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02/04/2010

les zeureux zélus

Eh non, je ne fais pas partie des « zeureux zélus » du jury du Livre Inter…

Allez savoir pourquoi, ils n’ont pas été convaincu par ma candidature, et pourtant, je m’étais appliquée !

Bon, il paraît qu’il y a eu plusieurs milliers de lettres de fervents enthousiastes, d’amoureux des livres, de lecteurs avides de partager… Alors forcément, en choisir 24 seulement, c’est en laisser beaucoup sur le bas-côté… Je vais m’en remettre d’autant mieux que je pourrai rester en famille le dimanche 6 juin et profiter de la présence de ma Nouchette pour lui faire sa fête !!! Alors bonne lecture aux zeureux zélus, qu'ils soient tous inspirés et choisissent The Best, pour la joie et le bonheur de tous!

Le dommage, c’est que j’aurais bien aimé partager enfin vraiment avec d’autres lecteurs… Je sais par les statistiques du site que certaines petites souris viennent régulièrement consulter mes notes de lecture… D’ailleurs, ce qui m’amuse, c’est que certains bouquins ont nettement plus la cote que d’autres… Mais ça, c’est normal et justement, fort intéressant. Ma frustration, si je peux me permettre d’émettre une petite réserve, c’est le manque de retour… La faute à … hum, enfin disons, au format que j’ai choisi puisque dans les listes de bouquins, il n’y a pas place pour des commentaires. Pourtant, ça me plaît bien de ranger mes bouquins dans la colonne de gauche, on les voit bien quand on ouvre la page, non ? Mais bon, Hautetfort s’en moque, des commentaires aux abonnés absents…
Pour compenser, j’ai ouvert lecturesdo, malgré la redondance, et voilà que les commentaires n’y sont guère plus prolixes… On passe se donner des idées, les réponses aux appréciations sont plus rares… J’avais donc envisagé la participation au prix du livre Inter comme une véritable occasion d’échanges entre passionnés…
Tant pis, ce sera pour une autre fois, peut-être…
L’année prochaine, je m’appliquerai à essayer de mieux vendre mon talent,  mon enthousiasme,  mon humour,  ma personnalité,  mes qualités,  mes défauts, les livres que j’ai lu,  ceux que je veux lire,  les auteurs que j’aime, ceux que je ne supporte pas,  je lirai tous les livres du président du Jury,  je cirerai toutes les chaussures des membres de la rédaction (lol??!), j’écrirai tous les jours la lettre pour me vanter… Ouf, d’ici là, j’ai un an pour m’entraîner, et puis surtout  retourner à  mes jardins, celui de rocaille et l'Autre, mes bouquins, mes envies, mes désirs, à mon rythme, à mes joies quotidiennes et mes tentatives d’écriture… À ma vie formidable et mes amours de chair autant que de papier…

01/04/2010

Érik Johannson




snurrtrappa.jpg Grand merci à Annick,  j’ai pêché ce matin dans ma boîte mail un diaporama d’ Érik Johannson.
Intriguée et amusée par le talent de ce photographe créateur, je vous propose ce soir ceux des clichés dont l’univers me paraît le plus intéressant…

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Le rêve et le fantasme qui s’en dégagent m’ont séduite

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Petit clin d’œil aux maîtres de l’illusion, Escher ou Magritte.

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Parfois, l’inventivité se teinte d’humour

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…  Un zeste  de provocation  :

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Évidemment, ces clichés sont obtenus par  trucages numériques, mais l’inspiration onirique qui anime ce jeune photographe suédois  mérite qu’on s’y arrête,non ?…

L’ensemble des images est disponible  sur le site
http://www.alltelleringet.com/


Vous aurez constaté sans peine que je ne maîtrise pas les formats de clichés, une bonne pratique de mauvaise foi voudrait que je prétende " c'est pour mieux vous allécher, mes enfants"… je ne saurais trop vous conseiller d’aller y jeter un coup d’œil, si vous n’avez pas la chance de recevoir par courriel le diaporama qui continue de circuler…

 

30/03/2010

Beaux gestes…

Une fois n’est pas coutume, je voudrais vous rapporter ici une nouvelle recueillie ce jour au journal télévisé d’Élise Lucet.

Cette nouvelle nous a tous deux touchés, pour ce qu’elle porte de témoignage positif (enfin !!!) sur l’Homme. Entendez par là, s’il vous plaît messieurs,   le Genre Humain, en ces multiples exemplaires des salariés d’une entreprise d’embouteillage d’eau minérale du centre  de la France. Compte tenu de l’exemplarité de leur comportement, il n’y a aucune raison de préserver leur anonymat… Il s’agit donc de l’usine Badoit à Saint Galmier.

Hors donc, dans cette entreprise, l’un des salariés, Christophe Germain, se trouva confronté à un des pires drames qui peut atteindre un père : la maladie de son fils, le jeune Mathys, atteint de leucémie. On sait combien cette maladie est fatale chez les enfants, et l’état du garçonnet s’aggravant, les salariés de l’entreprise se sont concertés pour proposer à la direction d’offrir leurs jours de RTT à leur collègue afin de lui permettre d’accompagner son enfant jusqu’au terme de son martyre… Ils ont inventé un concept formidable : le compte RTT de solidarité !
Le reportage spécifiait que la direction du personnel avait accepté le marché sans difficulté.


Conscients d’avoir bénéficié d’une vraie solidarité, le couple souhaite concrétiser la démarche, afin que d’autres parents dans la peine puissent s’appuyer sur une mise en place similaire. La question se pose alors, car un tel geste n’est hélas, pas si naturel. Les collègues de Christophe Germain ont imaginé spontanément. Le RH de l’entreprise a dû accepter et faciliter l’adaptabilité du poste de travail. Je pense pour ma part que ces jours travaillés au nom de leur collègue leur ont paru légers, en regard de ce qu’ils apportaient…
Ce qui me paraît exemplaire, et je le soulignais dans le fonctionnement des « Colombes de l’Amitié » il n’y a pas si longtemps, travailler avec des collègues aussi attentifs est un réel bonheur.  De par le monde, j'imagine que se produisent tous les jours des gestes similaires. Mais je préfère prendre le temps de relayer cette histoire, ne serait-ce que pour la rendre contagieuse… Qui sait ? En ces temps de préparation Pascale, on veut croire que l’Homme est l’Avenir de notre civilisation…

27/03/2010

Donner de la Voix…

Partage et complicité, deux piliers de l'Amitié qui tissent mon lien avec Simone.

Petit hommage à la curiosité et l'ouverture d'esprit de mon amie, puisque c'est à elle que je dois cette rencontre musicale que j'aimerais bien vous communiquer aujourd'hui.


podcast

* Grieg, la chanson de Solvieg, Karen Vourc'h soprano, Susan Manoff au piano


Depuis son retour à Marseille, Simone fréquente assidument l'Opéra, et s'applique comme elle le fait en tous domaines, à  se pénétrer de l'essence de l'art… Convertie à la musique lyrique, elle ne rate pas une occasion de tirer profit des opportunités offertes: Grâce à son abonnement annuel à l'opéra, elle suit l'ensemble de la programmation, ce qui lui a permis quelques savoureuses découvertes… En l'occurence, la programmation de La sainte de Bleeker Street, de Gian Carlo Menotti, représentée à Marseille en février lui a permis de repérer la  très jeune Soprano dont la voix accompagne cette note.

Enchantée par la découverte de l'artiste, Simone s'est procuré le CD dont j'extrais quelques moments, afin de contribuer à mon tour à faire connaître cette voix qui m'a également touchée. J'espère exciter votre curiosité et votre envie de découvrir plus avant Karen Vourc'h, jeune soprano franco-norvégienne.


podcast
**Jean Sibelius, Roses noires, ( Svarta Rosor), Karen Vourc'h, Susan Manoff


Pour composer le CD qui me sert de support, elle a choisi justement de revenir à sa source en interprétant en norvégien les chansons  de Grieg, de Sibelius, auxquelles elle adjoint quelques mélodies de Debussy où elle exerce avec subtilité les richesses des sonorités de son timbre… À vous de juger sur pièce, grâce à ces quelques extraits …


podcast

***Claude Debussy, beau soir, karen Vourc'h et Susan Manoff


 

photo412.jpg Karen Vourc'h a été élue Révélation artiste lyrique lors des Victoires de la musique     classique en 2009.

Ancienne normalienne en Physique, elle a commencé sa formation de chant à Zurich, et sa jeune carrière est jalonnée de quelques récompenses prestigieuses… Elle s'est déjà produite dans le rôle de Pamina de la Flûte enchantée, et d'autres grands rôles mozartiens, mais aussi  dans la Quatrième symphonie de Mahler… À bon entendeur!

 

***extraits du CD  Tll Solveig chez APARTÉ little Tribecca


Site officiel de Karen Vourc'h: http://www.karenvourch.com/


 


26/03/2010

Signes avant-coureurs

Comme chaque année, nous guettons les signes annonciateurs de la délivrance…
Mais les frimas ont tant  étiré leur gangue sur la contrée que l’on n’y croyait plus.
Jusqu’à ce moment où la surprise opère à nouveau…

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Un juste frémissement de l’air,  une   soudaine envie de s’agiter  au dehors, d’oublier le confort du salon ou du bureau pour ramener enfin un peu d’ordre dans le gigantesque chantier du jardin abandonné aux délitements hivernaux et à la destruction inventive autant que méthodique de notre terrassier local…

Et puis, cette image de notre dernier retour de marché, association heureuse des mets d’hiver et des primeurs de notre terroir :

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Un rayon du jardin pour égayer le retour des amis-migrateurs, en l'occurence la visite de Jean-Claude et Josiane qui nous a réjouis…

 

 

 

 

Dernier signe définitif  annonçant la fermeture imminente de la  page hivernale: 
À Sainte Maxime, les ablutions de printemps ont lieu sur la cale sèche,
Les bateaux se font faire une toilette, sans pudeur
Ils exhibent leurs dessous sans fausse honte au ravalement annuel.
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Les opérations de Radoub ont débuté et diffusent dans l’atmosphère  humide un parfum étrange de peinture et de gelcoat dominant largement les senteurs habituelles de la ville.

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Maman les p’tits bateaux ont-ils des jambes ?
Eh oui, même des  roues, qui l’eût cru ?

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Pourquoi n’en profitent-ils pas pour s’échapper?

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23/03/2010

Rossini à Marseille

Ce vendredi de la mi-mars, soirée « filles » en compagnie de  Simone… La programmation choisie pour la circonstance promet d’être brillante, puisque l’Opéra de Marseille présente une œuvre très peu connue de Gioacchino Rossini : le Voyage à Reims, ou si  l’on préfère en VO :  Il Viaggio a Reims o sia L’Albergo del Giglio d’oro.

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L’Opéra de Marseille se situe derrière le vieux port, en symétrie de la Bourse par  rapport à la Canebière. La perspective  de la rue de Beauvau qui débouche sur l’esplanade Ernest Rayer offre un cadre serré au  péristyle qui constitue le dernier vestige du bâtiment initial. Érigé peu avant la Révolution française,  inauguré le 31 octobre 1787,  l’œuvre de l’architecte Joachim Bénard, a brûlé presque entièrement le  13 novembre 1919. Au cours d’une répétition de l’Africaine, de Giacomo Meyerbeer, l’incendie se propagea si rapidement que la quasi-totalité du bâtiment fut détruite. Seules, la colonnade du péristyle  à l’extérieur, la majorité des murs-maitre et, fait exceptionnel, la frise d’Antoine Bourdelle qui encadre la scène ont résisté aux flammes.
Les travaux de restauration ont nécessité trois années,   et c’est  Gaston Castel qui signe cette reconstruction. L’inauguration a lieu le 3 décembre 1924, et Marseille s’enorgueillit d’être la seconde ville de province, après Bordeaux, bénéficiant d’un Opéra. Toutefois, la gestion de ce lieu prestigieux ne revient à la municipalité qu’après la seconde guerre mondiale.

C’est donc dans un théâtre à l’italienne, chaleureux et d’une bonne qualité auditive que nous avons assisté au Voyage à Reims. Œuvre curieuse en vérité, ni Opéra ni oratorio, le sujet de ce voyage obéit aux règles d’une œuvre de commande.

« Plus que la quintessence de l’opéra rossinien, Le Voyage à Reims en est une excroissance caricaturale. Tout pour le chant, rien pour la dramaturgie: tel est ce tribut payé à la gloire du bel canto. Avec quatorze premiers rôles et seulement quatre seconds, il représente un casse-tête pour les directeurs artistiques, doublé d’un gouffre pour les argentiers. » Telle est la définition qu’en livre en 2002 Stéphane Villemin à propos de la création de l’œuvre à Toronto.( http://www.scena.org/nav/send.asp?id=17012&lan=1)


Le livret de Luigi Balocchi, inspiré de la Corinne de Germaine de Staël, a été confié au jeune Rossini pour exalter la Restauration. L’œuvre est créée à Paris, au Théâtre Italien le 19 juin 1825.  L’argument en est très mince, dénué de toute dramaturgie, ce qui permet de comparer l’œuvre à  « un opéra cabaret d’actualité », ce qui définit assez bien  la revue constituée par ce spectacle :
Dans le décor d’un hôtel de Plombières, luxueuse station thermale en vogue en ce début de XIXème siècle, les habitués se réjouissent de l’opportunité de rejoindre Reims où doit avoir  lieu le sacre de Charles X, le roi de la Restauration de la monarchie française. Cette petite société très cosmopolite est constituée de Coquettes et de leurs prétendants, guère plus sérieux que leurs belles. L’art de Rossini tient tout entier dans la succession d’airs remarquables qui permettent à chacun des rôles d’exprimer l’essence de l'Art Lyrique. Je n’entrerai pas dans les subtilités des scènes de séduction et de jalousie qui se répondent avec le charme de la musique, vous aurez compris que c’est d’un intérêt limité. En revanche, nous avons été charmées toutes deux par la mise en scène délurée, un tantinet insolente qui souligne le côté superficiel de l’argument en lui conférant un ton déjanté, proche de l’humour de notre époque.
Les costumes évoquant plutôt les années folles, le décalage créé établit une distance suffisante pour que le zèle flatteur de l’œuvre initiale se délite dans la comédie ambiante.
Le soir où nous avons assisté à la représentation, les rôles principaux étaient tenus par Hye Myung Kang , remarquable dans le rôle de la poétesse Corinna, à mon sens la plus belle partition, Elizabeth Bailey incarnant la comtesse de Folleville, ainsi qu’Oxana Shilova en Madame Cortese. Quant à Kleopatra Papatheologou, elle nous a ravies dans le rôle de La Marchesa Meliba, ce rôle de soprano profond était magnifiquement tenu par la tessiture pleine et riche de cette jeune chanteuse. Dans l’ensemble une distribution sans faute, même si je ne m’attarde pas sur les rôles masculins, la soirée n’a souffert d’aucune faiblesse, et le public a littéralement ovationné l’ensemble de la troupe. Ce qui me paraît très encourageant pour les jeunes chanteurs qui embrassent une carrière ardue, où le chemin de la reconnaissance est particulièrement âpre, alors que le travail de la voix  est exigeant et l’accès aux distributions   un parcours du combattant incessant. Pour cette tournée, c’est le CFPL (centre français de promotion lyrique) qui essaie de mettre en place une filière de reconnaissance et de distribution, afin de faciliter la construction de carrière à de jeunes chanteurs. La ville de Marseille organise également un concours afin de promouvoir les talents en éveil…
Aux Bordelais maintenant  de profiter en cette fin mars de ce  savoureux programme.

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Aux amateurs éclairés qui souhaiteraient approfondir l'analyse de l'oeuvre, je recommande le lien suivant:

15/03/2010

Les Colombes de l'Amitié

Petit retour attendri sur le groupe d’où est née la note précédente :  L’Amitié n’est pas un don qui tombe du ciel comme une pluie printanière, encore que…  Comme tous les sentiments, elle a besoin qu’un ensemble de paramètres soient réunis, que les échanges soient réciproques et l’intérêt mutuel…

Or il se trouve que la dernière école où j’ai pratiqué possède cette singularité étrange : 
Aussi loin que remonte la mémoire des plus anciennes, le groupe des « instits » a toujours constitué une unité amicale, conviviale, joyeuse, animée d’une volonté de réussite collective. 


Grâce soit rendue à cette page de ma vie.  Mon arrivée dans notre petite école au cours des années 90,   chargée d’un bagage familial plutôt pesant, mais motivée par une furieuse envie de m’y caler pour construire quelque chose de différent. Quoi, je l’ignorais, je savais juste ce dont je ne voulais plus. Dès le mois de juin précédent mon ralliement à la cause Sainte Colombe,   l’accueil de l’équipe en poste s’est révélé extraordinairement chaleureux. Premier contact aux cafés croissants rituels du samedi matin, alors encore en vigueur, puis à la session de formation continue, à Nogent, où les conversations en  délire avec Anne-Marie ont renforcé mon enthousiasme…


Est-ce dû à l’école, à l’histoire spécifique de ce petit îlot  autonome dans une petite ville qui navigue entre campagne et grande banlieue ? Toujours est-il que de mémoire « d’instits »,   cette franche solidarité  y a toujours régné. J’apprends avec bonheur que l’entente des « nouvelles » semble largement aussi patente. … Neuf ans après mon départ, le rappel des Colombines lors de  nos retours est toujours aussi vivace, le rassemblement rayonnant du bonheur de passer quelques heures ensemble.

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Anita l’a défini très justement : Sainte Colombe nous unit par la Bienveillance qui éclaire les regards.  Bienveillance constatée comme il se doit à l’égard des enfants qui nous sont confiés, et comme il faut bien s’aimer soi-même pour aimer autrui, Bienveillance fondatrice de l’esprit d’équipe. Les Colombines cultivent le don de l’Amitié, elles acceptent l’Autre comme elle est, et la somme de toutes les différences crée une harmonie spontanée où chaque personnalité  s’épanouit sans fard et sans retenue : l’humour distancié d’Éliane, la fraîcheur d’Anita, la fantaisie d’Anne-Marie, les éclats de rire de la blonde  Sylvie, la patience de Laurence, la discrète vigilance d’Alice, la pétulance de Brigitte… Tout cela mixés parfois aux accents décontractés d’Éric, le surveillant général, plutôt en charge du collège, mais toujours disponible pour nous dépanner.  Et puis, ce rite bien particulier qui n’appartient qu’à  notre brune Sylvie : chaque matin, elle se tient dans la cour, à l’endroit où les rangs sont en cours de formation…Naturellement, elle n’est jamais seule, parents, élèves ou collègues l’entourent déjà. À la manière d’un chef d’orchestre qui maîtrise à merveille sa partition, elle suspend la conversation en cours afin d’adresser un Bonjour particulier et quasi solennel à chaque nouvelle arrivante. Elle seule sait instiller dans ce seul mot, Bonjour, un message inscrit en filigrane qui se personnalise dès qu’il est propulsé  dans l’air, et se charge instantanément d’informations précises et pertinentes. Ce bonjour ferme et courtois sonne comme: « Je te souhaite une bonne journée ! – Où en es-tu ? -As-tu bien dormi ?  - Ta soirée d’hier a-t-elle été bonne ? - Tes soucis avec tes enfants sont-ils gérables ? - Comment te portes-tu, Toi ? »
On n’échappe pas à la vigilance d’une telle amie : alors, si  d'aventure, votre fiston de 16 ans  est ressorti pendant la nuit et que vous l’avez attendu avec angoisse,   si les factures arrivées au courrier de la veille vous donne des sueurs froides,   si la voiture menace ruine et que la voisine renverse les poubelles dans la rue,   si vous sortez de votre nuit chiffonnée par un mauvais sommeil,   vous confessez  le tout dans le minuscule espace-temps de ce bonjour devant les rangs à demi formés.
Un échange de regards, un bonjour attentif, un sourire bienveillant, la plus faible d’entre nous sait qu’au premier moment libre, elle trouvera dans la présence des autres le réconfort nécessaire…
Combien de café-récré ont donné lieu à de petits complots bienveillants pour venir en aide à telle ou telle que menaçait une détresse passagère ou un souci profond ?
Face à cette cohésion, nombreux sont les parents qui s’en félicitent, certains que les enfants bénéficient de cette entente jamais rivale,   si volontiers complémentaire.  Et si là comme ailleurs le monde n’est pas parfait, les solutions-miracle pas plus inspirées par les mânes de notre sainte patronne  que par le saint-esprit, au moins puis-je assurer sans mentir que chaque enfant confié y a trouvé sa place le regard bienveillant de nos Colombes de l’amitié.

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08/03/2010

Perles d’O pour courant d’amitié


Nous avons tous nos Palmarès Personnels qui valent au Panthéon de nos modestes existences autant que les médailles olympiques rudement gagnées ou les statuettes en bronze doré attribuées lors de cérémonies rutilantes de paillettes, de glamour et de discours mûrement préparés.

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Nos Oscars personnels, nous les forgeons à l’aulne de nos Grands Moments, et cette année, au faste d’Hollywood, je prends le risque d’opposer la Félicité d’une soirée à Santeny.

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Avez-vous remarqué comme les mauvaises nouvelles circulent plus rapidement que les informations agréables ? À suivre au jour le jour les journaux télévisés, la presse écrite ou la radio, le buzz se fait autour des catastrophes naturelles, des décès, des disparitions et des difficultés économiques et sociales.

Loin d’ignorer que nous vivons dans un monde cruel, je préfère quant à moi exposer les meilleurs échos qui fleurissent le cours de nos existences.

 

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- And the winner is ?…

 

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Notre périple de la semaine dernière recélait donc des trésors de joie de vivre. En la matière, dès que j’ai découvert que notre programme comprenait une halte chez Éliane et André, je savais qu’il y avait encore de la convivialité dans l’air, des retrouvailles et des fous- rire en perspectives.

Et la surprise de découvrir quelles seraient les comparses présentes au rendez-vous…Car GéO peut se montrer peu disert, et observer une grève de la mémoire à discrétion, malgré mes subtiles tentatives d’investigation… J’ai compris vendredi que nous passerions par Brie, ce qui me paraissait une halte à minima, pèlerinage obligé de nos escapades parisiennes … Cette fois, On m’avait prévenu que je devais garder mes initiatives au frigo.

Et de fait, Elles étaient presque toutes là, malgré les vacances de février, prêtes à entonner d’une seule voix l’Alléluia sacré des amitiés :

 

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Pour la circonstance pourtant, les ruses avaient vaincu mes supputations : Anne-Marie m’ayant assuré la veille qu’elle se consacrait justement à son fils lors de son passage exceptionnel en France, Laurence m’ayant convaincue du séjour chez sa mère à Golfe-Juan…

La tablée était riche pourtant de toutes ces présences amicales, que pour la circonstance je sors de l’anonymat et jette en pâture à la une des gouttesdo.

Ni Annick, ni Christelle et Marc n’échapperont aux éclaboussures de joie et à l’expression de ma reconnaissance pour leur présence chaleureuse. Quant aux instigateurs, André, Éliane et GéO, ils ne perdent rien pour attendre, comme on dit ici, ils s’en accampent ! Cependant qu'à mon tour  je pérore et m’escrime à remercier :

 

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