09/09/2012
Merci Firmin!
Chères et fidèles souris discrètes, peut-être vous souviendrez-vous d’une allusion à un certain Firmin, remarque anodine qui m’avait échappé au printemps dernier, alors que je peaufinais la mise en mots de ma sentinelle du quai H, au destin solitaire et mélancolique.
Jeanne n’a pas gagné le concours d’Orgon, mais elle m’a valu une discussion émouvante et charmante avec l’organisatrice du concours, Dominique Désormière et quelques échanges sympathiques de lectrices.
Firmin est d’une autre trempe. Il est solide, tenace et chanceux.
Firmin m’a accompagné un moment et s’est imposé, de façon tout à fait irrationnelle quand j’ai imaginé concourir pour le prix Yolande Barbier.
Cette manifestation organisée à Hyères par Serge Casoetto m’avait été présentée et même chaudement recommandée. Allez savoir pourquoi une petite voix vous glisse que ça ira, que c’est le bon choix ?
Firmin a guidé mes doigts sur le clavier, s’est dessiné un passé, des amours, des passions, des désirs et une volonté. J’ai obéi, j’ai écrit, je lui ai concocté une trop longue nuit. J’ai adressé mon fichier Word bien dans les temps. Non, auparavant, j’ai demandé à Christophe une lecture à sa manière, lucide et bienveillante et ses précieuses remarques m’ont permis de décider de clore enfin les cinq pages de ce récit.
Et l’été s’est avancé, ponctué des visites et des rencontres qui nourrissent, des rires et des plaisirs menus du temps sans entrave.
Un matin, le téléphone sonne, et GéO me passe promptement l’appareil.
Une voix grave autant qu’inconnue m’informe que ma nouvelle est « nominée ». Empruntée par mon esprit d’escalier, je ne pose évidemment aucune des bonnes questions qui s’imposeraient en pareil cas, et me voilà livrée à mille incertitudes, si ce n’est que Firmin, comme l’avait été Jeanne, est retenu, son histoire joue dans la cour des grands, le dernier carré…
Alors, pendant que Philippe Mona et les enfants s’ébattent autour de la piscine, au cours des jours où Audrey et Mathis se reposent en attendant le déclin de la chaleur, tout au long des découvertes du malicieux Mathis, j’entends une petite musique obsédante, qui me répète en boucle…
— Firmin y tient, Firmin ne baissera pas les bras, tu dois rester confiante…
Confiante ? Pas si facile.
Arrive le grand jour; Il fait un temps splendide sur le port d’Hyères.
Soutenue par le son coloré d'un saxophone, la figure de proue du voilier étend ses ailes mordorées pour appeler la foule auprès des artistes.
Dans la lumière dorée de cette fin d’après-midi, nous assistons depuis la salle Porquerolles de l’espace nautique aux différentes prestations d’artistes du verbe, de la musique, de la danse, des peintres et des créateurs d’objets et de bijoux. Serge Casoetto, poète et conteur, a voulu ouvrir à tous les modes créatifs l’hommage à sa mère Yolande Barbier, qui a consacré une majeure partie de sa vie à promouvoir la vie artistique de sa ville.( Détails sur le site référencé)
Vient la distribution des Prix.
Une cérémonie quand même !
Mon cœur saute de joie en entendant le nom de Véronique. Je connais sa nouvelle, je la sais très émouvante, et je suis heureuse que ses doutes soient contrariés. Dans le même temps, et l’âme humaine est ainsi faite, je me dis que c’est fichu pour moi, car il m’apparaît que la loi du nombre interdise que deux « élèves » de Christophe soient récompensées. N’importe, le protocole se poursuit… Quatrième et troisième prix sont décernés à la grande joie des heureux récipiendaires. Le second prix voit s’envoler mes dernières illusions. Le maître de cérémonie reprend le micro et joue des nerfs de l’assistance. Moi, je me retranche déjà dans mon for intérieur, avoir été nominée, c’est déjà une forme de reconnaissance, n’est-ce-pas ?
J’entends de façon lointaine :
—Le premier prix de Littérature Yolande Barbier est attribué à Odile…
Un grand OUIII retentit et couvre le reste. Marie B à mes côtés prend mon bras, m’embrasse, me pousse en me glissant un « j’en étais sûre, c’est toi ! »
Au passage, les visages illuminés de bonheur d’Annie et de Christine qui m’embrassent me font tellement plaisir… Déjà je ne touche plus terre.
Alors, éclate la joie, immense, de réaliser que c’est fait: mes mots ont touché, mes phrases ont provoqué un écho, mes personnages sont de chair…
Un instant de grâce s’établit quand Serge Casoetto annonce la lecture d’un extrait de la nouvelle. Firmin va s’incarner par la voix grave et vibrante du conteur. Je suis incroyablement émue-sereine parce qu’il a la tessiture qu’il faut. Parce que le rythme de sa lecture, le timbre de sa voix, les silences qu’il respecte sont la respiration de la mer, les efforts des pêcheurs, le désespoir de Firmin et sa Résurrection… Je suis comblée et ça, c’est le plus plus cadeau de ce premier prix.
Il me reste à ajouter quelques mots pour Christophe, qui figure à gauche sur la photo. Par sa patience, sa rigueur, son souci d’intégrité face aux écrits, il nous aide à assumer nos mots, à les choisir sciemment, à maîtriser leur portée . Que ces quelques lignes soient l’occasion de le remercier pour sa présence amicale et compréhensive.. Sa joie manifeste me va droit au cœur… Qu’il en soit remercié.
19:16 Publié dans Conte-gouttes, O de joie, Sources | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, nouvelles, hyères, prix yolande barbier, serge casoetto | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
31/08/2012
Mathis la malice
D'accord, d'accord, les gouttesdo se font rares en ce moment… Vous avez sans doute deviné que je les abreuve à ma source favorite!
Ce temps de partage avec les nôtres est sans pareil et ne souffre d'aucune distraction!
Je ne manquerai pas de revenir sur tous ces épisodes, en attendant, je tente d'apaiser votre soif de quelques clichés furtifs.
Cette dernière semaine d'août, toute notre attention est évidemment concentrée sur la personne de Mathis…
Lequel ne s'embarrasse d'aucun scrupule pour tournebouler la tête de sa Doudie autant que de Papyrache. (Contraction étonnante de Papy Gérard, que l'intéressé apprécie comme vous le devinez… Les enfants n'ont-ils pas le génie de l'à-propos?)
Il y a deux jours, nous partagions tous trois une agréable partie de ballon sur la plage de la piscine. Tout se déroule à merveille, quand le ballon a la mauvaise idée de fuir devant les pieds de notre Mathis et de rouler jusque sur les restes d'une pelouse qui fut jadis une plate-bande herbue. Mathis s'arrête net à la frontière de ce nouvel espace.
— Eh bien Mathis, va le chercher, ce ballon!
— Non, pas Mathis, non, veux pas
— Écoute Mathis, tu es tout près, tu peux marcher sur "l'herbe"
— Non, peux pas, j'ai des petits pieds…
Comme quoi, Mathis aux petits pieds est dispensé de fouler les herbes sèches…
16:18 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : vacances, famille, source, ressources, août, mathis | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
18/06/2012
Sérénade pour Papi
Toi plus moi
Plus ceux qui le veulent
Plus lui plus elle
Et tous ceux qui sont seuls
Allez venez et entrez dans la danse
Allez venez, laissez faire l’insouciance
( Axel pour son Papi le 14/06/2012)
Quel accueil chaleureux à Conches !
Du comité de bienvenue à la décoration personnalisée des sous- verres, avec nos prénoms encadrés par de charmants dessins, nous sommes restés sous le charme de cette soirée. N’en déplaise aux mauvaises langues, nous avons même pris l’apéritif dans le jardin, ce qui prouve que s’il pleut tous les jours dans cette partie de la Douce France, il ne pleut pas tout le temps, nuance !
À tout le moins, il y avait du soleil dans les cœurs, et des trésors gustatifs dans nos assiettes ! De quoi oublier les fatigues du voyage et les couinements de mes vertèbres…
Malicieux et heureux!!!
Bastien, désormais gourmet
Début de soirée estival en Seine et Marne, qui l'eut cru?
Mona et Philippe ont orchestré la soirée avec maestria, tandis que Bastien et Axel ont joué leur partition avec brio, nous conviant un instant dans leur intimité. Ces échanges spontanés sont d’autant plus réjouissants que la distance géographique les rendent rares.
Nous quittons nos Seine-et-Marnais sur des projets de vacances qui ne sauraient tarder à prendre forme.
La compagnie de ce guerrier de papier, largement armé pour lutter contre "le temps qui nous languit", saura préserver notre patience.
17:18 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : famille, philippe, bastien, axel, soirées de seine et marne | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
27/04/2012
Au jardin de Mathis
Sans surprise, Mathis affiche volontiers ses préférences pour les petites sportives rouges
Ce mois d’avril justifie le dicton, bonnet et écharpe ne sont pas remisés, n’en déplaise aux optimistes qui ont déjà tout rangé… N’empêche, le jardin, lui, s’en porte à merveille !
Sur les petits lopins, point de lapins urbains mais cerfeuil, salades et radis manifestent une vitalité partagée avec les fraisiers.
Attention aux escargots, Mathis, les limaces attaquent !
Ce n’est pas faute d’efforts cependant :
Si ce n’était le froid humide, ma semaine sévrienne a été délicieuse, évidemment. Mathis progresse tellement vite, il faut se presser de savourer la fraîcheur de chaque étape ! Sébastien a dressé un catalogue de 32 mots ( admirez la précision) mais je suis certaine qu’une semaine après mon départ, d’autres apports sont venus enrichir le dictionnaire Mathis. Car, honnêtement, certains vocables jouent artistiquement d’une certaine approximation, que son entourage trouve charmante, mais qui nécessite la médiation d’interprète dès lors que le discours est porté sur la place publique…
- « Awa » dit mon petit-fils en me quittant vendredi dernier.
L’ondulation des doigts au bout de sa menotte renseigne la grand-mère attendrie sur l’adieu déchirant qui vient de lui être délivré.
20:04 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mathis, jardin, avril, famille | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
24/04/2012
Quatre jours en cadeaux
Eh bien non, notre week-end n’a pas été vampirisé par …François, Nicolas, Marine et les autres… Certes nous avons accompli, sans conviction ni passion, ce qu’il est convenu d’appeler un devoir, mais la pêche au plaisir était ailleurs.
D’abord, Aurélien a dû choisir sa monture :
Entre les deux, son cœur a balancé quelque temps, mais finalement, il s’est laissé convaincre sans trop de peine
Ce week-end magique s’illustre encore par une grande balade dans le massif de la Sainte Baume, aux chemins balisés bien plus escarpés qu’il n’y paraît :
Un coup d’œil à la vallée où tout paraît si petit, et les railleries de la Blanquette, la chevrette imprudente de M. Seguin, nous reviennent à l’esprit à la vue des bâtiments de l’hôtellerie, réduits à la taille d’une maquette :
La forêt est luxuriante en ce début de printemps, et le panorama chèrement conquis nous coupe le souffle.
Loin devant les neiges miroitantes des contreforts Alpins qui semblent si proches, la Sainte Victoire émerge de la brume
La grotte de Marie Madeleine attire les pèlerins depuis fort longtemps, et l’imagerie catholique n’a pas manqué d’y laisser les marques temporelles d’expression de la piété… Du kitsch, du baroque, des cierges brûlant dans la pénombre suintante du sanctuaire, mais toujours le respect du lieu :
Les prodiges accomplis par l’homme pour dépasser sa condition peuvent-ils rivaliser avec la tapisserie de cette œuvre miniature offerte à nos regards ?
19:19 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
11/04/2012
Chasse aux oeufs
Week-end pascal et tradition au programme des apprentissages de Mathis !
Muni de l’attirail approprié, en l’occurrence le panier maison astucieusement confectionné et décoré, notre petit chasseur se met hardiment en route pour récolter les œufs que les cloches ont généreusement lâchés dans la campagne environnante. Foi de chasseur d’œufs en chocolat, la provende matinale sera abondante.
Mener sa tâche à bien n’est pas chose facile. Il faut du doigté et de l’organisation. Mathis a pensé sa quête, il établit une stratégie, étudie le terrain au plus près :
Au bout d’un moment, la gibecière, le panier regorge de trésor amassé. La charge est trop lourde, ou bien c’est la tentation qui devient trop forte. Harassé mais concentré, Mathis cherche du secours…
Heureusement, Maman n’est pas très loin… Ses grandes mains sauront recueillir le fruit de tant d’efforts…
Ce que l’histoire ne vous dira pas, ô mes fidèles souris, c’est que la morale ne paie pas toujours le chasseur de ses efforts. Je gage que Papa n’a pas donné sa part aux chats!
17:47 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pâques, tradition, chasse aux oeufs, famille | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
24/01/2012
Clin d'oeil …
Ma note de ce matin n’était certes pas toute rose
Mais mon humeur n’est pas si morose.
Il m’importe d’adresser un clin d’œil complice
À une fidèle souris- lectrice
Qui souffle aujourd’hui une nouvelle bougie.
Évelyne, si d’aventure tu passes ici
Reçois ce témoignage d’amitié
Une pensée douce en toute cordialité …
18:09 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, amitié, anniversaire, liens | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
29/12/2011
Temps mort…
19:35 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer