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29/08/2008

Les Girelles d'Aurel

Un prodigieux souvenir du séjour d’Aurélien, et un cri de reconnaissance des belles royales, car leur intrusion dans notre monde civilisé est restée de courte durée…

Le séjour d’Aurel touchant à sa fin, GéO organise une sortie pêche, plaisir avorté la semaine précédente par un curieux mélange des genres…
Nous voici donc d’assez bonne heure à bord, météo prometteuse, vent mignard et soleil triomphant, que demander de plus ?

Ou plutôt, que demander de moins ?
Moins de houle, justement.
Car si le vent est quasi nul, en cet augustinien mardi, la Houle se sent vraiment de la partie : que nous longions les Cannebiers, ou les petites anses à haut fond qui conviennent bien habituellement à la dérive, impossible d’échapper au balancement permanent du bateau sous nos pieds. De sorte que les gestes des pêcheurs s’empêtrent dans les palangrottes, les hameçons valsent autour du fil de ligne, les hommes debout multiplient les petits pas pour rattraper la verticale qui fuit sous leurs pieds…Quelques tentatives pour conserver le bateau dans l’axe tournant du courant, rien n’y fait…

Pourtant, ça commence bien : dès le premier essai, Aurel sort de l’eau la première Girelle, robe de fête chatoyante, corail à reflets bleus et ors, la Royale est promptement installée dans le seau et nous quittons le site décidément trop dansant.

La deuxième se fait la belle, vivement, avant qu’Aurel ne lui enlève l’hameçon du bout des lèvres, elle s’est dégagée d’un ressaut vigoureux et a disparu dans les fonds trop bleus.

Quelques encablures plus loin, nous atteignons enfin l’abri de l’îlot à la sirène, pour l’occasion brise lame, garant d’une relative stabilité.
Espérant taquiner à son tour le fretin passager que signale le sonar, GéO décide de mouiller et nous tombons l’ancre sur les algues dix mètres en contrebas. C’est là que la troisième se laisse piteusement piéger par les attraits ondulant de l’appât empalé sur un crochet fatal. Quelques-unes de ses collègues étaient parvenu à brouter les redoutables dures arraisonnés aux trois pointes de la palangrotte, celle-ci, l’infortunée tête folle, s’est montrée trop gourmande et d’un magistral coup de glotte, elle a réussi à enfouir l’insolent asticot jusqu’aux tréfonds de sa gorge. Mal lui en a pris, notre valeureux pêcheur s’est armé de l’adéquat égorgeoir, et de tressautements du poisson dans sa main aux rétablissements malaisés de son équilibre, après quelques minutes de lutte,
cette fois, l’homme a vaincu !

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Score final : 2 à 1, mais les prisonnières ont recouvré la liberté du large et se serviront de leur mésaventure pour avertir leur progéniture, soyons- en sûrs…

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