18/05/2011
Pas si facile…
Pas si facile, la piscine…
Il y a des familles où la pratique du sport va de soi…
Chez nous, le rapport à l’eau est primordial.
La réouverture de la piscine comble d’aise notre Copain. Mes souris-fidèles auront sans doute souvenance de son plaisir manifesté dès le premier contact avec l’onde bleue du bassin. Privé de baignade quand la saison estivale s’évanouit, notre petit poilu-noiraud part en quête de compensation : sous les averses les plus diluviennes ou glacées, rien ne peut empêcher Copain de patauger avec délectation, de se crotter le poil à loisirs, de s’enterrer des pattes aux oreilles dans la gadoue. Ce chien de race indéterminée bénéficie d’une nature amphibie qui atteste qu’il n’est pas né pour le désert.
À la longue, j’ai observé la rapidité du séchage de son pelage, pourtant fourni et long … Malgré les sauts qu’il affectionne et la durée des baignades, l’eau ne pénètre jamais l’épaisseur de la toison. Comme les canards, dont il est peut-être parent malgré les apparences, Copain ne mouille que la superficie de sa fourrure.
À l’inverse, Guss le chien roux porte une robe rase. « Tant mieux, ai-je pensé mesquinement, moins de poils à balayer … » Depuis son arrivée en décembre dernier, Guss a beaucoup grandi, il dépasse Copain depuis lurette, et son bon appétit aidant, le voilà membre de la confrérie des plus de 30 kilos . C’est dire que ses câlins impétueux s’avèrent parfois encombrants. D’autant qu’il habite mal les volumes de son corps, ses gestes restent d’une maladresse que le Maître juge touchante malgré les ravages … sur les pantalons blancs des visiteurs. Mais si Copain est à l’aise avec l’eau, qu’elle stagne au sol ou tombe du ciel, Guss réinvestit précautionneusement l’abri de la maison à la moindre goutte. En de nombreux points, nous constatons des ressemblances comportementales avec Zuko, qu’il n’a pourtant pas connu. Nous attendions donc avec une certaine impatience les réactions de notre second pensionnaire quand viendrait la saison des jeux d’eau.
***
Ce sont nos voisins qui vont apprécier l’été et les séances de piscine à l’heure canine…
Ainsi quand je m’offre une petite séance longueurs, Copain s’installe habituellement sur la marche moyenne, le corps immergé en grande partie, il se rafraîchit tranquillement en attendant que la maîtresse achève ses aller et retour. Certes, il apprécie moins la trempette statique et préfère les séances « va-chercher-le-joujou », mais son bon fond le rend patient aux caprices des humains.
Guss s’avère d’une nature moins confiante. GéO le pense inquiet pour moi. Du moins le maître a tiré cette conclusion en observant l’acharnement que manifeste notre nouveau compagnon à suivre mes parcours depuis la margelle du bassin. Ce sont ses commentaires qui, à la longue, risquent de devenir gênant pour la sérénité de nos relations avec le voisinage. Maintenant qu’il a atteint une taille respectable, sa voix a acquis une puissance grave qui déborde des frontières de notre jardin. Que faire ? Mes invectives "tais-toi, moins fort, doucement" proférées dans l'effort demeurent sans effet, on s’en doute.
Alors GéO est passé en phase professeur.
Professeur de plaisir natatoire… Géo aime bien.
Chaque été, un petit-fils, un petit- neveu, une amie aquaphobe, un chien de passage deviennent l’espace d’une visite les élèves appliqués profitant des leçons d’un mentor avisé. Cet été, ce sera trop tôt pour Mathis, j’ai déjà posé les limites à l’exercice. Mais Guss est à point pour devenir le premier bénéficiaire de la saison.
Ce n’est pas si facile…
Guss avance une patte…et la retire. Malgré les 28° affichés, il semble penser « c’est trop froid… »
GéO appelle patiemment, il montre le joujou, il tapote la surface de l’eau avec l’objet de toutes les convoitises canines… Rien n’y fait.
GéO lance le joujou… Que Copain va chercher sans hésitations et ramène triomphalement au maître, sous le nez du Guss fort dépité. Car Guss est un dominant, et sur la bonne vieille terre ferme, Copain ne fait plus le poids depuis des mois. Mais quand le terrain de jeu devient mou, fuyant, et frais comme la surface de la piscine, les rôles s’inversent.
Reste à Guss la surveillance acharnée racontée plus haut : suivre les évolutions du nageur avec force commentaires acrimonieux… Dont nos voisins profiteront sans vergogne !
L’été 2011 s’annonce jappant Waf Waf !!
Tout de même, à force, ce qui devait arriver s’est produit : le faux-pas …Et notre lascar s’est retrouvé au milieu de la bassine…Enfin, de la piscine. De toute urgence, il a fallu l’aider à se sortir de là, car le but de la manœuvre, c’est bien sûr de lui apprendre l’usage des trois marches.
Vient heureusement l’heure de la réconciliation…
17:14 Publié dans goutte à goutte, Loisirs, O de joie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : journal, écriture, piscine, chiens | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
08/05/2011
Aux beaux jours qui se profilent…
Vous en rêvez ?
Nous l’avons fait pour vous !!!
Aujourd’hui 8 Mai, nous fêtons la victoire en piscinant… N’est-ce pas aussi chantant, aussi dansant, aussi claironnant que les défilés de nos édiles et des fanfares municipales ?
N’allez pas croire que je dis ça pour me vanter …
Quitte à refroidir votre franche admiration à l’égard de mon héroïsme, il me faut reconnaître que la patience est une vertu payante. Aujourd’hui, l’eau atteint 25°4 à l’heure de l’apéro. En toute franchise, nos vacanciers d’Avril ont été nettement plus bravaches. Outre Alexandre et Caroline que vous avez admirés dans leurs performances, Antoine et Arthur se sont carrément baignés sous les averses diluviennes de la dernière semaine d’Avril. Heureusement que Copain les a accompagnés pour leur tenir bien chaud sous la douche céleste ! J’espère que le ciel vendômois ne les a pas retrouvés enrhumés et dispensés de rentrée scolaire…
D’une allusion à l’autre, je ne saurai manquer de rassurer les admirateurs de notre Petit Peuple…
Après les frasques de Dé-strouk-tor en son temps, Copain a trouvé son maître ! Même si, devenu fataliste GéO s’emporte nettement moins, du coup le voisinage nous félicite régulièrement d’avoir déniché un chiot plus calme que ne l’était son prédécesseur… Que nenni !
Ce serait mentir de laisser une telle réputation auréoler le pelage chatoyant de Guss.
Il nous arrive souvent de regretter un nom de baptême gentiment clownesque… En l’occurrence GULLDOZER paraît mieux approprié.
Et si d’aventure au détour d’une allée, ils vous paraissent si sages, ce n’est que l’illusion d’une pause: ces deux-là savent le poids des mimiques, le choc des photos… Ni vu ni connu je t’embrouille d’une bonne léchouille, je me fais pardonner… Si bien que le Maître oublie l’objet de sa vindicte…
Quelle vie de chien
Dernière nouvelle du printemps provençal…Les chênes ont profité des orages pour nous offrir ces grappes de fleurs du plus bel effet…photographique. Gare au pollen jaune qui va incessamment se propager au moindre souffle, envahir nos bronches et brûler nos yeux, se déposer en abondance sur les meubles de jardin, les voitures, la bâche de la piscine…
Que la Nature est belle, chantait le poète…
18:14 Publié dans goutte à goutte, Loisirs, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, journal, piscine, chauffage piscine, chiens, pâques | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
02/05/2011
Avril se défile, Mai promet…
À la porte du joli moi de Mai, dernier regard sur les multiples événements d’une quinzaine richissime.
Cet Avril printanier a chamboulé le cours de nos jours et cousus nos cœurs d’échanges dorés.
En premier lieu, décernons à Alexandre la médaille d’ouvreur de piscine !
le 18 avril dans un bain frisant allègrement les 19°
Que Grâces lui soient rendues pour récompenser ainsi les efforts de son Papy champion du réseau de chauffage !
Caroline n’a pas été en reste, réconfortée d’avance il est vrai par nos agapes du déjeuner !
Séjour délicieux mais trop court, comme toujours, de nos exilés.
Question subsidiaire: Qui n'allait pas manquer de participer à cette inauguration?
Je dois à Caroline des nouvelles des orchidées du jardin, que proposer de mieux que ces états comparés de nos charmantes céphalantères rouges?
21 avril
2 mai
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En prenant la route pour Nantes, j’avais encore en tête la représentation de Don Giovanni à Marseille. Quelle délicieuse soirée nous avons encore passé entre filles comme on dit maintenant, puisque mon GéO boude toujours les festivités lyriques. Sur une mise en scène vraiment réussie, imaginée par Frédéric Bélier Garcia, l’exécution de la partition lyrique nous a enchanté. S’agissant du Don Juan, on se dit que l’on connaît l’œuvre par cœur. Pourtant, la fraîcheur des voix, leur profondeur intense nous ont très agréablement impressionné. Je voudrais garder mémoire de l’excellente Donna Anna interprétée par Burcu Uyar. Impression partagée avec Simone, elle emporte l’adhésion générale en incarnant une femme blessée, combative et mature, qualités réunies qui font souvent défaut à la conception de la fille du Commandeur. Zerlina par la voix d’Émilie Pictet était également séduisante à souhait. Jean François Lapointe, en charge du rôle-titre, s’est fait excuser pour une difficulté de santé, mais il m’a semblé de toutes les manières un peu moins inspiré par son rôle que Josef Wagner en Leporello. Il est vrai que le valet de Don Juan, depuis l’éclairage donné par Molière à celui du livret de Da Ponte, m’a toujours paru bien plus subtil que son maître…
****
Ces émerveillements ne doivent pas m’éloigner plus longtemps du récit de notre escapade … À Nantes, Mireille et Pierre nous avaient concocté une fête à la hauteur de leur chaleureuse amitié. À l’unisson de tous les participants, nous avons versé quelques larmes d’émotion noyées dans de fracassants éclats de rire au cours d’une déclaration de Non- Mariage des plus … Inattendue. Un Super Grand Merci à eux deux et leurs enfants également qui ont pris de leur temps, soirées, week-end, VACANCES, sans compter pour démontrer à l’envi combien leur couple irradie d’Amour et de Fantaisie, deux composants vitaux à la pérennité des couples.
échange de non-alliances !
Petits-enfants, famille, amis ont offert quelques moments touchants…
N'est-ce pas Mireille ?
Si la présence de chacun de nous était indispensable au bien-être de nos hôtes, , je sais Pierre sensible à la chaleur de la fraternité.…
.
Un immense MERCI à notre couple vedette et tous nos souhaits pour que la prochaine décennie leur soit également profitable…
19:49 Publié dans goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, piscine, amitié, famille, partage, fête | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
17/04/2011
Grandes manoeuvres de printemps
Alentour l’air vibre de grondements sourds : Kärchers et tondeuses sont entrés en action.
Toute la semaine a été propice à la résurrection des jardins et le lustrage des terrasses. Puisque cette année, l’agenda et la météo sont à l’unisson, finie la lente sortie des cocons hivernaux, place aux Grandes Manœuvres printanières !
Notre horloge interne répond cependant à d'autres impératifs:
- On attend Caroline, on attend Caroline !!!
Point n’est besoin de rappeler chaque matin le mot d’ordre. Dans la somnolence du petit jour perce déjà l’interminable liste des tâches à accomplir.
D’abord, GéO aimerait bien offrir à sa fille et ses petits-fils la primeur d’un bain en piscine chauffée, s’il vous plaît…
Mais, les galettes de tuyaux prévues à cet effet sont restées sur le sol au cours de la saison froide.… Le problème récurrent de l’étanchéité du toit du pool house a constitué la grande question taraudant l’Homme de la situation. Mais vous connaissez tous GéO et son génie bricoleur. La fulgurante percée des beaux jours l’a finalement poussé à braver ses doutes. Le puzzle des éléments à combiner pour obtenir imperméabilité et charge légère sur le toit s’est mis en place. Autre avantage à la solution trouvée : Les pluies torrentielles ne trouveront plus de cuvette où stagner quand surviendront les prochains orages. On sait qu’ici, le fin crachin breton n’est pas de mise.
Mais ne vous y trompez pas. Quand GéO s’active, les petites mains ne sont jamais si loin ! Cendrillon s’offre aussi quelques parties de ménage aérien…
…En attendant de s’activer aux étages inférieurs, et à l’intérieur, où comme la plupart de mes consoeurs, je m’active à porter aux poussières accumulées durant l’hiver un méchant coup fatal. Lits ouverts et litières secouées, vitres récurées, placards revisités… Tout doit y passer, même si les journées sont trop courtes pour supporter longtemps ce rythme endiablé !
Ce nettoyage généralisé réserve d'ailleurs quelques jolies surprises, comme cet essaim alvéolé trouvé ce matin par géO dans les bambous .
16:49 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, pool house, piscine, ménage, nature | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
12/04/2011
Au-dessus des Calanques
Aux portes de la ville, cette nature fascinante s’ouvre en un espace quasi désertique, rude et coloré, lumineux et rugueux, immuable et fragile, nous ne sommes pas les seuls à désirer nous y perdre…
Depuis qu’elle habite Marseille, notre amie Simone côtoie volontiers cette côte escarpée, côté terre le plus souvent. Une de ses activités favorites consiste à arpenter ces cailloux en tous sens. Outre sa bonne forme physique qu’elle conserve précieusement, Simone s’est munie de bonnes chaussures, d’une carte détaillée sur laquelle elle dessine ses escapades, les chronomètre et en note les caractéristiques … Depuis qu’elle a arrêté son projet de trek à la Réunion, Simone s’est même procuré deux bâtons de marche nordique, ce qui confère à sa silhouette menue un look technique et professionnel tout à fait impressionnant***…
Notre sportive avait donc repéré un itinéraire abordable pour notre groupe amical, afin de nous permettre de confronter nos perceptions au ras de l’eau à celles qu’offrent ces hauteurs.
Égayé par la promesse d’une journée ensoleillée sur des chemins balisés, notre groupe s’est engagé à sa suite pour une randonnée pédestre qui nous a permis de profiter de panoramas exceptionnels.
Ne cherchez pas Simone, notre guide ouvre la voie tandis que les dilettantes devisent avec insouciance…
Simone réapparaît promptement , rendue à l’obligation d’entraîner ses troupes…
Il nous faudra dorénavant maintenir le rythme et cesser d’amuser la garrigue !
La voilà cette garrigue si bien chantée par Giono, Daudet, Mistral, Pagnol…
Tandis que le sentier s’élargit en une large artère caillouteuse, nous progressons à l’intérieur du plateau en une longue montée régulière.
Nous débouchons très rapidement sur la rencontre du ciel et de la mer à l’infini. D'abord, les couleurs de ces deux éléments se fondent harmonieusement, les restes de brumes matinales poudroient l’horizon d’une subtile irisation argentée.
Pause déjeuner à l’ombre des grands pins
Le vent se lève à l’heure de rompre la pause , et le paysage acquiert alors cette acuité des contrastes que soulignent les effets du Mistral : roche blanche aveuglante, végétation scintillante dans l’éclat de son printemps, azur dense de l’air et de l’eau…
Récompense attendue de tous les marcheurs de crêtes : jusqu'ici aimantés par l'horizon dessiné de haute lutte entre ciel et roche, nos regards plongent tout à coup vers l'abîme en contre-bas. La palette des couleurs s’enrichit d'un miroitement plus tendre, à la mouvance précieuse de l’onde émeraude. Nous dominons la calanque d’En- Vau…
Terre des dieux, dit-on couramment de la Belle Provence… Certes, mais au vu du relief tourmenté, les dieux d'alors se sont vigoureusement empoignés! En témoignent encore ces falaises vertigineuses où les arbustes se jouent des lois de la pesanteur et des forces du vent :
Nous débouchons tout à coup sur les ruines d’un refuge abandonné, pour y découvrir le charme de ce champ d’Iris livré à sa propre survie…
Sur le chemin du retour, dernier regard vers le cap Canaille
Il en est un qui s’en souviendra et n’a pas manqué d’apprécier la sollicitude de son maître. Si la tendresse grandit celui qui la donne, Nougat quant à lui jouit d'un point de vue aérien…
*** Sous ces taquineries se cachent toute ma gratitude pour l'organisation de la randonnée et mon admiration pour ton dynamisme communicatif… En bref, mille mercis à toi.
10:13 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marseille, calanques, nature, photos, écriture | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
11/04/2011
Tant de printemps…
Il y a dans la vie des printemps qu’on ne vit pas toujours à vingt ans.
Il y a des printemps en fleurs et des printemps en pleurs.
Il y a des printemps en hiver et des saisons à l’envers.
Sur la planète bleue, les couleurs s’encanaillent
Sur la palette tous les verts virent en pagaille
Vert tendre, vert anis, vert amande, vert d’argent …
Nos prunelles s’ensoleillent sous ce foisonnement.
L’attente est trompeuse qui s ’accroche à l’habituel
Des ardeurs d’accouchement dans ce rituel,
Espérance ou Bienveillance d’une Mère Nature
Parfois si tendre, parfois si crue et dure …
22:39 Publié dans Conte-gouttes, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, poésie, rituel, acl, printemps | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
08/04/2011
Marseille au Levant
À l’est de Marseille, la ville oublie ses grouillements, ses ruelles escarpées, ses grondements de trafic saturé, ses maisons entassées autour du vieux port usé jusqu’à la corde des clichés pittoresques.
Les forts qui ferment l’entrée de la ville ancienne ne défendent plus les intrusions touristiques, les parements ostentatoires des villas cossues, des quartiers luxueux, des bâtiments revendiquant l’Histoire…
Corniche Kennedy, plage des Catalans, du Prophète…Passe la ville trop urbaine, elle s’encanaille aux détours des chantournements de la côte… Les rochers se suivent, les promeneurs plongent le regard vers les grèves populaires, les quartiers enclos derrière les barrières de leurs escarpements. Les maisons se serrent sur la roche en un jeu d’équilibre précaire , où les chats se promènent en liberté de toitures en terrasses…
Soudain, la cité se perd dans le désert de pierres blanches…
Les dernières constructions humaines s’effacent dans la muraille calcaire, proposant d’autres nids aux abris intemporels…
***
Marseille l'intemporelle soumise aux caprices d'Avril…
Callelongue, port en exil, accueille Aurélien en poisson d’avril
Marseille s’embrume et nous enrhume
À l’abri des regards, la vue sur le village se mérite
Les rochers s’allongent maintenant à l’ombre des nuages
L'œil doit guetter le dernier rayon du soleil rasant blanc derrière le paravent de ses îlots secrets.
(1er avril 2011)
***
Un printemps explosif, Marseille scintille sous le soleil…
La ville capricieuse change de parure en un instant.
Au ras des flots, l’aventure se mène en pérégrinations marinières
L’esquif glisse le long des remparts naturels, sous l’à-pic des falaises, les calanques s’explorent par effraction.
La nature protège ses ondes de murailles invincibles et de soldats minéraux
Seul le marin adroit décèlera l’entrée du passage.
Inlassable curiosité humaine, il nous faut saisir ces paysages sauvages.
L’homme s’incruste cependant sur de hardis destriers nautiques
La pénétration ultime mène à la rencontre de la pierre et de l’eau.
Le minéral et l’ondoyant s’épousent à l’abri de l’anse,
Où l’homme triomphe enfin sur la plage de sable fin.
20:08 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marseille, écriture, poésie, soleil, avril, printemps, calanque, côte | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
28/03/2011
A C L…
Comme chaque année, les prémices des beaux jours activent en nous des fourmillements. Les plus rationalistes d’entre nous mettent sur le compte des fameuses hormones ces désirs de changements, ce bouillonnement d’idées nouvelles, cet engouement d’activités renaissantes, voire même un regard soudainement critique vers nos silhouettes enrobées… Selon les âges, les goûts, les préoccupations fondamentales des uns et des autres, le Renouveau de la Nature sonne l’heure des branle-bas de combat dans la garde-robe, des régimes drastiques pour contrer l’invasion des bourrelets, des résolutions et des projets de villégiature…
Eh bien qu’on se le dise, pas pour moi !
Je me remets au travail !
Si, si, vous pouvez me croire. Enfin, quand je dis travail, le mot est un peu trop connoté. Nuançons : j’ai résolu de travailler davantage mon bon plaisir d’écrire. Vous voilà rassurés !
J’ai une petite théorie bâtie au fils de mes ans…Ma vision de la vie est que nous passons notre temps à faire des rencontres, qui influencent nos décisions et pèsent sur nos choix, ce qui oriente nos cheminements, qui nous poussent à aller ici ou là plutôt qu’ailleurs… Ce qui génère d’autres rencontres qui… Bref, le hasard et la nécessité se donnent souvent la main pour ménager au fil de nos destins des surprises. À nous de slalomer entre accidents et catastrophes, et de ne pas manquer de rebondir sur les trampolines à bonnes idées. Ma rencontre avec Christophe Forgeot au moulin des contes en décembre dernier m’est apparue appartenir à la seconde catégorie.
J’ai donc cheminé une partie de l’hiver sur l’idée d’intégrer un Atelier d’écriture, pour voir… Au mois de mars, l’activité a démarré à Néoules et ma foi, après deux séances, je conviens volontiers que l’expérience me paraît positive. Le fait de se réunir à cinq ou six personnes disposées à partager leur goût des mots et leurs envies d’écrire, de ménager des temps d’écoute attentive et réciproque alternant avec les défis de créations à vif, sur un thème imposé ou une structure modélisée, c’est amusant, revigorant pour les neurones. En fait, c’est l’exact pendant des séances hebdomadaires de gymnastique auxquelles je soumets mes articulations et ma musculature. (Parce que j’ai bel et bien une musculature, peut-être discrète, mais… réelle !)
Donc, grâce aux Ateliers de Création Littéraire ( ACL) de Christophe Forgeot*, j’entends bien, deux fois par mois, verser un peu d’huile lexicale dans les rouages de mon cervelet, asperger d’engrais mes lobes temporaux, colmater les fuites de mes synapses par injection de reviviscence grammaticale, ensemencer les friches de mes champs cognitifs, soumettre mon imagination à l’entraînement intensif d’exercices inventifs, fantaisistes ou techniques.
Bien entendu, je ne saurais manquer d’arroser mes gouttesd’o à cette source régénérante.
* À titre informatif et pour les souris intéressées par la démarche, le blog poétique de Christophe Forgeot figure ici http://christopheforgeot.artblog.fr/
Poète aux activités multiples, son parcours est disponible sur Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Forgeot
J’ ai également apprécié la page du site ci-dessous intitulée Être sensible.
http://membres.multimania.fr/mirra/poeForgeot.html
19:23 Publié dans Blog, goutte à goutte, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : écriture, atelier, acl, christophe forgeot | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer