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22/04/2010

Scoop du jour

Images de plaisir  familial: les petits-enfants de GéO se livrent aux joies de  la piscine avec les chiens de la maison…  Jeux de vacances me direz-vous, quoi de plus banal, pas matière à scoop?

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Sauf que…
S’il semble y avoir de l’hésitation dans l’air… C’est que le défi n’est pas mince.
Pas fous, les adultes se gardent de fanfaronner.  Seuls les enfants trépignent depuis le matin, que dis-je depuis la veille au soir, où tâtant jusqu’au coude  l’onde cachée sous la bâche à bulles, ils ont pris la mesure des degrés gagnés grâce au système de chauffage inventé par leur grand-père. Deux degrés de plus depuis le matin, c’est la promesse arrachée à leur père, à force d’insistance …

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N’empêche, ils ont gagné la médaille du courage, car à leur mimique expressive, vous pouvez déduire combien l’exploit mérite assurément que j’en fasse ici la relation,   afin d’en assurer authenticité et  pérennité. Avant ce jour, seul Jens, avait ouvert la voie, il y a déjà deux à trois ans. Loin de nous l’envie de lui ôter le moindre mérite, mais Jens bénéficie d’un avantage inné : il est Danois et son enfance a été baignée dans les eaux qui bordent sa contrée natale…


Chose promise, chose due, l’adage reste d’actualité, nos deux champions ont tant et si bien défendu leur cause que Philippe s’est résolu à sortir les maillots de bain. Les voilà à pied d'œuvre, et le premier contact suscite quand même un moment de réflexion :

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Et du courage, il leur en a fallu une bonne dose, assaisonnée d’une mesure d’inconscience, malgré nos mises en garde. Car sous ce soleil radieux d'Avril, l’eau n’atteint que 16,5°!   Il faut préciser que la piscine n'est ouverte que depuis vendredi dernier, j'y reviendrai. Sous l’œil admiratif d’Axel, notre téméraire Bastien se lance le premier dans l’aventure, bien décidé à montrer qu’il détient un mental de champion :

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Heureusement, l’épreuve est de courte durée, et comme on dit, l’important ne réside pas dans le temps, c’est la détermination qui compte !!!
D’ailleurs, Bastien renouvelle l’exploit à moult reprises…
Quant au cadet, point n’est besoin de l’encourager davantage. Axel n’a pas vraiment le caractère méditatif, l’action l’intéresse nettement plus que la réflexion et l’évaluation des risques. Résolu, il prend son élan et … Je vous laisse apprécier la suite de l’opération grâce à cette rafale de clichés saisie par Philippe :

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Alors, heureux nos champions?

18/04/2010

Comment j'habite mon jeans…

Parmi les textes fondateurs de ma relation aux mots, il y a eu une dictée.
Non, non, ne riez pas. J’imagine d’ici votre petite moue ambiguë, genre « eh oui la pauvrette, rien d’étonnant, que pouvait-elle faire d’autre … ». J’assume !

Tandis que notre institutrice dictait le passage en question, et que mes camarades frémissaient d’ardeur sur les accords retors, j’écrivais, inconsciente des pièges orthographiques, impatiente de construire sur le lignage de mon cahier la scène dictée. Je m’émerveillais de la forme de cet extrait (Knock de Jules Romain si ma mémoire ne me trompe…)  Je peinais à  retenir mon hilarité et mon admiration à la découverte de l’enchaînement magique qui permettait au narrateur de distiller au fil de ces quelques phrases l’anecdote  succulente jusqu’à la chute finale. En un mot, il me semble que sans le savoir, j’étais tombée en amour avec la narration, et je m’en souviens encore aujourd’hui comme d’un moment fort…
Je ne saurais vous faire languir plus avant, et je serais fort aise  si une de mes souris  lecteur/lectrice,    malgré sa discrétion accoutumée,   venait à me corriger au cas vraisemblable où ma référence ne serait pas juste…

Cet extrait relatait le cas d’un enfant  présenté au médecin de famille par ses parents  fort inquiets, à la suite d’une faiblesse soudaine frappant les jambes du bambin. Depuis le matin, celui-ci se révélait incapable de faire un pas et  tenait debout à grand peine. Les parents redoutaient une terrible maladie invalidante. Le  bon docteur examinait alors consciencieusement  le petit patient avant de le rendre à ses parents, leur conseillant simplement à l’avenir de veiller à  vêtir leur chérubin en n’enfilant  qu’un membre par jambe de pyjama.

Si l’anecdote me revient ainsi en mémoire, c’est qu’il y a des semaines comme ça où il vaut mieux rire de ses propres errements… Il m’arrive parfois de me surprendre et surtout in petto de m’affoler en constatant comment mes propres neurones peuvent décréter une grève surprise, sans préavis, aux effets ravageurs ! Ce qui est certain, c’est que GéO contemple sa blonde avec l’indulgence attendrie dont on honore les premiers pas de son petit, ou les maladresses d’un jeune chiot.

Aloïs serait-il revenu à la charge? Le syndrome de sénilité effleure les extrémités de mes synapses et je redoute la montée en mayonnaise des connexions qui s’emmêlent les pinceaux sous mon dôme  crânien… Brrr…

Jugez plutôt : Jeudi dernier, je me suis rendu en ville en fin de matinée, afin de procéder à quelques courses urgentes, dont l’expédition d’un paquet pour Aurel. Il faisait déjà doux, je n’avais enfilé qu’une veste légère, démunie de poches, hélas ! Ma tournée commençait donc par la poste, et pour gagner du temps, j’avais entrepris de fouiller parmi les présentoirs de prospectus pour remplir le formulaire  colissimo. Gênée par la lanière du sac à main qui pesait sur l’épaule droite, et mon trousseau de clefs que je gardais en main faute de poches à cette fichue veste, je me suis délestée de mes charges sur la table… Mon tour arriva enfin, je me présentai à la préposée, effectuai la transmission de mon paquet, toute contente de m’en tirer sans trop de retard. Je repris mes pérégrinations boutiquières ; il était midi largement sonné quand je sortis de la pharmacie et me dirigeai vers la voiture… Chemin faisant, par habitude, je cherchais mes clefs dans les poches de ma veste… Point de poches, pas de clefs. Mes mains descendirent vers mes hanches pour vérifier si je ne les avais pas glissées dans mon jeans,   mais, dans le  même temps, ma tête me rappela que le week-end dernier ayant été festif, les deux kilos gagnés à faire la fête tiraient suffisamment sur le vêtement pour que je n’y glisse une charge supplémentaire. Logiquement,   je savais que je n’y avais pas mis mes clefs puisque je me souvenais  m’être tenu  fugacement le  raisonnement. D’où le fait, ça me revint alors très clairement, que je les avais déposées sur la table du bureau de poste ! 
Immédiatement, je rebroussai chemin, pour constater évidemment que le rideau de fer était baissé. Que faire? Remonter à pied, version sportive et sympathique, mais contrariante pour enchaîner le déjeuner avant le rendez-vous de l’après-midi. Je me résignai donc à appeler mon cher GéO à la rescousse…

Après déjeuner, le voilà bien obligé de me descendre à nouveau, munie derechef du double de mes clefs de voiture. Nous passâmes d’abord à la poste, où personne n’avait vu l’objet de mes préoccupations… Des quatre guichets, je n’obtins que des dénégations, compatissantes certes, mais guère réconfortantes. Pourtant, j’étais certaine maintenant que c’était là que je les avais abandonnées,   j’étais capable de me projeter très distinctement le film de  l’enchaînement de mes gestes…  Déçue et intriguée, je me rendis néanmoins chez la coiffeuse qui m’attendait. Le temps de procéder aux soins de mes cheveux, Stella écouta attentivement ma mésaventure,   et avec elle, tout le salon commenta les désagréments  d’un tel oubli, et surtout l’égarement de celui ou celle qui avait indubitablement pris les maudites clefs !
Libérée  par ma Figarelle préférée,   je recommençai mon petit circuit du matin à l’envers : la pharmacie…la poste… Chaque fois, mon histoire retenait l’attention. Même la femme de ménage du service public me promit de regarder à deux fois en passant sa serpillière. Je poussai jusqu’à la mairie et de là, la police municipale. Pas l’ombre d’un semblant de trousseau à l’horizon ! Je savais bien que ce n’était  pas si catastrophique, pas de repère d’adresse ou d’immatriculation sur les  clés, et j’avais le double en poche cette fois pour remonter la voiture. Mais je pestai, je marronnai, je me gourmandai comme vous pouvez l’imaginer.


La force de l’habitude l’emporte décidément sur la réalité des faits.
En vue de l’endroit où m’attendait la fidèle Saxo, ma main plongea toute seule dans la poche de mon pantalon pour en extraire ma clef de secours. Sauf que mes doigts reconnurent la forme du boîtier de commande à distance… Les bonnes clefs étaient bel et bien au fond de la poche du jeans depuis le début…

Comment ai-je pu tâter dix fois au moins mes hanches sans sentir l’intrus ? Comment ai-je pu m’asseoir et me relever plus de vingt fois sans être incommodée par les  pièces de métal  coincées contre mon aine ?  Je n’habite plus mon pantalon, et ce constat ouvre une sacrée boîte de Pandore… Vais-je continuer à me faire  confiance ?  Déjà, dimanche, j’avais oublié nos billets d’accès au Castellet…  Heureusement qu’Aurel était parti  en avant, ma bévue ne l’a pas privé du départ.  Aloïs, Aloïs, mon vieil ennemi est de retour… Mes Colombines savent combien je me contrarie d’héberger un tel squatter.  GéO me promet le fauteuil 110, vieille blague héritée du temps où nous rendions visite à Mamie, mais derrière les taquineries  veille une angoisse ancienne, que je ne suis certainement pas seule à redouter.  À quoi bon vieillir, si l’Avenir me promet des courses-poursuites en fauteuil roulant,  le long des coursives d’un hospice hanté d’amnésiques ?  Il faudra que je me surveille… 
En attendant, j’ai offert à mon GéO une source de mises en boîte maison, qui m’habillera bien pour la saison chaude…Et les suivantes!

02/04/2010

les zeureux zélus

Eh non, je ne fais pas partie des « zeureux zélus » du jury du Livre Inter…

Allez savoir pourquoi, ils n’ont pas été convaincu par ma candidature, et pourtant, je m’étais appliquée !

Bon, il paraît qu’il y a eu plusieurs milliers de lettres de fervents enthousiastes, d’amoureux des livres, de lecteurs avides de partager… Alors forcément, en choisir 24 seulement, c’est en laisser beaucoup sur le bas-côté… Je vais m’en remettre d’autant mieux que je pourrai rester en famille le dimanche 6 juin et profiter de la présence de ma Nouchette pour lui faire sa fête !!! Alors bonne lecture aux zeureux zélus, qu'ils soient tous inspirés et choisissent The Best, pour la joie et le bonheur de tous!

Le dommage, c’est que j’aurais bien aimé partager enfin vraiment avec d’autres lecteurs… Je sais par les statistiques du site que certaines petites souris viennent régulièrement consulter mes notes de lecture… D’ailleurs, ce qui m’amuse, c’est que certains bouquins ont nettement plus la cote que d’autres… Mais ça, c’est normal et justement, fort intéressant. Ma frustration, si je peux me permettre d’émettre une petite réserve, c’est le manque de retour… La faute à … hum, enfin disons, au format que j’ai choisi puisque dans les listes de bouquins, il n’y a pas place pour des commentaires. Pourtant, ça me plaît bien de ranger mes bouquins dans la colonne de gauche, on les voit bien quand on ouvre la page, non ? Mais bon, Hautetfort s’en moque, des commentaires aux abonnés absents…
Pour compenser, j’ai ouvert lecturesdo, malgré la redondance, et voilà que les commentaires n’y sont guère plus prolixes… On passe se donner des idées, les réponses aux appréciations sont plus rares… J’avais donc envisagé la participation au prix du livre Inter comme une véritable occasion d’échanges entre passionnés…
Tant pis, ce sera pour une autre fois, peut-être…
L’année prochaine, je m’appliquerai à essayer de mieux vendre mon talent,  mon enthousiasme,  mon humour,  ma personnalité,  mes qualités,  mes défauts, les livres que j’ai lu,  ceux que je veux lire,  les auteurs que j’aime, ceux que je ne supporte pas,  je lirai tous les livres du président du Jury,  je cirerai toutes les chaussures des membres de la rédaction (lol??!), j’écrirai tous les jours la lettre pour me vanter… Ouf, d’ici là, j’ai un an pour m’entraîner, et puis surtout  retourner à  mes jardins, celui de rocaille et l'Autre, mes bouquins, mes envies, mes désirs, à mon rythme, à mes joies quotidiennes et mes tentatives d’écriture… À ma vie formidable et mes amours de chair autant que de papier…

26/03/2010

Signes avant-coureurs

Comme chaque année, nous guettons les signes annonciateurs de la délivrance…
Mais les frimas ont tant  étiré leur gangue sur la contrée que l’on n’y croyait plus.
Jusqu’à ce moment où la surprise opère à nouveau…

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Un juste frémissement de l’air,  une   soudaine envie de s’agiter  au dehors, d’oublier le confort du salon ou du bureau pour ramener enfin un peu d’ordre dans le gigantesque chantier du jardin abandonné aux délitements hivernaux et à la destruction inventive autant que méthodique de notre terrassier local…

Et puis, cette image de notre dernier retour de marché, association heureuse des mets d’hiver et des primeurs de notre terroir :

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Un rayon du jardin pour égayer le retour des amis-migrateurs, en l'occurence la visite de Jean-Claude et Josiane qui nous a réjouis…

 

 

 

 

Dernier signe définitif  annonçant la fermeture imminente de la  page hivernale: 
À Sainte Maxime, les ablutions de printemps ont lieu sur la cale sèche,
Les bateaux se font faire une toilette, sans pudeur
Ils exhibent leurs dessous sans fausse honte au ravalement annuel.
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Les opérations de Radoub ont débuté et diffusent dans l’atmosphère  humide un parfum étrange de peinture et de gelcoat dominant largement les senteurs habituelles de la ville.

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Maman les p’tits bateaux ont-ils des jambes ?
Eh oui, même des  roues, qui l’eût cru ?

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Pourquoi n’en profitent-ils pas pour s’échapper?

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15/03/2010

Les Colombes de l'Amitié

Petit retour attendri sur le groupe d’où est née la note précédente :  L’Amitié n’est pas un don qui tombe du ciel comme une pluie printanière, encore que…  Comme tous les sentiments, elle a besoin qu’un ensemble de paramètres soient réunis, que les échanges soient réciproques et l’intérêt mutuel…

Or il se trouve que la dernière école où j’ai pratiqué possède cette singularité étrange : 
Aussi loin que remonte la mémoire des plus anciennes, le groupe des « instits » a toujours constitué une unité amicale, conviviale, joyeuse, animée d’une volonté de réussite collective. 


Grâce soit rendue à cette page de ma vie.  Mon arrivée dans notre petite école au cours des années 90,   chargée d’un bagage familial plutôt pesant, mais motivée par une furieuse envie de m’y caler pour construire quelque chose de différent. Quoi, je l’ignorais, je savais juste ce dont je ne voulais plus. Dès le mois de juin précédent mon ralliement à la cause Sainte Colombe,   l’accueil de l’équipe en poste s’est révélé extraordinairement chaleureux. Premier contact aux cafés croissants rituels du samedi matin, alors encore en vigueur, puis à la session de formation continue, à Nogent, où les conversations en  délire avec Anne-Marie ont renforcé mon enthousiasme…


Est-ce dû à l’école, à l’histoire spécifique de ce petit îlot  autonome dans une petite ville qui navigue entre campagne et grande banlieue ? Toujours est-il que de mémoire « d’instits »,   cette franche solidarité  y a toujours régné. J’apprends avec bonheur que l’entente des « nouvelles » semble largement aussi patente. … Neuf ans après mon départ, le rappel des Colombines lors de  nos retours est toujours aussi vivace, le rassemblement rayonnant du bonheur de passer quelques heures ensemble.

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Anita l’a défini très justement : Sainte Colombe nous unit par la Bienveillance qui éclaire les regards.  Bienveillance constatée comme il se doit à l’égard des enfants qui nous sont confiés, et comme il faut bien s’aimer soi-même pour aimer autrui, Bienveillance fondatrice de l’esprit d’équipe. Les Colombines cultivent le don de l’Amitié, elles acceptent l’Autre comme elle est, et la somme de toutes les différences crée une harmonie spontanée où chaque personnalité  s’épanouit sans fard et sans retenue : l’humour distancié d’Éliane, la fraîcheur d’Anita, la fantaisie d’Anne-Marie, les éclats de rire de la blonde  Sylvie, la patience de Laurence, la discrète vigilance d’Alice, la pétulance de Brigitte… Tout cela mixés parfois aux accents décontractés d’Éric, le surveillant général, plutôt en charge du collège, mais toujours disponible pour nous dépanner.  Et puis, ce rite bien particulier qui n’appartient qu’à  notre brune Sylvie : chaque matin, elle se tient dans la cour, à l’endroit où les rangs sont en cours de formation…Naturellement, elle n’est jamais seule, parents, élèves ou collègues l’entourent déjà. À la manière d’un chef d’orchestre qui maîtrise à merveille sa partition, elle suspend la conversation en cours afin d’adresser un Bonjour particulier et quasi solennel à chaque nouvelle arrivante. Elle seule sait instiller dans ce seul mot, Bonjour, un message inscrit en filigrane qui se personnalise dès qu’il est propulsé  dans l’air, et se charge instantanément d’informations précises et pertinentes. Ce bonjour ferme et courtois sonne comme: « Je te souhaite une bonne journée ! – Où en es-tu ? -As-tu bien dormi ?  - Ta soirée d’hier a-t-elle été bonne ? - Tes soucis avec tes enfants sont-ils gérables ? - Comment te portes-tu, Toi ? »
On n’échappe pas à la vigilance d’une telle amie : alors, si  d'aventure, votre fiston de 16 ans  est ressorti pendant la nuit et que vous l’avez attendu avec angoisse,   si les factures arrivées au courrier de la veille vous donne des sueurs froides,   si la voiture menace ruine et que la voisine renverse les poubelles dans la rue,   si vous sortez de votre nuit chiffonnée par un mauvais sommeil,   vous confessez  le tout dans le minuscule espace-temps de ce bonjour devant les rangs à demi formés.
Un échange de regards, un bonjour attentif, un sourire bienveillant, la plus faible d’entre nous sait qu’au premier moment libre, elle trouvera dans la présence des autres le réconfort nécessaire…
Combien de café-récré ont donné lieu à de petits complots bienveillants pour venir en aide à telle ou telle que menaçait une détresse passagère ou un souci profond ?
Face à cette cohésion, nombreux sont les parents qui s’en félicitent, certains que les enfants bénéficient de cette entente jamais rivale,   si volontiers complémentaire.  Et si là comme ailleurs le monde n’est pas parfait, les solutions-miracle pas plus inspirées par les mânes de notre sainte patronne  que par le saint-esprit, au moins puis-je assurer sans mentir que chaque enfant confié y a trouvé sa place le regard bienveillant de nos Colombes de l’amitié.

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08/03/2010

Perles d’O pour courant d’amitié


Nous avons tous nos Palmarès Personnels qui valent au Panthéon de nos modestes existences autant que les médailles olympiques rudement gagnées ou les statuettes en bronze doré attribuées lors de cérémonies rutilantes de paillettes, de glamour et de discours mûrement préparés.

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Nos Oscars personnels, nous les forgeons à l’aulne de nos Grands Moments, et cette année, au faste d’Hollywood, je prends le risque d’opposer la Félicité d’une soirée à Santeny.

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Avez-vous remarqué comme les mauvaises nouvelles circulent plus rapidement que les informations agréables ? À suivre au jour le jour les journaux télévisés, la presse écrite ou la radio, le buzz se fait autour des catastrophes naturelles, des décès, des disparitions et des difficultés économiques et sociales.

Loin d’ignorer que nous vivons dans un monde cruel, je préfère quant à moi exposer les meilleurs échos qui fleurissent le cours de nos existences.

 

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- And the winner is ?…

 

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Notre périple de la semaine dernière recélait donc des trésors de joie de vivre. En la matière, dès que j’ai découvert que notre programme comprenait une halte chez Éliane et André, je savais qu’il y avait encore de la convivialité dans l’air, des retrouvailles et des fous- rire en perspectives.

Et la surprise de découvrir quelles seraient les comparses présentes au rendez-vous…Car GéO peut se montrer peu disert, et observer une grève de la mémoire à discrétion, malgré mes subtiles tentatives d’investigation… J’ai compris vendredi que nous passerions par Brie, ce qui me paraissait une halte à minima, pèlerinage obligé de nos escapades parisiennes … Cette fois, On m’avait prévenu que je devais garder mes initiatives au frigo.

Et de fait, Elles étaient presque toutes là, malgré les vacances de février, prêtes à entonner d’une seule voix l’Alléluia sacré des amitiés :

 

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Pour la circonstance pourtant, les ruses avaient vaincu mes supputations : Anne-Marie m’ayant assuré la veille qu’elle se consacrait justement à son fils lors de son passage exceptionnel en France, Laurence m’ayant convaincue du séjour chez sa mère à Golfe-Juan…

La tablée était riche pourtant de toutes ces présences amicales, que pour la circonstance je sors de l’anonymat et jette en pâture à la une des gouttesdo.

Ni Annick, ni Christelle et Marc n’échapperont aux éclaboussures de joie et à l’expression de ma reconnaissance pour leur présence chaleureuse. Quant aux instigateurs, André, Éliane et GéO, ils ne perdent rien pour attendre, comme on dit ici, ils s’en accampent ! Cependant qu'à mon tour  je pérore et m’escrime à remercier :

 

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05/03/2010

L' Ange



Notre voyage- surprise de cette fin février s’est révélé une fois encore un retour aux sources du cœur : Le complot mené par Nouchette et GéO n’a peut-être pas pris la forme imaginée initialement par les compères, mais comme il s’agit d’une histoire d’Ange, il a bien fallu s’adapter aux conditions nouvelles.

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Notre Ange se porte bien. Il s’est fait tirer le portrait en multiples exemplaires; déjà photogénique, il multiplie les poses à l’envi,   mais conserve jalousement son mystère.
À  une certaine manière d’exiger le repos de sa mère,    je le soupçonne de veiller déjà sur ses parents… À tout le moins, Nouchette ne risque pas de commettre des excès de table, ni de bricolage…À moins d’établir son campement dans le coin toilettes  fleuri du   nouvel appartement…


J’adore l’idée que ma fille vit en co-location intra-utérine.


Cette pensée éveille une foule de souvenirs, de sensations plénières entre  euphorie exaltée et malaises diffus. Des bouffées de plénitude béate alternant avec ces spasmes vomitifs du petit matin, le dégoût soudain de certains mets succédant à une tenace fringale. Nous avons toutes connu ce sentiment décalé de n’être plus tout à fait l’unique Maître de notre corps, cette  l’obligation de se plier à des règlements intérieurs où l’on n’a pas son mot à dire… Vaille que vaille,   semaine après semaine, l’Ange établit son nid, creuse sa place au sein du ventre accueillant, pousse ce qui le gêne et commence à ériger une rotondité à peine perceptible sur la silhouette de sa génitrice. Comment expliquer ce sentiment de fierté à regarder ainsi évoluer celle qui reste ma Douce, et qui m’apparaît en songe comme l’Enfant Révélé qu’elle fut à mes yeux émerveillés?


Ces deux-là ont encore six mois pour s’accoutumer à la solidarité physiologique, puis il leur faudra apprendre la séparation organique… Avant l’ultime moment de la confrontation face-à- trois-faces.  Parce que le Père a aussi son mot à dire, son envie de protection, d’intervention, sa projection personnelle ; qu’attend un futur Papa quand il assiste, médusé et impuissant aux nausées de sa bien-aimée transformée d’un coup en marmotte revendiquant d’habiter  jour et nuit sous la couette ?  Il s’attendrit sûrement devant les métamorphoses, simultanément patient et curieux, attentif aux angoisses qui pointent et aux étapes incontournables. La séance photo de la première échographie représente la première entrée en contact,   un rendez-vous concret où l’Ange revêt d’un coup une existence propre, il a un physique,   certes encore un peu flou, des attitudes, des sursauts marqués quand la technicienne blasée secoue son antre.


Effets paradoxaux du progrès, cette surveillance vidéo lui vole son intimité : elle anticipe considérablement la prise de contact, elle répond à des questionnements  qu’elle a suscités : Le squelette est vérifié, les doigts décomptés, le crâne examiné, les membres inspectés, les mesures normalisées. Dans la nuit des temps, les femmes enceintes n’avaient aucun moyen de contrôle sur le mystère de la Vie auquel elles participaient, souvent involontairement. Cette formidable  avancée technologique ouvre l’affreuse boîte de Pandore du perfectionnement.
Que ma Douce vive sa grossesse sereinement me paraît une finalité nécessaire et suffisante pour préparer de beaux jours à cet Ange qui vient à nous. Je n’ai pas de meilleur vœu à formuler pour accompagner mon enfant parvenu  à l’étape même de notre première rencontre.


Une si belle aventure…

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29/01/2010

Le Nid

D'abord, tu ne sais pas  où te conduis le courant violent qui t’entraîne.
Tu coules en aveugle le long des parois chaudes et humides.
Tu pénètres en conquérant pressé, ou en intrus intimidé
Dans cet antre inconnu où tu te sens pourtant déjà attendu.
Il te manque une part de toi-même. Tu l’ignores, mais tu guettes…

Tu guettes, comme le miroir attend son modèle,
Comme le jour poursuit la nuit, comme la soif désire l’onde tiède.

Tu n’existes que dans l’Ignorance Magnifique.
Tu t’y loves, tout te paraît alors si tranquille.
La chambre t’enveloppe d’obscurité chaleureuse
Tu roules sur toi-même au sein du magma prodigieux.

Tu roules à l’infini comme une bille ivre
Tu roules et t’enroules dans la paroi mouvante…

Dès lors tu épouses l’enveloppe voluptueuse
Qui t’appelle et t’attache en son sein
Un flux  bienfaisant s’infiltre et te traverse
Déversant en  rythme voluptueux l’Énergie vitale.

L’Énergie t’aspire et te respire comme un souffle
Cette cadence déjà résonne comme  la vibration initiale.

Sans hâte, sans crainte, sans doute, tu abreuves tes forces
Tu frémis et te gonfles à chaque vague.
Il n’est pas temps encore pour toi de compter
Tu viens juste de trouver l’arrangement sublime
Au fond de ton nid, tu t’es offert la Vie.