05/05/2010
Saints Glacés…
Lieux communs de saison abondent…
Ce matin, GéO s'est investi dans une petite enquête de fond, histoire de remettre à jour le dicton préféré de bien des jardiniers. Comme il a éclairé ma lanterne, je vous transmets in extenso* le fruit de sa recherche, cela vous permettra de patienter, petites cigales alanguies qui attendez les prochains rayons du soleil pour chanter…
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04/05/2010
Envie d'y croire…
La météo a beau nous servir la soupe à la grimace et nous renvoyer piteusement sous nos pulls d’hiver, pas question de renoncer à l’idée que nous sommes au printemps !
À force de le répéter, ça finira bien par arriver.
Les preuves en images : la piscine est ouverte depuis près de trois semaines :
Les enfants, qui n’ont pas plus froid aux pieds qu’aux yeux, en ont profité pendant les vacances d’Avril (cf. scoop du jour ). GéO n’a pas voulu être en reste : dès la semaine suivante, malgré un petit 21°, il a profité d'un rayon impertinent pour tester puis il n’a eu de cesse de m’inciter à l’imiter à mon retour du cours de Gym… Mais alors là, à moins de 26°, il aurait fallu que je sois tombée sur la tête…
Je garde une réserve prudente pour la saison chaude !
Les températures progressent régulièrement, à la grande satisfaction du maître des lieux : le 29 avril, les mesures prises trois à quatre fois par jour affichaient un généreux 23,6°…Jamais égalé depuis… Heureusement pour elle, notre téméraire Simone s’est offert les frissons d’un aller et retour express afin de clore ses exploits forestiers. Les intempéries du week-end ont bouleversé les plans : aujourd’hui, le thermomètre plafonne à 18,9°… Autant dire que je laisse ma place aux grenouilles pour un moment encore!
La semaine dernière pourtant, Simone s’est bien échauffée en attaquant pour nous la jungle qui a gagné dans le coin derrière l’étendoir… Armée de la débroussailleuse récupérée chez ses anciens voisins, la voilà menaçant les défenses de la Belle au Bois Dormant. L’entreprise est de taille, mais Simone excelle dans l'art du jardinage méthode Attila… Après la débroussailleuse, elle a attaqué les souches à la pioche. Malgré les mises en garde de GéO (ô souvenir du tuyau crevé par l’outil ravageur !), Simone s’acharne, le roncier sera vaincu! Restent sur cet espace dégagé quelques arbustes fleuris qui soupirent d’aise. Merci à l’entreprenante amie de nous avoir apporté son aide et son dynamisme sans faille…
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01/05/2010
Glissement sémantique
"Papy est très très vieux, mais il est déjà en forme!"
Cette remarque pertinente émane d'Axel (7 ans). Évidemment, GéO a moyennement apprécié le redoublement du premier adverbe, l'usage du second nous a laissé perplexes et amusés… S'agissant des formes de "Papy dodu" le déjà sonne avec évidence… Quant à la reconnaissance de son évidente bonne santé, nous en sommes ravis, voire fiers. GéO est naturellement heureux de constater qu'il bénéficie des conditions idéales pour profiter des beaux jours qui coulent; tandis que je tire une légitime fierté de cette forme maintenue malgré une lutte de tous les repas contre l'afflux du vilain cholestérol… Une bataille jamais gagnée à coups sûrs, tant GéO a manqué dans sa jeunesse!
Même si l’on s’efforce de respecter à peu près les règles du Français usuel, force est de reconnaître que la langue évolue plus vite encore que glisse le poids des ans sur le cours de nos vies.
J’en tiens un exemple tout récent, dont je me suis un peu amusée et j’espère que l’anecdote vous distraira un bref instant de vos soucis éventuels.
Au cours d’entretiens chaleureux et informels avec un quadra de nos proches, un mot est revenu fréquemment dans les conversations, vocable auquel je n’ai prêté attention que par la récurrence de son usage et le glissement sémantique qui m’est alors apparu.
Enfant du baby-boom, j’ai reçu en ma période d’éducation l’usage du verbe calculer dans son contexte mathématique, et naturellement son maniement arithmétique.
Pour moi, calculer s’utilise forcément sur des nombres, sur lesquels s’appliquent les opérations fondamentales d’ajout, de retrait, de multiplication ou de division. La science algébrique nous a ouvert l’esprit sur l’art subtil des formules condensant les différentes phases de ces procédés ; même en introduisant alors au milieu de ces nombres la compagnie de lettres isolées, jouant plus ou moins les intruses incognito, porteuses des variations pudiques des valeurs recherchées, nos opérations mathématiques respectent le sens initial absolu du mot CALCULER.
La vie cependant se charge de nous faire évoluer.
Vint forcément pour ma petite personne, comme pour l’ensemble de mes congénères, le temps des maturités et des réflexions philosophiques sur la valeur de nos existences. Le cœur et la peau frictionnés jusqu’au sang par l’expérience, il me fallut bien admettre l’usage du CALCUL sur nos sentiments et sur nos sens. En la matière, il est vrai, j’ai intimement fréquenté un Maître-Calculateur qui sut ajouter, retrancher ou amputer tout simplement la linéarité de mon cheminement. J’appris ainsi douloureusement le second sens, ou si l’on préfère le second degré de la flexibilité lexicale.
Cette fois cependant, moins impliquée dans l’affaire, j’écoutais notre interlocuteur utiliser le mot dans une formulation un peu différente. Sans reproduire ici le contenu du propos, je reprends les termes de nos conversations pour éclairer le sens de ma remarque. Dans l’expression « cette personne, j’la calcule plus du tout… » J’ai entendu: je ne comprends plus le comportement de ladite personne, correct ?
Mais peut-être fallait-il entendre : "je ne peux plus la supporter dans mon voisinage", car le contexte permettait d’admettre aussi cette hypothèse.
Troisième version envisageable : « oui, mais cette solution-là, j’la calcule pas, parce que… » Ce qui cette fois nous mit sur la piste de " je ne veux pas envisager cette manière de m’en sortir…"
Je remarquai bientôt que calculer, dans l’approximation de ces acceptions, me renvoyait systématiquement à une traduction de refus, de rejet, d’exclusion, de négation. Par le biais de ce traitement numérique,serait-ce alors une manière de positiver dans le langage les sentiments ou les raisonnements qui nous désobligent ou nous contrarient ? La langue est vivante, elle évolue et suit au plus près sans doute nos battements de coeur et nos pulsions vitales. Nos vies se complexifient tellement qu’il est possible qu’un usage polysémique de notre vocabulaire s’impose pour éviter l’expression trop crue de nos désarrois…
19:40 Publié dans Courant d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, réflexions sémantiques, journal, champ lexical | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
25/04/2010
Le droit des blogueurs
Au fil de mes balades dans la blogosphère je suis passée par chez Cynthia, qui officie sur son site personnel Cynthia et ses contes défaits entre autres, car à fréquenter ses belles pages et creuser plus avant les liens qu'elle y a adressés, il apparaît que Cynthia est très prolifique et sème sa bonne et belle parole sur de nombreux sites.
Mais Cynthia vient d'être victime d'une curieuse réaction dont la morale est plus qu'intéressante.
Sous le titre l’homme est un animal doué de raison (ou presque),elle publie l'affaire dans ses notes du 3 et 5 avril ( voir lien ci-dessus). Un bref résumé vous permet de saisir le sujet avant d'y aller voir vous même: elle a lu et (donc) commenté le roman Papoua de Jean Claude Derey. Comme l'ouvrage ne l'a pas emballée, la critique honnête qu'elle en a dressée fait part de ses réticences. Cynthia étant une blogueuse très active, sans doute Monsieur Derey s'est-il ému du retentissement de cet avis.… Il s'est alors livré sur le blog des contes défaits à plusieurs attaques dont la virulence n'a d'égale que la bêtise. Cynthia s'est défendue intelligemment en n'entrant pas dans l'exercice de sémantique injurieuse, mais le cas est intéressant. Pour tous les lecteurs et lectrices qui, comme je le fais aussi, avons plaisir à partager nos ressentis, nos émotions et notre plaisir au fil des notes de lecture, il paraît naturel d'être honnête et de nuancer, sans attaques personnelles évidemment, nos avis . C'est en regard de ce critère que l'on s'attache à visiter plus ou moins régulièrement les sites avec lesquels passent une affinité… C'est en tous cas, l'un des critères sous-jacents pratiqué par les sites où je collabore également.
Cynthia s’est remarquablement défendue, faisant montre de dignité et de distance face à la fureur puérile de son agresseur. Le débat est le suivant : tout auteur qui publie accepte de facto d’être lu par un public qu’il ne connaît pas. Il ne peut prétendre plaire à tous, tant par le thème qu’il développe que par la forme dont il use. Il ne se peut pas que Monsieur Derey ait apprécié voire admiré toutes les œuvres passées sous ses yeux et soumises à son libre jugement de lecteur. Nous mêmes, blogueurs et blogueuses qui osons transmettre nos avis, nous sommes souvent assez humbles devant l’œuvre achevée et publiée, sans pour autant flagorner les auteurs, ni même les éditeurs, même quand les sites concernés bénéficient d’ouvrage envoyés par ceux-ci, ce qui est le cas de Cynthia. Évidemment, un site aussi peu fréquenté que l’est gouttesdo ne va émouvoir personne dans le gratin germanopratin! Quoiqu’il en soit, je relaie l’affaire pour ce qu’elle m’a interpellée et m’attribue le logo mis à disposition par…faelys sur Petites Madeleines http://petitesmadeleines.hautetfort.com/ archive/2010/04/06/petite-charte-deviendra-grande.html
17:47 Publié dans Courant d'O | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lecture, opinion, critique, tolérance, honnêteté intellectuelle | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
24/04/2010
La casquette du Capitaine…
…fait-elle le marin ?
La question mérite d’être posée en considérant le choc des photos qui alimentent le petit reportage ci-dessous. Vous allez constater sans peine que nos compères ont le pied marin et l’humeur loup de mer…
La connaissance du métier et la sagesse du Seul Maître à bord descendent sur eux par la coiffe :
Admirez la dextérité des pilotes
Même si Bastien préfère jouer le rôle de la vedette incognito…
Il est clair qu’il s’applique à tenir le bon cap…
La tournée en bateau prend des airs de virée entre hommes, on se la joue marin aguerri!
16:07 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : récit, journal, photos, famille, bateau, mer | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
22/04/2010
Scoop du jour
Images de plaisir familial: les petits-enfants de GéO se livrent aux joies de la piscine avec les chiens de la maison… Jeux de vacances me direz-vous, quoi de plus banal, pas matière à scoop?
Sauf que…
S’il semble y avoir de l’hésitation dans l’air… C’est que le défi n’est pas mince.
Pas fous, les adultes se gardent de fanfaronner. Seuls les enfants trépignent depuis le matin, que dis-je depuis la veille au soir, où tâtant jusqu’au coude l’onde cachée sous la bâche à bulles, ils ont pris la mesure des degrés gagnés grâce au système de chauffage inventé par leur grand-père. Deux degrés de plus depuis le matin, c’est la promesse arrachée à leur père, à force d’insistance …
N’empêche, ils ont gagné la médaille du courage, car à leur mimique expressive, vous pouvez déduire combien l’exploit mérite assurément que j’en fasse ici la relation, afin d’en assurer authenticité et pérennité. Avant ce jour, seul Jens, avait ouvert la voie, il y a déjà deux à trois ans. Loin de nous l’envie de lui ôter le moindre mérite, mais Jens bénéficie d’un avantage inné : il est Danois et son enfance a été baignée dans les eaux qui bordent sa contrée natale…
Chose promise, chose due, l’adage reste d’actualité, nos deux champions ont tant et si bien défendu leur cause que Philippe s’est résolu à sortir les maillots de bain. Les voilà à pied d'œuvre, et le premier contact suscite quand même un moment de réflexion :
Et du courage, il leur en a fallu une bonne dose, assaisonnée d’une mesure d’inconscience, malgré nos mises en garde. Car sous ce soleil radieux d'Avril, l’eau n’atteint que 16,5°! Il faut préciser que la piscine n'est ouverte que depuis vendredi dernier, j'y reviendrai. Sous l’œil admiratif d’Axel, notre téméraire Bastien se lance le premier dans l’aventure, bien décidé à montrer qu’il détient un mental de champion :
Heureusement, l’épreuve est de courte durée, et comme on dit, l’important ne réside pas dans le temps, c’est la détermination qui compte !!!
D’ailleurs, Bastien renouvelle l’exploit à moult reprises…
Quant au cadet, point n’est besoin de l’encourager davantage. Axel n’a pas vraiment le caractère méditatif, l’action l’intéresse nettement plus que la réflexion et l’évaluation des risques. Résolu, il prend son élan et … Je vous laisse apprécier la suite de l’opération grâce à cette rafale de clichés saisie par Philippe :
18:42 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, journal, famille, piscine | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
18/04/2010
Comment j'habite mon jeans…
Parmi les textes fondateurs de ma relation aux mots, il y a eu une dictée.
Non, non, ne riez pas. J’imagine d’ici votre petite moue ambiguë, genre « eh oui la pauvrette, rien d’étonnant, que pouvait-elle faire d’autre … ». J’assume !
Tandis que notre institutrice dictait le passage en question, et que mes camarades frémissaient d’ardeur sur les accords retors, j’écrivais, inconsciente des pièges orthographiques, impatiente de construire sur le lignage de mon cahier la scène dictée. Je m’émerveillais de la forme de cet extrait (Knock de Jules Romain si ma mémoire ne me trompe…) Je peinais à retenir mon hilarité et mon admiration à la découverte de l’enchaînement magique qui permettait au narrateur de distiller au fil de ces quelques phrases l’anecdote succulente jusqu’à la chute finale. En un mot, il me semble que sans le savoir, j’étais tombée en amour avec la narration, et je m’en souviens encore aujourd’hui comme d’un moment fort…
Je ne saurais vous faire languir plus avant, et je serais fort aise si une de mes souris lecteur/lectrice, malgré sa discrétion accoutumée, venait à me corriger au cas vraisemblable où ma référence ne serait pas juste…
Cet extrait relatait le cas d’un enfant présenté au médecin de famille par ses parents fort inquiets, à la suite d’une faiblesse soudaine frappant les jambes du bambin. Depuis le matin, celui-ci se révélait incapable de faire un pas et tenait debout à grand peine. Les parents redoutaient une terrible maladie invalidante. Le bon docteur examinait alors consciencieusement le petit patient avant de le rendre à ses parents, leur conseillant simplement à l’avenir de veiller à vêtir leur chérubin en n’enfilant qu’un membre par jambe de pyjama.
Si l’anecdote me revient ainsi en mémoire, c’est qu’il y a des semaines comme ça où il vaut mieux rire de ses propres errements… Il m’arrive parfois de me surprendre et surtout in petto de m’affoler en constatant comment mes propres neurones peuvent décréter une grève surprise, sans préavis, aux effets ravageurs ! Ce qui est certain, c’est que GéO contemple sa blonde avec l’indulgence attendrie dont on honore les premiers pas de son petit, ou les maladresses d’un jeune chiot.
Aloïs serait-il revenu à la charge? Le syndrome de sénilité effleure les extrémités de mes synapses et je redoute la montée en mayonnaise des connexions qui s’emmêlent les pinceaux sous mon dôme crânien… Brrr…
Jugez plutôt : Jeudi dernier, je me suis rendu en ville en fin de matinée, afin de procéder à quelques courses urgentes, dont l’expédition d’un paquet pour Aurel. Il faisait déjà doux, je n’avais enfilé qu’une veste légère, démunie de poches, hélas ! Ma tournée commençait donc par la poste, et pour gagner du temps, j’avais entrepris de fouiller parmi les présentoirs de prospectus pour remplir le formulaire colissimo. Gênée par la lanière du sac à main qui pesait sur l’épaule droite, et mon trousseau de clefs que je gardais en main faute de poches à cette fichue veste, je me suis délestée de mes charges sur la table… Mon tour arriva enfin, je me présentai à la préposée, effectuai la transmission de mon paquet, toute contente de m’en tirer sans trop de retard. Je repris mes pérégrinations boutiquières ; il était midi largement sonné quand je sortis de la pharmacie et me dirigeai vers la voiture… Chemin faisant, par habitude, je cherchais mes clefs dans les poches de ma veste… Point de poches, pas de clefs. Mes mains descendirent vers mes hanches pour vérifier si je ne les avais pas glissées dans mon jeans, mais, dans le même temps, ma tête me rappela que le week-end dernier ayant été festif, les deux kilos gagnés à faire la fête tiraient suffisamment sur le vêtement pour que je n’y glisse une charge supplémentaire. Logiquement, je savais que je n’y avais pas mis mes clefs puisque je me souvenais m’être tenu fugacement le raisonnement. D’où le fait, ça me revint alors très clairement, que je les avais déposées sur la table du bureau de poste !
Immédiatement, je rebroussai chemin, pour constater évidemment que le rideau de fer était baissé. Que faire? Remonter à pied, version sportive et sympathique, mais contrariante pour enchaîner le déjeuner avant le rendez-vous de l’après-midi. Je me résignai donc à appeler mon cher GéO à la rescousse…
Après déjeuner, le voilà bien obligé de me descendre à nouveau, munie derechef du double de mes clefs de voiture. Nous passâmes d’abord à la poste, où personne n’avait vu l’objet de mes préoccupations… Des quatre guichets, je n’obtins que des dénégations, compatissantes certes, mais guère réconfortantes. Pourtant, j’étais certaine maintenant que c’était là que je les avais abandonnées, j’étais capable de me projeter très distinctement le film de l’enchaînement de mes gestes… Déçue et intriguée, je me rendis néanmoins chez la coiffeuse qui m’attendait. Le temps de procéder aux soins de mes cheveux, Stella écouta attentivement ma mésaventure, et avec elle, tout le salon commenta les désagréments d’un tel oubli, et surtout l’égarement de celui ou celle qui avait indubitablement pris les maudites clefs !
Libérée par ma Figarelle préférée, je recommençai mon petit circuit du matin à l’envers : la pharmacie…la poste… Chaque fois, mon histoire retenait l’attention. Même la femme de ménage du service public me promit de regarder à deux fois en passant sa serpillière. Je poussai jusqu’à la mairie et de là, la police municipale. Pas l’ombre d’un semblant de trousseau à l’horizon ! Je savais bien que ce n’était pas si catastrophique, pas de repère d’adresse ou d’immatriculation sur les clés, et j’avais le double en poche cette fois pour remonter la voiture. Mais je pestai, je marronnai, je me gourmandai comme vous pouvez l’imaginer.
La force de l’habitude l’emporte décidément sur la réalité des faits.
En vue de l’endroit où m’attendait la fidèle Saxo, ma main plongea toute seule dans la poche de mon pantalon pour en extraire ma clef de secours. Sauf que mes doigts reconnurent la forme du boîtier de commande à distance… Les bonnes clefs étaient bel et bien au fond de la poche du jeans depuis le début…
Comment ai-je pu tâter dix fois au moins mes hanches sans sentir l’intrus ? Comment ai-je pu m’asseoir et me relever plus de vingt fois sans être incommodée par les pièces de métal coincées contre mon aine ? Je n’habite plus mon pantalon, et ce constat ouvre une sacrée boîte de Pandore… Vais-je continuer à me faire confiance ? Déjà, dimanche, j’avais oublié nos billets d’accès au Castellet… Heureusement qu’Aurel était parti en avant, ma bévue ne l’a pas privé du départ. Aloïs, Aloïs, mon vieil ennemi est de retour… Mes Colombines savent combien je me contrarie d’héberger un tel squatter. GéO me promet le fauteuil 110, vieille blague héritée du temps où nous rendions visite à Mamie, mais derrière les taquineries veille une angoisse ancienne, que je ne suis certainement pas seule à redouter. À quoi bon vieillir, si l’Avenir me promet des courses-poursuites en fauteuil roulant, le long des coursives d’un hospice hanté d’amnésiques ? Il faudra que je me surveille…
En attendant, j’ai offert à mon GéO une source de mises en boîte maison, qui m’habillera bien pour la saison chaude…Et les suivantes!
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10/04/2010
Soleil à Callelongue
Un peu de soleil et de nature ne sauraient nuire à votre week-end…
Avec l’arrivée d’ Aurel hier, nous sommes partis à la recherche d’une denrée devenue fort rare…
C’est dans l’ultime niche au bout du bout de Marseille que nous avons déniché une bonne brassée de provende provençale… Soleil, mer, paysage méditerranéen par excellence, assaisonné d’une pointe de vent, conditions idéales pour l’ escapade de notre parisien de service…
Il fallait bien ça pour digérer notre déjeuner à « La Grotte ».
Callelongue se cache au fond d’une calanque, hameau, village de pêcheurs devenu avec le temps un havre pour marseillais désireux d’échapper au trafic et au brouhaha de la cité phocéenne.
De l’autre côté de la colline, c’est le large. Et les jours de grand vent, la mer frappe sans pitié la roche dénudée. Point n’est besoin d’une observation subtile pour constater que la végétation reste maigre sur le gros dos du rocher.
Mais partout, l’ingéniosité humaine nous surprend : Observez les barques amarrées sur les flancs du port naturel creusé entre les berges de la calanque. Des rails y ont été aménagés pour permettre la mise en cale sèche des barcasses, les treuils assurent la manœuvre …
18:18 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photos, nature, village pêcheurs, marseille, callelongue | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer