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08/01/2015

À nos amis…

À nos amis qui témoignent leur solidarité

 

Charlie hebdo, attentat, compassion, réflexions

 

 Nous pouvons adresser nos sincères remerciements pour leurs pensées amicales et compassionnelles.  Certes, c'est un journal français qui est atteint, et par là, la nature de notre  Nation où la liberté d'expression est inscrite dans nos gènes et notre constitution.  Il ne faut pas se leurrer cependant:  Charlie Hebdo paie la note, mais c’est le fondement de notre civilisation qui est visée. Ce crime dépasse nos frontières, hélas.  Beaucoup d’entre nous se sont réunis et se réunissent encore aujourd’hui   dans les grandes villes ou les bourgades   pour participer à un rassemblement de témoignage et d'hommage. Depuis combien d’années n’avions-nous pas vu notre peuple aussi  unanimement touché et solidaire ? Est-ce que cette émotion partagée ébranlera un peu   la haine et l'intolérance de ceux qui fomentent ces massacres? Je ne veux pas être naïve…

 

Charlie hebdo, attentat, combat, réflexions, rire vainqueur

 

Je pense surtout au monde qui se construit pour nos enfants et petits-enfants. Ils risquent fort de connaître la Haine qu'ont connue nos anciens au cours du  XXe siècle. Alors,   c’est ainsi que voleraient  en éclats les efforts accomplis ensuite  pour construire l’Europe et la Paix ?  Tout ce chemin parcouru vaille que vaille  pour aboutir  à ce brusque retour en arrière?

Charlie hebdo, attentat, combat, réflexions, rire vainqueur

 

 

Espérons bien fort que cette tuerie restera un fait isolé, mais restons vigilants, chez vous comme chez nous de nombreux " fous de Dieu" se croient  investis du droit de vie et de mort. Une semaine de deuil  suffira-t-elle pour effacer ces raisonnements assassins ? Ne nous laissons pas cueillir par ceux qui vivent des dissensions et des rejets. La victoire doit rester dans le camp de ceux qui acceptent l’Autre, « celui qui croit au ciel, celui qui n’y croit pas », celui qui est né quelque part, qui vient d’ailleurs ou qui ne connaît que cette terre, mais qui comprend et s’amuse  de tout sans a priori « pour ce que rire est le propre de l’homme «. Ce qui était vrai sous la plume de François  Rabelais peut-il cesser d’être une raison de vivre ? 

08/10/2014

Am Fluß

 

Au bord du fleuve, le long du fleuve, sur le fleuve…

Am Fluß, le Rhin, carnet de voyage, rhénanie palatinat, les fleuves allemands

Le Rhin, Seigneur des fleuves, Voie Royale que nous suivons d’abord du Nord au Sud,  de Cologne à Coblence, avant d’enfourcher le fleuve sur le pont feutré d’une embarcation touristique. Naviguer sur les eaux denses, au flot ample et rapide, remonter le courant  et  le temps, à la poursuite d’une légende.

 

 

 

Am Fluß, le Rhin, carnet de voyage, rhénanie palatinat, les fleuves allemands

 la falaise

 La Lorelei nous a ignoré, et notre embarcation ne s’est échoué ni transpercé sur un récif.

Le ciel pourtant s’était alourdi de nappes épaisses, brouillard et nuages nimbant les rives de la lumière propice aux visions fantomatiques.

- sur le rhin

Am Fluß, le Rhin, carnet de voyage, rhénanie palatinat, les fleuves allemands

Am Fluß, le Rhin, carnet de voyage, rhénanie palatinat, les fleuves allemands

 

Am Fluß, le Rhin, carnet de voyage, rhénanie palatinat, les fleuves allemands

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13/08/2014

Une part de ciel

Claudie Gallay n’a  décidément rien perdu du  talent  qui lui permet de mouler ses personnages par la seule force des mots. Dès l’incipit du roman, la narratrice prend vie à travers l’écriture d’un récit en forme de journal où elle note les conditions de son retour dans la vallée de son enfance. Carole retrouve son frère Philippe et sa sœur Gaby, qui n’ont jamais quitté la région. En ces premiers jours de décembre, Carole ne sait pas encore quelle sera la durée de son séjour, mais le motif de son voyage  apparaît rapidement telle une convocation quasi immanente de leur père. Celui-ci s’est fait une spécialité d’adresser à sa famille  des boules de verre contenant paysages et flocons de neige artificiels en guise d’avertissement de ses passages prochains.  Ces messages  impérieux autant qu’imprécis agissent  toujours sur la fratrie, assignation à une attente inquiète nourrie de souvenirs et d’espoirs…

Le fond des préoccupations de Carole s’épanouit sur cette vacuité forcée aux cours de l’expectative sans limites provoquée par l’envoi du vieil homme.  La narratrice retrouve dans cette vallée retirée les connaissances qui ont accompagné sa vie jusqu’à son départ pour d’autres horizons.  Entre-temps,    Carole s’est mariée, est devenue professeur de cuisine dans un lycée professionnel en même temps que traductrice pour un éditeur de Saint -Étienne. Mais son compagnon—  qu’elle nomme toujours le père des filles   l’a quittée et celles-ci, devenues adultes, viennent de partir aussi pour de lointaines expériences. Le cœur de Carole est vide et lourd, disponible pour la nostalgie et  l’introspection.

J’aime l’art de Claudie Gallay   qui sait dessiner avec   vigueur des personnages entiers, sincères et durs : Les trois membres de la fratrie, aux destins bien différents, mais aussi moult personnages secondaires dont les silhouettes peuplent avec vraisemblance les paysages brumeux et pluvieux de la montagne industrieuse. Les états d’âme de ses personnages permettent de développer tout à tour bien des aspects de la vie, conférant une valeur universelle aux cas particuliers décrits.  Il est question avec finesse de l’avenir de cette vallée, entre respect des activités traditionnelles et pulsion d’ouverture à une économie touristique, mirages de profits  et de  dynamisme social.  Au plan personnel et affectif, ce retour aux sources peut-il réchauffer les cendres du passé ? Que propose  Jean, ami d’enfance et premier amour avec ses  multiples attentions ? Que dit  cette chasse aux clichés de l’attente et des ombres qui couvent dans les non-dits des habitants de la vallée ?

Le nœud de l’affaire se  pressent  dans le rapport de Philippe et de Carole à Gaby, la benjamine.  Elle est des trois celle qui semble la plus perdue, celle qui fait toujours les mauvais choix,   celle que la vie n’aime pas.  À la manière du Petit Poucet, Claudie Gallay sème tout au long des lignes du roman des éléments de souvenirs qui peu à peu s’organisent comme les pièces du puzzle de Diego, le restaurateur. Dans le passé, la famille a vécu un terrible drame, l’incendie de leur maison, au cours duquel leur mère, figure tutélaire détenant le pouvoir  idéalisé d’aimer, a dû choisir… Et ce choix, forcé ou non, a inscrit de manière indélébile l’avenir de chacun.

Tout est là, cette responsabilité que nous portons à notre égard comme à celui des êtres que nous aimons :  Nos parts d’ombre et de lumière, nos élans et nos obstacles, nos pulsions de vie et nos désirs de mort.  Les touches de peinture que posent les mots de l’auteur révèlent les drames intimes et les réparations fragiles. La surprise, en toute analyse, apparaît justement dans le secret des forces accumulées dans l’adversité. Qui s’en sort le mieux ? Qui vit  au plus près de sa nature profonde ?  

 La réussite de ce roman tient pour partie au contexte social et économique que Claudie Gallay excelle à bâtir. Elle est également une fine observatrice de la nature dont elle sait transmettre la beauté quotidienne, celle qu’on ne voit plus à force d’y vivre, autant que la grandeur quand les circonstances deviennent inhabituelles ou dangereuses. Elle développe surtout une manière d’écrire au ras de l’âme des personnages, donnant à chacun le ton exact qui l’habille de vérité.  Je tiens une part de ciel pour une de mes meilleures lectures de ces dernières semaines et j’ai plaisir à partager mon admiration pour cette écrivaine. Puissiez-vous y trouver le même  contentement…

 

lecture, roman, Claudie Gallay, littérature française

 

 

 

Une part de ciel

Claudie Gallay

Actes Sud (août 2013)

ISBN : 978-2-330-02264-8

12/02/2014

Mini Mangrove à saint Max

provence, pluie, hiver

 

Je vous l'avais bien dit, 

Rien n'est jamais acquis

À la  loi du climat,

Le jardinier s'adaptera.

Bretagne ou Provence

Les grenouilles  mènent la danse

 

 

08/02/2014

Un air de folie…

Parmi la foule qui envahit le foyer de l’opéra de Marseille, ce mardi 4 février, nous remarquons tout de suite un groupe d’adolescents assis en tailleur sur le parquet marqueté. Par leur décontraction et l’activité de leurs mandibules, ces jeunes forment un contraste amusant avec les petits clans de mélomanes aux allures plus conventionnelles, occupés à siroter leurs flûtes de champagne en commentant les performances des artistes dont les accents résonnent encore à nos oreilles. J’observe un moment un garçon joufflu qui se gave littéralement de biscuits apéritifs, comme s’il devait reprendre des forces après une épreuve d’endurance. A ses côtés, ses camarades engloutissent sandwiches et canettes de sodas avidement extirpés de leurs sacs à dos. Un peu à l’écart, un trio de jeunes filles souriantes attire notre attention. Elles sont restées debout, manifestement moins affamées que leurs collègues et s’absorbent dans la contemplation du décor. Simone et moi échangeons un regard et d’un commun accord, nous les abordons. La spontanéité de leur réponse nous ravit :

— Ah oui on adore, c’est formidable comme on  sent cette femme submergée par la douleur !

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Comme ces collégiens venus de Saint Maximin la sainte Baume, nous sommes en effet à l’entracte d’une représentation de Lucia de Lammermoor, et venons d’assister au deuxième acte qui s’achève sur le mariage forcé de Lucia,   sous le charme du magnifique septuor vocal (qui a fait date dans l’histoire de l’art lyrique) où, en parallèle, l’héroïne exprime son désespoir irrémédiable; passage délicat et virtuose pour la soprano qui tient le rôle- titre. En franchissant le seuil du bâtiment, tout à l’heure, Simone a remarqué une affichette collée aux parois vitrées indiquant le remplacement de l'interprète initialement prévue. Ce soir, nous entendrons  Zuzana Markovà, dont la programmation ne comportait que deux dates. Nous voilà tapies sur nos étroits fauteuils du balcon, jambes calées contre les dossiers du rang précédent, mais curiosité aiguisée, et nous ouvrons largement nos yeux et nos oreilles au spectacle promis du chef d’œuvre de Donizetti.

À l’unisson de l’enthousiasme de notre jeune co-spectatrice, nous sommes bouleversées par l’interprétation qui vient de nous être offerte. Non que la mise en scène, correcte, ne soit inoubliable. Aux premiers accents fragiles du duo d’amour entre l’héroïne et son amoureux Edgardo, la voix de la « remplaçante » m’ avait semblé manquer d’ampleur. L’échange amoureux  me paraît transi, figé par une distance physique inadéquate entre les deux chanteurs. Sont-ils allergiques l’un à l’autre ? Pourtant, la voix de la jeune fille est claire, elle module aisément et son timbre prend peu à peu sa place, face à Guiseppe Gipali.

L’intrigue se met en place, l’infâme Enrico (Marc Barrard, baryton) défend honnêtement son rôle. Le chapelain Raimondo ( Wojtek Smilek) l’âme noire d’Enrico trame ses effets sur une voix de basse magnifique, qui appelle davantage à servir un Commandeur qu’un  vil traître, fût-il ecclésiastique. Bien que lauréat, la veille, du prix de la révélation artiste lyrique aux victoires de la musique classique,   le jeune ténor Stanislas de Barbeyrac ne dispose pas avec  le bref  rôle d’Arturo d’une partition qui permette de profiter de sa distinction. Néanmoins, malgré leurs talents et sans oublier le chœur de l’Opéra aux prestations toujours excellentes, la soirée restera illuminée par la démonstration de ZuzanaMarková. Sur le site forum opéra  dont l’adresse figure ici  

http://www.forumopera.com/index.php? act=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=6114&cntnt01returnid=54,

vous lirez l’article intégral de Maurice Salles, intitulée une étoile est née : »…prévue en seconde distribution, la soprano tchèque Zuzana Markovà se retrouve en première ligne. Est-elle galvanisée par les circonstances ? Peut-être. Mais même en l’admettant, car sa performance a été littéralement éblouissante, on se gardera d’oublier qu’il s’agit d’une prise de rôle et que la même a assuré la générale la veille en chantant à pleine voix. Or, que donne-t-elle à entendre et à voir ? D’emblée, et tout au long du spectacle, une Lucia qui ne cesse de sidérer par ce que l’interprète semble avoir compris et du rôle et d’elle-même. La voix est bien projetée, d’une homogénéité rare, avec un médium assuré et un registre grave consistant, et une extension vers le haut qui mène à des aigus brillants, fermes, et si longuement tenus qu’ils révèlent une gestion magistrale du souffle. Les piani sont délicats, les trilles précis et déliés, la justesse indiscutable, la grâce physique évidente et la sensibilité de la comédienne, dont la démarche frôle par instants la chorégraphie, donne à son jeu et à son chant une intensité suggestive. »

Que pourrai-je ajouter de plus ?  Ah si, allez lire l’article sus cité, vous verrez que mon enthousiasme paraît pâle comparé à la fougue de son auteur.

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Vous m’avez lu, souris discrètes et fidèles, et bien, écoutez maintenant !

 

      

29/10/2013

En attendant Poucette…

En attendant notre Poucette, j'ai l'âme en balance, les mots en vacances, l'inspiration en manque. 

 Panne du clavier, paresse de l’âge ?… Je vous entends mes fidèles-souris. Ou du moins, j’ai bien reçu vos messages d’amitié  que la séparation géographique n’éloigne  pas des intérêts du cœur. La question est d’actualité : «  n’oublie de mettre un SMS dès que tu sauras »…Maintenant que nos inquiétudes concernant la santé de GéO se sont réellement atténuées, il est temps que je revienne à mon pupitre et vous adresse ce petit pêle-mêle des dernières  nouvelles  qui ont embelli nos jours.

Outre le voyage à Bordeaux sur laquelle je reviendrai, n’ayez crainte, l’événement majeur concerne…  Mathis a fêté dignement ses 3 ans. Déjà ! Petit reportage illustré qui satisfera  j’espère la curiosité légitime qui m’a été adressée.

 C’est d’abord en cuisine que ça se passe. Rejoindra-t-il une Masterclass gastronomique ? Grande question, si l’on en juge par ces témoignages.

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Assurément,  pour assurer la qualité de sa production, notre cuisinier paie de sa personne…

La question du gâteau réglée, la fête a battu son plein. Non, non, malgré les apparences, Nicolas n’a pas eu besoin de frapper  l’impétrant  pour qu'il  accepte d’ouvrir ses cadeaux.

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Mais en ce mois de Septembre,  notre sphère a été ému par une autre Grande Affaire: LA RENTRÉE de Mathis. La toute première, celle qui ne manque pas de pincer nos cœurs de mère et grand-mère. Et oui, mes bonnes copines, même moi, malgré tout ce que j’ai dit, pensé et défendu pendant mes années d’exercice, je n’ai pu me défendre de trouver que Mathis est encore bien jeune pour affronter toute une journée d’école! De fait, s’il a manifesté son individualisme en refusant d’abord de participer docilement à toutes les activités, son goût des livres, des mots, des comptines a eu rapidement raison de ses défenses. En peu de temps, Mathis a adopté son nouveau domaine, et puisqu’il y a là des copains…tout va bien.

Il n’empêche, on attend toujours SA petite sœur…  

16/07/2013

Les Troyens

Les Troyens

 

Soirée enchantée hier soir à Marseille, avec cette oeuvre monumentale de Berlioz!

Promenade sur le vieux port, rafraichissement nocturne sur la Corniche, la tête encore résonnante des accents martiaux de la partition…

La générosité de Roberto Alagna nous séduit, son art paraît si facile! Un petit bémol sur la performance de Béatrice Uria manzon, mais bien rattrapée au cours des deux derniers actes… avec le soutien appuyé de son partenaire, le duo ô nuit d'ivresse soulève la salle d'émotion… J'en connaissais la version de Régine Crespin ( en complémenr des nuits d'été), celle-ci est magnifique également

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29/06/2013

Petite Poucette

Petite Poucette fait une entrée discrète

N’était l’incroyable technologie qui  ose ouvrir la fenêtre

De son intimité

Elle dévoile son profil hors de la cache secrète

Faisant fi de sa timidité

L‘intrusive technique révèle  de bien doux mystères

Par ces indices confidentiels,

Petite Poucette,  tu deviens notre Demoiselle

 

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Tandis qu’à la force de tes poignets

  Tu frappes le rythme de tes progrès

 Sur les parois du nid

Nos imaginations galopent à ta rencontre

Quelles sensations, quelles  émotions  déjà blotties

Sous le front  que tu nous montres?

Tu t’occupes à grandir

Nous attendons tes sourires.