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20/12/2009

Mésaventure d'une petite plume

Voilà un bon moment que je n'abonde plus ici en débordements verbaux…

Ce n'est pas tant que je sois devenue mutique du clavier…

Je ne boude pas non plus, quoique je ne croule pas sous les commentaires, soyons lucide…

Néanmoins, je m'aperçois que les petites souris lectrices et lecteurs continuent d'être fidèles et j'en suis fort contente. Et me sens votre obligée, en quelque sorte…

 

Je m'en vais donc vous exposer mes deux justificatifs:

 

a) La semaine dernière a été plutôt froide, disons glaciale, et comme notre contrat EDF est particulier, nous ne chauffons pas le bureau les jours d'EJP *. De lundi à vendredi, la température ici est passée progressivement par 15°, 12°, 8°, 7°, 5,4° vendredi soir. Franchement, une demi-heure quotidienne pour relever l'essentiel des mails, ça suffit. Je titille mon clavier avec des gants de laine, vous imaginez sans trop de peine le comique de ma prose…

Nous chauffons à nouveau depuis hier matin, et ce soir la température au bureau est idyllique: nous plafonnons à 16,5°! Waouh, quel confort! Je récupère des neurones qui décongèlent len-te-ment…

 

Évidemment, ce n'est pas la vraie bonne raison.

 

b) La vraie bonne raison, c'est que je me suis lancée un défi…

J'avais répéré sur le site le hangar un concours de nouvelles.

- Ah, me suis-je gourmandée, avant de tourner ta dizaine et de trépasser ,  faudrait bien  mesurer ta prose aux regards de gourmets producteurs!

Je me suis lancée,  sans m'en vanter, pour oeuvrer à ma main selon les contraintes imposées: thème la liberté, 5 pages maximum,  police corps 12. Il y a des années, j'avais reçu un autre conseil avisé: respecter un interligne de 1,5 afin d'épargner la fatigue des lecteurs.

Ça n'a l'air de rien, mais ce n'est pas si commode. Et puis sans doute avez-vous noté mon côté débordant. Saine gymnastique que ces limites…

Alors, voilà, j'arrive au bout, au point que je me suis fixée, soit deux jours avant la date butoir…

Et vous savez quoi?

En première page du site, une note grise comme un faire-part de deuil…

 

Le concours est annulé.

 

Tout simplement…

Y'a pas de doute, vous n'allez pas y couper, c'est gouttesdo qui va en profiter!

 

*  EJP= Effacement Jours de Pointe, il fallait penser à une dénomination pareille…

EDF et ses tarifs! EDF recrute une équipe de cerveaux habilités à dresser de véritables labyrinthes tarifaires dont les particuliers ne sortiront plus jamais vainqueurs. Comme une majeure partie des administrations, le challenge pour les rédacteurs consiste à rédiger les offres de la façon la plus absconse possible…

 

Commentaires

Hum, cela me rappelle une mésaventure de mon lointain passé. J'avais écrit ce qui me semble encore, avec du recul, ma meilleure nouvelle fantastique dans le cadre d'un concours pour apprendre qu'il était... passé. Malgré le fait que la bibliothèque de ma ville en faisait toujours la publicité. J'avais loupé la seule occasion de savoir ce que je valais... Ou de savoir que je ne valais pas grand chose. Au choix.

Quant aux lecteurs, la qualité est mieux que la quantité. J'ai envie de faire aussi la souris, même si ce n'est pas mon domaine habituel. J'admirerai toujours les gens capables d'écrire "pour de vrai", sur de vrais sujets, au lieu de se tenir sous la ligne de flottaison. Comprenne qui peut...

Bon courage pour la suite !

Écrit par : Milathea | 21/12/2009

Milathea, merci pour ce très gentil commentaire…Et pour la compassion à l'égard de ma mésaventure…
En fait, je me demande quelle est la part d'impondérable et celle de l'acte manqué… Quand on manque à ce point de confiance en soi, quelque soit le moteur d'expression, il doit y avoir un bon motif. Vous semblez accepter le fait de n'être pas devenue écrivain. Pour ma part, je me rends compte que j'ai toujours différé mes envies d'écriture pour plus urgent: les enfants, le mari, le boulot… Il y a des années, Andrée Chédid, dont j'avais eu la grande chance de recevoir les conseils, m'avait expliqué que mes soit-disant priorités étaient de mauvais prétextes. Elle m'avait conseillé de louer un bureau à côté de la maison et de me lancer. Je n'en ai alors pas eu le courage. Aujourd'hui, j'éprouve de la joie à produire et je considère que ce blog est une victoire sur moi-même. Et je suis vraiment reconnaissante aux "souris" qui passent par là de partager mes mots, même" en silence". C'est ce qu'éprouve je crois toute personne qui s'exprime.
Bonne suite de lecture et à bientôt peut-être. Odile

Écrit par : Odile | 21/12/2009

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