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12/05/2014

Qu'il est doux de se l'entendre dire…

Depuis toujours,  c’est-à-dire  au moins trois ans, le coucher de Mathis comporte un moment charmant entre tous : la lecture de l’histoire.  Ce soir-là,  la petite sœur déjà  endormie, nous nous sommes réfugiés dans la chambre de Papa-Maman pour profiter de cet échange chaleureux, avec une petite contrainte due à l’heure tardive : « pour une fois, raconte vite, tu n’es pas obligée de tout lire. »

Nous voici  donc tous les deux allongés sur la couette parentale, sous le halo de la lampe de chevet, à contempler les magnifiques illustrations du livre choisi. L’histoire est dense, nous l’avons déjà lue plusieurs fois, l’exercice apparemment facile se borne à la reconstruire à partir des images. Mais voilà que Mathis peine à comprendre pourquoi le Prince  en voyage est si triste de ne plus voir sa sœur restée au palais. Je tente de lui expliquer qu’à l’époque du conte, le téléphone n’existait pas  et que faute de technologie, quand on est loin des êtres chers, on s’ennuie d’eux. J’illustre mon propos en soulignant combien j’apprécie que nous puissions nous parler grâce au téléphone. Mon petit-fils paraît satisfait de cet éclaircissement, nous reprenons le cours des aventures du Prince sur son cheval magique. L’histoire conclue, Papa et maman nous rejoignent pour procéder à la réintégration silencieuse de la chambre enfantine. Mathis descend du  grand lit, le contourne et s’arrêtant tout à coup, il se retourne vers moi :

—Alors quand je suis pas là, tu es triste… (Grand soupir).  Alors ça c’est mince !

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11/01/2014

Question de point de vue

     8h15, en ce jeudi matin de début Janvier. Accompagné de sa Maman et de la petite soeur dans  la rue  qui mène à l'école,Mathis trottine gaillardement.  Au milieu du trajet de quelques deux cents mètres, notre écolier s'arrête brusquement  et déclare:

— Pffou! J'ai déjà eu une longue journée! Je crois que je vais faire une petite pause…

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11/11/2013

La tendresse…

La tendresse, 

n'a pas besoin de mots…

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Bonne soirée

10/11/2013

Chut! Chloé dort…

Chut ! Chloé dort…

 

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Chloé 1 heure

Cette phrase, Mathis va certainement beaucoup l’entendre  dans les jours, les semaines, les mois qui viennent.  Pour l’instant, il en est à la découverte de « ma petite sœur », et la  famille se compose… Grand moment, à savourer sans modération.

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Chloé,  petite fée tombée (enfin !) du nid chaud et douillet qu’elle occupait presque abusivement depuis longtemps au gré de sa maman, est arrivée samedi à l’heure du zénith. Malgré la grisaille ambiante,  il faut croire que le choix de l’acmé du jour  prédisposera la demoiselle à un joli destin, un chemin lumineux et généreux.

 

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Chloé dort, Chloé s’éveille, entrouvre à peine les yeux l’espace d’un instant, elle découvre la lumière, les bruits, la fraîcheur relative de la chambre, le goût de sa maman, l’odeur de son papa, le gazouillis de la conversation de son grand frère, si fier !  

29/10/2013

En attendant Poucette…

En attendant notre Poucette, j'ai l'âme en balance, les mots en vacances, l'inspiration en manque. 

 Panne du clavier, paresse de l’âge ?… Je vous entends mes fidèles-souris. Ou du moins, j’ai bien reçu vos messages d’amitié  que la séparation géographique n’éloigne  pas des intérêts du cœur. La question est d’actualité : «  n’oublie de mettre un SMS dès que tu sauras »…Maintenant que nos inquiétudes concernant la santé de GéO se sont réellement atténuées, il est temps que je revienne à mon pupitre et vous adresse ce petit pêle-mêle des dernières  nouvelles  qui ont embelli nos jours.

Outre le voyage à Bordeaux sur laquelle je reviendrai, n’ayez crainte, l’événement majeur concerne…  Mathis a fêté dignement ses 3 ans. Déjà ! Petit reportage illustré qui satisfera  j’espère la curiosité légitime qui m’a été adressée.

 C’est d’abord en cuisine que ça se passe. Rejoindra-t-il une Masterclass gastronomique ? Grande question, si l’on en juge par ces témoignages.

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Assurément,  pour assurer la qualité de sa production, notre cuisinier paie de sa personne…

La question du gâteau réglée, la fête a battu son plein. Non, non, malgré les apparences, Nicolas n’a pas eu besoin de frapper  l’impétrant  pour qu'il  accepte d’ouvrir ses cadeaux.

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Mais en ce mois de Septembre,  notre sphère a été ému par une autre Grande Affaire: LA RENTRÉE de Mathis. La toute première, celle qui ne manque pas de pincer nos cœurs de mère et grand-mère. Et oui, mes bonnes copines, même moi, malgré tout ce que j’ai dit, pensé et défendu pendant mes années d’exercice, je n’ai pu me défendre de trouver que Mathis est encore bien jeune pour affronter toute une journée d’école! De fait, s’il a manifesté son individualisme en refusant d’abord de participer docilement à toutes les activités, son goût des livres, des mots, des comptines a eu rapidement raison de ses défenses. En peu de temps, Mathis a adopté son nouveau domaine, et puisqu’il y a là des copains…tout va bien.

