11/01/2009
Récréation
Malgré les turbulences météo, l’actualité dramatique en Palestine et les sempiternelles mises en garde contre la crise ( loin de l’acception Coluche, et sa manière de prononcer LAA CRIIISE !suivi d’un borborygme difficile à imiter, approchant plus ou moins un MGUEUH) il me paraît essentiel de ne pas remiser de sitôt les douceurs des moments vécus pendant la bienvenue Trêve de confiseurs.
Dans notre cas, outre les échanges divers avec les amis et la famille nichée au loin, la journée avec Simone et Denis, les souvenirs chaleureux d’un Bon Moment en excellente compagnie… S’en est suivi le séjour d’Audrey et Sébastien, tendresse et retrouvaille, bonne humeur, cocooning, confidences et gâteries, sur fond musical jazz manouche : Thomas Dutronc, Renan Luce et la BO de Vicky Cristina Barcelona, décontractant, émoustillant, ludique .
Et puis, passées les agapes, le beau temps froid mais sec a permis les grandes balades dans la colline pour dégourdir autant nos digestions pesantes que les pattes du petit peuple. Chacun exerce ses talents, Seb inaugure la belle laisse toute neuve et s’entraîne drastiquement au « Pas Sauter ! ». Il y met du sien, prononce distinctement, s’applique à transmettre fermeté et constance dans ces deux petits mots, mais il faut bien avouer que le résultat demeure aléatoire. Reste alors à pratiquer l’art de l’esquive : effacer les épaules, pivoter la taille et glisser rapidement en arrière afin d’éviter la charge de la brigade légère, en l’occurrence l’expression de l’affection et de la reconnaissance de Copain. Le tout sans cesser d’afficher la détermination du Maître Chien qui ne s’en laisse pas conter…
Par contre, le « halte -assis- pas- bouger », ça marche nettement mieux. En témoignent ces photos, regardez comme Zuco et Copain sont attentifs :
1,2, 3 Soleil
13:14 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, récit, bon moment, journal | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
09/01/2009
Mare aux canards, 2 piscines pour le prix d'une
Conséquence inédite des intempéries de mercredi sur la piscine: la neige s'est accumulée sur la bâche d'hivernage, son poids a créé une cuvette, qui s'est creusée au fur et à mesure. De fait, les tendeurs qui maintiennent la bâche tendue souffrent et peuvent céder sous la charge.
La neige a fondu progressivement, mais l'eau ainsi accumulée a gelé.
Nous venons d'inventer un nouveau concept: les bassins superposés:
La piscine recouverte en dessous, où l'eau circule toutes les nuits pour éviter la prise de glace. GéO y a disposé avant la fermeture des flacons en plastiques vides, maintenus en flottaison à différents niveaux pour servir de tampon à la pression de la glace, si d'aventure les températures descendent encore.
Le second bassin, vous pouvez l'observer, ressemble à une mare aux canards gelée. La bâche reste creuse, et le gel de l'eau pèse également. Pour le moment, les tendeurs jouent leur office, imaginez la rétractation de la bâche s'il venait à lâcher comme ceux de notre voisin…Brrr
Bon, le premier risque auquel songe GéO, et qui rend plus nécessaires que jamais les grilles qui entourent la piscine… Et si notre explorateur en chef songeait à s'investir dans le patinage: Copain-Candel, je le sens bien, ce nouvel avatar.
19:08 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : intempéries, neige, gelée, piscine | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
08/01/2009
Dans le même bain…
Pour illustrer l'équité soudaine de Dame Providence décidant cette année de mouiller tout le monde dans le même bain.
Pour remonter le moral aux envieux des contrées souvent moins ensoleillées.
Pour s’amuser de quelques clichés insolites qui auraient mérité leur pesant de gros sel.
Malheureusement, trop occupée à bavarder avec Simone de nos flocons respectifs, je n’ai pas eu le doigt assez prompt sur le déclic pour fixer les hésitations de Copain face à l’étendue immaculée sur la terrasse hier matin.
Le malin y est allé d’une patte prudente, noire sur le coussin blanc, retrait circonspect, truffe rasante, humant l’odeur inconnue, hasardant une deuxième patte légère, puis prenant de l’assurance, il a osé se risquer sur la surface molle, avant de partir d’un trait à la remorque de Zuco, le connaisseur qui n’avait pas attendu.
À notre lever, l’épaisseur du manteau déjà tombé n’excédait pas 5 centimètres. La chute de neige était drue mais fine comme une pluie bretonne, déterminée, sans violence. GéO n’y a vu aucune raison pour renoncer à descendre au village chercher notre provende hebdomadaire. Nous voici donc au cœur du célèbre marché de Saint-Max, le rendez-vous du mercredi pour tous les chalands de la région, car il faut le préciser sans modestie, le marché de Saint Max est réputé pour la variété et la qualité des étals, des produits vraiment locaux, maraîchage et artisanat, aux productions plus vastes, mode, tissu, colifichets.
Deux petites vues de l’ambiance place malherbe, vous aurez tout compris…
La patinoire tout juste démontée a laissé place à la .…pétaudière.
Sur le Mail Bonfils, normalement hospitalier aux marchands sur deux rangées, seule la camionnette du boucher chevalin patientait sous l’averse blanche. La place Malherbe, quant à elle, arène aux cinq travées, tout juste libérée de ses estrades enserrant la patinoire, offrait ce désolant panorama, deux parasols isolés, dont l’un abritait chichement quelques tee-shirt printaniers en prévision de beaux jours si lointains…
Mais le plus difficile restait à venir.
Rassuré par l’état de la route à la descente, GéO décide de compléter nos courses par un petit tour chez les commerçants habituels, afin de pallier les défections de nos approvisionneurs.
Le temps de passer chez Marie pour le pain et de prélever quelques fruits chez Provenç’halles, voilà que le ciel redouble d’efforts pour ensevelir la colline. Cette fois, ce sont de gros flocons tumultueux qui établissent un rideau blanc sautillant sous les balais de l’essuie-glace, et les doutes commencent à glisser quelques questionnements quant à notre équipement.
D’abord, GéO se veut rassurant :
- Toute ma vie, j’ai connu l’hiver des routes enneigées, j’en ai fait des kilomètres dans des conditions autrement difficiles!
Tant que nous sommes en plaine, aucun problème en effet, GéO conserve une allure régulière, évitant les à coups…
Arrive le carrefour de Régalette.
Nous prenons l’embranchement, la route moins fréquentée offre sur fond velouté, le rainurage des voitures qui nous ont précédés.
Passé le second virage, les rails deviennent moins précis, mais GéO commente sereinement :
- Tu vois, il suffit de conserver une petite accélération, sans forcer surtout, avec un peu de pêche en réserve sous la pédale, tu n’as rien à craindre, ça doit passer…
Sauf qu’au premier gendarme couché, les roues commencent à patiner, la direction semble hésiter, un coup à droite, un coup à gauche, ce petit obstacle de rien, dix centimètres de tôles posées à même le macadam, et GéO râle déjà contre ces ralentisseurs imbéciles qui nous compliquent l’existence. À peine ce passage franchi, la côte se fait plus franche, et la voiture renâcle. Comme un cheval affolé par les flaques d’eau, le Scenic hoquette, tergiverse, patine, creuse ses propres pièges dans l’épaisseur du manteau… GéO use sa pratique, insiste, feinte avec (l’animal) l’engin, recule pour se lancer à nouveau sur le tapis collant. Une fois, deux fois, il parvient à ses fins et nous gagnons cinquante, puis cent mètres. Nous sommes à la mi-pente de Régalette maintenant, je retiens ma respiration parce qu’avec les premières maisons, nous longeons aussi des bas-côtés plus creux. J’évalue déjà qu’à cette allure, nous ne heurterons pas violemment les poteaux, mais que la descente du véhicule sera acrobatique. Mais non, GéO tient habilement son volant, nous progressons toujours, vingt mètres de plus et le pré aux chevaux se profile sur la droite. Mais je n’ai guère le cœur à admirer ces beautés, d’ailleurs invisibles sous le déferlement tourbillonnant. Cette fois le Scénic glisse maladroitement vers la gauche, les roues mordent franchement ce qui d’ordinaire s’appelle le bas-côté. Nous n’avons même pas de pelle dans la voiture, quand deux silhouettes frêles apparaissent à notre rencontre. Dépêchée par GéO, j’aborde les deux adolescents qui me rassurent aussitôt, ils sont sortis pour venir à notre secours.
À nous trois, nous poussons la voiture, et cela permet à GéO de gagner à nouveau soixante mètres. Encore autant, et nous pourrions atteindre le méplat, où le véhicule trouverait peut-être moins de difficultés pour accrocher au sol. Hélas, GéO s’arrête pour m’embarquer, et il n’est plus possible de repartir… Après de nouveaux essais infructueux, et l’arrivée de deux autres voitures qui peinent à gagner le niveau où nous sommes stoppés, il faut se rendre à l’évidence : pas moyen d’aller plus loin, inutile d’envisager gagner le petit plateau, encore moins la pente de l’allée des mésanges, aujourd’hui, ce sera l’Impossible Everest du Rébubéou. Notre colline est imprenable en l’état. Reste à appeler le voisin Éric à la rescousse, avec son 4X4, il apparaît comme le blanc chevalier sauveur.
L’aventure est contée pour vous chanter que, Nord ou Sud, nous sommes tous logés à la même enseigne. Et encore ! le tracteur chargé du déneigement est passé sur notre colline à la tombée de la nuit. Le ciel avait déjà cessé de déverser sa nappe immaculée depuis quelques heures, mais le froid vif avait durci le tapis et GéO craignait que la voiture ne soit difficile à dégager. Pour ma part, je me voyais mal piloter la Saxo comme un bull en rodéo sur cette couverture glissante… Nous avons donc attendu ce matin pour récupérer la monture de GéO, fringante, sans bleus ni bosses.
Pendant ce temps, Copain s’est rudement bien acclimaté aux sensations nouvelles. Il faut reconnaître que sa robe en peluche lui est confortable et qu’il est mieux protégé que sa maîtresse en Damart ! L’épaisseur et la dureté de la couche neigeuse et glacée n’ont d’ailleurs pas découragé son sens des trouvailles, et ce matin encore, malgré sa nuit à l’intérieur, il est revenu fringant du pissou matinal, pattes noires et truffe terreuse, comme il se doit… Mais il a le regard tellement aimant !
18:31 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, récit, mésaventure, hiver, neige | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
06/01/2009
Promesses…
Annoncez le programme!!!
Noël, c'est donc la crèche …et la pile!
Réjouissant comme tout ce programme concocté par tous les chéris qui occupent mon coeur et ma tête…
Je n'ai même pas envie d'établir de priorité, ça passera comme ça vient, comme toujours.
Ah, et puis il en manque un , dans cette tour prometteuse, et celui-ci ne manque pas de piquant, si je vous donne son titre:
Les femmes qui lisent sont dangereuses!*
Denis s'esclaffait en m'offrant sa trouvaille, mais à tout prendre, entre un livre et un verre de champagne, le choix est fait. J'assume, je suis droguée à la lecture depuis que je suis toute petite, et je me souviens même de l'ouvrage qui a tout déclenché: un Rouge et Or, Garnier Flammarion (???) intitulé le rêve d'Isabelle, offert à la remise des prix de mon CE1. Il s'agissait du délire d'une petite fille** victime d'une chute au cours d'une exploration des ramures hautes. La narration rapportait le rêve vécu durant son inconscience avec tant de vivacité . J'ai été immédiatement séduite,et ça ne m'a plus quitté. Il m'arrive parfois de fouiller dans les stocks sur les brocantes, à la recherche d'un exemplaire miraculé depuis tout ce temps; j'en ignore même le nom de l'auteur, qu'importe, la poésie, c'est d'imaginer et de reconnaître la tranche si particulière de cette collection disparue.
Qu'il gèle, pleuve, neige tout ce que le ciel voudra déverser, je suis parée…
*De Laure Adler et Stefan Bollmann, chez Flammarion, texte pertinent et humoristique, formidablement illustré d'une multitude de reproductions essentiellement picturales.
La quatrième de couverture annonce la couleur:
" Les livres ne sont pas des objets comme les autres pour les femmes; depuis l'aube du christianisme jusqu'à aujourd'hui, entre nous et eux, circule un courant chaud, une affinité secrète, une relation étrange et singulière tissée d'interdits, d'appropriations, de réincorporations."
…et encore ce début de §, intitulé "Lire au lit"
"S'il n'y a plus de lieu véritablement privilégié pour la lecture, il subsiste tout de même encore certaines possibilités de retrait qui s'accorde bien à son usage immodéré et joyeux. L'une d'entre elles est le lit, qui jouait déjà, dans la description de la chambre de Bettina Von Arnim, un rôle de premier ordre. En tant que lieu où l'on vient chercher nuit après nuit le repos, mais où l'on vient aimer et mourir(.…)Depuis le milieu du XVIIIème siècle, on rencontre de plus en plus de tableaux qui nous font voir la lecture au lit comme une nouvelle habitude, typiquement féminine."
J'ajoute immédiatement que la lecture au lit est la représentation de la dimension intime de la lecture, le lit, la chambre à coucher, le lieu de l'échange intime et chaleureux par excellence. On ne couche pas dans son lit n'importe qui, on choisit de même le transport vers l'intime de nos rêves. Cependant, n'en déplaise à Denis, j'ai partagé avec certains lecteurs pourtant, cette complicité presque charnelle au sujet de lectures échangées…
** Pour que la première rencontre de lecture fonctionne, je suppose qu'il doit y avoir appropriation du sujet par le postulant lecteur . Dans le cas de cette Isabelle, sa chute de l'arbre a sans doute reçu un écho immédiat de mes jeux dans le cerisier "bigarreaux "du fond du jardin, refuge fréquent de nos jeux, pour mon frère et moi. Le problème était qu'il en tombait plus souvent , plus audacieux , plus maladroit ou moins chanceux… Et je n'ai jamais su quel rêve j'aurais pu vivre, si à mon tour, j'avais connu l'expérience délicieuse et redoutée de la chute…
18:55 Publié dans Sources | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lecture, plaisir, cadeaux | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
05/01/2009
Cendrillon des temps nouveaux…
Pour commencer en beauté l’année nouvelle, je me retire sur la pointe des pieds, et cède le clavier à ma Douce…
Nouchette, bravant sarcasmes et railleries, se dit prête à affronter vos sourires et autorise la publication de son aventure sous cette rubrique.
Au dire de GéO, Nouchette raconte aussi bien que sa mère…
Comment dès lors avoir le cœur de vous priver de l’affaire ?
Reportez-vous un poil en arrière, par ce froid matin du début décembre, dans l’atmosphère saturée du métro parisien, alors qu’une petite bruine glaciale a déjà ruiné votre brushing matinal et engourdi jusqu’à la moelle vos mains pourtant gantées et vos pieds chaussés pour affronter une journée de bureau…
Il était une fois une jeune femme en route pour le boulot.
Vêtue de son tailleur et de ses chaussures rouges, celle-ci allait d'un bon pas
(Puisqu'elle était en retard comme d'habitude).
Chemin faisant, elle descendit du RER à la Station Charles De Gaulle Étoile, et se dirigea prestement vers la ligne 2 du métro.
Patiemment elle guetta le train vert et blanc, puis à son arrivée, enjamba le marchepied d'un geste ample et souple, non sans se rendre compte que le pied droit s'en trouva tout à coup fort léger! Constatant soudain la disparition de sa chaussure rouge, la jeune femme bondit hors du wagon pour chercher des yeux son soulier sur les rails. Elle le vit, là, gisant tout proche du quai, face contre-terre. Penaude, elle chercha la borne d'urgence puis se précipita sur le bouton "appel du chef de gare":
- Allô?
- Allô!
- Bonjour, monsieur, j'ai perdu ma chaussure sur les rails de la ligne 2
- Ben je peux rien faire pour vous, je peux pas descendre là. Faut sortir M'dam.
- ben, faut sortir où? je peux pas marcher, j'ai pas de chaussures!
- Faut sortir là M'dam, moi je peux pas vous aider. Faut prendre Carnot.
- Je prends la sortie Carnot? Elle est loin!
- J'peux pas descendre, faut sortir M'dam!
Décontenancée par une telle sollicitude, la jeune femme haussa les épaules, commençant à cheminer (ou plutôt claudiquer) vers ladite sortie. Quelques kilomètres de couloirs plus tard... ( nous sommes dans la station plus longue de Paris), elle vit enfin poindre le guichet, et l'espoir de revoir un jour sa chaussure. Décidée à affronter cette péripétie avec humour et bonne humeur, elle attendit patiemment
que la longue file d'usagers n'ayant pas compris comment utiliser les automates distributeurs de tickets termine ses achats pour s'adresser enfin au guichetier avec un large sourire:
- " bonjour, vous allez rire, j'ai perdu ma chaussure sur
la ligne 2 du métro, direction Nat..."
- " Je vous arrête tout de suite M'dam, ici c'est le RER, j'peux pas vous aider!".
- "Non mais, à la borne d'urgence du métro.."
- "Mais ici c'est le RER m'dam, j'peux pas vous aider!".
Abandonnant toute bonne résolution, toutefois sans perdre son sang-froid, Audrey (ben qui d'autre?!) lâche enfin:
- " RER ou Métro, j'ai traversé toute la station pour venir jusqu'à vous, vous allez m'aider à récupérer ma chaussure!".
De mauvaise grâce, le guichetier fit appel à ses collaborateurs pour venir me chercher, et retraverser toute la station en sens inverse, en prenant bien soin de prendre tous les détours afin d'allonger la route au maximum.
Retour sur le quai du métro, quelques 20 bonnes minutes plus tard, et une terrible crampe aux orteils en prime, je récupérai enfin ma chaussure du crochet magique de mon sauveur.
Après auscultation de l'objet, je me résolus à enfiler de nouveau mon soulier, quand, relevant la tête, je me trouvais nez à nez avec... UN EX!
C'est, je crois, ce qu'on appelle une bonne journée.
Ma Cendrillon au pied d’airain a retrouvé chaussure et bonne humeur, après avoir jeté dans ma boîte mail sa mésaventure matinale… Nous en avons bien ri et j’avoue que je suis assez fière de son sens de l’auto-dérision, la meilleure arme à mon sens pour braver les aléas que nous réservent nos petits matins blêmes, conséquences de nuits trop brèves… Et puis, quand on a hérité d’une mère capable d’aller affronter sa journée de classe et les rendez-vous de parents d’élèves chaussée à la fois d’un mocassin noir et d’un escarpin bordeaux, peut-on affronter autrement l’adversité?
19:06 Publié dans Conte-gouttes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, récit, nouvelle, humour | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
31/12/2008
Glissades…
… Tandis que 2008 s'efface doucement de nos horizons, avec son cortège de bonnes et mauvaises nouvelles, ses Grands Moments et ses noires catastrophes, je vous souhaite à tous de clore la soirée en beauté, mousseux ou champagne, foie gras ou volaille, l'essentiel n'est pas dans l'étiquette mais dans le coeur…
Il y a des jours comme ça où les surprises abondent, et elles ne sont pas toujours belles et bonnes.
Combien d'entre vous sont assis sur des sièges éjectables, en attente de bilans, de nouvelles d'êtres chers trop loin ou trop malades?
Combien aussi sont ancrés dans une peine profonde, deuil et désespoir?
Il y a des jours où la Météo ne suffit pas à créer l'événement, même si les JT s'en régalent jusqu'à plus soif…
Avant donc la traditionnelle glissade vers l'année nouvelle, je vous souhaite à tous une soirée chaleureuse et une entrée somptueuse dans l'année nouvelle, un moral à toute épreuve pour résister aux cauchemars annoncés, un optimisme enraciné dans vos entrailles pour lutter contre la sinistrose ambiante et saper les discours des insidieuses Cassandres… Il est certain que l'avenir n'est pas rose, il est évident que les efforts attendus seront drastiques et durables. Et la Justice, dans ce remugle, sans doute souvent ballottée,bafouée, oubliée, remisée aux grandes Espérances. Mais tant qu'il y a de la Vie…
"Aide-toi et le ciel t'aidera…" , nous répétait à l'envi ma Grand-mère…
Commençons donc par vouloir être simplement bien dans nos charentaises ou nos basquettes, selon notre caractère, et nos têtes se réjouiront d'un lever de soleil, d'une pastachoute familiale, d'un coup de fil amical, du regard du chien couché à nos pieds…
C'est tout le mal que je vous souhaite du fond du coeur…
De 2008 à 2009, bon vent, bonne glissade et gare à vos patins !!!
18:51 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voeux, bonne année, amitié, journal, actualité | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
24/12/2008
Voeux de Noël
En montant ma crèche cette année, j’ai installé comme souvent le Ravi au plus près de la Sainte Famille , illustration des Béatitudes au degré zéro. Du « laissez venir à moi les petits enfants » au « Bienheureux les Pauvres d’Esprit »… Cette activité témoigne qu’il me reste un résidu d’enfance, ou de naïveté, si vous préférez. N’empêche, à l’opposé du matérialisme pragmatique confinant presque à l’athéisme militant que GéO préconise, il m’est impossible de ne pas me sentir impliquée dans une quête d’harmonie, un désir d’aboutissement de l’Humain en une reconnaissance des valeurs évangéliques… Je dis bien évangélique, retour à la case Évangile, bien loin du cheminement torturé des Églises. Elles se sont tellement perdues à la conquête du pouvoir sur nos sociétés qu’il ne reste plus à attendre qu’un Grand Soir de Ménage, ni plus ni moins radical que celui qui reconsidérerait la classe politique ou les milieux financiers…Ouh lala ! Quelle philosophie pour un Noël…
Donc se pose ce soir la question de la frontière entre Foi et Crédulité, Dogmatisme et Manipulation. L’histoire de l’humanité, ses avancées et ses retours à l’âge de la Barbarie, est tellement lisible à travers le prisme des abus, qu’il est difficile aujourd’hui d’élever nos générations à venir dans l’optique d’une vraie générosité… Des retraites à préserver aux acquis sociaux, l’homme reste un loup pour l’homme, chacun pour soi et Dieu , ma foi, pour ceux qui s’en contentent…
Je me garderai de gloser plus avant ce soir, d’ailleurs je n’en ai pas le temps puisque GéO s’active à son tour en cuisine…
Cependant, en vous souhaitant à tous un Joyeux Noël, un Vrai grand moment de Bonheur, que vous soyez seul ou entouré de ceux qui vous sont chers, je me remémore juste ce vœux, ce chant d’allégresse :
« Paix sur terre aux hommes de bonne volonté »
Mais crédiou , elle est passée où, la Bonne Volonté ?
19:47 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, spiritualité, famille, joie, prière | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
20/12/2008
De la Sainte Victoire à Sainte Maxime…
Petit festival d’images inédites …
Amusons-nous à défriser les cartes postales, décoiffer les idées reçues, secouer les lieux communs…
Après une semaine de temps « mouillé » sur la Provence, ouvrons un peu l’œil sur les réalités du moment. J’aime ces images décalées : la Sainte Victoire si souvent représentée dans ses atours d’été, blanc dinosaure endormi veillant sur la Provence de Sézanne, la voici chapeautée de neige, enrubannée dans les écharpes des nuages.
La neige qui recouvre encore ses flancs a déjà déserté La Sainte Baume qui lui fait face, mais elle rayonne sur les montagnes de Haute Provence qui ferment notre horizon, au nord-est. C’est pour vous, Josiane et Jean-Claude, qui fêtez Noël au loin, dans les brouillards de la vallée de Loire, je vous dédie ces deux photos afin de rappeler à votre souvenir émerveillé les splendeurs du cirque devant vos fenêtres Montmeyannaises…
D’accord, ce sont des vues prises de Saint Max, mais il suffit de longer la RN 7 en direction de Nice, pour jouir du contraste entre les vignobles liquéfiés, prisonniers des lacs formés par les déversements du week-end dernier et les hauteurs immaculées qui bornent les paysages.
Et tandis que nous promenons nos regards sur cette Provence mouillée et réfrigérée, le soleil a repris ses habitudes : À Sainte Maxime, il dore sur tranche les eaux calmées de la Baie, les pêcheurs ont sorti à nouveau leur attirail et taquinent gentiment les petits sars et les mulets, profitant des rayons chaleureux de l’astre du jour…
19:43 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : provence, neige, photos, journal | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer