à la terre… Certains objets vont connaître d’ici peu un destin écourté… J’ai déjà vécu ça quelque part…

 

 

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05/12/2010

Adoption

Persuadé que notre Copain ne saurait couler des jours vraiment heureux en solitaire, GéO s’est mis en tête de lui offrir un compagnon de jeux, un frère de soupe, un ami en somme apte à partager l’affection intarissable qui le lie aux hôtes de la maisonnée.

Les propositions n’ont pas manqué.
Fait marquant, les propriétaires de chiens et chiennes de la région semblent tous motivés par la reproduction de leurs fidèles amis à quatre pattes… Chiots de race ou chiots d’occase,  ceux à l’origine mâtinée de bergères d’ici et de gardiens des temples d’ailleurs; tel est d’ailleurs notre Copain. Ce dont nous ne saurions nous plaindre puisqu’il reste décidément un  compagnon très  câlin… Ses grosses bises quotidiennes,   ses embrassements spontanés peuvent surprendre parfois, mais il arrache à chaque nouvelle  rencontre les mêmes  commentaires amusés au sujet de ses débordements.  Il a suffi dès lors d’un jardinier tailleur de haie, amoureux des canidés, lui-même hôte débordé par son Cerbère et franchement désireux de répartir à la cantonade les fruits des amours de son molosse et de la chienne de son amie… Petite histoire de famille, comme on le pressent bien.
Ainsi est échu Guss à notre maisonnée.
D’une portée de quatre ou cinq chiots, ce petit bout de chou beige au museau rayé de blanc a su nous étonner lorsque nous sommes allés choisir le futur complice de Copain.
http://gouttesdo.hautetfort.com/trackback/3005215


Le grand jour de l’adoption a enfin sonné.
Hier après-midi, Guss est  arrivé sur les basques de ses maîtres  d’origine.
Les présentations se sont déroulées dans notre cuisine, où nous avions résolu le passage de témoin autour d’une pause-café pour atténuer la transition. Sous nos quatre paires d’yeux attentifs, le nouveau venu,   tremblant et couinant, s’est vite révélé assez curieux pour fureter en élargissant progressivement les cercles de ses pérégrinations.

Il en est un cependant qui n’a guère goûté la nouveauté.
Alors qu’il se montre habituellement familier et confiant, notre Copain ne s’est pas présenté à son avantage… Loin d’accueillir amicalement l’intrus, l’occupant des lieux s’est détourné, a reculé dès la première tentative de contact olfactif, s’est réfugié humblement derrière le rempart humain, abandonnant  sans fierté son coussin à l’exploration du visiteur. Du moins espérait-il sans doute que ce bambin importun ne ferait que passer…

L’affaire ne s’est guère arrangée après le départ des anciens maîtres. À nos tentatives de familiarisation, Copain a fini par répondre en émettant un léger roulement de gorge, protestation discrète mais indéniable. Il a fallu tout notre art consommé et le reste de la journée pour tenter d’organiser une cohabitation plus conviviale… Visite rapide du jardin malgré la nuit tombée,  détour par le bureau et ses tapis d’accueil, retour à la case repas… Rien n’y a fait, à l’heure de notre dîner, nous en étions encore aux positions d’observation réciproque sans aménité: couinement récurrent sous la table à l’abri des pieds de chaises, silence réprobateur de la sentinelle noiraude, promptement ponctué d’avertissement grondeur en réponse à toutes tentatives d’approche… La soirée s’annonçait lourde …

 

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Finalement, nous nous sommes convaincus que l’affaire s’arrangerait mieux si nous affections une apparente indifférence. Nous avons donc réintégré nos quartiers habituels, et le statu quo s’est installé sur la forme du chacun dans son coin, celui de Copain restant bien entendu l’accès au salon en barrant la porte…

D’un point de vue ménager, je ne tairais pas ma petite  préoccupation concernant les besoins de notre nouvel hôte… L’idée d’étaler les journaux dans la cuisine  ne me  tente guère, il me semble que c’est une manière d’accepter déjections et urine dans une pièce dont l’usage principal reste la préparation de la nourriture… Beurk!!!
D’un autre côté, Guss n’a pas été préparé à demander à sortir… Résultat,  quand  GéO a organisé la sortie-pipi-entre-hommes avant le coucher, Guss, qui n'est point sot,  a réussi un aller-retour rapide pour revenir se soulager sous la table de la cuisine, avant de rejoindre innocemment la bande des aînés, histoire de  humer les odeurs nocturnes en plantant son regard dans les étoiles …

 


 C’est peut-être ça qui motive mon humeur ménagère, armée de mon balai serpillière, j’envisage mes petits matins à venir comme la montée obstinée à l’assaut du pipi répandu…

Ô joie de l’adoption !

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N’empêche, il est drôlement mignon quand même…

 

23/11/2010

Délices des familles

 

Pourquoi bouder les plaisirs de la vie?

Notre petit voyage en famille nous a offert quelques beaux et bons moments qu'il me tarde de communiquer… Voici donc un petit compte-rendu en images, plus expressives finalement que mes habituelles logorrhées verbeuses…

 

 

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Partagée entre rires et larmes, Jing n'a pas caché son émotion.

Aurélien semblait serein, et manifestement prêt à porter allègrement le poids de leur destinée commune.

Puisse leur bonheur durer aussi longtemps que coulera encore la Seine à Paris…

Le plus petit témoin de ce grand événement n'a rien perdu de la scène, quant à lui, mais il s'est surtout taillé un joli succès grâce à ses sourires radieux.

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19/09/2010

Mathis , tout simplement

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Premier tête à tête

 

Que n'aurai-je donné pour ce premier échange avec mon petit-fils?

Les 850km avalés dimanche dernier en compagnie de Jean Claude, mon homologue grand-père, nous ont paru à la fois terriblement longs et incroyablement excitants. Mais découvrir Mon Audrey allongée sur le lit de la maternité, les yeux noyés de fatigue autant que de bonheur, voilà  encore un Grand Moment, indescriptible et irremplaçable!

 

Capter le regard fugace du petit bout d'homme qui s'éveille… Essayer brièvement de lui transmettre la tendresse qui se tisse entre lui et nous… Et puis surtout les regarder, ces parents tout neufs, tout émus, découvrir leur Merveille…

 

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Ces quelques journées trop vite passées m'ont permis de partager émotion, joies, découvertes et apprentissages… Qui pourrait rester indifférent à un tel abandon?

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Mieux que Point de vue images du monde…La famille réunie, voilà qui réchauffe les coeurs !!!!

 

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           Heureux team des grands-parents

 

 

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       Oncles et tantes apprennent leurs rôles

 

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Et bien sûr, je ne saurais  vous épargner le fin du fin: 

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 Bonne maman