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Anges & Démons

Anges & Démons

Auteur : Dan Brown

Éditeur : Jean Claude Lattès ( France Loisirs)

Année : 2005

Les succès de Dan Brown ne sont décidément pas bien acceptés auprès des cercles « littéraires ». Cherchez même dans la blogosphère des lecteurs acharnés, vous verrez, force est de constater une sorte de mise en quarantaine, un déni de sérieux, un peu comme on considère les ouvrages de la collection Arlequin.

Pourtant, le succès grand public est bien là…
Parfois, il faut admettre des détours, ce fut le cas pour le présent tome des aventures de Robert Langdon, "Anges et Démons", qui fut pourtant écrit antérieurement au fameux "Da Vinci Code".
Le succès phénoménal du second titre, immédiatement suivi du film, a soulevé bien des controverses malhabiles. Dan Brown développe ses intrigues à partir du contexte d’ésotérisme engendré par l’Église autour de ses richesses (exposées et/ou cachées) et de ses dogmes. Gide s’en était aussi bien inspiré pour écrire les "Caves du Vatican". J’entends d’ici le frémissement d’horreur que va susciter ma comparaison entre Gide et Dan Brown. N’ayez crainte, je n’aurai pas l’outrecuidance de pousser plus avant la mise en parallèle…
Dan Brown écrit des récits d’aventures, de lecture distrayante et agréable, à destination d’un public qui entend se dépayser et se laisser mener par l’enchaînement des rebondissements de l’intrigue, sans se prendre la tête à mesurer le degré de vraisemblance des thèses avancées ou la cohérence psychologique des personnages.

"Anges et Démons" est paru en 2000 Outre- Atlantique. Il a connu un succès très rapide là-bas, plus difficile en Europe.

Le personnage principal du roman, Robert Langdon, est américain et professeur, spécialiste de « symbologie », la science des symboles utilisés dans toutes les religions. À son corps défendant, il se retrouve littéralement enlevé et emmené en Suisse, au centre du CERN, pour être confronté à une requête du directeur de cet établissement scientifique de pointe… À sa stupéfaction, Langdon reconnaît sur le corps d’un chercheur assassiné le symbole d’une société secrète ancienne, aujourd’hui réputée disparue. La cruauté du meurtre, la signature énigmatique et la disparition de la découverte majeure de ce martyr de la science obligent Robert Langdon à participer à l’enquête interne qu’organise Maximilian Kohler, le directeur du CERN. Survient alors Vittoria Vetra, la fille de la victime, sa collaboratrice qui possède la clef des expériences et découvertes de son père. Naturellement, Robert et Vittoria doivent unir leurs connaissances réciproques pour comprendre les raisons de ce macabre mystère et contrecarrer les plans obscurs de la secte ressuscitée.…

Dan Brown connaît bien son affaire. Quelqu’aient été les réels Illuminati, il est évident que l’auteur est documenté et se passionne pour les tenants de l’occultisme. Ne soyons pas naïfs, les fans de science fiction obéissent à la même fascination : c’est l’aspect exotique, hermétique et clandestin qui excite l’imagination de l’auteur et de son lectorat. Dan Brown s’emploie ensuite à créer une intrigue à tiroirs qui mène ses personnages d’un lieu à l’autre, d’une hypothèse à la suivante, d’un indice précis à son contraire, ménageant le suspense jusqu’au bout, ou presque.
En réalité, sans vous décourager le moins du monde de pénétrer dans cette intrigue fourmillante, il me semble que la toute fin du roman ne tient pas les promesses de l’ensemble. Le coupable qui finira par être découvert ne me paraît pas à la hauteur du complot mis en œuvre. Je ne vous en dirai pas plus, puisque finalement ce point-là ne me paraît pas capital… L’essentiel de cette lecture, c’est de se ménager une niche temporelle, un très grand moment de calme devant soi, un peu cosy, façon tour d’ivoire, et le plongeon immobile dans le tourbillon des événements surgissant à chaque détour de page, à chaque nouveau paragraphe…Songez : dans l’édition Jean-Claude Lattès pour France Loisirs, 711 pages vous attendent pour décrire une poursuite haletante dans les rues de Rome, pénétrer les archives secrètes du Vatican, arpenter les cryptes souterraines, descendre dans les tréfonds archéologiques du début de la Chrétienté, affronter les ennemis de la Science et du Bien, et durant cette interminable journée Robert n’avale que trois biscuits en prenant le thé avec le Camerlingue du Pape!

Pour aller plus loin, je vous livre ici un extrait de l’étude présentée par le site les Illuminati
( http://www.syti.net/Organisations/Illuminati.html )
« Les Illuminati sont une "élite dans l'élite". C'est la plus ancienne et la plus secrète des organisations des "Maîtres du Monde". La plupart de ces organisations ont un siège social et des membres dont on connaît l'identité. Mais les membres des Illuminati ne sont pas connus de manière certaine, même si certains noms circulent avec insistance. Il s'agit de grandes familles capitalistes ou issues de la noblesse, comme par exemple les Rothschild, les Harriman, les Russel, les Dupont, les Windsor, ou les Rockefeller (notamment l'incontournable David Rockefeller, également co-fondateur du Groupe de Bilderberg et du CFR).
Les Illuminati existent sous leur forme actuelle depuis 1776, date de fondation de l'Ordre des Illuminati en Bavière par Adam Weishaupt, un ancien Jésuite. À cette époque, leur projet était de changer radicalement le monde, en anéantissant le pouvoir des régimes monarchiques qui, à cette époque, entravaient le progrès de la société et des idées. La Révolution Française et la fondation des Etats-Unis auraient été des résultats de leur stratégie. Pour les Illuminati, la démocratie politique était un moyen et non une fin en soi. Selon eux, le peuple est par nature ignorant, stupide, et potentiellement violent. Le monde doit donc être gouverné par une élite éclairée. Au fil du temps, les membres de ce groupe sont passés du statut de conspirateurs subversifs à celui de dominateurs implacables dont le but essentiel est de conserver leur pouvoir sur la population.
La création des Illuminati marquait le lancement d'un Plan conçu pour se dérouler sur plusieurs siècles, en utilisant le contrôle du système financier naissant pour parvenir une domination totale sur le monde. La réalisation du Plan s'est ensuite transmise comme un flambeau de génération en génération, au sein d'une élite héréditaire d'initiés qui ont su adapter le Plan aux évolutions technologiques, sociales, et économiques. »

Éditions France Loisirs Jean Claude Lattès: traduction Daniel Roche


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