15/11/2015
Bouton pause…
Haut les cœurs ! Loin d’oublier la compassion et la solidarité avec les victimes des attentats et les souffrances de nos malades, j’ai envie de partager deux ou trois anecdotes qui prêtent à sourire. Après tout, ces trois dernières semaines passées en compagnie de mes petits-enfants ont été joliment agrémentées par les remarques de mon inénarrable Mathis dont certains d’entre vous reconnaîtrez la malice. Allez, prenez ces quelques gouttes d’antidote pour oublier la rudesse du monde :
Après la visite de l’exposition dinosaures au Palais de la découverte :
— Les dinosaures, ils n ‘ont pas de chance : ils sont morts pour toute la vie…
Au retour de Saint Max, dans l’ascenseur de la gare de Lyon, Maman lui demande d’appuyer sur le bouton d’accès au parking. Mathis cherche la bonne touche sur le boîtier de commande, puis livre ce petit commentaire :
— Tiens ici, ils ont un étage de cloches.
Maman de prévenir aussitôt :
—Oui, mais on s’abstient de leur rendre visite !
Quelques temps plus tard, nous évoquons certains malaises ressentis et l’expression »j’ai la tête qui tourne » revient dans la conversation. Mathis, inquiet, observe sa Maman, et demande tout à coup :
— Ta tête elle tourne comme ça ?
Et il exécute un prompt demi-tour de la face, soumettant ses jeunes cervicales à un sévère tour de vis. Bienheureuse souplesse des enfants !
La nuit tombe bientôt sur les étangs de Corot où s’achève la promenade dominicale. Mathis a bien couru dans les sous-bois, il s’est caché, a joué aux aventuriers. Mais la pénombre chasse les derniers rayons du soleil, la visibilité s’est amoindrie, Papa rassemble les troupes pour le retour.
— Mathis, quand je te dis de t’arrêter, c’est tout de suite !
— Mais Papa, j’ai pas entendu, j’ai du p’tit miel dans les oreilles. Et j’en ai beaucoup, de quoi nourrir au moins cinq Winnie!
17:44 Publié dans goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mots d'enfants, sourire, famille, un autre regard | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
22/01/2011
Notre Petit Roi
Il a ensoleillé la maison durant ces 3 jours passés chez nous.
Je me suis réjouie de le tenir dans mes bras, sur mes genoux
Et j’ai grandement profité de ses sourires et de ses babillages…
Au risque de susciter la réprobation devant mes enfantillages,
J’ai reçu, je l’avoue sans culpabilité, mon petit-fils à l’égal d’un Roi.
Roi Mage comme il convient en cette période bénie de grand émoi.
Enfant innocent et cependant porteur de tant d’attentes,
Nourrisson repu que ses parents accompagnent avec fierté
Moult questionnements, trésor de patience et d’attention incessantes.
Mathis s’éveille, indifférent à toute cette vigilance déployée.
À capter ses expressions souveraines, d’autres souvenirs travaillent
Du temps où Leur bien-être reposait sur mes épaules,
Où Leur contentement résonnait dans mes entrailles
Et je regarde ma fille investir à son tour ce beau rôle.
Un petit d’Homme comme tant d’autres, mais il est Nôtre.
Et de ce privilège, il faut extirper l’intrinsèque saveur,
Profiter des éclats d’un rire soudain, du passage inopiné d’émotions nouvelles
Saisir la subtile pensée qui s’organise, le fragile hasard du geste ponctuel.
Ce Roitelet domestique n’exige rien, il nous réveille au Bonheur.
Mais de tous ces pouvoirs exercés sur son entourage, Mathis n'a cure…
19:50 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : famille, bébé, bonheur du jour, sourire, écriture | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer