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26/03/2009

La vie des mots

Tandis que coulent nos jours, nos humeurs s’embrasent ou se tassent au fil de nos ressentis.
- « Quelle phrase bien emphatique pour débuter la journée », me direz-vous!
Attendez de découvrir les surprises du jour, petits faits en apparence bien anodins, mais qui suscitent la réflexion citée plus haut.

Hier matin, GéO découvre dans le nouvel Obs. un article concernant les jeunes créatifs qui bravent le pessimisme ambiant en créant leur petite société … L’article est illustré de l’exemple d’une microsociété,   lancée par une  jeune femme volontaire. À la lecture de l’article et au nom cité, GéO reconnaît la fille de son ancienne compagne, et son cœur s’émeut, car il aimait bien la petite Lisa d’alors, chamailleuse et bagarreuse certes, mais aussi battante et gaie, malgré son peu d’intérêt pour la fréquentation assidue du collège. Pendant quelques années, la coexistence avec l’adolescente n’a pas été souple et linéaire tous les jours.  Cependant au fil du temps et des événements,     GéO s’était comporté comme il l’estimait nécessaire, hospitalier et vigilant, tantôt complice et généreux, tantôt réactif et redresseur de torts, s’il jugeait que la rebelle passait certaines bornes à l’égard de sa mère… Il n’est pas difficile d’imaginer les hauts et bas d’une relation avec une gamine qui rêve toujours de réconcilier ses parents, quitte à gâcher le quotidien que l’un et l’autre essaient de reconstruire !

Après avoir pesé  la mesure d’une possible intrusion dans l’existence d’une personne perdue de vue depuis près d’une décennie, Géo se décide à laisser un message à la jeune femme. Sans tarder, la réponse arrive ce matin sur sa boîte mail, et le voilà tout ému et ravi!  Lisa lui confie qu’elle est heureuse qu’il ait lu l’article, qu’elle l’espérait, le sachant lecteur assidu de nombreux hebdomadaires, et cerise sur le gâteau… » Que le parcours personnel de son ex- beau-père lui sert d’exemple et  de motivation » ! Quel cadeau pour GéO !
Le message distille d’ailleurs la maturité de son interlocutrice : elle reconnaît en quelques mots n’avoir pas été très facile à vivre et s’être montrée « invivable ». En fait, GéO n’est pas si facilement démontable et le récit de ses échanges n’a jamais fait état de divergences insurmontables, même quand la chipie d’alors manigançait l’intervention de son père… Rétrospectivement, GéO a conservé un souvenir plus attendri que rancunier pour les frasques de la gamine  récalcitrante qui a partagé quelques saisons de sa vie.… C’est dire que les mots utilisés par Lisa le touchent et confortent évidemment l’estime de soi dont GéO n’a par ailleurs jamais manqué !

De mon côté, je reçois également ce matin une  goulée de miel qui ensoleille ma journée !
Depuis la fiche de lecture que j’ai établie sur la valse lente des tortues, j’ai eu l’audace de contacter Katherine Pancol sur son site. Sa réponse arrive justement ce matin, ce qui  m'impressionne car je lui octroyais d’office un délai bien supérieur, compte tenu de ses activités créatrices et de ses obligations professionnelles ! Le message est adorable, simple et touchant, et l’on y découvre l’attrait d’une personnalité réellement attentive à autrui et à la portée des mots utilisés.
Je ne peux évidemment résister  au plaisir de citer deux des petites phrases qui constituent mon cadeau du jour…
« Votre message m’a profondément émue...
Il y a des mots comme ça qu’on envoie et qui sont comme des amis, des ambassadeurs de coeur.
.. »
Ma modestie naturelle (hum !hum !) m’incite à garder pour moi la suite du message, mais je voudrais juste souligner l’art de l’auteure pour traduire la teneur de ce billet. Les mots sont des ambassadeurs du cœur, vous imaginez d’autres raisons pour passer tout ce temps derrière une page blanche ou un clavier, consacrer son énergie à transmettre nos idées, nos attentes, nos espoirs et nos désirs, nos enthousiasmes et nos joies ? Nos colères et nos désarrois aussi, puisqu’il faut bien balayer les poussières de nos rancoeurs.

Et puisque je vous confie mon admiration pour Katherine Pancol, son talent d’écrivaine et son dons pour créer des personnages humains, attachants et stimulants, ne vous privez pas d’aller découvrir sur son site la vidéo de présentation de la valse lente des tortues, où l’on peut découvrir la richesse et la spontanéité de la femme, et dans l’onglet blablablog, ses réflexions attachées au travail de création. Cette lecture me paraît motivante, fondatrice et indispensable…
rappel des coordonnées du site : http://www.katherine-pancol.com/

28/02/2009

La Fête…Surprise!


Vient enfin le moment où tout a été consommé,
Les événements espérés, accomplis, ont intégré la Réalité
Vécus en toute plénitude, savourés à la valeur de l’Instant Présent,
Il m’appartient enfin de les transformer en souvenirs vivants.
Et livrer  enfin à ces  pages virtuelles le récit véridique de cet épisode festif.

Genèse de la fête.

Au début, quelques remarques, en sourdine, ont  distillé  une complainte imprécise.
- Mais j’ai plus vingt ans, tu comprends…,
- Tu ne t'en rends pas  vraiment compte, mais j’ai bientôt soixante-dix ans !
- C’est que je vais avoir soixante-dix ans, quand même !

Nous étions  encore dans le bel automne; l’hiver et son incontournable anniversaire semblaient bien lointains, mais le saupoudrage des petites observations m’a alarmée. Il semblait bien que mon Homme, sans vouloir l’avouer le moins du monde,   subissait le syndrome du passage à la décennie suivante. Évidemment, GéO n’est pas Benjamin Button, et pour lui comme pour la grande majorité du genre humain, les années déposent subrepticement de petits fardeaux, en apparence anodins. Seulement l’addition se compte un beau jour en fatigue plus rapide, en  pondération des enthousiasmes quotidiens, en sagesse annoncée qui ressemble au  masque d’une distanciation imminente à la marche du monde… 
De toute évidence, c’est à ce moment qu’il faut lutter, ne pas lâcher prise, s’accrocher à la manche du Grand Patron qui établit le cours de nos heures et l’obliger à regarder ailleurs…
J’ai réglé ma petite pendule à projets sur le 17 février et j’ai vagabondé intérieurement à la recherche de solutions pour aider GéO à sauter par-dessus l’échéance, à tourner la décennie, pour reprendre la savoureuse expression de notre ami Hans.

Consultée la première,Caroline, sa fille, a bien reçu l’ idée d’une visite surprise. La consultation du calendrier a débouché sur la date du week-end dernier, afin que son frère nous rejoigne avec ses enfants pendant le petit créneau des vacances communes aux deux zones… Voilà pour la structure…
Me restaient les contingences habituelles :  comment loger tout ce beau monde, en plein hiver, sans le secours du Pool House ? … Mais la providence fait bien les choses, ça s’est résolu en un parfait chassé-croisé, l’occupation des lits façon bannette chaude, comme dans les sous-marins, paraît-il… Même si j’ai un sacré don pour me ficher sur le dos  des défis  et des contraintes, je dois reconnaître que ma petite étoile perso a toujours été d’un grand secours pour trouver des portes de sortie, parfois réduites aux  trous de souris, mais Géo n’y a vu que du feu.…Jusqu’à l'instant où j’ai lâché la bourde fatale, ça va de soi… Sur ce point, j’ai bien envie de vous laisser un peu languir, on va feuilletonner…



Un cadeau bien mérité.


Un second fil rouge m’a semblé également judicieux, connaissant mon GéO sur le bout des doigts… et des orteils, sachons rester pudique. Pourquoi ne pas transformer  l’inévitable bilan décennal en partage d’un miroir biographique? GéO se montre, à juste titre, très fier de son parcours personnel autant que  professionnel. Bâtir une petite plate-forme pour poser tous les jalons d’une existence bien remplie, riche d’anecdotes piquantes et passionnantes, mêler textes brefs (si, si, je peux) et photos évocatrices… J’étais certaine que ça pouvait le faire, autrement mieux qu’un ixième gadget commercial…
Seulement voilà,   je suis mariée, appareillée, avec l’Homme le plus envahissant de la planète… Même mes séjours aux toilettes sont repérés d’un tonitruant  « T’es où ? » auquel je me suis habituée, je crois même que cette sollicitude affirmée jusque dans mes retranchements hygiéniques a contribué à étancher ma soif d’amour… Enfin, ces détails à vous confiés pour souligner l’ampleur du défi : dans ces conditions, fouiner dans le carton de photos anciennes, prélever les clichés significatifs, élaborer ma maquette, mes commentaires, imprimer et relier ces quelque trente pages… Nos deux bureaux étant  face à face, imaginez les stratégies fines construites à l’emporte-pièce pour  l’empêcher de contourner les meubles, venir jeter un simple coup d’œil sur mon écran, histoire « de déposer juste  un chaste bisou » sur mes lèvres ou ma nuque, évidemment, … retenir les élans de tendresse qui le conduisent à apporter sa contribution, indispensable et  salutaire assurément, à mes modestes entreprises. Que d’inquiétudes et de culpabilité refoulée pour mon apparent détachement !
Convenons-en tout net : GéO a été une fois encore, en tous points, FORMIDABLE !!!
De ces catastrophes pressenties, il n’y en a eu aucune! Surprenant, mais véridique.
GéO a accepté héroïquement de descendre seul faire quelques courses au village, il s’est bien parfois  impatienté de mes descentes trop tardives du bureau en début de soirée, mais il a prolongé stoïquement ses plages de lecture, bien content au fond de résorber  le retard du décryptage des cinq ou six magazines hebdomadaires auxquels il est abonné. Il y a bien eu quelques moments chauds, où j’ai fourré hâtivement les clichés  dénonciateurs sur mes genoux, sous le sous-main, quitte à ramasser les pièces  tombées dès qu’il avait tourné le dos. Au cours de cette redoutable épreuve, ma Providence s’est appelée Tournoi des six Nations. Deux fois quatre-vingts minutes de parfaite tranquillité pour alterner plongée dans les archives, scanner et mise en page ! Comme c’était « cool » !
N’empêche, le 16 au soir, avant 20 heures, j’ai achevé la reliure et les petits rubans, empaqueté mon chef-d’oeuvre  sur le lutrin de salon acheté pour l’occasion, et descendu le résultat de ma machination sans avoir  trahi mes desseins. Ouf…

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Revenons une petite fois encore à la fête, ou plutôt à sa préparation : Arrive le moment où il faut bien justifier les quantités considérables de nourriture dont je projette l’achat et la transformation culinaire, je  me résous à dresser un tableau succint des réjouissances prochaines, en conservant tout de même l’essentiel du secret. Me voici donc, la maligne, justifiant  la comparaison des deux foies gras puis l’entrée de poisson, avant le plat de résistance. Et GéO de remarquer, puis d’insister franchement :
- Mais enfin, avec deux foies gras, pourquoi veux-tu à tout prix préparer du saumon, si on est quatre à déjeuner !!!
Tant et si bien qu’est arrivé le moment où, stress et fatigue sans doute, j’ai lâché inconsidérément :
- Mais c’est pour ton petit-f…
Trop tard! GéO, qui n’est pas si bête, a terminé ma phrase :
- Ah mais mon petit-fils qui ne mange pas de viande, c’est Guillaume ! Si Guillaume est à table avec nous dimanche, c’est que ses parents sont là aussi… Donc, on attend les Strasbourgeois !
Eh oui, si jamais végétarien a enquiquiné son monde, c’est bien celui-là, qui m’a poussé à anéantir mes propres ruses !!!

N’empêche, la victoire m’est revenue quand Philippe est arrivé pour déjeuner le samedi ! Entre-temps, j’avais résisté bravement à tous les pièges, toutes les astuces, tous les « je prêche le faux… » …
S’il est vrai » qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », ma situation n’a pas été si Cornélienne après tout. Et la fête a laissé sur nos murs l’écho du Bonheur.

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17/02/2009

17 Février 2009

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Pourquoi croyez-vous que MON Copain s'entraîne ainsi???

Eh oui, il manifeste sa joie de picorer les restes du foie gras que je viens de concocter avec amour et goût du rique pour fêter dignement les SEPTANTE ANS  de GéO… Magnifique, non?

Je vous disais que ce chien a quelque chose d'Humain.

 

Quant à la surprise qui a dévoré tout mon temps libre et m'a empêché d'alimenter gouttesdo,

Voyez la tête de GéO ce matin, quand il a trouvé son paquet sur l'oreiller… Je suis comblée par les lumières qui allument ses mirettes!!!

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03/02/2009

Lynda Lemay

Samedi soir,  c'était  encore Noël.

En compagnie de  Simone,  nous sommes allés à Marseille assister au concert de Lynda Lemay.

Si vous suivez un peu mes notes, vous n'avez pas été sans remarquer que j'éprouve  une  réelle admiration pour la demoiselle et son merveilleux franc-parler, sa faconde et sa spontanéité.  Mais c'était la première fois que nous assistions  en chair et en os, à un concert de l'Artiste. Et comme dirait la Ravie:

- C'est quand même mieux dans la vraie vie!.

- Et en plus, ajoute GéO, "qu'est-ce qu'elle est belle!"

Il est saisissant de constater combien son énergie est communicative. Le public lui est manifestement tout acquis, la salle du palais des Congrès pleine à craquer, les applaudissements généreux , en réponse à la fougue de notre troubadour, non pas en jupon, mais chat-bottée de cuissardes,  auréolée du voile de ses cheveux, déversant sa verve mélodieuse dans nos tympans.…Jusqu'à la limite de l'assourdissement. On peut noter  en effet une toute petite fausse note dans le réglage de la sonorisation, qui nuit parfois  à la clarté des paroles . Vous avouerez que c'est dommage, s'agissant d'une diseuse de textes tellement concis et imagés.

Lynda présente son dernier album, Allo c'est moi, mais nous avons retrouvé avec grand plaisir les titres qui ont forgé son univers,  de la mésaventure amoureuse illustrée par les inénarrables souliers verts aux abysses de la  tragédie traduite par Les Canards, que je ne peux écouter sans avoir mal aux tripes. Les nouveaux titres ne déparent pas cette galerie d'humanité, avec Juste un bébé, dont le regret flétrit cette femme vieillissante, trop vertueuse et trop raisonnable, la faiblesse amoureuse  ( Depuis tes doigts sur moi) , l'Amitié qui vaut amour       ( Mon Gérard), le lyrisme poétique du portrait  Bleu dessiné pour son pays, sans omettre le miroir de la dérision par lequel elle dépeint l'éternel des relations féminines/masculines: écoutez  le dard pour retrouver le piquant de la nature humaine, version humour et causticité, clin d'oeil aux bandes de dégonflées /dégonflantes des Lettres rouges. Inoubliable, bien sûr!

Si d'aventure vous repérez le passage de Lynda  Lemay dans votre sphère, n'hésitez surtout pas , elle vous accueillera comme si vous osiez lui rendre  visite, quoiqu'elle  prétende, elle vous servira en guise de petits gâteaux  son humour et sa tendresse, charme et sarcasme mêlés, un vrai Grand Moment à partager sans modération.

 

01/12/2008

Un an déjà !

Eh oui, voilà déjà un an plein que je déverse mes gouttes d’O sur le site.
Au cours de ces douze mois, je n’avais pas pensé me retourner pour dresser un bilan, il me semble que nos vies se jalonnent d’anniversaires autrement marquants. Quoiqu’à sa façon, gouttesdo, sans faire de bruit, représente un véritable plaisir à rédiger, spontanément, sans y investir d’ambitions stressantes et de contraintes, juste pour répondre à ce besoin de jouer des mille et un mots qui dansent dans ma tête…

Un autre plaisir évident que me procure le site depuis un an, c’est de poser sur ma (notre) vie un regard un rien distancié par le fait de rendre le récit public. En ce sens, gouttesdo n’est pas un journal intime, mais il devient souvent un moyen de transmettre de nos nouvelles sans coller au contexte avec une précision fastidieuse, pour moi comme pour mes lecteurs… Et d’avoir donné à GéO une existence autonome, où ceux qui le connaissent le retrouve parfois, libéré des pesanteurs de la réalité. GéO existe, mais en forçant le trait, je m’autorise à taquiner son modèle sans reproduire une pâle copie, ni engager le récit dans les arcanes du voyeurisme façon témoignage-télé-réalité. Inutile de préciser que si l’Original trouvait à y redire, il aurait son droit de réponse…

Enfin gouttesdo m’a permis de vaincre une partie de moi qui a longtemps fait de la résistance : en publiant quelques textes, ou plutôt en rédigeant mes textes dans l’optique de les lancer sur la toile, vers des inconnus autant qu’à l’intention de proches, famille et amis, je me suis… dépassée. Le mot est lâché, j’ai vaincu ma maladive timidité, mon complexe viscéral et puéril, cette tendance à garder mes envies de peur de déranger. Et là, je voudrais saisir cette opportunité pour remercier non pas GéO, mais son Original, d’avoir réussi à me démontrer que si je ne prenais pas ce droit d’être moi-même, personne n’allait m’y contraindre… Voilà, avec ou sans lecteur, gouttesd’O c’est une dimension joyeuse de ma vie…

Ouf, on ne va pas en rester sur ces considérations complaisantes.
Il me faut aussi vous remercier, car j’ai eu l’idée de ce billet ce matin, en ouvrant les statistiques mensuelles du blog. Et je dois vous dire que je suis très fière et heureuse de constater que vous êtes quelques-uns (unes) à me suivre gentiment dans mes délires. Ce mois-ci tout particulièrement il est vrai, mais la progression quantitative des visiteurs m’étonne, vous étiez plus de mille ce mois-ci, et vous avez lus 2 875 pages, c’est un record ! Certains d’entre vous sont zappeurs, visiteurs de passage, d’autres des lecteurs fidèles. Au cours de mon dernier séjour parisien, j’ai entendu avec plaisir quelques encouragements, merci Lina, Isabelle, Marie-Geneviève, Mireille et Pierre, sans oublier Nouchette évidemment, Stéphanie, Sandrine, Josiane ou Éliane qui collaborent de temps à autre d’un petit commentaire… Je suis très touchée quand je repère sous la rubrique origine de vos visiteurs quelques adresses de sites dont les extensions s’inscrivent: .be, .ca, .co ma, .dz,.ar,.gp (coucou le soleil !), .ch, etc, c’est formidable, cette ouverture aux quatre points cardinaux. Imaginer que les mots que j’aligne à partir du clavier sur mon bureau, dans la maison de Saint Max, sont lus par quelqu’un qui habite à Liège, aux Marquises ou encore au Québec, et que mes expressions vont prendre la résonance particulière du parler d’Antonine Maillet et des images de Linda Lemay, hum, comment vous dire, ça m’émeut…
Alors, merci à vous tous, les 6 799 lecteurs cumulés depuis le mois de Novembre 2007. Enfin, à un près, vous auriez pu faire un effort pour atteindre un chiffre rond tout de même! Enfin bon, je ne vais pas râler, vous vous êtes arraché les yeux sur quelques 17 521 pages, ça fait drôle non ? Même si au regard des flux générés par les Grands Blogs, ces chiffres sont très modestes, mon plaisir à moi ne l’est pas, et je vais me prendre par la main pour me garder de céder aux Sirènes de la Vanité.
Continuez comme ça, vous allez me faire rougir…comme les corolles du Monstrueux Hibiscus qui squatte notre séjour et le pare des couleurs de Noël, en attendant les festivités.

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29/08/2008

Les Girelles d'Aurel

Un prodigieux souvenir du séjour d’Aurélien, et un cri de reconnaissance des belles royales, car leur intrusion dans notre monde civilisé est restée de courte durée…

Le séjour d’Aurel touchant à sa fin, GéO organise une sortie pêche, plaisir avorté la semaine précédente par un curieux mélange des genres…
Nous voici donc d’assez bonne heure à bord, météo prometteuse, vent mignard et soleil triomphant, que demander de plus ?

Ou plutôt, que demander de moins ?
Moins de houle, justement.
Car si le vent est quasi nul, en cet augustinien mardi, la Houle se sent vraiment de la partie : que nous longions les Cannebiers, ou les petites anses à haut fond qui conviennent bien habituellement à la dérive, impossible d’échapper au balancement permanent du bateau sous nos pieds. De sorte que les gestes des pêcheurs s’empêtrent dans les palangrottes, les hameçons valsent autour du fil de ligne, les hommes debout multiplient les petits pas pour rattraper la verticale qui fuit sous leurs pieds…Quelques tentatives pour conserver le bateau dans l’axe tournant du courant, rien n’y fait…

Pourtant, ça commence bien : dès le premier essai, Aurel sort de l’eau la première Girelle, robe de fête chatoyante, corail à reflets bleus et ors, la Royale est promptement installée dans le seau et nous quittons le site décidément trop dansant.

La deuxième se fait la belle, vivement, avant qu’Aurel ne lui enlève l’hameçon du bout des lèvres, elle s’est dégagée d’un ressaut vigoureux et a disparu dans les fonds trop bleus.

Quelques encablures plus loin, nous atteignons enfin l’abri de l’îlot à la sirène, pour l’occasion brise lame, garant d’une relative stabilité.
Espérant taquiner à son tour le fretin passager que signale le sonar, GéO décide de mouiller et nous tombons l’ancre sur les algues dix mètres en contrebas. C’est là que la troisième se laisse piteusement piéger par les attraits ondulant de l’appât empalé sur un crochet fatal. Quelques-unes de ses collègues étaient parvenu à brouter les redoutables dures arraisonnés aux trois pointes de la palangrotte, celle-ci, l’infortunée tête folle, s’est montrée trop gourmande et d’un magistral coup de glotte, elle a réussi à enfouir l’insolent asticot jusqu’aux tréfonds de sa gorge. Mal lui en a pris, notre valeureux pêcheur s’est armé de l’adéquat égorgeoir, et de tressautements du poisson dans sa main aux rétablissements malaisés de son équilibre, après quelques minutes de lutte,
cette fois, l’homme a vaincu !

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Score final : 2 à 1, mais les prisonnières ont recouvré la liberté du large et se serviront de leur mésaventure pour avertir leur progéniture, soyons- en sûrs…

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24/05/2008

Acclimatation

Notre famille s’est donc agrandie… Un événement, une joie, de la tendresse en bouffées excitantes …et une Grosse Bêtise, sûrement !

Il ne faut jamais regretter ses coups de cœur…
La première nuit, nous nous sommes tous deux éveillés à l’écoute des bruits, dans la cuisine contiguë, épiant malgré nous l’entente des deux animaux, leur besoin de sortir, les gémissements potentiels du chiot transplanté… Rien n’a justifié cette insomnie relative, si ce n’est la petite voix intérieure qui susurre « ce n’est guère raisonnable »…

Depuis trois jours, notre quotidien se ralentit considérablement, à l’observation attendrie de ce bout de zan noiraud, confirmé en bonne santé par la véto. Reste à parer aux multiples idées fantaisistes qui germent déjà dans l’esprit vif de notre explorateur. Les coins de nappes dentellisés, il n’a pas tardé à monter à l’assaut des fils électriques et sa présence à nos pieds dans le bureau n’est qu’un moyen transitoire de se rassurer, il y a tant de câbles tentateurs par ici ! Simple vérification tandis que je pianote ce rapide message, mais non, tout va bien, il s’est endormi entre les pattes de Zuko.

Le gentil Zuko s’est excité toute la journée de mercredi, à laver de sa langue vigoureuse cette peluche odorante de senteurs inconnues… À l’heure du souper, il s’est calmé et la soirée s’est déroulée dans une ambiance câline, presque Noël, nous nous sommes retrouvés à réveillonner dans la cuisine, ventre affectif de la maisonnée, avant de les installer là pour la première nuit.

La cohabitation semble réussie, Gros Mimi conserve néanmoins une prudente réserve : elle tolère les bondissements soudain de la boule hirsute, mais du plus loin possible.
Copain devrait être débaptisé, né en 2008, il pourrait s’appeler DARK, ou son extension Dark Vador, Darky, ou même Darkos, pour coller à l’actualité. Droopy ou Derrick, Dragon pour le souffle épique ou Doudou comme le suggère amoureusement Mélissa notre petite voisine de dix ans qui s’attendrit et me confie :
- Moi, dès que j’ai dix-huit ans, je me prends un chien rien qu’à moi !
Allez savoir, pour GéO, Copain est le compagnon attendu parmi le petit peuple de la maisonnée. Ce prénom semble emblématique de sa destinée. Pourquoi pas ? Copain tu es, Copain tu restes…



21/05/2008

COPAIN !!!

Cette petite boule de poils noirs, dans mes bras, ce mercredi 21 Mai, c’est encore une SURPRISE.…

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L’événement du jour sera sans conteste l’arrivée inopinée de COPAIN !

Comme d’habitude, nous sommes descendus au marché de Saint Max en retard sur nos prévisions, et bien décidés à en faire rapidement le tour… GéO arrête le programme :
- Tu files chez ta fromagère, je prends l’huile d’olive et la viande…

Là-dessus, il me quitte en toute urgence, frayant son passage entre les groupes de badauds, sans un regard en arrière, capitaine au long cours, déterminé à affronter la marée humaine sans s’éclabousser au passage des écueils…

Nettement plus décontractée, je progresse à mon rythme, et parviens sans grand encombre jusqu’à l’étal de Cécile, ma chevrière préférée sur le marché. Nous nous retrouvons avec plaisir tous les mercredis, qu’il vente à grande trompe ou qu’il pleuve à seaux, Cécile tient son stand avec sa gentillesse souriante. Comme je choisis ma provende parmi ses produits, un petit gémissement attire mon attention.
- Qu’est-ce qu’il lui arrive, à ce petit chien, sous la table ?
- Ben, c’est mon Copain, il commence à en avoir assez du marché, mais je suis bien obligée de l’attacher… À propos, vous ne seriez pas preneuse, vous, d’un gentil chiot comme lui ?
…Évidemment, je dois vous prévenir qu’il va devenir grand… Son père est un berger du Tibet et sa mère…
Je n’ai pas bien entendu la provenance de la mère, parce qu’entre-temps, la petite boule noire a entrepris de grimper le long de mon jean, puis, comme je me suis penchée vers elle, de me débarbouiller consciencieusement les mains puis le visage, quêtant mon approbation de ses yeux énamourés.
Le tour était déjà joué, rien à faire pour entendre les cloches de la raison, Cécile l’a compris en un clin d’œil…
- Ne vous en faites pas, je vous le donne…
Ô la traîtresse !!!
Il me reste à courir le marché, le cœur battant, pour retrouver GéO, pas moyen d’imaginer une seule seconde qu’il ne sera pas d’accord, mais je conserve malgré moi la volonté de partager ce coup de folie…
Un chien, un nouveau compagnon, un nouvel arrivant pour regonfler notre petit peuple en nette régression depuis le départ de mon Eurydice… Quoique, si ma raison avait eu son mot à dire…elle aurait protesté contre la rapidité de ma décision.

Je rattrape donc GéO juste comme il achève son achat d’huile, et le somme :
- Viens vite, j’ai trouvé un chien…

Dans les travées encombrées, je lui confie, malgré mon essoufflement, les mille et une qualités du petit chiot qui nous attend chez sa maîtresse. Il est temps, une autre postulante caresse goulûment la peluche consentante.
Mon cœur s’affole tandis que mes yeux cherchent l’attention de Cécile.
- Ah vous voilà déjà ! Alors, vous le prenez ? Je suis bien contente que ce soit vous, vous allez l’aimer, ça se voit dans vos yeux…
GéO prend à peine le temps de réfléchir, il est vrai que nous étions plus ou moins décidés à combler l’absence de Hulk en cherchant un compagnon pour Zuko, mais c’était un projet flou, reporté à l’automne prochain, après la saison d’été, les vacances…
Cette fois, c’est le coup de foudre, et comme l’affirme si souvent GéO:
- Quand on a un premier mouvement, inutile de tergiverser, malgré toutes les raisons qu’on peut énumérer, on revient toujours à la première idée…
La petite peluche a connu un accueil au moins aussi enthousiaste que le nôtre de la part de Zuko. Ce n’est qu’en fin de journée, maintenant que nous sommes au bureau et qu’il dort entre mes pieds, que le grand benêt gentil a cessé son débarbouillage !
Je vous raconterai la rencontre de la Peluche et du Grand Benêt lors du prochain épisode, pour l’heure, je rejoins la famille au 1er repas commun…Ouf !

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