Marseille au Levant (08/04/2011)
À l’est de Marseille, la ville oublie ses grouillements, ses ruelles escarpées, ses grondements de trafic saturé, ses maisons entassées autour du vieux port usé jusqu’à la corde des clichés pittoresques.
Les forts qui ferment l’entrée de la ville ancienne ne défendent plus les intrusions touristiques, les parements ostentatoires des villas cossues, des quartiers luxueux, des bâtiments revendiquant l’Histoire…
Corniche Kennedy, plage des Catalans, du Prophète…Passe la ville trop urbaine, elle s’encanaille aux détours des chantournements de la côte… Les rochers se suivent, les promeneurs plongent le regard vers les grèves populaires, les quartiers enclos derrière les barrières de leurs escarpements. Les maisons se serrent sur la roche en un jeu d’équilibre précaire , où les chats se promènent en liberté de toitures en terrasses…
Soudain, la cité se perd dans le désert de pierres blanches…
Les dernières constructions humaines s’effacent dans la muraille calcaire, proposant d’autres nids aux abris intemporels…
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Marseille l'intemporelle soumise aux caprices d'Avril…
Callelongue, port en exil, accueille Aurélien en poisson d’avril
Marseille s’embrume et nous enrhume
À l’abri des regards, la vue sur le village se mérite
Les rochers s’allongent maintenant à l’ombre des nuages
L'œil doit guetter le dernier rayon du soleil rasant blanc derrière le paravent de ses îlots secrets.
(1er avril 2011)
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Un printemps explosif, Marseille scintille sous le soleil…
La ville capricieuse change de parure en un instant.
Au ras des flots, l’aventure se mène en pérégrinations marinières
L’esquif glisse le long des remparts naturels, sous l’à-pic des falaises, les calanques s’explorent par effraction.
La nature protège ses ondes de murailles invincibles et de soldats minéraux
Seul le marin adroit décèlera l’entrée du passage.
Inlassable curiosité humaine, il nous faut saisir ces paysages sauvages.
L’homme s’incruste cependant sur de hardis destriers nautiques
La pénétration ultime mène à la rencontre de la pierre et de l’eau.
Le minéral et l’ondoyant s’épousent à l’abri de l’anse,
Où l’homme triomphe enfin sur la plage de sable fin.
20:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marseille, écriture, poésie, soleil, avril, printemps, calanque, côte | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer