Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/01/2010

Le Nid

D'abord, tu ne sais pas  où te conduis le courant violent qui t’entraîne.
Tu coules en aveugle le long des parois chaudes et humides.
Tu pénètres en conquérant pressé, ou en intrus intimidé
Dans cet antre inconnu où tu te sens pourtant déjà attendu.
Il te manque une part de toi-même. Tu l’ignores, mais tu guettes…

Tu guettes, comme le miroir attend son modèle,
Comme le jour poursuit la nuit, comme la soif désire l’onde tiède.

Tu n’existes que dans l’Ignorance Magnifique.
Tu t’y loves, tout te paraît alors si tranquille.
La chambre t’enveloppe d’obscurité chaleureuse
Tu roules sur toi-même au sein du magma prodigieux.

Tu roules à l’infini comme une bille ivre
Tu roules et t’enroules dans la paroi mouvante…

Dès lors tu épouses l’enveloppe voluptueuse
Qui t’appelle et t’attache en son sein
Un flux  bienfaisant s’infiltre et te traverse
Déversant en  rythme voluptueux l’Énergie vitale.

L’Énergie t’aspire et te respire comme un souffle
Cette cadence déjà résonne comme  la vibration initiale.

Sans hâte, sans crainte, sans doute, tu abreuves tes forces
Tu frémis et te gonfles à chaque vague.
Il n’est pas temps encore pour toi de compter
Tu viens juste de trouver l’arrangement sublime
Au fond de ton nid, tu t’es offert la Vie.


Les commentaires sont fermés.