07/01/2011
Radio Babil
Quarante-quatre secondes volées au tumulte du Monde.
La chanson de Mathis nous ramène au début de l'histoire de l'Homme.
Notre petit bout d'humain a découvert sa voix. D'abord, il a réagi aux doux murmures de sa Maman et au phrasé dynamique de son Papa. Il a apprivoisé le brouhaha des multiples voix autour de lui, les exclamations enthousiastes et tonitruantes " Ah tu vois comme il me sourit" et s'est aguerri aux plops sonores des bouchons qui sautent…
Depuis quelques semaines, Mathis s'est aperçu qu'il pouvait à son tour créer une ambiance sonore…
D'accord, je vous entends sourire…
Les premières manifestations vocales de notre petite Merveille ont d'abord été inopinées… Comme chez tous les nourrissons , les premiers vagissements ne répondaient qu'à l'instinct… Sa petite mère s'étonnait du son produit, assimilé aux grincements d'une porte couinant sur ses gonds. Ce qui tend à démontrer deux théories bien différentes:
a) Audrey a été élevée dans un environnement de portails rouillés, de grilles enrhumées et d'armoires aux portes vermoulues…
b) À l'échelle des êtres vivants, le flux des vocalises ouvre une voie de communication, caractère consubstantiel à notre Humanité. De par sa nature, L'Homme est fait pour communiquer, et la parole reste son premier outil, même s'il n'est pas le seul. On ne soulignera jamais assez la part prépondérante du chant et des modulations vocales dans l'Histoire des civilisations.
Au fil des semaines, Nouchette prend le temps de m'informer de l'évolution du comportement de son fils. Voici déjà quelques temps que les appels impérieux aux tétées nocturnes ont fait place à ce doux babil en guise de réveil.
Grâce soit rendue une fois encore aux progrès techniques, qui me permettent de recevoir cette mélodieuse empreinte vocale de mon petit-fils!
Les joies du bain…
Et puisque j'ouvre mes gouttesd'o 2011 sur les jeunes pousses, je ne retiens pas plus avant cette autre information primordiale. Non, il ne s'agit pas de Guss qui pousse comme une (mauvaise)herbe folle.
Ce que vous voyez ici, ce sont les promesses offertes par mes orchidées, que je suis pas à pas depuis Novembre… Pourtant elles sont réputées revêches aux floraisons secondaires. Mais un petit je-ne-sais-quoi les a décidées toutes trois à pousser leur hampe au-dehors, dans l'ambiance hivernale de la maison, alors que l'éclairage du soleil se fait timide. Épiphénomène amusant: le caractère parfaitement synchrone des pousses, les demoiselles concoctent des triplées …
17:45 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : famille, voix, jeux sonores, mathis | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
07/05/2010
La chaleur de la voix
Aux creux de nos oreilles mélomanes, Patricia Petibon n'est plus une inconnue, sa voix chaude et profonde nous a enchantés l'année passée à l'écoute de son album Amoureuse.
Puisque ce week-end s'annonce encore frisquet et humide, je vous propose un vrai rayon de soleil musical, grâce à ces deux extraits du nouvel album, tout récent, intitulé Rosso*, et vous constaterez facilement qu'il est d'une tonalité flamboyante et généreuse. D'ailleurs Télérama, par la voix de Gilles Macassar n'a pu résister à la comparaison entre la magnifique chevelure de la Soprano et le timbre de sa voix…C'est dire!:
" Ses ornements vocaux sont bouclés comme son opulente chevelure".
Si Télérama l'ose…
Je vous invite à écouter tout d'abord Laschia ch'io piangia Extrait du Rinaldo de Haendael, tellement célèbre que vous pouvez caller ici sans peine votre diapason personnel:
Cette plage 4 vous a ravi?
Laissez- vous tenter par la première, et son interprétation vive et joyeuse, clin d'oeil destiné à dépoussiérer les airs baroques de leur côté institutionnalisé depuis William Christie et Nikolaus Harnoncourt… N'ayez pas peur, amusez-vous autant que notre interprète!
Quando Voglio extrait de Jules César en Égypte de Sartorio
Dans son article cité plus haut, G. Macassar conclut: " …Rarement les lamentos haendéliens ( Almerina dans Rinaldo ou de Cléopâtre dans Jules César en Égypte) ont été mouillés de larmes musicales aussi pures et aussi fraîches, ni chargés d'un chagrin mélodique aussi nu et palpitant. Les instrumentistes d'Andrea Marcon sont mieux que de simples soutiens musicaux: de véritables partenaires de théâtre."
Je n'aurai pas su mieux dire.
Bon week-end.
*CD: Deutsche Grammophon, Italian baroque arias, patricia Petibon Orchestra venice Baroque sous la direction d' Andrea Marcon .
19:26 Publié dans Sources | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : patricia petibon, musique baroque, chant, soprano, voix | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer