Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/01/2009

Promesses…

Annoncez le programme!!!
DSCF2527.JPG

Noël, c'est donc la crèche …et la pile!
Réjouissant comme tout ce programme concocté par tous les chéris qui occupent mon coeur et ma tête…
Je n'ai même pas envie d'établir de priorité, ça passera comme ça vient, comme toujours.
Ah, et puis il en manque un , dans cette tour prometteuse, et celui-ci ne manque pas de piquant, si je vous donne son titre:

Les femmes qui lisent sont dangereuses!*

Denis s'esclaffait en m'offrant sa trouvaille, mais à tout prendre, entre un livre et un verre de champagne, le choix est fait. J'assume, je suis droguée à la lecture depuis que je suis toute petite, et je me souviens même de l'ouvrage qui a tout déclenché: un Rouge et Or, Garnier Flammarion (???) intitulé le rêve d'Isabelle, offert à la remise des prix de mon CE1. Il s'agissait du délire d'une petite fille** victime d'une chute au cours d'une exploration des ramures hautes. La narration rapportait le rêve vécu durant son inconscience avec tant de vivacité . J'ai été immédiatement séduite,et ça ne m'a plus quitté. Il m'arrive parfois de fouiller dans les stocks sur les brocantes, à la recherche d'un exemplaire miraculé depuis tout ce temps; j'en ignore même le nom de l'auteur, qu'importe, la poésie, c'est d'imaginer et de reconnaître la tranche si particulière de cette collection disparue.

Qu'il gèle, pleuve, neige tout ce que le ciel voudra déverser, je suis parée…

DSCF2529.JPG


*De Laure Adler et Stefan Bollmann, chez Flammarion, texte pertinent et humoristique, formidablement illustré d'une multitude de reproductions essentiellement picturales.
La quatrième de couverture annonce la couleur:
" Les livres ne sont pas des objets comme les autres pour les femmes; depuis l'aube du christianisme jusqu'à aujourd'hui, entre nous et eux, circule un courant chaud, une affinité secrète, une relation étrange et singulière tissée d'interdits, d'appropriations, de réincorporations."
…et encore ce début de §, intitulé "Lire au lit"
"S'il n'y a plus de lieu véritablement privilégié pour la lecture, il subsiste tout de même encore certaines possibilités de retrait qui s'accorde bien à son usage immodéré et joyeux. L'une d'entre elles est le lit, qui jouait déjà, dans la description de la chambre de Bettina Von Arnim, un rôle de premier ordre. En tant que lieu où l'on vient chercher nuit après nuit le repos, mais où l'on vient aimer et mourir(.…)Depuis le milieu du XVIIIème siècle, on rencontre de plus en plus de tableaux qui nous font voir la lecture au lit comme une nouvelle habitude, typiquement féminine."
J'ajoute immédiatement que la lecture au lit est la représentation de la dimension intime de la lecture, le lit, la chambre à coucher, le lieu de l'échange intime et chaleureux par excellence. On ne couche pas dans son lit n'importe qui, on choisit de même le transport vers l'intime de nos rêves. Cependant, n'en déplaise à Denis, j'ai partagé avec certains lecteurs pourtant, cette complicité presque charnelle au sujet de lectures échangées…

** Pour que la première rencontre de lecture fonctionne, je suppose qu'il doit y avoir appropriation du sujet par le postulant lecteur . Dans le cas de cette Isabelle, sa chute de l'arbre a sans doute reçu un écho immédiat de mes jeux dans le cerisier "bigarreaux "du fond du jardin, refuge fréquent de nos jeux, pour mon frère et moi. Le problème était qu'il en tombait plus souvent , plus audacieux , plus maladroit ou moins chanceux… Et je n'ai jamais su quel rêve j'aurais pu vivre, si à mon tour, j'avais connu l'expérience délicieuse et redoutée de la chute…

Les commentaires sont fermés.