31/08/2009
Amours d'antan
Hasard et coïncidences parsèment souvent nos cheminements de petits cailloux blancs que l’on a toujours plaisir à ressasser, aromates exotiques de notre quotidien. L’anecdote véridique que je m’en vais vous rapporter appartient à ces moments savoureux.
Au printemps dernier, j’avais imaginé de compléter notre périple parisien d’une petite escapade normande. Je proposai les pêcheries de Saint Pair sur Mer, GéO sauta sur l’occasion pour revenir sur les pas de ses vacances adolescentes et s’enquit aussitôt d’un hébergement à Port en Bessin. Affinant sa recherche, il zooma alors sur le village voisin de Commes le Bouffay et parmi les trois ou quatre adresses apparues sur son écran, choisit au hasard: pouf pouf ce sera toi… Il opta pour les charmes de la maison tenue par une dénommée Michèle Vincent.
En matière d’organisation, la règle d’or préconisée par GéO reste "qu’il faut être précis et rigoureux. Sinon, ce n’est pas la peine"…
La conversation commercialement engagée, les dates fixées et les tarifs débattus, GéO en arriva enfin aux détails pratiques et s’enquit auprès de son interlocutrice :
- Mais vous êtes où exactement dans Commes ?
Une demi-pause valant 2 temps, puis la voix féminine enchaîna :
- Vous connaissez bien le village?
- Ah oui, j’y venais souvent adolescent…
- Alors vous êtes Le Gérard Chollet que je connais ?
À son tour GéO marqua une pause, double soupir…
- Peut-être, Commes c’est tout petit…
Son naturel peu timide reprit vite le dessus.
- Si vous étiez à Commes ou au Bouffay dans les années cinquante, vous devez vous souvenir de notre groupe… Nous y sommes venus à plusieurs reprises, en vélo depuis Paris…
GéO avait déjà entrepris la narration au long cours des expéditions vélocipédiques de ces années glorieuses, quand il perçut le commentaire ténu de l’hôtelière:
- Je suis la sœur de l’épicière…
…Séquence émotion…
De part et d’autre de la ligne téléphonique, on pausa, on soupira, sostenuto, on inspira…avant d’entonner mezza voce :
- …La sœur de Madame Pain ?… Gilberte ?
- Ouiii, Gilberte…( pianissimo)
GéO avait déjà repris ses esprits, il avait retrouvé sa sonorité habituelle:
- Ah ah, c’est pas croyable, vous vous souvenez de nous ? Mais j’aurais pas deviné, à votre nom…
- C’est que …Gilberte, j’aime pas… J’ai jamais aimé mon prénom, alors j’ai pris celui de mon mari…
- Voilà pourquoi j’ai appelé par hasard, Michèle Vincent, je ne pouvais pas deviner…
- Moi, je n’ai pas reconnu votre voix, mais le nom et le prénom, là, ça m’a intriguée… Mais avant d’être certaine…
- Eh oui, ça fait combien… dans les cinquante ans, plus même, on est déjà en 2009 !
- On ne va pas compter maintenant, mais je crois bien qu’on aura du mal à se reconnaître !
Sur le coup, GéO était tellement enthousiaste qu’il fut tenté de programmer la semaine entière à Commes le Bouffay ! C’est qu’effectivement la surprise était de taille et l’émotion s’appréciait à la valeur du souvenir…
Gilberte avait été l’objet des tendres pensées qui avaient occupé son esprit et contribué à développer son talent épistolaire pendant une bonne année, entre les étés 1956 et 1957, avant Annie et le service militaire, c’est dire à l’âge tendre et formateur des idylles clandestines…
GéO narre volontiers ses apprentissages, professionnels ou affectifs. Cette période de fin d’adolescence, en particulier, sonne souvent dans ses souvenirs comme un moment intense de sa formation : l’école Dorian où il a côtoyé les professeurs qui lui ont appris méthode et débrouillardise, où il a rencontré Jean-Claude, celui-là même qui nous honore toujours de son amitié, malgré le temps et les aléas, ce Jean Claude qui a partagé mille et une aventures, dont les inoubliables équipées dans les falaises de Commes le Bouffay… Ce soir-là, les bouffées de nostalgie bienheureuse emplissaient son regard et sa voix quand il commentait :
- Tu te rends compte, Gilberte, qui m’apportait les camemberts avancés pour les copains en échange de nos caresses, oh bien pudiques, nos amours de l’époque… On n’allait pas bien loin dans nos explorations érotiques, tu penses, on avait bien trop peur, on était encore timides et pas très sûrs de nous…
Et puis, quand on s’est revu après avoir fantasmé sur l’Amour en s’écrivant pendant toute une année, on s’est retrouvé face à face, et on s’est senti tout bêtes, sans reconnaître en l’autre l’idéal qu’on s’était réciproquement créé…
Quand même, moi, j’étais déçu quand j’ai compris qu’elle me fuyait, et je suis revenu seul aux vacances d’hiver suivantes, pour comprendre et la reconquérir… Et je peux dire qu’elle m’a fait du chagrin, quand elle a refusé de descendre de la chambre où elle travaillait alors pour me rencontrer et m’expliquer… Oui, en un sens, Gilberte est ma première histoire d’amour, avec son beau côté… et mon premier chagrin d’amour !
***
Nous nous sommes donc rendus sur la côte normande en Juin dernier, de Deauville à Port en Bessin, nous avons longé les plages du débarquement quelques jours après la visite historique de Barack Obama… Une pause rapide à Arromanches, une seconde halte plus minutieuse aux canons de Longue, et GéO trépigne un tantinet, expliquant malgré son impatience comment les garçons du groupe exploraient le site, entassaient du matériel dans les restes cadenassés des anciens bunkers abandonnés, ignorants du danger représenté par les tonnes de munitions encore enterrées sous le béton dévasté et la falaise. Nous avons arpenté la prairie surplombant la mer, savourant le temps magnifique, les couleurs rehaussées du paysage, l’espace offert à nos regards… Mais GéO nous presse…
- C’est là, tout près, on y est…
Nous avons garé la voiture sur le parking aménagé, à côté d’un accès à la plage en contrebas. GéO nous emmène d’abord vers le coin précis de la falaise où ils établissaient leur campement. Nous avons apprécié religieusement le souvenir ému et précis de notre mentor, et je pressens qu’il s’octroie un suspense intérieur particulier…
Notre pèlerinage se poursuit devant l’ancienne maison des Jaillet, la famille d’accueil qui avait d’abord reçu GéO et Daniel en vacances enfantines, dans l’après-guerre où les escapades familiales n’étaient pas encore fréquentes, au regard des moyens et des modes de vie de l’époque.
Nous abordons enfin les bâtiments où se tenait la fameuse épicerie…
Un portail blanc clôt la courette. En face, une aile à deux étages, longée par une galerie, est desservie par un escalier extérieur. Les rambardes sont repeintes de neuf, l’apparence du site est coquette, pimpante. Sur la droite, le bâtiment de retour ferme l’ensemble, et GéO traduit :
- Cette aile, c’était là l’épicerie-bar-tabac, qui faisait quasiment office de tout. Mais c’est drôlement restauré, dis donc, ils ont fait un sacré boulot. T’aurais vu l’allure d’avant…
Effectivement, l’endroit respire la réhabilitation, le neuf, l’aménagement… Mais il est désert. À nos coups de sonnettes, nos appels, nos tentatives pour entrer…Personne ne répond.
- C’est bizarre quand même… Ils doivent bien nous attendre, surtout qu’on n’est plus anonymes !
Pour passer le temps, Marie-Geneviève et moi entamons une nouvelle balade de quelques pas dans le village désert. Manifestement, ce n’est pas l’heure de pointe dans ces rues aux maisons fleuries mais vides d’activité. Tout est silencieux, fermé, endormi. GéO s’est décidé à faire le tour des bâtiments de l’ancienne épicerie et tout à coup son rire sonore retentit comme un signal de victoire. L’air vespéral nous apporte l’écho d’exclamations féminines ponctuées d’hilarité. Nous rebroussons donc chemin et découvrons enfin la maîtresse des lieux aux côtés de son ancien amoureux.
Un sourire épanoui éclaire son visage. Ses yeux bleus lumineux croisent les miens avec naturel et spontanéité, elle offre l’éclat de sa figure ouverte encadrée de cheveux mi-longs, parfaitement coiffés. Un magnifique top décolleté rose fushia, rehaussé d’un collier harmonieusement assorti, dessine une silhouette élégante. La personne est avenante et les présentations sont bienveillantes.
Nous engageons un début de conversation banal, voyage bien déroulé et beau temps, quand notre hôtesse interrompt brusquement son propos :
- Oh, je vois que vous avez de bonnes têtes, vous n’êtes pas coincés, alors je me lance. Avec Dominique mon compagnon, on s’est dit : s’ils ont l’air un peu serrés, comme ça ( elle grimace une mimique en dessinant un arrondi serré avec ses lèvres) on dit rien, ils se débrouillent. Mais s’ils ont l’air sympa, ce serait bien de les inviter à dîner dans le jardin, puisqu’il fait beau !
Alors, ça vous dit ?
L’invitation est spontanée, comme on le voit, sans chichi.
Ce n’est pas pour nous déplaire!
Nous voilà installés dans le jardin, soirée de plein air inaugurale sous ce ciel normand. Nous dégustons sans façon des rillettes de maquereaux, un barbecue du même met, une salade copieuse… Le poisson a été pêché le matin même par Dominique, qui en bon gars du coin, accompagne ses copains pêcheurs sur leurs embarcations. Un régal, dans la bonne humeur et l’émotion.
Place d’abord aux souvenirs communs… Nous écoutons, attendris, jusqu’à ce que la dame lâche un commentaire incongru :
- En fait, je sortais avec toi, c’était bien, mais je lorgnais aussi sur ton copain !
Éclat de rire général, l’ego de Géo est peut-être un poil écorné, mais il s’en sort plutôt bien , avec une jolie pirouette à sa façon . Et puis, à cinquante-deux ans d’écart, il y a prescription…
Le soleil couché, un petit frais s’étend sur le jardin et comme j’enfile mon troisième pull, promise à une silhouette de bibendum, Michèle propose de servir café et pousse-café dans la maison. La conversation s’y poursuit à l’aise, nous suivons les péripéties des parcours de chacun et celui de Michèle n’est pas le moins intéressant. Comme nous tous, la chienne de vie ne lui a pas épargné beaucoup d’épreuves, et la Dame a dû batailler et reprendre son ouvrage plus souvent qu’à son tour…
Le temps passe si vite que nous n’avons pas réalisé l’avancée de la soirée quand Michèle s’écrie :
- Et si on ouvrait une bouteille de champagne ?
- Là, maintenant, mais il est minuit passé, on devrait aller se coucher…
- Ben justement, il est minuit, c’est pas formidable cette soirée qu’on est en train de vivre ? Avec Michel, mon mari, quand on commençait l’amour, et que c’était bien, on ouvrait toujours une bouteille, et là, ça devenait…
Il n’en faut pas plus pour convaincre GéO… Les yeux de Michèle sont explicites, le plaisir de ces retrouvailles vaut largement d’être arrosé du divin breuvage, d’autant qu’il n’y aura pas de contrôle routier sur la route de nos chambres…
La générosité de cette femme, son entregent, son affabilité non feinte, la fraîcheur de cette découverte, en un mot, je dirais que cette soirée à été l’une des plus réussies de notre été, qui n’en a pourtant point manqué, comme il se doit. Bien sûr, on s’est promis de se revoir, les adresses ont été échangées et nous espérons bien que le téléphone nous apportera bientôt la promesse du passage de nos hôtes.
Cinquante-deux ans après…
Ça donne à penser…
Et si… Si elle était descendue de la chambre, en novembre 1957…
Si… Si la vie ne lui avait pas repris son mari aussi stupidement…
Si… Gilberte-Michèle n’était pas revenue habiter un hameau où rien ne l’appelait…
Si je n’avais pas eu envie d’aller traîner à Saint Pair…
Si…
Que d’opportunités qui ne tiennent qu’à un tout petit si…
19:36 Publié dans Conte-gouttes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, nouvelle, récit, souvenirs, tendresse, normandie | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
27/08/2009
Il court, il court, l'été 2009…
Des news de Bali où s’égaient Audrey et Seb, et on se régale de cet accompagnement visuel de nos êtres chers sur la planète… Auparavant, on attendait plus ou moins les cartes postales, toujours délivrées quinze jours après le retour des vacanciers et leurs récits de vive voix. Aujourd’hui, on se voit moins, on vit loin les uns des autres, mais Google nous relie et éclaire les horizons lointains. À l’heure où je leur réponds, je constate que l’Indonésie est plongée dans la nuit, je découvre le style colonial des chambres d’hôtel, les moustiquaires moussantes autour des lits, la luxuriance des sites nommés sur le journal mailé, je me promène au fil de la souris sur les routes qui , du Nord au Sud de l’île, traversent les rizières… Du voyage dans mon fauteuil, l’esprit dans les étoiles…
Tirtagangga
hotel Apa Kabar
Étoiles que nous avons bien guettées ici à saint Max, en compagnie d’Aurel et Jing. Les cieux d’août propices au passage des comètes, il est pourtant dommage que la clarté lunaire en ait parfois gêné l’observation. Mais la saveur des nuits commencées sur les transats autour de la piscine, dans l’obscurité du fond du jardin, après l’ultime bain nocturne, à siroter l’Absacker de rosé ou une infusion digestive! La spontanéité de Jing, sa fraîcheur et sa joie de vivre, la sérénité de mon Aurel, leur bonheur évident dans cette parenthèse estivale ont paré leur séjour de souvenirs chaleureux et rieurs, comme un été d’Enfance Retrouvée, une insouciance originelle qu’on voudrait ne plus oublier.
Illustration par l’Aïolli des familles que personne n’a boudé, entre la journée à Cap Taillat où j’ai repéré un poulpe joueur, et la balade en vélorail que nos tourtereaux ont voulu découvrir à leur tour. Un orage plus tard, il a bien fallu se résoudre à rendre nos jeunes à leur vie parisienne, mais nos murs sont encore empreints de leur présence charmante.
Ces effets de grêlons sur le jardin précipitamment abandonné pour rappeler que ce bel été assoiffe notre terre. Le jardin est devenu un réservoir de poussière sèche que les chiens soulèvent dans leurs jeux, pellicule terreuse qui recouvre les voitures, les plantes ternies par la déshydratation. Aujourd'hui comme hier, Saint Max a été ignoré de la douche divine et GéO ne sera pas dispensé d’arrosage demain…Mais avec le départ de Marie-Geneviève ce matin, on sent bien que l’été court à sa fin. Ce n’est pas encore visible, à part quelques rares feuilles jaunies dissimulées dans les ramures, mais la tombée du jour se fait plus rapide, le rafraîchissement de l’aube oblige les dormeurs à remonter la couverture jetée au pied du lit, un petit je-ne-sais-quoi qui annonce que les vacanciers vont s’effacer de nos paysages… et nous laisser leurs traces abandonnées comme ce cadavre de Murène que nous avons découvert à Taillat, gisant mollement dans un trou de la passe rocheuse où j’ai mené mon excursion.
19:17 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal, récit, été et nostalgie | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
07/08/2009
Nuit étoilée
Une magnifique nuit étoilée, dans la chaleur enveloppante de ce 5 août 2009, dévolue à l'écoute émerveillée d'une prestation brillantissime.
Ce sont deux étoiles qui s'installent aux claviers des pianos , et tirent des instruments embrassés des volutes musicales éblouissantes.
Martha Argerich et Nelson Freire se jouent des difficultés des oeuvres choisies.
Au milieu du parc du château de Florans, la scène installée sur un plan d'eau dresse un décor mirifique. Alentour, les platanes séculaires et les séquoïas gigantesques déterminent un rempart naturel de verdure. Les visiteurs se délassent à l'ombre afin de mieux se préparer à la soirée sublime qu'ils attendent.
La première pièce du répertoire est un opus de Johannes Brahms, "variations sur un thème de Haydn". Les premières notes disputent l'espace sonore à l'armée de cigales qui stridulent encore dans la chaleur de ce début de soirée. Le jour est à peine tombé, le ciel prend lentement des couleurs d'azur foncé, les papillons s'affolent dans le rayonnement des projecteurs, et les auditeurs attentifs se détendent à mesure que s'atténue la chaleur. Haydn versus cigales, on pourrait s'imaginer parasité par le rythme des insectes, mais l'oreille s'habitue rapidement et l'amalgame improbable s' accepte finalement. D'autant que les deux virtuoses enchaînent le programme avec les danses symphoniques de Serge Rachmaninov, arrangées pour deux pianos. L'oeuvre est complexe, riche de sonorités résolument modernes, et le public se laisse envahir par l'extrême brillance de l'interprétation. Cette première partie s'achève sous les bravos enthousiastes et déjà le public manifeste sa gratitude .
L'atmosphère se rafraîchit à peine tandis que nous arpentons les allées majestueuses du parc durant l'entracte. Simone trouve son bonheur en se procurant un enregistrement de Beethoven et Schuman à prix d'amis, qu'elle se promet de faire dédicacer à la fin du spectacle.
La seconde partie s'ouvre avec le concertino pour deux pianos de Dimitri Chostakovitch que j'ai beaucoup apprécié. Je me promets de chercher l'oeuvre pour l'écouter à nouveau à mon rythme. Le grand rondo en la majeur de Schubert me déçoit un peu. Mais Franz Schubert n'est décidément pas le compositeur des démonstrations extravagantes. Il est le musicien de l'âme, celui qui murmure à nos oreilles son infinie compassion, sa joie intime, ses partages feutrés des émotions aussi vives que secrètes. Mon Schubert s'accommode mal d'une brillance Litztiennes, et je le reconnais mal dans cette version trop clinquante. En revanche, la Valse de Maurice Ravel achève brillamment la prestation.
Le duo Martha Argerich et Nelson Freire fonctionne avec humour et légèreté, comme si la tendresse qui les unit déterminait l'harmonie des touchés, la grâce des échanges, comme une suite de clins d'oeil complices qui enrobent les difficultés inouïes des oeuvres interprêtées. La magie opère et nous sommes sous le charme, il me semble que cette superbe soirée est passée en un éclair, le temps nécessaire aux comètes pour illuminer le ciel de nos nuits provençales.
Un moment sacré, le souvenir d' une nuit étoilée de musique et d' amitié.
19:08 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : récit, journal, musique, la roque d'anthéron, martha argerich, nelson freire | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
19/07/2009
Accueil en chambres…
Nos petites escapades de Juin ont été l'occasion d'expérimenter l'hébergement en chambres d'hôtes.
Cette nouvelle formule d'hôtellerie rencontre un succès réel, l'accueil y est généralement plus chaleureux et personnalisé que dans les hôtels abordables par nos bourses, et les rencontres qu'on peut y faire sont autant de portes ouvertes à l'imprévu...
Ce fut le cas à La clé des songes, à Courpalay ( seine et marne), où l'accueil de Clément Saadia nous a ravis. Dans sa demeure de charme, installée dans un ancien corps de ferme, le couple a aménagé quelques chambres aux noms fleuris, dont les fenêtres donnent sur un immense jardin, prolongé par un parc arboré. À soixante-dix kilomètres de Paris, entre Disneyland et Provins, l'attrait de cette halte réside dans le calme et le confort d'un agencement élégant, tirant parti des vieilles pierres, de l'espace des hauts murs, de la décoration mêlant sobriété et tradition. Dans la cuisine jouxtant la salle où sont servis les petits-déjeuners, le visiteur curieux peut jeter un œil sur les nombreux livres de cuisine qui allèchent les gourmands. Le site respire et inspire les moments douillets et conviviaux, confitures- maison et lecture au coin du feu... Car dans la décoration des lieux ont été inclus les livres qui ont réjoui les hôtes de la maisonnée, petits détails qui invitent au partage.
Notre hôte officiant justement comme premier magistrat de la commune au mariage d'Olivia et Nicolas, il n'en a pas fallu davantage pour que la conversation se noue. Et que croyez-vous qu'il en est ressorti ? Donnant-donnant, nous avons goûté les spécialités de la maison, il est convenu que je prépare les foies gras pour leur prochain passage dans notre région, en août sans doute...
La clé des songes
7 à 8 cour Durand
Le Grand Bréau
77540 Courpalay
http://www.lacledessonges.com
Nos découvertes précieuses ne se limitent pas à la Seine et Marne.
Notre petite évasion en Normandie a donné lieu à d'autres aventures, d'un aloi fort différent.
Gardons pour la bonne bouche les retrouvailles de GéO et de sa bonne amie d'antan, l'épisode mérite une note particulière. Restons plutôt dans notre catalogue d'appréciation de la qualité d'accueil en chambres d'hôtes et les pratiques des uns contrecarrant les us des autres, comme vous pourrez en juger.
Retour sur nos destinations respectives : GéO préparant notre passage à Port en Bessin, je me suis mise en quête d'un gîte à Saint Pair sur Mer, dans la baie du Mont Saint Michel, haut lieu de mes vacances enfantines! Un écart de près de cinq décennies a effacé mes repères, mieux vaut me fier à la publication des adresses sur le site de l'office du tourisme à Saint Pair sur mer. Après un tour d'horizon complet, j'arrête mon choix sur la foi de la description présentée sur le site http://www.normandie-chambreshotes.com/
La page d'accueil y est très claire, intitulée informations pratiques, sous titrée Saint Pair sur Mer, illustrée d' une photo lumineuse de coucher de soleil, suivie de quelques lignes de texte situant la localité. Puis la présentation des chambres se résume à trois photos, baptisée poétiquement chambre 1, chambres 2 et 3.
Reprise du texte concernant la situation géographique, précisant que la maison est à 250 m de la plage, que la vue sur mer des chambres est imprenable, s'ensuivent les coordonnées téléphoniques et l'adresse de la maison.
En cliquant sur la note « plan d'accès », on peut trouver alors deux cartes graphiques, l'une situe Saint Pair par rapport à la presqu'île du Cotentin, la seconde consiste en un plan d'accès du Chemin Lang.
Voilà qui paraît assez tentant. J'imprime derechef toutes les pages du site afin de les présenter à mon cher et tendre époux, certaine de la qualité de mon exploration et des correspondances avec mes critères de choix, pour l'internaute , disons, amateur- éclairée que je me flatte d'être. Si, si, pas de sourire en coin, mon jeune neveu Hervé m'a même flattée à propos de mon habileté remarquable et remarquée à saisir des données sur mon téléphone tactile ! « À presque 60 balais », il paraît que c'est impressionnant pour ce jeune homme de 22 ans, né donc à l'ère informatique !!!.
Pardonnez la longue description détaillée du site, vous allez comprendre que le suivi des opérations n'est pas si anodin.
Je finalise donc ma réservation par téléphone. Dans un premier temps, l'homme répond à ma demande en proposant deux chambres attenantes, « communicantes si on veut », mais parfaitement indépendantes, pour un prix forfaitaire de 80 €, petits-déjeuners en sus. Nous sommes hors saison, cela me paraît raisonnable, mais j'insiste sur le fait que les chambres doivent être indépendantes, ce que mon interlocuteur confirme. Il n'omet pas de me demander la moitié de la somme à titre d'arrhes. J'obtempère par courrier, prenant la précaution de rappeler dans ma missive que ma réservation est destinée à un couple et un adulte, donc que nos chambres doivent être indépendantes. Le brave homme, un peu hésitant, me rappelle dans la soirée pour préciser qu'il nous attend bien pour la nuit du 23 juin mais qu'il serait souhaitable que nous quittions nos chambres avant 9h30 le lendemain, ce à quoi je ne vois pas d'inconvénient. Toutefois, au cours de cette conversation, je propose, si notre passage pose problème, de trouver un autre hébergement, mon chèque d'arrhes n'étant pas encore posté.
- Oh non, se récrie-t-il, dans la mesure où vous aurez quitté les chambres avant dix heures, nous n'avons pas de souci.
Quand nous arrivons enfin à Saint Pair, le mardi après-midi, l'homme m'avait rappelé en route pour s'assurer que nous n'avions pas changé d'itinéraire. Mon chèque d'arrhes ayant été encaissé, cette inquiétude nous a amusés. En fait, l'adresse s'est avérée difficile à trouver. Le Chemin Lang est devenue une rue bordée de villas cossues qui n'existaient pas dans mon souvenir. Elle se situe au sud de la localité, au niveau des rochers de Saint Gaud, seule partie rocheuse sur la longue plage qui borde Saint Pair. Le problème est qu'en descendant le chemin, puis en le remontant, nous n'arrivons pas à situer la maison où nous nous savons attendus. Mieux, toutes les villas portent soit un numéro soit un de ces petits noms porte bonheur, genre « Abri côtier » comme dans mon souvenir attendri, mais pas de n° 335 en vue ! Au 3ème passage, enfin, je me décide à aborder une femme en train de bricoler dans sa courette.
- Mais c'est ici, vous y êtes ! me répond-t-elle, en agitant son pinceau couvert de peinture blanche à fleur de mon nez.
Le temps de garer la voiture, notre bricoleuse est prête à nous guider dans les lieux. Une petite porte sur le côté de la façade permet un accès indépendant à l'étage, grâce à un escalier aux marches ripolinées immaculées; au bout du couloir prolongeant les derniers degrés, nous accédons sur la droite à une porte qui ouvre sur la première chambre. Dans une harmonie décorative identique à la cage d'escalier, tout est blanc. Les murs, le sol, les meubles, les rideaux, le garde-fou du balcon perceptible à travers la double porte-fenêtre. Au royaume immaculé... Sur le mur de gauche, une porte et un saut de deux petites marches desservent en contrebas la salle de bain, assez vaste, baignoire, pour ameublement, malle et casiers en osier peints en ...blanc. L'ensemble est très coquet, un peu english kitsch, parfaitement adapté à l'ambiance côte normande, qui conserve encore, entre nous soit dit, certain caractère d' ancienne colonie victorienne...
Je félicite la personne pour l'harmonie des lieux, puis nous nous enquerrons de la seconde chambre, et le tableau idyllique se gâte...
- Elle est là, désigne sobrement la propriétaire des lieux en désignant de la main une pièce située sur la gauche.
Nous entrons dans la chambre et découvrons bien sûr un aménagement identique. Toutefois, une remarque s'impose immédiatement : cette pièce ne dispose que d'un accès, la première chambre ! Le défaut saute aux yeux et Marie- Geneviève murmure à mon oreille :
- Mais je ne vais quand même pas m'installer là, si je dois me lever cette nuit, je n'ai pas envie de vous déranger !
Avisée de notre désaccord, l'hôtesse proteste mollement et consent à préparer la troisième chambre, qui se trouve au bout du couloir, contigüe aux deux autres. Elle dispose d'une salle de bain privée ... en rez de chaussée. Rien d'idéal comme confort, certes, mais moins ennuyeux que de partager l'espace d'une suite, avec une seule entrée.
Comme nous nous apprêtons à descendre enfin sur l'estran qui se dégage à vue d'œil, le mari de notre hôtesse toque à la porte de la chambre où nous nous changeons. Il m'aborde de front, apparemment très agacé :
- Cette chambre, vous l'avez bien vue sur internet, non ?
- Évidemment, nous en avons discuté...
- Alors, vous avez bien vu comment c'était disposé, y'a rien à en redire.
Et sans me laisser le temps de rétorquer quoi que ce soit, il enchaîne :
- La chambre que vous avez demandée à ma femme, c'est plus cher !
Au ton utilisé, je ressens une réelle contrariété et je me dis in petto que la dame doit être souffrante, ou qu'il y a un souci majeur dans cette demeure... Mais nous sommes tous les trois d'avis que Marie- Geneviève n'étant ni notre enfant ni notre chaperon, elle a bien mérité autant que nous l'intimité à part entière d'une chambre indépendante.
La balade sur l'estran, « le-sable-mouillé » de mon enfance , est agréable, la visite de Granville et le dîner à l'Astérie sur le port nous apportent la détente attendue, nous sommes ravis du spectacle de la côte quand nous réintégrons nos chambres. Mais une nouvelle surprise nous attend : l'indispensable halte aux toilettes cache encore un piège dans cette maison au confort décidément particulier : le petit coin l'est vraiment, petit, et caché presque en haut de l'escalier, peu après le tournant qui débouche sur le couloir. La porte s'ouvre sur la largeur de trois degrés et le bouton d'électricité est caché à l'intérieur des toilettes. On devine que nos visites nocturnes, bien naturelles, seront casse-cou. Il y a fort à craindre, dans la contrée, pour la santé des cols de fémur et autres fractures du tibia ! Encore heureux si la digestion des fruits de mer se déroule sans effets déliquescents ! Inutile de préciser que l'endroit est en partage pour les six usagers potentiels des trois chambres, en admettant que la maison fasse le plein!
Comme nous sommes de vrais petits veinards, la nuit se déroule sans drame, si ce n'est ce matelas cotonneux qui me garantit une houle incertaine à chaque retournement de GéO. Bonne nature tout de même, nous jouissons du petit déjeuner sur le balcon-avec-vue-sur-mer. En bouclant les bagages, il me revient alors que j'avais conservé le dossier imprimé de mes recherches et GéO en parcourt les feuillets : effectivement, rien ne prête à penser que les lieux sont intriqués de la sorte.
Nous descendons régler la note, qu 'après tout nous avons résolu de ne pas contester, quoique... Dans la minuscule entrée qui dessert l'escalier et la salle de bain de la chambre 1, la note nous attend, posée dans un cendrier sur une table. Comme GéO commence à rédiger le chèque, j'entreprends de faire remarquer courtoisement à notre hôtesse l'inadaptation des lieux, l'état du matelas et en particulier l'accès acrobatique aux WC. À peine ai-je achevé ma première phrase, pourtant enrobée de précautions oratoires, que la dame monte sur ses grands chevaux :
- Mais pourquoi vous m'agressez comme ça, lance-t-elle sur un ton tragique, sa voix rauque hérissée d'effets suraigus.
- Madame, je ne vous agresse pas, j'use de mon droit de client pour signaler...
- Si, vous m'agressez, d'abord !
Et voilà les sanglots longs, les trémolos tragiques, la trace humide de larmes montantes comme la marée, qui éclairent son regard de biche traquée...
Ah, je suis cool, ce petit voyage aux sources me réjouit, je n'ai vraiment pas l'humeur atrabilaire, mais la réponse héroïco-scénique de ma Sarah Bernard Normande m'agace un poil, je l'avoue, d'autant que j'entends ma discrète belle-soeur commenter derrière moi :
- Ah ben non, tu n'es pas agressive, tu t'exprimes, c'est pas pareil.
Là-dessus GéO, qui achevait de rédiger le chèque global sans interférer dans notre propos, notre GéO donc, lâche son stylo et intervient de sa voix si mélodieuse, si douce et apaisante que connaissent bien tous ceux qui le pratiquent :
- On vous agresse pas, on vous dit quand même que les lieux ne correspondent pas à la description qu'on a vu sur votre site.
- Ah mais si ! bondit l'aubergiste, toute requinquée, voyez-vous même...
Elle pousse derechef la porte de communication avec son logement, où nous découvrons le coin ordinateur, écran allumé connecté justement sur le site, à la page description des chambres...
GéO a l'esprit vif. Il vient en outre de relire les pages du dossier que j'avais imprimées, le double de la lettre de confirmation. En un quart de tour, il s'aperçoit qu'effectivement de subtiles différences modifient l'aspect du site. GéO peut être coulant, mais il a une Sainte Horreur d'avoir le sentiment qu'on cherche à le rouler... Là, la pauvre dame a tout faux, pour le coup.
- Mais vous l'avez modifié votre site, depuis la visite de ma femme...
- Mais non, monsieur, regardez, il a toujours été comme ça ! D'ailleurs, c'est pas moi qui l'ai fait, j'y connais rien en informatique...
- Mais si, il est modifié, vous allez voir, nous allons comparer avec le dossier qu'a imprimé mon épouse. Odile, t'as le dossier ?
Comme je tends les pages à consulter, elle les repousse d'un coup, sans y jeter le moindre regard, avant de recommencer l'antienne matinale :
- Et puis d'abord, vous m'agressez ...
Avouons que l'organe vocal de GéO peut sonner un peu rogue, surtout dans ces circonstances, mais ce n'est rien encore par rapport à ce qu'il peut donner quand on titille sa patience plus que de raison. L'innocente croit l'avoir au sentiment, et redouble ses trémolos languissants, mais en face, GéO triomphe par la puissance du rugissement.
Il commence par reprendre le dossier, et le lit à voix haute, date et précision de bas de page incluses.
- Là en date du 2 juin, page 1 sur 2 , puis page 2 sur 2. Vous sur le site, vous nous montrez trois pages maintenant...
- Mais c'est votre femme qui n'a pas cliqué sur les photos...
- Ah oui, vous n'y connaissez rien, mais vous savez que ma femme n'a pas cliqué où il faut ! Et la photo de la page d'accueil qui n'est plus la même, c'est ma femme peut-être ?
- Mais oui, elle a dû modifier, je sais pas moi, et puis vous m'attaquez chez moi, c'est pas juste.
- D'abord je ne vous attaque pas, je remarque que vous avez modifié des informations et ça s'appelle de la mauvaise foi...
Le ton continue de grimper vers les sommets himalayens du désaccord, quand, au mot « mauvaise foi » lâché par l'ire de GéO, notre hôtelière s'effondre de plus belle, arguant de sa faiblesse féminine et de son innocence. C'est bien plus qu'il n'en faut , GéO rompt d'un coup l'escarmouche d'un superbe :
- Et faites pas votre Ségolène, à pleurnicher quand vous êtes prise en défaut !
Une chose est sûre, pour cette fois, nous ne nous sommes pas fait d'amis à Saint Pair sur mer !
18:47 Publié dans Courant d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : récit, écriture, voyage, chambres d'hôtes | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
18/07/2009
fê-stivales
Profitons de ce vent violent qui rafraîchit une atmosphère quasi caniculaire, dans notre contrée, car les nouvelles de nos nordistes à nous, les Insulaires Parisians, sont réfrigérantes. Je pense à Audrey et Seb qui espéraient que la maison avec piscine louée en Seine et Marne leur permettrait de peaufiner le hâle amorcé ici le week-end dernier…
N’importe, je n’ai guère eu l’occasion de traduire ici les différents épisodes somptueux de notre dernier voyage en terres familiales. Voyage euphorique s’il en est, encadré par deux fêtes dédiées au Bonheur de la vie en couple.
Dimanche 21 Juin, la famille réunie autour d’Aurélien et Jing fêtait abondamment leur Joie et les promesses de ce bonheur encore très neuf… Pour la circonstance, Edmond avait dressé une table de fête à L’Atelier, et je m’amuse rétrospectivement de me retrouver dans mon ancienne maison, certes décorée à foison d’objets qui n’ont jamais attendu mes petites mains pour reluire des feux de leur argenterie ! La place était rutilante, le jardinet abondamment fleuri, les amoureux radieux, les convives joyeux, la pluie attendue éclipsée par cet air de fête qui tournait les têtes autant que le délicieux champagne.
La fête de clôture pour ce périple familial n’a pas été moins belle. Cette fois, c’est le couple aguerri de Nicolas et Olivia, dix-sept ans de vie commune, deux beaux enfants déjà en grande partie élevés, que nous célébrions d’un mariage mûrement réfléchi, abordé avec la sérénité des voyageurs au long cours qui s’offrent une halte pour resserrer les liens, faire le point, fixer à nouveau le cap, renforcer l’équipage du sourire des proches: jolie fête en vérité.
Romantisme des photographies, Olivia s’est offert selon ses propres mots, une robe de Sissi : miroir mon beau miroir, dis-moi bien comme je suis heureuse, susurre- moi ces mots magiques qui feront à jamais de cette soirée mon phare pour les jours à venir.
Merci à Sandrine pour ses clichés dans la lumière dorée : « nous sommes deux sœurs… »
Que de délicieux souvenirs ce week-end estival a déposé dans nos mémoires, moments partagés, cheminement des conversations, de la franche gaîté insouciante à l’intime des mémoires familiales, des rires éclatés autour de la piscine et du buffet abondant à l’accueil privilégié dans vos demeures … Encore de Grand Moments à préserver …
19:54 Publié dans O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal, écriture, bonheur, vie de couple | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
07/07/2009
8 ans et l'avenir…
Tout ce temps absorbé aussi vite qu’est bu le champagne versé
Huit années de cheminement commun pour construire un Bonheur
À notre portée, à notre convenance, et tant pis pour les emmerdeurs,
Les grincheux, les fâcheux qui se sont insurgés .
Que butinent autour de nos amours nos amis
Nos proches, ceux qui nous aiment…
Et qu’ensemble, ils viennent en nos murs
Trinquer à l'amitié, à l'avenir, à la vie
Aussi souvent que possible « Au Meilleur »
15:57 Publié dans O de joie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, anniversaire, joie, amour, amis | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
03/07/2009
Mimi
Compagne familière de la maisonnée,
Membre active de notre Petit Peuple
Mimi nous a joué ce matin un surprise pas drôle du tout.
Elle a profité de l'obscurité pour s' éclipser dans la nuit étoilée…
D'un coup, sans signe précurseur, sans adieu déchirant,
Si ce n'est notre sidération quand GéO l'a trouvée,
Cachée derrière ma Saxo, allongée dans l'herbe folle.
Si souvent nous l'avions taquinée pour sa silhouette rebondie
Combien de caresses son pelage chamarré a recueillies…
Mademoiselle préférait les Hommes, son maître avant tout,
Aurel aussi auquel elle distribuait ses faveurs…
Personne n'est parfait, pas même Mimi.
De ses acolytes à quatre pattes, elle avait saisi les manies
et s'arrangeait fort bien de leur compagnie.
Ce soir, notre Royaume est dépeuplé
Mimi s'en est allée…
19:25 Publié dans Larmes d'O | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : journal, chats, animaux familiers, tristesse | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
15/06/2009
Petite chronique estivale
Inaugurer la chronique de l’été 2009 avec ce bouquet, chaleur des sentiments en harmonie avec l’été qui s’est installé enfin dans notre région.
Samedi, nous avons renoué avec les soirées terrasse qui mordent insensiblement sur la nuit, quand les discussions s’enroulent autour de la tablée avec un enthousiasme communicatif où le rosé, qui coule de source, joue sans doute un tout petit rôle, sans que la moindre fraîcheur rappelle les convives à l’heure avancée… Tout à coup, quelqu’un lance un « mais vous savez qu’il est deux heures passées ? » et on se dit alors qu’on pourrait enfiler le petit pull de coton qui est resté avec les affaires de piscine… Car ici, on se déplace avec le panier, le sac, le balluchon si vous préférez, mais on vient avec son maillot, c’est la coutume.
La soirée a été magnifique. Et on a eu du mal à se quitter, tant il faut apprécier ces parenthèses de bien-être. Alors, on a recommencé le lendemain, chez les copains… Mais il y en a un qui apprécie un peu moins ces allés- venues : Comme il s’ennuie quand les maîtres s’absentent ainsi.
Qui pourrait résister à la supplique qu'exprime ce regard ?
Bien que Zuko s'y montre complètement insensible,
Ce qu’il aime, lui, c’est partager le jeu.
Copain nous a maintes fois montré qu’il pouvait jeter tout seul le joujou dans l’eau pour le plaisir de plonger à sa recherche. Mais ce grand communicant sait dire combien il est indispensable que le maître s’y colle aussi… L’été, ce sera comme ça, désormais :
19:13 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, chronique, journal, été, piscine | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer