16/12/2011
Pause tendresse
Il y a du Noël dans l’air…
Des nuits étoilées grelottantes, ouvertes aux souffles du vent
Luttant contre les soirs trop courts des rues chamarrées de lumières,
Mille détails anodins s’enrobent d’un parfum d’Avent
Camelots frigorifiés sur les trottoirs des cités
Passants pressés aux mains empaquetées.
Avant que la fête ne commence,
Puisqu' Outre Rhin nous sommes en partance
J’ai hâté les préparatifs et l’ordonnance de la maisonnée
Avant de clore nos valises, j’ai dressé les lits des invités
Quitte à faire jaser, peluches au garde à vous et joujoux parés
Pour qu’à notre retour nos convives se délassent .
Alors à tous qui passez parfois quelques minutes ici
Ne déduisez pas de mon silence un abandon de glace
Je garde encore certains trésors au fond de mon nid
Dans mes bagages, j’ai rangé quelques promesses de délicatesse
Mais j’ai gardé au logis une pleine pochette d’Allégresse
Je vous dédie cette pause tendresse.
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03/12/2011
Le solitaire du jardin désert…
Fanchette en visite chez mes enfants, je n'étais pas alors familière de cette banlieue sud-ouest, accrochée à ses coteaux plus abrupts que nos collines provençales. En ce vendredi d’octobre, quand le refus de sieste de Mathis m’est apparu définitif, j’ai pris le parti de nous offrir une exploration au cœur de la cité aussi pentue que cossue. Les promenades de début d’après-midi sont agréables, les rues sont désertes et silencieuses. Nez au doux soleil de ce vendredi d’octobre, nous nous sommes aventurés aux abords du Parc de Saint Cloud, charmés de nos découvertes, que Mathis commente de quelques modulations sibyllines et mélodieuses. Des rues aux trottoirs inégaux et au dessin tortueux recèlent des villas somptueuses cachées derrière des grilles impressionnantes qui délimitent autant de jardins luxuriants. Dans la même rue parallèle aux limites du Parc, trois plaques ornent les entrées de trois maisons contiguës : ici vécurent Yéhudi Menhuin, Boris Vian, et Jean Rostand. Pas moins : un musicien magicien, un savant biologiste, un touche-à-tout de génie qui fit rêver sa grand-mère, si Mathis imite ses glorieux prédécesseurs, son avenir sera brillant. Modeste, mon petit-fils opine dans sa poussette.
Pour varier les plaisirs, nous nous engageons ensuite dans la descente en pente vive depuis ces hauteurs, la rue Gambetta offre une piste qui plairait aux skieurs sur macadam !
À mi-parcours, je découvre à gauche la maison des Jardies, où vécut et mourut Léon Gambetta. Superbe maison blanche, à l’aspect sobre et retenu, comme il sied à l’image du grand homme. En face, quelques pas plus bas s’ouvre un chemin fermé par un portillon. Au milieu de bambous et de rosiers, nous descendons vers un plan d’eau, avant d’aboutir à l’aire de jeux…
Il est encore tôt, les autres nounous veillent au sommeil de leurs nourrissons, et le jardin s’offre tout à nous. Mathis profite à loisir du toboggan et des installations ludiques. Mais il est encore petit et se lasse un tantinet. Pour faire diversion, je l’emmène jusqu’au plan d’eau en contrebas.
Tout à coup, nous sortons du monde réel. L’endroit est idyllique. Il règne ici un calme inouï, alors que la ville n’est qu’à deux pas derrière le mur. Mais cette roselière aménagée par un paysagiste inspiré me ravit. Nous sommes entrés dans une dimension féerique, baignant dans la magie de l’automne …
Au détour d’un bosquet de roseaux, je réalise que nous ne sommes pas seuls. Au bout de la rivière aménagée, dans cet îlot de nature reconstituée, l’hôte du jardin nous regarde venir à lui.
Mathis est toujours assis dans sa poussette, et semble pour le moment indifférent. Il n’a pas repéré l’échassier qui nous observe avec une attention inquiète. Aussi surprise que lui sans doute par cette apparition, je m’efforce de ne plus bouger, essayant d’attirer discrètement son attention par des gestes lents et discrets. Au bout d’un moment, comme le héron ne bouge pas, je reprends notre progression le long de l’allée. Notre hôte se tient toujours immobile, et cette fois, Mathis l’a bien repéré sous les frondaisons du saule.
Un moment d’observation réciproque se prolonge ; Mathis reste très calme, il pointe juste son petit doigt vers notre nouvel ami, en geste d’amitié qui ne semble pas intimider outre mesure l’échassier :
Puis comme à regret, l’oiseau prend à nouveau ses distances. Lentement, il contourne la pelouse et gagne la roselière. Je ne peux accélérer notre avancée, de peur de l’effrayer. Au pied des gigantesques plantes aquatiques, il nous attend encore l’espace d’un instant, comme pour un adieu silencieux.
Puis il disparaît si vite que le temps d’un battement de cils, la barrière végétale s’est refermée sur notre compagnon, comme un charme envolé.
Notre ami a disparu et le charme s’est rompu. Enchantés néanmoins par cette rencontre, nous sommes retournés le lendemain en famille dans ce jardin extraordinaire. La petite foule du week-end a alors envahi l’aire de jeux, les allées le long du plan d’eau accueillent les promeneurs en quête de rêveries aquatiques, des amoureux dans leur bulle. Mais de notre Héron, pas la moindre trace, pas la plus petite rémige volant dans la brise. Notre solitaire s’est évaporé, il nous reste le souvenir d’une rencontre insolite, cadeau dans notre besace à souvenirs.
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29/11/2011
Baboum…
C’est ainsi que toutes les prévisions sont déjouées.
Depuis sa naissance, tous les adultes qui se penchent vers l’enfant instillent inlassablement les mêmes phonèmes : Pa-pa ; Ma-man ; Ma-mie ; Pa-pie, etc…
Chaque famille guette les premiers vagissements, les premiers sons émis, les cris incertains qui ressemblent à ces mots tellement attendus, tellement désirés comme une appropriation du lien, une reconnaissance enfin de tout cet amour dispensé.
Notre Mathis n’a pas échappé à nos tentatives.
Comme vous tous, fidèles souris- lectrices qui vous reconnaissez dans mes anecdotes, nous nous sommes extasiés aux ba-da- ga, plus ou moins distinctement articulés que produit notre bambin maison. Depuis l’été dernier, Mathis semble organiser de mieux en mieux son discours, mère et grand-mère s’exclament à tour de rôle :
— Mais si j’ai bien entendu, il prononce va…
— Cette fois, je t’assure, il a émis un di qui pourrait bien signifier doudie ;
Ce qui est certain en revanche, c’est l’apparition de la dénégation. Le balancement de la tête de droite à gauche ou de gauche à droite est très clair, surtout s’il s’accompagne d’un nananan tout à fait explicite quand de surcroît le mouvement de tête renvoie la cuillerée de purée à sa fonction décorative.
En octobre, nous en étions à des là parfaitement affirmatifs, nous enjoignant de nous poser où le désirait notre lutin en quête de câlin. Pour rester honnête, là pouvait également traduire le titre du livre à lire, la voiture à pousser, le manteau à enlever, en un mot toute une palette de nuances appropriées aux activités.
Au moins, nous étions unanimement ravis du pouvoir communicatif de ce là claironné.
Un beau matin, Mathis a décidé de surprendre son monde.
D’un geste décidé, il a jeté un premier joujou par terre et regardant ses parents avec provocation, il leur a lancé cette exclamation péremptoire :
— Baboum !
Et comme Seb et Audrey restaient perplexes, le petit bonhomme a réédité son exploit, soulignant de nouveau le jet de jouet de la même proclamation :
— Baboum ! Baboum !
Philosophes, Papa et Maman attendront encore un tantinet les mots magiques qui les identifient. Mathis a choisi à sa guise sa manière d’entrer dans le langage.
19:47 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : langage, parents, enfant, mathis, grand-mère | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
18/09/2011
Mathis, An I
L’été se la coule douce en ce début Septembre, et nous profitons encore de l’ambiance estivale pour nous remettre « à fond » des turpitudes d’un été fort occupé.
Les festivités familiales se sont prolongées jusqu’au week-end dernier, où Mathis a franchi vaillamment deux étapes majeures. Outre qu’il a tourné bravement la page de sa première année, fier comme « un p’tit banc » sur ses deux jambes, rendu désormais à la conquête du mouvement vertical, et pleinement investi de la fonction jouer-aux- petites-voitures, comme il sied à un garçon ( et oui, théorie du genre ou pas, notre Mathis n’a pas hésité une seconde quant à l’usage de deux voitures face à face: il a immédiatement organisé la collision )
***
Autre étape essentielle, Mathis a fait son entrée dans notre communauté spirituelle. Son premier anniversaire a été l’occasion de son Baptême, et nous n’étions pas peu fiers de l’entourer en cette solennelle démarche.
Du haut de sa première année, Mathis exerce ses talents. Toujours (enfin, presque!) de bonne humeur, gourmet autant que gourmand, si l'on en juge d'après les "mmmm" qui accompagnent ses dégustations, notre petit homme nous surprend en dévoilant les facettes de sa personnalité en construction.
Mathis est volontariste. Cette qualité se décèle aisément à ces quelques photos volées:
Temps fort de la Célébration, Mathis est présenté par son parrain à l’assistance réunie dans le chœur de l’église Saint Romain; on peut alors constater qu’il apprécie modérément la position ostentatoire de l’Acclamation. Sans doute parce qu’il n’en contrôle pas les effets. Mais à peine libéré, notre jeune baptisé entreprend illico de son propre chef l’ascension des degrés sacrés qui mène à l’élévation spirituelle:
Anecdote pour anecdote, ce week-end sévrien nous a offert deux magnifiques journées, chaleureuses et joyeuses en fort bonne compagnie, comme l'apothéose d'un été où la note conviviale a résonné en vibrato familial.
17:37 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : mathis, anniversaire, baptême, famille | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
27/08/2011
Surprise…
Trois petits pas qui dansent , trois petits pas qui nous enchantent…
Je vous accorde que la démarche reste un rien chancelante, heureusement que les genoux de Maman attendent le plongeon final.
Existe-t-il de meilleur spectacle pour enchanter nos veillées?
Pas chienne, je vous offre le partage de ces petits pas qui changent tout dans la vie de Mathis…
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15/08/2011
Recherche d'identité
En quittant Saint Max, Nouchette et Seb n'ont pas voulu me priver brutalement de pensionnaire. Bien sûr, la nouvelle venue ne remplacera pas les rires et la vivacité de Mathis, mais elle me pose une énigme…
Si je vous adresse ces clichés, souris-fidèles et souris-au-passage-hasardeux, c'est que j'espère qu'il se trouvera un(e) amoureux(se) des plantes qui pourrait me renseigner sur l'identité de la belle.
Comment la nommer pour lui donner sa place dans notre maisonnée?
Quels sont les soins appropriés à sa personnalité: soleil, mi-ombre, humidité?
Sa curieuse inflorescence, la hampe orange et les fleurs plume qu'elle produit me laisse perplexe. Les pétales blancs surgissent rapidement, la fleur s'ouvre et vit comme une éphémère, je me demande si il est possible qu'une hampe soit couverte de fleurs…
Sans être consolée tout à fait du vide laissé par leur départ, ma Douce et Seb ont trouvé un bon moyen d'occuper ma curiosité…
11:54 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : plantes exotiques, fleurs, nature, beauté | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
09/08/2011
Occupée !!!
Fidèles-souris-lectrices, ai-je besoin de vous expliquer plus avant les raisons de ma désertion aoûtienne?
Mathis nous régale de sa constante bonne humeur, mais je ne sais plus où j'habite… Comme toutes mes "collègues" du Club Mamies, je vis à la minute présente. Mais quel régal!
Je ne veux évidemment pas même penser au vide de la maison , la semaine prochaine. Profitons du moment, c'est formidable. Avec l'aide d'un gentil baby-sitter occasionnel, Alex assure quelques intermèdes de garderie, le temps de courir au Poulous chercher les légumes du jour ou d'étendre une des lessives quotidiennes…
Monsieur Mathis est fort occupé lui aussi à conquérir la marche et la station debout. Il s'entraîne à franchir tous les seuils de portes , bras chargés d'une lourde locomotive jouet en bois, et surtout il se relève seul, sans prendre d'appui, en deux temps. Puis il guette nos applaudissements.
Nos deux p'tits pensionnaires s'entendent à merveille. Alex ( 12 ans) fait preuve de patience et d'attention. En témoigne cette partie de ballon où Mathis ( 11 mois aujourd'hui!) nous surprend en lançant vraiment la balle à son partenaire.
12:10 Publié dans goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mathis, famille, août, journal, écriture | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
19/07/2011
Berceau des civilisations…(2)
Souris-fidèles rassurez-vous, je n’ai nulle intention de vous présenter le guide complet de nos visites. Soit, vous êtes fans et vous avez de longues dates traîné vos cothurnes dans les champs de reliques…
Mais tant qu’à évoquer les Merveilles de la planète, je ne saurais conserver égoïstement les images du monde révolu sans lequel notre société actuelle n’aurait pas eu la moindre chance d’émerger. À l’époque du collège, quand ce sont les programmes scolaires qui entrouvrent nos esprits perméables à l’infinité des perspectives de l’histoire, nous engrangeons des rêves et des concepts. Mais comment donner corps, visages, sensations et reliefs aux ombres évoquées ? L’ère du tourisme saisonnier offre cet avantage de permettre à chacun de saisir le bout de quelque fil trop bien rangé dans sa mémoire…
Sur quelques centaines de kilomètres, de Çannakale à Antalaya, la côte sud-ouest regorge de sites historiques très riches. Depuis deux décennies, de gros efforts de l’État turc ont permis d’améliorer considérablement les conditions de circulation: la chaîne montagneuse du Taurus entre Izmir et Marmaris se traverse preque entièrement grâce à un réseau de routes à quatre voies. Les activités engendrées par le tourisme participent à l’élan économique du pays, et les Turcs avec qui nous parlons sont très fiers de l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils sont également conscients de leur disparité, et nourrissent, me semble-t-il, un certain ressentiment à propos du manque de confiance affiché par les hésitations européennes.
Car sur ces terres, ce sont les premières civilisations qui nous ont laissé en héritage l’idée que l’Homme, à l’égal des dieux, était Maître de son destin. En ce lieu, sur les étendues d’herbes sèches où nous admirons les colonnes doriques destituées de leur majesté, dans ces champs de statues défiant les ravages des temps, nous courrons après le miroir de nos illusions. Quelle civilisation parmi toutes celles qui ont bâti ici cité et royaume, forteresse ou mausolée, temple et agora, quelle est celle qui a donné à l’homme le plus de chance de se réaliser ?
Quatre millénaires avant l’ère chrétienne qui nous sert de jalon comptable, les Hittites, les Attis, les Sumériens, les Assyriens, les Arméniens, les Phrygiens et les Lydiens, les Perses, des Égyptiens enfin les Hellènes avant les Romains, ont vécu, combattu, construit, marchandé et cultivé, créé des réseaux et avili d’autres hommes, étendu leur territoire avant de péricliter .
Tombeau Lycien de Caunos IVè siècle avant JC
D’autres ont suivi sur ces terres mêmes, et cette poursuite vitale n’est évidemment pas achevée. Après les bouillonnements du Christianisme triomphant et l’errance du Schisme de 1054, Constantinople et l’influence byzantine ont fini par refluer sous l’invasion des Seljukides, venus de l’Est au XI siècle. L’Empire Ottoman à partir du XVe fera trembler l’Occident sur ses bases, des rives du Maghreb aux portes de Vienne… On voit trop bien maintenant combien la Turquie moderne demeure un nœud gordien dans l’équilibre des forces au Moyen-Orient, carrefour d’influences profondes… Avons-nous eu raison de la maintenir dans l’entrebâillement de notre porte ? Vaste débat.
Retour sur les magnificences de Milet, cité rayonnante du VIIe siècle avant notre ère jusqu’au IVe après JC… Port marchand et surtout cité intellectuelle flamboyante, patrie d’un certain Thalès dont la mémoire hante toujours les classes de nos lycées.
Pour l ’anecdote, la rencontre de ce Thalès ( 625-547) nous adresse une jolie leçon d’humilité. Outre ces talents de mathématicien et de philosophe, le bonhomme était rusé politique et fin connaisseur en astronomie. Wikipédia vous contera comment son nom est associé au calcul d’une éclipse solaire, mais j’aime assez la version de notre guide Yalçin ( se prononce Yoltchen !!!) pour vous la rapporter.
Thalès avait acquis une jolie fortune fondée sur la renommée de ses talents philosophiques et de l’école qu’il avait créée. Cependant, on peut être sage et dépenser sans compter… Notre Maître se trouva donc un jour trop dépourvu pour honorer ses dettes envers un certain créancier irascible de surcroît. Acculé par les raisons pugnaces du paysan mauvais prêteur, Thalès eut l’idée lumineuse d’engager un pari osé, en faisant miroiter l’alarme du jour vaincu par la nuit en plein midi. L’homme un peu balourd accepta le pari… Le lendemain, à son grand effroi, les ailes de la nuit s’étendirent sur ses champs. Frigorifié par la disparition de l’astre du jour et la crainte de perdre ses récoltes, il se rendit, bien obligé d’acquitter son débiteur.
Accès aux thermes de Faustine
De l’usage successif des lieux… De la majesté des thermes ioniens à la modestie de l’échelle byzantine .
19:47 Publié dans goutte à goutte, O de joie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : récit de voyage, écriture, turquie, photos, milet | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer