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02/02/2010

ΩCÉANS…

Voilà un moment que je n’ai partagé avec vous nos découvertes cinématographiques.
Comme beaucoup en décembre, nous avons été émerveillés par Avatar, mais le succès du film est tel que je n’ai éprouvé aucune urgence à vous encourager, vous faites probablement déjà partis et de loin de ceux qui se sont rendu à la grâce des créatures de James Cameron.

Ce lundi, nous avons plutôt choisi de partir admirer d’autres bêtes, toutes aussi superbes, mais nettement moins virtuelles : nous sommes allés visionner le film de Jacques Perrin et Jacques  Cluzeau : ΩCÉANS.


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En réponse à notre attente, les images sont extraordinaires, émouvantes, étonnantes. La bande-annonce tient ses promesses… Le commentaire, très sobre, porté par la voix de Jacques Perrin, exprime simplement les intentions des réalisateurs :  en rappelant que l’ΩCÉAN reste le berceau de la Vie, les deux Jacques nous  convient à nous émerveiller des multiples formes que revêt l’aventure vitale : le film s’ouvre sur les varans des Galapagos, et nous embarque autour du globe dans une collecte d’images infinie.  Toutefois, le message ne se cantonne pas à une exploration béate : à travers le regard étonné et intrigué d’un enfant, (Lancelot Perrin), nous sommes amenés à considérer longuement la masse mouvante de la mer. Ce mouvement incessant s’amplifie de séquences consacrées à la force des vagues, à la montée tempétueuse des flots, en pleine mer, sur les rivages côtiers de falaises heurtées par un ressac  tumultueux, sur les creux démesurés qu’affrontent les bateaux de pêche et de secours… Nous pénétrons alors avec l’œil de la caméra sous la surface, pour jouir d’images tour à tour agitées ou apaisées de dauphins, de Dugong, d’otaries, léopard des mers,   espèces rares ou animaux mythiques, dont les images s’enchevêtrent sans liens… Des Calamars géants nous passons aux boules de chinchards sans logique apparente, si ce n’est le fil conducteur rappelé discrètement de temps à autre : la nature est maîtresse de l’organisation de la Vie, elle ne connaît ni conscience ni cruauté autres que la nécessité de maintenir sa propre existence, équilibre précaire qui joue depuis des millions d’années, bien avant l’apparition de l’homme… Inévitablement, la troisième partie du film nous confronte à l’action de l’Homme, des déchets humains constituant de véritables îles d’ordures larguées partout sur nos rivages et pis encore, jusqu’au fond des abysses, dans les coins les plus reculés, où des créatures quasi inconnues n’ont jamais  vu l’homme, mais côtoient les déchets de sacs plastique, poussés là par le hasard des courants.
L’œuvre est poétique, le regard se veut plus réaliste. La leçon écologiste s’inscrit de fait, parce qu’il n’y a plus moyen d’être aveugle.
Néanmoins, nous sommes sortis de la salle un tantinet désarçonnés : cette suite d’images merveilleuses récoltées aux quatre coins de la planète pourraient être un peu plus explicite. Le spectateur moyen ne peut résister à l’envie de recaler les espèces découvertes avec un minimum de renseignements géographiques auxquels les prédécesseurs de J Perrin et J Cluzeau  nous ont habitués : les films de Cousteau, les documentaires du National Géographic, les  films diffusés par la Cinq et Odyssée… Bref, en sortant de la séance, chacun se jette sur son atlas, son quid, Internet… Et justement, j’ai trouvé le site suivant :
http://oceans-lefilm.com/ qui vous permettra je l’espère de répondre à toutes ces questions : par exemple la première  interrogation qui nous a titillé durant notre dîner au retour : quelles différences entre lamantin et dugong ? Allez, un petit effort, vous gagnerez le droit de revoir les images…

http://www.futura-sciences.com/galerie_photos

 

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Commentaires

L'oeuvre est poétique exactement, immense recueillement
devant une si belle nature. Repos, calme, sans trop de commentaires

D'après JC manque d'explications sur le nom des différentes
espèces.

Pour ma part je suis partante pour une 2e séance.

Écrit par : josiane | 11/02/2010

Bonsoir Josiane, Je vois que nous sommes tous d'accord sur le manque d'informations objectives, qui auraient pu se faire par simple incrustation, nom de l'animal, partie du globe où les images sont tournées. Bon, ce n'était pas la conception des réalisateurs, ça nous oblige à des recherches personnelles! après tout, c'est peut-être ce que visaient les cinéastes?
PS: je pense que JC devrait apprécier aussi Invictus, GéO était enchanté! Bisous. Odile

Écrit par : Odile | 11/02/2010

Bonjour, je ne suis pas tout à fait d'accord sur le fait qu'il aurait été intéressant d'avoir les informations sur les espèces etc. Comme vous le dite, l'œuvre est poétique, immersive ; imaginez si à chaque nouvel animal nous étions renseignés par incrustation. Ca serait un trop grand accaparement d'attention qui nous ferait sortir de ce superbe voyage non ?

Écrit par : Jérémy | 16/02/2010

Bonjour Jeremy. C'est un fait que le film tel qu'il est traduit poétiquement les mystères de Dame Nature… J'ai dit combien j'avais apprécié le regard de l'enfant au bord de l'Océan tempétueux…Parce qu'il nous offre la "révélation" de toutes les formes de vie, toutes les conditions inouïes de développement et de survie, plus quelques scènes en prime qui flattent l'anthropomorphisme qui se nourrit volontiers de notre émerveillement ( la mère morse enlaçant son petit!!!). Mais en regardant ce beau film, j'ai éprouvé la même frustration qu'en visionnant il y a quelques années le magnifique film d'Alastair Fothergill et Andy Byatt, dont il faut se souvenir:" La planète bleue". Quand on produit ce genre d'oeuvres, on est forcément dans le pédagogique, implicitement ou pas, c'est inéluctable, alors autant assumé, non? Ceci dit, je pense que mon commentaire incite à aller au cinéma, non?

Écrit par : gouttesdo | 17/02/2010

Les commentaires sont fermés.