Il n’empêche, on attend toujours SA petite sœur…  

26/08/2013

Des Rabastitouilles dans mon sacpoche…

À l’heure où nos esprits se laissent happer par  la rentrée, prêts à oublier que l’été  court encore  quelques semaines — dans ma contrée à tout le moins — il est bon de commencer la collection des souvenirs estivaux. Je n’oublierai pas de loger dans mon « sacpoche » la réminiscence délicieuse des moments partagés,   pépites merveilleuses qui d’années en années constituent l’essence de nos sentiments d’exister.

D'autant que certaine situation constitue une perle rare qu'il convient de préserver:

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Familles et amis, nos cercles intimes et familiers, nos rencontres nouvelles, la douceur de vivre un soir sans fin sous les étoiles, l’éblouissement des matins lumineux et déjà chauds aux côtés de Mathis, les visites de nos jeunes que leur épanouissement pare de toutes les promesses … 

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Il y a eu moins de monde cet été dans notre royaume, mais chacune des visites a été vécue intensément et chaleureusement.  Il y eut beaucoup de bonne humeur, même quand Mathis s’est interrogé sur la valeur des « rabastitouilles » de Papyrache : fallait-il s’émouvoir vraiment des sempiternelles promesses de fessées et autres gracieusetés dispensées ? Philosophe, l’enfant a résolu la question : la vie est faite de diversité, chaque adulte a sa place, chaque caractère a sa fonction, pour preuve, moins de 5 minutes ont été nécessaires pour adopter Papy Pierre…

 

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Quant aux promesses de manger tout seul, comme un grand… Soit, mais à condition que le poisson soit mieux épluché   -— Non, là, j’ai un trait dans la bouche !— dans tous les cas, un petit coup de main ne se refuse pas…

 

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29/06/2013

Petite Poucette

Petite Poucette fait une entrée discrète

N’était l’incroyable technologie qui  ose ouvrir la fenêtre

De son intimité

Elle dévoile son profil hors de la cache secrète

Faisant fi de sa timidité

L‘intrusive technique révèle  de bien doux mystères

Par ces indices confidentiels,

Petite Poucette,  tu deviens notre Demoiselle

 

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Tandis qu’à la force de tes poignets

  Tu frappes le rythme de tes progrès

 Sur les parois du nid

Nos imaginations galopent à ta rencontre

Quelles sensations, quelles  émotions  déjà blotties

Sous le front  que tu nous montres?

Tu t’occupes à grandir

Nous attendons tes sourires.

30/03/2013

La couleur des pages

Au livre ouvert de nos vies, nous tournons des pages blanches, feuilles vierges couvertes de caractères inattendus, à l’écriture sombre,  noyée dans la couleur boueuse des crues.  Avec l’âge, vient l’heure d’écrire des pages sages, ordonnées, où les mots se rangent sans frissons, lignes justifiées garantes de nos désirs pondérés. Éclaircies anarchiques,  au fil du catalogue s’incrustent les paragraphes où s’ancre la mémoire du cœur, la plus belle  et la plus indispensable de toutes nos  fonctions vitales.

Il advient que Hasard, dieu malicieux,  s’avise de bousculer  nos certitudes engourdies.  Il joue de vents contraires, bise d’hiver en plein juillet ou zéphyr langoureux sur nos mornes plaines, et tout à coup,  nos horizons basculent, nos nuits s’éveillent, nos tracas baissent la garde.  Ce sont alors des feuillets bleus, jaunes, roses , l’arc en ciel de nos amours, la palette irisée des moments heureux. Ces pages-là  détiennent un pouvoir. Elles sont  les piliers sur lesquels s’étaie le quotidien, elles préservent le capital émotionnel,  elles cadencent la complainte des vieilles douleurs qui rythme dorénavant  l’étrange état de ceux qui ont été.

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 Dans ma bulle affective, le dispensateur de ces bienfaits s’appelle Mathis. Son âge tendre déverse à tous moments une énergie sans faille, à l’instant d’ouvrir ses paupières jusqu’au moment de choisir l’histoire qui précède le coucher, cérémonie royale et sans façon qui mène à tour de rôle chacun de nous à son chevet.

Être Grand-mère ne saurait se résoudre à un  statut, il faut encore rester à la hauteur de l’enjeu et courir ce marathon de longue haleine. La petite silhouette cahotante court sur le trottoir pentu de la ville. Le spectacle  me réjouit autant qu’il mène au défi  mon rythme cardiaque. Il ne s’agit pas de le laisser filer sur la chaussée ou d’attendre l’inévitable chute sur le bitume qui  abîmerait sa dentition perlée. Pressé par mes appels, le fripon se retourne sans ralentir et la malice de son regard, hélas, n’a pas encore anticipé le trou entre les pavés. De ma besace , j’extirpe la panoplie du métier : mouchoir et consolation, ô bisous magiques. 

 À ce jour, Mathis est  engagé dans la conquête du langage. Quelles merveilles partagées se nouent maintenant grâce à l’évocation des mots. La puissance du vocable, la vitalité du verbe, la volonté expressive des sons : «  c’est moi qui fait… je suis le promier… attends je choisis… » sont désormais nos phrases clé, augurant toutes activités ou étapes de la journée.. Certes, certaines approximations fleurissent ici ou là, on n’attrape pas si facilement la complexités des consonnes  qui se cognent dans le tunnel du larynx. Mais qui ne serait touché par sa volonté pour attraper au vol les distorsions incroyables de notre langage si bien formaté ? Et puis il y a le rire. Le rire tonitruant ou grelottant qui trahit le joyeux luron caché derrière le rideau ou sous un fauteuil. La joie à fleur de peau qui habille d’insouciance son tout jeune être. Comme on voudrait  que la vie ne lui écrive que des pages multicolores! 

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