Disparu à jamais
Auteur : Harlan coben
Éditeur : pocket thriller
Année : 2004
Combattre un poil de lassitude hivernale avec un Harlan Coben, c’est une idée qui vaut bien son pesant de camomille. C’est ce que j’ai pensé ce soir-là, en puisant dans les rayonnages à la recherche d’une lecture distrayante. L’ impression qui se dégage des premières pages répond à l’attente formulée : L’action s’engage très vite, les préliminaires qui présentent personnages et sujets sont efficaces, du travail de pro pour un dérouleur de suspense, un scénario pour séries télévisées.
Le narrateur, Will, est plutôt sympathique et d’un abord « gentil ». On pressent tout de même très vite qu’il est destiné à faire figure de dindon face à de vrais méchants… Et si l’on doute un moment de la culpabilité de l’une ou de l’autre, c’est que le lecteur trop malin connaît les ficelles du genre.
Will, donc, un jeune homme amoureux de Sheila, enterre sa mère. Il revient donc dans la banlieue de son enfance, là où s’est déroulé un drame ignoble à double titre. Son propre frère ayant été reconnu coupable du meurtre de son ex-fiancée Julie. Laquelle Julie lui avait alors préféré cet aîné Ken, pourtant réputé colérique et violent, voire même délinquant. Or ce décès et les secrets maternels amène Will à entrer dans une zone de turbulences tous azimuts. Simultanément, il découvre que Ken, disparu juste avant son procès n’est peut-être pas aussi mort qu’on a fini par le croire, et justement, ce soir là, c’est sa compagne Sheila qui disparaît sans avertissement.
Will a fait sa connaissance antérieurement, alors qu’elle était venu se joindre à son équipe de travailleurs sociaux, à titre de rédemption personnelle pour effacer son passé douteux. Entre la disparition de Sheila et la recherche de ce frère fantôme, notre Will se voit contraint de se lancer à la recherche de l’une et de l’autre, sans se douter qu’il tient les deux bouts d’une même pelote. Où, quand, comment va-t-il finir par dérouler l’énigme, découvrir les trahisons des uns et les manquements des autres, comprendre in extremis que l’affreux, sale et méchant de l’histoire détient de nombreuses clés, il vous reste 460 pages à la louche pour passer un week-end remuant , avec son lot de retournement de situations, de faux innocents à percer à jour et d’innocents moins blancs qu’il y paraît… Bref, du Harlan Coben qu’on dirait écrit pour la cinéma ou la télé… Tiens, je me demande s’il n’y aurait pas déjà un film tiré de cet imbroglio.
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