09/08/2011
Occupée !!!
Fidèles-souris-lectrices, ai-je besoin de vous expliquer plus avant les raisons de ma désertion aoûtienne?
Mathis nous régale de sa constante bonne humeur, mais je ne sais plus où j'habite… Comme toutes mes "collègues" du Club Mamies, je vis à la minute présente. Mais quel régal!
Je ne veux évidemment pas même penser au vide de la maison , la semaine prochaine. Profitons du moment, c'est formidable. Avec l'aide d'un gentil baby-sitter occasionnel, Alex assure quelques intermèdes de garderie, le temps de courir au Poulous chercher les légumes du jour ou d'étendre une des lessives quotidiennes…
Monsieur Mathis est fort occupé lui aussi à conquérir la marche et la station debout. Il s'entraîne à franchir tous les seuils de portes , bras chargés d'une lourde locomotive jouet en bois, et surtout il se relève seul, sans prendre d'appui, en deux temps. Puis il guette nos applaudissements.
Nos deux p'tits pensionnaires s'entendent à merveille. Alex ( 12 ans) fait preuve de patience et d'attention. En témoigne cette partie de ballon où Mathis ( 11 mois aujourd'hui!) nous surprend en lançant vraiment la balle à son partenaire.
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12/06/2011
Tête-à-tête
Délicieux tête-à-tête avec Mathis, trois jours volés au quotidien et à GéO, moments de tendresse et de complicité avec mon petit-fils…
Nous ne nous étions pas vus depuis février.
Autant dire l’éternité pour Mathis, qui n’a pas encore la pratique des souvenirs…
Bien que nous prenions soin de lui faire entendre le son de ma voix au téléphone, notre bout de chou n’a pas pu mémoriser mon visage, mon odeur, ma manière de me mouvoir, mes intonations et mes rires, tous les indices qui constituent la présence d’un être à vos côtés, tout ce qui manque pendant l’absence …
Mercredi fut une rude journée … Il a fallu de longues heures à ce petit bonhomme pour vaincre l’angoisse de l’inédit: j’étais arrivée la veille au soir cependant, le temps de prendre nos mesures respectives, bain et dîner sous le regard encourageant de Papa et Maman, Mathis s’était montré avenant. Mais voilà, la porte refermée sur la valise de Papa, Maman déjà en vol au-dessus de l’océan… Un abîme d’angoisse s’est ouvert dans le cœur de ce petit homme livré à l’abandon…
À la mi-journée cependant, les esquisses d’une première intimité se sont manifestées…
Un nouveau gros câlin sur le canapé, quelques rires et chansonnettes, je me suis allongée pour soulager mon dos… Mon escargot (ah ! les dents en préparation) s’est autorisé à ramper sur mon ventre et lentement, il est venu pointer son index sur mon visage, poussant l’audace à caresser mon nez… Le souffle d’un ange glisse entre nos regards, Mathis observe attentivement ma face si proche… Un sourire naît du fond de sa prunelle noisette, détend les contractures du visage, étire à peine les commissures de sa bouche… Est-ce gagné ?
La confiance se gagne par étapes. Nous sommes allés goûter avec Jeanne et Sidonie, le temps d’une balade au Parc, Mathis apprécie les retrouvailles avec son univers habituel… Le retour à la maison n’en est que plus cruel ! Loin de la détente, le rituel du bain est devenu mon Trafalgar… Mais le miracle est venue d’une intuition maternelle… Il n’y a qu’une mère pour sentir ces choses-là : le temps d’une pause entre deux réunions, Ma Douce appelle pour prendre des nouvelles. Miracle ! Au son de sa voix, Mon petit Bonhomme oublie son chagrin et retrouve le goût de sa soupe… Pendant que nous bavardons (mon angoisse à moi, c’est qu’Audrey se noue les tripes en pensant que son petit n’est pas bien…) Mathis ouvre grand sa bouche, ses yeux s’illuminent de reconnaissance… Maman encourage une bouchée, puis deux, dix… Nous arrivons au fond du pot, Mathis a dîné royalement!
La chambre est plongée dans la pénombre, volets tirés sur les émotions de la journée… Nous nous installons sur le fauteuil pour l’histoire du soir… Mathis se laisse faire, il s’abandonne au creux de mon bras, puis se redresse sans à coups, tirant sur mon col, il s’appuie sur mon torse, pose la tête sur mon épaule. Je ne bouge plus. De longues minutes, je murmure à voix basse de tendres petits mots d’amour, le souffle de l’enfant me répond, d’abord encore hoquetant, il s’apaise progressivement…
À la détente de ses muscles contre mon corps, je sais qu’il s’est endormi, serein, confiant…
Je pense au Renard du Petit Prince et je sais que notre tête-à-tête sera prodigieux…
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02/05/2011
Avril se défile, Mai promet…
À la porte du joli moi de Mai, dernier regard sur les multiples événements d’une quinzaine richissime.
Cet Avril printanier a chamboulé le cours de nos jours et cousus nos cœurs d’échanges dorés.
En premier lieu, décernons à Alexandre la médaille d’ouvreur de piscine !
le 18 avril dans un bain frisant allègrement les 19°
Que Grâces lui soient rendues pour récompenser ainsi les efforts de son Papy champion du réseau de chauffage !
Caroline n’a pas été en reste, réconfortée d’avance il est vrai par nos agapes du déjeuner !
Séjour délicieux mais trop court, comme toujours, de nos exilés.
Question subsidiaire: Qui n'allait pas manquer de participer à cette inauguration?
Je dois à Caroline des nouvelles des orchidées du jardin, que proposer de mieux que ces états comparés de nos charmantes céphalantères rouges?
21 avril
2 mai
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En prenant la route pour Nantes, j’avais encore en tête la représentation de Don Giovanni à Marseille. Quelle délicieuse soirée nous avons encore passé entre filles comme on dit maintenant, puisque mon GéO boude toujours les festivités lyriques. Sur une mise en scène vraiment réussie, imaginée par Frédéric Bélier Garcia, l’exécution de la partition lyrique nous a enchanté. S’agissant du Don Juan, on se dit que l’on connaît l’œuvre par cœur. Pourtant, la fraîcheur des voix, leur profondeur intense nous ont très agréablement impressionné. Je voudrais garder mémoire de l’excellente Donna Anna interprétée par Burcu Uyar. Impression partagée avec Simone, elle emporte l’adhésion générale en incarnant une femme blessée, combative et mature, qualités réunies qui font souvent défaut à la conception de la fille du Commandeur. Zerlina par la voix d’Émilie Pictet était également séduisante à souhait. Jean François Lapointe, en charge du rôle-titre, s’est fait excuser pour une difficulté de santé, mais il m’a semblé de toutes les manières un peu moins inspiré par son rôle que Josef Wagner en Leporello. Il est vrai que le valet de Don Juan, depuis l’éclairage donné par Molière à celui du livret de Da Ponte, m’a toujours paru bien plus subtil que son maître…
****
Ces émerveillements ne doivent pas m’éloigner plus longtemps du récit de notre escapade … À Nantes, Mireille et Pierre nous avaient concocté une fête à la hauteur de leur chaleureuse amitié. À l’unisson de tous les participants, nous avons versé quelques larmes d’émotion noyées dans de fracassants éclats de rire au cours d’une déclaration de Non- Mariage des plus … Inattendue. Un Super Grand Merci à eux deux et leurs enfants également qui ont pris de leur temps, soirées, week-end, VACANCES, sans compter pour démontrer à l’envi combien leur couple irradie d’Amour et de Fantaisie, deux composants vitaux à la pérennité des couples.
échange de non-alliances !
Petits-enfants, famille, amis ont offert quelques moments touchants…
N'est-ce pas Mireille ?
Si la présence de chacun de nous était indispensable au bien-être de nos hôtes, , je sais Pierre sensible à la chaleur de la fraternité.…
.
Un immense MERCI à notre couple vedette et tous nos souhaits pour que la prochaine décennie leur soit également profitable…
19:49 Publié dans goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, piscine, amitié, famille, partage, fête | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
19/02/2011
Nihao
Dans ma bulle, aujourd’hui, il est dix-neuf heures** à Wuhan…
- Où ça ?
- À Wuhan, chef lieu de la province de Hubei, Chine, juste là…
C’est bien là que sont partis nos tourtereaux depuis dix jours maintenant. Aurélien visite la famille de Jing.
Beau voyage aux antipodes (presque) de notre façon de vivre. Et comme la technologie nous y autorise, de temps à autre, il partage par mail ses impressions. Je m’autorise à vous en livrer quelques-unes, en attendant les photos et les clips que nous ne verrons pas avant leur retour.
Nihao* nous dit Aurel, en parfait Mandarin dans le texte, bien sûr…
En quelques lignes, notre voyageur dresse un tableau rapide de la ville, de son extension tentaculaire, et des excursions dominicales…
« La ville de Wu Han est extrêmement grande. Les rues sont des 4 voies comme nos autoroutes, et la ville s'étend à l'infini: Hier, après deux heures de route, j'ai demandé où on était:
- "À Wu Han"!
Et pourtant ça roulait bien. Contrairement à ce que j'imaginais, le trafic n'est pas très dense, mais il n'y a aucune règle sur la route, et malheureusement la plupart des voitures sont dépourvues de ceintures de sécurité. Assez flippant, car ils pilotent vraiment n'importe comment. Ceci dit, les conducteurs roulent plutôt lentement, ce qui leur permet d'éviter les accidents, qui seraient inévitables autrement. Je filmerai la prochaine fois que je serai en voiture, c'est un spectacle à voir au moins une fois dans sa vie... »
Nous sommes passés aux choses sérieuses en escaladant le mont Mulan, en fait un pèlerinage bouddhiste où l'on va de temple en temple afin de faire des voeux auprès de différentes divinités, dont certaines sont spécialisées (pour les études, pour l'argent, l'amour etc.) tandis que les autres sont généralistes. Plutot Marrant. Cela dit, aller quémander la bienveillance de Mulan se mérite, car c'est tout en haut de la montagne.
Ce matin, la boîte mail nous délivre un nouveau reportage de son carnet de voyage.
Cette fois, Aurélien s’amuse des activités de bienvenue dans sa belle-famille, où tout le monde se montre accueillant. Je vous offre un résumé succinct, après avoir pris soin d’accentuer le texte écrit de là-bas sur un clavier qwerty, ce qui est déjà plus confortable que le clavier à caractères locaux !
"Comme prévu nous voyons beaucoup de monde, heureusement tous se montrent très gentils. J'ai appris un peu à jouer au Mah-Jong. J'ai même gagné plusieurs parties (avec un peu d'aide...) Nous avons aussi fêté le nouvel an. Ici, pas de feu d'artifice officiel de la part des autorités, ce sont les gens qui achètent les leurs et les allument devant chez eux. Une ambiance unique...
Je n'ai toujours pas croisé un autre occidental en près de dix jours! C'est une des grosses différences avec l'occident: Chez nous on croise toutes les ethnies dans nos rues, mais ici tout le monde est chinois (sauf moi). Ça me fait drôle d'être dévisagé dans la rue tout le temps, mais je m'habitue. "
Imaginez-vous que je voyage moi aussi à la suite de mon messager intercontinental … J’enfourche témérairement ma souris telle une amazone high tech, et d’un preste clic, cap au Levant, me voici survolant nos contrées européennes, puis le Moyen Orient, enfin les vastes étendues asiatiques, avant d’effectuer un atterrissage impeccable sur les rives du Chang Jiang, l'immense fleuve boueux dont les méandres sont visibles ci-dessus sur le troisième cliché extrait de Google earth ...
L’agglomération est en effet reconnue comme la douzième plus grande ville de la Chine, dédiée aux activités industrielles et universitaires. Si Aurélien n’a pas l’occasion d’y croiser des Européens, c’est sans doute qu’il est totalement immergé dans la bulle de la famille de Jing.
Leur séjour durera jusqu’à la fin du mois, j’aurai donc encore quelques informations piquantes à vous transmettre…
Tandis que ma bulle affective se gondole et migre aussi vers Sèvres, que j’ai quitté il y a maintenant une bonne semaine. Je m’y étais octroyée un petit séjour en célibataire, histoire de profiter des derniers jours du congé maternité de ma Douce et d’aller emplir mon cœur des mines de Mathis. De ces moments chaleureux volés à mon quotidien maximinois, je vous raconterai volontiers mes souvenirs mirobolants de l’exposition Cranach célébrant la réouverture du musée du Luxembourg…et l’anecdote du club des grands-mères, ayant partagé un bout de wagon avec certains écoliers parisiens en route pour les vacances chez Papy-Mamy, en l’occurrence Papé et Poupette, s’ils se reconnaissent…
En attendant, Mathis jouit de sa dernière conquête, la chaise haute puisqu’il s’adonne maintenant au goûter compote de fruits… Quelle étape ! Il ne lui a pas fallu longtemps pour se familiariser avec la cuillère et le goût un peu étrange de la pomme cuite vapeur et sans sucre… encore un petit convive envers qui il ne faudra pas se contenter de belles paroles pour le tenir à table !
* Nihao= bonjour en Mandarin, langue courante dans cette Province.
**décalage horaire par rapport à la France: + 8 heures.
15:42 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : carnet de voyage, chine, wuhan, famille, nouvelles | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
22/01/2011
Notre Petit Roi
Il a ensoleillé la maison durant ces 3 jours passés chez nous.
Je me suis réjouie de le tenir dans mes bras, sur mes genoux
Et j’ai grandement profité de ses sourires et de ses babillages…
Au risque de susciter la réprobation devant mes enfantillages,
J’ai reçu, je l’avoue sans culpabilité, mon petit-fils à l’égal d’un Roi.
Roi Mage comme il convient en cette période bénie de grand émoi.
Enfant innocent et cependant porteur de tant d’attentes,
Nourrisson repu que ses parents accompagnent avec fierté
Moult questionnements, trésor de patience et d’attention incessantes.
Mathis s’éveille, indifférent à toute cette vigilance déployée.
À capter ses expressions souveraines, d’autres souvenirs travaillent
Du temps où Leur bien-être reposait sur mes épaules,
Où Leur contentement résonnait dans mes entrailles
Et je regarde ma fille investir à son tour ce beau rôle.
Un petit d’Homme comme tant d’autres, mais il est Nôtre.
Et de ce privilège, il faut extirper l’intrinsèque saveur,
Profiter des éclats d’un rire soudain, du passage inopiné d’émotions nouvelles
Saisir la subtile pensée qui s’organise, le fragile hasard du geste ponctuel.
Ce Roitelet domestique n’exige rien, il nous réveille au Bonheur.
Mais de tous ces pouvoirs exercés sur son entourage, Mathis n'a cure…
19:50 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : famille, bébé, bonheur du jour, sourire, écriture | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
07/01/2011
Radio Babil
Quarante-quatre secondes volées au tumulte du Monde.
La chanson de Mathis nous ramène au début de l'histoire de l'Homme.
Notre petit bout d'humain a découvert sa voix. D'abord, il a réagi aux doux murmures de sa Maman et au phrasé dynamique de son Papa. Il a apprivoisé le brouhaha des multiples voix autour de lui, les exclamations enthousiastes et tonitruantes " Ah tu vois comme il me sourit" et s'est aguerri aux plops sonores des bouchons qui sautent…
Depuis quelques semaines, Mathis s'est aperçu qu'il pouvait à son tour créer une ambiance sonore…
D'accord, je vous entends sourire…
Les premières manifestations vocales de notre petite Merveille ont d'abord été inopinées… Comme chez tous les nourrissons , les premiers vagissements ne répondaient qu'à l'instinct… Sa petite mère s'étonnait du son produit, assimilé aux grincements d'une porte couinant sur ses gonds. Ce qui tend à démontrer deux théories bien différentes:
a) Audrey a été élevée dans un environnement de portails rouillés, de grilles enrhumées et d'armoires aux portes vermoulues…
b) À l'échelle des êtres vivants, le flux des vocalises ouvre une voie de communication, caractère consubstantiel à notre Humanité. De par sa nature, L'Homme est fait pour communiquer, et la parole reste son premier outil, même s'il n'est pas le seul. On ne soulignera jamais assez la part prépondérante du chant et des modulations vocales dans l'Histoire des civilisations.
Au fil des semaines, Nouchette prend le temps de m'informer de l'évolution du comportement de son fils. Voici déjà quelques temps que les appels impérieux aux tétées nocturnes ont fait place à ce doux babil en guise de réveil.
Grâce soit rendue une fois encore aux progrès techniques, qui me permettent de recevoir cette mélodieuse empreinte vocale de mon petit-fils!
Les joies du bain…
Et puisque j'ouvre mes gouttesd'o 2011 sur les jeunes pousses, je ne retiens pas plus avant cette autre information primordiale. Non, il ne s'agit pas de Guss qui pousse comme une (mauvaise)herbe folle.
Ce que vous voyez ici, ce sont les promesses offertes par mes orchidées, que je suis pas à pas depuis Novembre… Pourtant elles sont réputées revêches aux floraisons secondaires. Mais un petit je-ne-sais-quoi les a décidées toutes trois à pousser leur hampe au-dehors, dans l'ambiance hivernale de la maison, alors que l'éclairage du soleil se fait timide. Épiphénomène amusant: le caractère parfaitement synchrone des pousses, les demoiselles concoctent des triplées …
17:45 Publié dans Blog, goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : famille, voix, jeux sonores, mathis | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
05/12/2010
Adoption
Persuadé que notre Copain ne saurait couler des jours vraiment heureux en solitaire, GéO s’est mis en tête de lui offrir un compagnon de jeux, un frère de soupe, un ami en somme apte à partager l’affection intarissable qui le lie aux hôtes de la maisonnée.
Les propositions n’ont pas manqué.
Fait marquant, les propriétaires de chiens et chiennes de la région semblent tous motivés par la reproduction de leurs fidèles amis à quatre pattes… Chiots de race ou chiots d’occase, ceux à l’origine mâtinée de bergères d’ici et de gardiens des temples d’ailleurs; tel est d’ailleurs notre Copain. Ce dont nous ne saurions nous plaindre puisqu’il reste décidément un compagnon très câlin… Ses grosses bises quotidiennes, ses embrassements spontanés peuvent surprendre parfois, mais il arrache à chaque nouvelle rencontre les mêmes commentaires amusés au sujet de ses débordements. Il a suffi dès lors d’un jardinier tailleur de haie, amoureux des canidés, lui-même hôte débordé par son Cerbère et franchement désireux de répartir à la cantonade les fruits des amours de son molosse et de la chienne de son amie… Petite histoire de famille, comme on le pressent bien.
Ainsi est échu Guss à notre maisonnée.
D’une portée de quatre ou cinq chiots, ce petit bout de chou beige au museau rayé de blanc a su nous étonner lorsque nous sommes allés choisir le futur complice de Copain.
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Le grand jour de l’adoption a enfin sonné.
Hier après-midi, Guss est arrivé sur les basques de ses maîtres d’origine.
Les présentations se sont déroulées dans notre cuisine, où nous avions résolu le passage de témoin autour d’une pause-café pour atténuer la transition. Sous nos quatre paires d’yeux attentifs, le nouveau venu, tremblant et couinant, s’est vite révélé assez curieux pour fureter en élargissant progressivement les cercles de ses pérégrinations.
Il en est un cependant qui n’a guère goûté la nouveauté.
Alors qu’il se montre habituellement familier et confiant, notre Copain ne s’est pas présenté à son avantage… Loin d’accueillir amicalement l’intrus, l’occupant des lieux s’est détourné, a reculé dès la première tentative de contact olfactif, s’est réfugié humblement derrière le rempart humain, abandonnant sans fierté son coussin à l’exploration du visiteur. Du moins espérait-il sans doute que ce bambin importun ne ferait que passer…
L’affaire ne s’est guère arrangée après le départ des anciens maîtres. À nos tentatives de familiarisation, Copain a fini par répondre en émettant un léger roulement de gorge, protestation discrète mais indéniable. Il a fallu tout notre art consommé et le reste de la journée pour tenter d’organiser une cohabitation plus conviviale… Visite rapide du jardin malgré la nuit tombée, détour par le bureau et ses tapis d’accueil, retour à la case repas… Rien n’y a fait, à l’heure de notre dîner, nous en étions encore aux positions d’observation réciproque sans aménité: couinement récurrent sous la table à l’abri des pieds de chaises, silence réprobateur de la sentinelle noiraude, promptement ponctué d’avertissement grondeur en réponse à toutes tentatives d’approche… La soirée s’annonçait lourde …
Finalement, nous nous sommes convaincus que l’affaire s’arrangerait mieux si nous affections une apparente indifférence. Nous avons donc réintégré nos quartiers habituels, et le statu quo s’est installé sur la forme du chacun dans son coin, celui de Copain restant bien entendu l’accès au salon en barrant la porte…
D’un point de vue ménager, je ne tairais pas ma petite préoccupation concernant les besoins de notre nouvel hôte… L’idée d’étaler les journaux dans la cuisine ne me tente guère, il me semble que c’est une manière d’accepter déjections et urine dans une pièce dont l’usage principal reste la préparation de la nourriture… Beurk!!!
D’un autre côté, Guss n’a pas été préparé à demander à sortir… Résultat, quand GéO a organisé la sortie-pipi-entre-hommes avant le coucher, Guss, qui n'est point sot, a réussi un aller-retour rapide pour revenir se soulager sous la table de la cuisine, avant de rejoindre innocemment la bande des aînés, histoire de humer les odeurs nocturnes en plantant son regard dans les étoiles …
C’est peut-être ça qui motive mon humeur ménagère, armée de mon balai serpillière, j’envisage mes petits matins à venir comme la montée obstinée à l’assaut du pipi répandu…
Ô joie de l’adoption !
N’empêche, il est drôlement mignon quand même…
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27/11/2010
Changement d'ambiance
À l'ouverture des rideaux de notre chambre, ce matin, petit face à face incongru avec une mésange ébouriffée qui battait des ailes à quelques centimètres des vitres. Aussi surprise qu'elle par l'apparition virevoltante, je n'avais en main que les pans du tissu…Pas le temps de chercher un appareil pour fixer la magie de la rencontre!
Mais ce n'était pas bon signe, oh non, pas bon du tout, cette gymnastique matinale de nos hôtes à plumes; un petit zéro affiché au thermomètre extérieur sur le rebord de la fenêtre dans la cuisine, c'est l'indication d'une véritable froidure… Nous nous sommes donc empressés avec Géo de concasser quelques croquettes pour nos amis , à défaut d'avoir prévu les boulettes de graines habituelles.
Dans la matinée, ça a commencé par le grésil, grosse semoule glacée, d’abord discrète puis de plus en plus drue.
L’accalmie du déjeuner n’a pas duré. À l’heure du café, la terrasse était blanche à nouveau. Intrigué par le velouté spongieux de cette moquette, Copain n’a eu de cesse d’aller goûter cette nouveauté.
Finalement, il est rentré bien vite se coucher au pied du maître, ou plutôt s’affaler avec lui devant la télé… Eh oui, GéO se relâche, et les règles établies s’oublient. Notre Copain est en train de conquérir les fauteuils du salon, et je ne donne pas longtemps avant qu’il réussisse à partager notre lit… Que se passera-t-il quand le petit nouveau sera arrivé ?
Tout à coup le Grand Déverseur s’est énervé : En quelques minutes, la saupoudreuse s’est emballée et le jardin a disparu derrière les flocons. Notre jardin est enfoui sous la neige, comme les trois quarts du pays. Le week-end dernier un soleil radieux nappait le Bonheur de nos enfants, cette semaine s’annonce couette …
Petit bonus…
Guss ou Garou ?
Qui aurait pu résister, franchement ???
Honnêtement, j’étais un poil réticente, mais GéO sait bien comment s’y prendre…
19:26 Publié dans Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal, photos, neige, famille, nature | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer