14/11/2012
Les mots plumes
J’aurais voulu que mes mots plumes
Dressent remparts contre les brumes.
La parole est caprice,
Fenêtre ouverte sur cicatrices
Nourries d’anciennes amertumes.
Mots parfois traitres à nos pensées,
Sitôt lâchés, maladroits messagers,
Échappant à la source qui les voulait légers.
Dans l’espace où ils voyagent
À mesure qu’ils tracent leur sillage
Les mots se chargent de mirages.
Ils arrivent vocables d'orages.
Soulevant des vagues oppressantes
Tu plies sous les déferlantes
Et tu cries ta rage.
Les mots perdus tombent comme plomb
La communication se rompt
Un silence hostile érige à la place
Une frontière tenace
Contre laquelle tout se fracasse.
Les mots plumes se sont évadés
Emportés dans la tempête
Ils n’ont pas opposé de résistance
Les vents d’Automne soufflent en tous sens.
D’autres mots s’échapperont de l’enclume
Clairs et doux, ils chasseront la rancune
Vêtus d’une dentelle d’écume
Ces mots aériens se poseront comme une plume
Effaçant d’un trait les blessures importunes.
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16/07/2012
Les feux de l'été
On y est ! Le week-end du 14 Juillet marque le début de l’Été, le vrai…
Quelques soient les préoccupations des uns ou des autres, la mi Juillet ouvre une période particulière: mêmes les besogneux qui repoussent à d’autres temps leurs vacances ont à l’esprit le changement qui s’est organisé le temps d’un samedi migratoire : les rues des villes se sont vidées d’une partie des véhicules, les rames des transports en commun offrent des sièges vides, et du coup l’humeur des travailleurs s’allège…
Mais a contrario, ce sont nos côtes qui se sont retrouvées tout à coup envahies d’une foule pressée de profiter du soleil et de la chaleur.
Cassis
Alors les municipalités s’organisent pour amuser les vacanciers. Ici, les jouteurs de cassis s’exercent encore une fois dans la lumière de cette fin d’après-midi.
Et les feux d’artifice du 14 Juillet fêtent autant la Nation que l’éclosion soudaine de la manne estivale.
la ville dans l’obscurité attend l’explosion des lumières et des pétarades qui vont résonner dans le port. Les hauts parleurs diffusent la musique pour attirer les touristes hors des restaurants et terrasses fraîchement investies.
Nous avons la chance d'être conviés au spectacle par Catherine et Kim qui nous offrent l'hospitalité d'une soirée exceptionnelle.
Après le dîner agréable qui permet de profiter longuement de la vue magnifique sur la cité et la muraille gigantesque du Cap Canaille, nous nous installons sur le balcon qui domine le port. Le spectacle commence, la magie opère…
L’ambiance ne serait pas parfaite sans les retrouvailles musicales.
Hier, c’était pique-nique Jazz au château de Bernes, superbe domaine vinicole des environs de Lorgues. Dégustation des rosés gouleyants et des rouges fruités assortis d’un buffet tout à fait honorable. L’orchestre des Ticco’s jazz abreuve aussi nos oreilles des rythmes New Orleans, un duo de batteurs fait le bœuf, quelques convives craquent et se mêlent aux musiciens pour une participation vocale ou au bandjo, sous l’immense chapiteau la fête est décontractée, chaleureuse, et le vent n’y change rien.
L’été 2012 est bien là, oyez oyez, nobles voyageurs saisonniers, la belle Provence a revêtu ses atours estivaux pour mieux vous séduire…
19:43 Publié dans Blog, goutte à goutte, Larmes d'O, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : feux d'artifice, vacances, 14 juillet, provence, festival jazz, musique | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
07/03/2012
Pourquoi les Mutines refusent la butine
Ce titre bien étrange est extait du film vidéo que je voudrais partager ce soir avec vous.
Au cours des séances ACL hivernales, Christophe* nous a gentiment mais fermement conduites à créer nos contes. Manière d'ouvrir notre imagination aux libertés d'univers dé-raisonnables, de nous inciter à jouer avec l'irrationnel au service de nos démonstrations et pourquoi pas de confronter le réel à la poésie de l'invraisemblable?
Allez savoir pourquoi dès la recherche des premiers éléments, je me suis retrouvée sur la piste d'un conte écolo… Mon fond fille-de-la-campagne sans doute, un zeste de "c'est-dans-l'air", deux ou trois mesures de Belle-Provence-à-protéger, et cerise sur le gâteau, quelques figures de fées et de génies qu'habilement Maître Christophe a poussées dans nos paniers.
Rédiger constitue la partie visible du plaisir d'écriture. Mais la préparation du sujet, même féérique, nécessite de creuser un peu le domaine abordé; je me suis donc mise en chasse de documents qui définissent exactement les maux que je comptais soigner au fil des mots de mon conte… Au détour de ma chasse, j'ai découvert ce film qui dresse un si terrible constat. Fidèles souris-lectrices, ne m'en veuillez pas: je ne résiste pas à l'envie de le partager avec vous.
L'Homme détruit sa planète avec l'inconscience étrange d'un enfant inconséquent… Pis même, il me semble bien qu'il est souvent fier de ses constructions les plus machiavéliques…
La terreur pesticide 1/6 par v0x_p0puli
La terreur pesticide 1/6 par v0x_p0puli
Cette série de 7 vidéos intitulées le Titanic apicole est franchement plus effrayante que les films dits d'horreur! Le plus inquiétant réside sans doute dans la réalité et la proximité de la catastrophe. Il n'y a pas de contrées sur la Terre qui puissent échapper à l'expansion du problème, d'autant que le défaut le mieux partagé sur les cinq continents semble être cette cécité -surdité induite par le virus qu'on appelle profit…
* Christophe Forgeot, que je remercie pour le travail qu'il nous pousse à accomplir, sans nous donner l'impression d'une contrainte, mais plutôt d'une stimulation de nos moyens enfouis sous la couette de nos complexes…Pour les souris distraites, petit retour en arrière ici
18:27 Publié dans Blog, Courant d'O, Larmes d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écrire, écologie, apiculture, pesticide, la planète malade des hommes | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
24/01/2012
Légende d'une étoile disparue
La nouvelle est tombée simplement un matin ordinaire.
Depuis ce moment, nos pensées ne sont plus aussi claires.
Le fantôme d’une vie embrume nos esprits.
Des éclats de souvenirs tournent en rondes abasourdies.
Elle était, dit-on, apparue par enchantement,
Issue d’une contrée éloignée.
Le temps d’un été, elle était adoptée.
Étoile resplendissante de ses multiples talents
Elle avançait en confiance
Tout sourit à qui donne sans compter.
Vint le temps des questions.
Un nuage obscurcit sa raison.
Tout à coup son rôle lui devint pesant
Le destin plus incertain que les serments
Une faille après l’autre,
Sa clarté pâlit jusqu’à la sombre pénombre des oublis volontaires.
L’étoile perdue s’est dérobée.
Le fil aurait pu se rompre.
Au bord du précipice, un Samaritain passait en chemin.
Certes pas un Prince de Conte qui endort les chagrins.
Juste un homme de même fracture
Un homme voûté sous la même fêlure.
Chaîne de vie que rien ne peut interrompre
Le lien des entrailles a tenu au plus fort de la tempête.
Vaille que vaille les Parques ont défilé quelques pelotes d’années.
Ranimée par des sourires tout neufs, abreuvée à la source d’enfance,
L’étoile fanée s’est embrasée de pépites en fête.
Ce jour-là le couperet est tombé
À son horloge intime, l’heure a sonné
L ‘Étoile s’est effacée
Une Comète a filé
11:16 Publié dans Blog, Larmes d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, poésie, souvenirs, deuil, pleurs | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
26/09/2010
ZUCO
"Le chien le plus affectueux que j'aie jamais eu" disait souvent son Maître.
Onze ans de présence affectueuse, pafois pataude mais toujours démonstratrice et câline, Zuco n'est plus.
Sa grande taille pouvait impressionner certains, peu habitués à la companie des chiens, mais très rapidement, même les enfants comprenaient que c'était la meilleure pâte de compagnons fréquentant la maisonnée.
Copain s'ennuie , il tourne en rond et cherche son mentor…
GéO n'a pas le coeur de le laisser à cette solitude nouvelle. Il renonce à notre escapade Viennoise pour accompagner ce nouvel apprentissage.
Comme il serait inamical d'oublier les efforts de Hans et Hannelore pour nous concocter ce séjour prévu de longue date, je quitterai seule demain la maisonnée, abandonnant mes deux "mâles" à leurs jeux et promenades.
Décidément ce Septembre qui s'achève nous a réservé de curieux tours…
Un mot pour remercier encore notre Véto préférée Lydie. Finement et avec tact, elle nous a aidé de son mieux à franchir cette étape…
19:12 Publié dans Blog, goutte à goutte, Larmes d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
02/08/2010
On dit que c'est la vie…
Une si belle image du Bonheur devrait protéger.
Comme un Talisman
l’attente prend figure d’Accomplissement.
Cette photo fixe un moment parfait.
Elle parle à l’Enfant qui a déjà pris place
Elle distille dans sa lumière tant de promesses…
Et pourtant…
Une telle sérénité bousculée en quelques instants…
La vie arrive estompée par une étoile filante
Un chagrin soudain qui atteint ceux qu’on aime
Un abîme incommensurable détruit la chaîne
Pour Seb et sa famille, l’Absence a désormais un visage.
Loin du drame, nous les rejoignons sans cesse par la pensée.
J’aurais aimé que mon petit-fils soit bercé par ses deux grand-mères
Une alternative de tendresse dont ont jadis été privés mes propres enfants…
Une vie s’en va, une vie arrive,
Famille orpheline à la croisée des destins
Si l’on pouvait retenir dans nos mains,
Nos bras, nos corps, le Bonheur enlacé
Comme une icône enchantée.
Cette Photo est la propriété de Nicolas Riou (Juillet 2010)
12:08 Publié dans Blog, Larmes d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, journal, récit, poésie, joie et peine | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
22/01/2010
Chimène
19:26 Publié dans Larmes d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux familiers, amitié, journal | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
03/07/2009
Mimi
Compagne familière de la maisonnée,
Membre active de notre Petit Peuple
Mimi nous a joué ce matin un surprise pas drôle du tout.
Elle a profité de l'obscurité pour s' éclipser dans la nuit étoilée…
D'un coup, sans signe précurseur, sans adieu déchirant,
Si ce n'est notre sidération quand GéO l'a trouvée,
Cachée derrière ma Saxo, allongée dans l'herbe folle.
Si souvent nous l'avions taquinée pour sa silhouette rebondie
Combien de caresses son pelage chamarré a recueillies…
Mademoiselle préférait les Hommes, son maître avant tout,
Aurel aussi auquel elle distribuait ses faveurs…
Personne n'est parfait, pas même Mimi.
De ses acolytes à quatre pattes, elle avait saisi les manies
et s'arrangeait fort bien de leur compagnie.
Ce soir, notre Royaume est dépeuplé
Mimi s'en est allée…
19:25 Publié dans Larmes d'O | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : journal, chats, animaux familiers, tristesse | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer