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20/12/2008

De la Sainte Victoire à Sainte Maxime…

Petit festival d’images inédites …
Amusons-nous à défriser les cartes postales, décoiffer les idées reçues, secouer les lieux communs…

Après une semaine de temps « mouillé » sur la Provence, ouvrons un peu l’œil sur les réalités du moment. J’aime ces images décalées : la Sainte Victoire si souvent représentée dans ses atours d’été, blanc dinosaure endormi veillant sur la Provence de Sézanne, la voici chapeautée de neige, enrubannée dans les écharpes des nuages.

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La neige qui recouvre encore ses flancs a déjà déserté La Sainte Baume qui lui fait face, mais elle rayonne sur les montagnes de Haute Provence qui ferment notre horizon, au nord-est. C’est pour vous, Josiane et Jean-Claude, qui fêtez Noël au loin, dans les brouillards de la vallée de Loire, je vous dédie ces deux photos afin de rappeler à votre souvenir émerveillé les splendeurs du cirque devant vos fenêtres Montmeyannaises…

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D’accord, ce sont des vues prises de Saint Max, mais il suffit de longer la RN 7 en direction de Nice, pour jouir du contraste entre les vignobles liquéfiés, prisonniers des lacs formés par les déversements du week-end dernier et les hauteurs immaculées qui bornent les paysages.

Et tandis que nous promenons nos regards sur cette Provence mouillée et réfrigérée, le soleil a repris ses habitudes : À Sainte Maxime, il dore sur tranche les eaux calmées de la Baie, les pêcheurs ont sorti à nouveau leur attirail et taquinent gentiment les petits sars et les mulets, profitant des rayons chaleureux de l’astre du jour…

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01/12/2008

Un an déjà !

Eh oui, voilà déjà un an plein que je déverse mes gouttes d’O sur le site.
Au cours de ces douze mois, je n’avais pas pensé me retourner pour dresser un bilan, il me semble que nos vies se jalonnent d’anniversaires autrement marquants. Quoiqu’à sa façon, gouttesdo, sans faire de bruit, représente un véritable plaisir à rédiger, spontanément, sans y investir d’ambitions stressantes et de contraintes, juste pour répondre à ce besoin de jouer des mille et un mots qui dansent dans ma tête…

Un autre plaisir évident que me procure le site depuis un an, c’est de poser sur ma (notre) vie un regard un rien distancié par le fait de rendre le récit public. En ce sens, gouttesdo n’est pas un journal intime, mais il devient souvent un moyen de transmettre de nos nouvelles sans coller au contexte avec une précision fastidieuse, pour moi comme pour mes lecteurs… Et d’avoir donné à GéO une existence autonome, où ceux qui le connaissent le retrouve parfois, libéré des pesanteurs de la réalité. GéO existe, mais en forçant le trait, je m’autorise à taquiner son modèle sans reproduire une pâle copie, ni engager le récit dans les arcanes du voyeurisme façon témoignage-télé-réalité. Inutile de préciser que si l’Original trouvait à y redire, il aurait son droit de réponse…

Enfin gouttesdo m’a permis de vaincre une partie de moi qui a longtemps fait de la résistance : en publiant quelques textes, ou plutôt en rédigeant mes textes dans l’optique de les lancer sur la toile, vers des inconnus autant qu’à l’intention de proches, famille et amis, je me suis… dépassée. Le mot est lâché, j’ai vaincu ma maladive timidité, mon complexe viscéral et puéril, cette tendance à garder mes envies de peur de déranger. Et là, je voudrais saisir cette opportunité pour remercier non pas GéO, mais son Original, d’avoir réussi à me démontrer que si je ne prenais pas ce droit d’être moi-même, personne n’allait m’y contraindre… Voilà, avec ou sans lecteur, gouttesd’O c’est une dimension joyeuse de ma vie…

Ouf, on ne va pas en rester sur ces considérations complaisantes.
Il me faut aussi vous remercier, car j’ai eu l’idée de ce billet ce matin, en ouvrant les statistiques mensuelles du blog. Et je dois vous dire que je suis très fière et heureuse de constater que vous êtes quelques-uns (unes) à me suivre gentiment dans mes délires. Ce mois-ci tout particulièrement il est vrai, mais la progression quantitative des visiteurs m’étonne, vous étiez plus de mille ce mois-ci, et vous avez lus 2 875 pages, c’est un record ! Certains d’entre vous sont zappeurs, visiteurs de passage, d’autres des lecteurs fidèles. Au cours de mon dernier séjour parisien, j’ai entendu avec plaisir quelques encouragements, merci Lina, Isabelle, Marie-Geneviève, Mireille et Pierre, sans oublier Nouchette évidemment, Stéphanie, Sandrine, Josiane ou Éliane qui collaborent de temps à autre d’un petit commentaire… Je suis très touchée quand je repère sous la rubrique origine de vos visiteurs quelques adresses de sites dont les extensions s’inscrivent: .be, .ca, .co ma, .dz,.ar,.gp (coucou le soleil !), .ch, etc, c’est formidable, cette ouverture aux quatre points cardinaux. Imaginer que les mots que j’aligne à partir du clavier sur mon bureau, dans la maison de Saint Max, sont lus par quelqu’un qui habite à Liège, aux Marquises ou encore au Québec, et que mes expressions vont prendre la résonance particulière du parler d’Antonine Maillet et des images de Linda Lemay, hum, comment vous dire, ça m’émeut…
Alors, merci à vous tous, les 6 799 lecteurs cumulés depuis le mois de Novembre 2007. Enfin, à un près, vous auriez pu faire un effort pour atteindre un chiffre rond tout de même! Enfin bon, je ne vais pas râler, vous vous êtes arraché les yeux sur quelques 17 521 pages, ça fait drôle non ? Même si au regard des flux générés par les Grands Blogs, ces chiffres sont très modestes, mon plaisir à moi ne l’est pas, et je vais me prendre par la main pour me garder de céder aux Sirènes de la Vanité.
Continuez comme ça, vous allez me faire rougir…comme les corolles du Monstrueux Hibiscus qui squatte notre séjour et le pare des couleurs de Noël, en attendant les festivités.

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08/10/2008

Un air d'automne


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Elle a l'air bien tentante, toute propre , à s'offrir ainsi sans pudeur à l'objectif.
Jusqu'au 20 Septembre, GéO s'est offert son bain quotidien, l'eau se dégustant encore à 25°, soutenus il est vrai par le système de chauffage maison, vous vous souvenez?
Je confesse que ma petite nature frileuse renonce aux joies du bain de pieds un peu plus tôt…
Approchez-vous un peu plus près du coin, là, vous voyez ce qui nous motive?
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Aidée par la fraîcheur nocturne,la température est descendue au point de départ, nous avons bouclé l'été et ses délices. Il faut se résigner…


Ouverte en Avril cette année, les premiers baigneurs se sont montrés hardis dès dix-huit degrés.
Pour notre part, nous sommes assez satisfaits de nos cinq mois de baignade, Copain a pris goût au sauvetage de la baballe, il a même souvent résolu de la jeter lui-même dans le bassin, quand les versatiles humains se lassaient de l'exercice…
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Un air d'automne est arrivé.
Transats et fauteuils sont rangés à l'abri du Poulous.
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Aujourd'hui, la douche divine contredit mes propos d'hier…
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Décidément, l'automne réussit son entrée .
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Il ne reste à Copain que le sous-bois pour y traîner ses dernières conquêtes…
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24/09/2008

Duo baladeur

En ce début d’automne, nous avons repris la bonne habitude des balades dans la colline.
Zuko retrouve avec bonheur les chemins dont il identifie toutes les odeurs, semant en retour de délicieuses pastilles à sa façon pour marquer son passage et saluer les habitants du site, invisibles à nos regards trop humains.

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Notre Copain découvre enfin le monde hors les murs.
Nous avions commencé les premières expériences de promenade cet été, mais il restait lié de près à la démarche de sa maîtresse (ou du maître) par le frein inattendu de la laisse. Puisqu’il a compris assez rapidement l’essentiel des ordres - halte, assis, pas bouger, au pied - il a gagné le droit de sonder les bas-côtés sans entrave.

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Comme lors des jeux dans le jardin, Copain imite son aîné en tout et, libéré de sa laisse, il se colle si bien contre Zuko qu’il a trouvé un jour le moyen de s’accrocher à lui par les maillons des deux colliers… Il nous a fallu un peu d’astuce et beaucoup de patience pour les séparer. Dans cet immense terrain de jeux que représente la colline derrière la maison, Copain tricote de ses courtes pattes pour suivre le rythme trottinant de Zuko, et truffe rivée au sol, il reproduit le même itinéraire serpentin, des touffes de thym aux herbes folles qui subsistent encore après trois mois de sécheresse.

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Regardons-les s’éloigner de concert, profitant de cette liberté très conditionnelle pour humer et répertorier toute la palette des saveurs de la garrigue…

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Le retour à la maison est toujours joyeux, Copain nous remercie avec effusion, sautant à nos cous, abandonnant sur nos vêtements de longues traces poussiéreuses. Nous cultivons le look rural, il faut s’y faire.

Voici encore la dernière astuce du charmeur : depuis qu’il s’est empêtré dans les fils des ordinateurs, il se sent moins bienvenu dans notre antre. De toutes les manières, il ne peut plus sauter sur nos fauteuils pour partager nos postures intellectuelles. Du coup, il reste souvent au rez-de-chaussée, tandis que Zuko monte la garde sur le palier. Le voilà qui m’attend au pied de l’escalier et m’offre sa tendresse d’un coup de rein approprié, obtenant derechef une halte- câlin prolongée…

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08/09/2008

Oh les sales bêtes !!!

Ou comment vous aider à apprécier la reprise, les transports en commun, la grisaille et l’humidité, puisqu’elles envahissent nos côtes et refroidissent les ardeurs nautiques des baigneurs…

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Et côté jardin, me direz-vous ?
Des trous.
De gros trous que nous découvrons tous les matins, véritables pièges à entorse.
Quel est le Yéti qui sème ses empreintes en nos terres desséchées ?


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Bon, pour les racines de Bambou mises à nue, je ne dis rien, c'est tellement envahissant, le bambou, que l'allée est en train de sauter… Mais le réseau du goutte à goutte souffre aussi de l'opération évidemment.
Et la Sainte Patience de GéO , gravement éprouvée par la mise à sac systématique des loupiotes sensées éclairer les bordures des allées ?
Je le savais bien, que c'était une bêtise, cette petite boule noire… Mais il se montre tellement affectueux, le Joyeux Drille, avec la baballe à lancer, dix fois, cent fois, mille fois par soirée… Depuis le départ d'Aurélien, nous ne sommes plus que deux à essayer de le fatiguer un peu… Qu'il se repose un peu, nom d'un chien!

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03/08/2008

Thalasso à Saint Max…

Eh oui, rien n’arrêtera jamais le talent de notre GéO, qui vient de mettre au point une ultime utilisation de son système de chauffage pour piscine. Comme je manifeste mon peu d’enthousiasme pour la mise en chauffe du bassin aujourd’hui, arguant que les 30,6° affichés dans l’eau contre les 36° de l’air, sont déjà superflus, GéO m’invite à mettre mon cou torturé par l’arthrose sous le jet…
Quel bien-être !!!
Du coup, je récupère assez d’énergie pour ouvrir un petit pan de la chronique Saint Max…

Où l’on va retrouver les mésaventures de la bête de Gévaudan, alias Copain, perplexe devant la perspective d’un plongeon dans le grand bassin…
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Audrey l’y encourage, mais notre rat de piscine ne semble pas d’humeur : il adopte une position de repli et de son nouveau poste d’observation, il guette les avancées ennemies.

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Peu importe d’ailleurs, à l’eau, il finira par s’y retrouver, ce jour-là comme tous les autres, depuis la visite de Bastien, Lucas et Adrien, qui lui ont appris à couvrir des longueurs au grand émoi d’Olivier qui redoutait sa fatigue. Copain s’en est bien sorti, et a pris goût à la course, sauf…qu’en ma compagnie, il nage en biais, sans respecter les parallèles… De sorte que je dois le maintenir d’une main dans son couloir, faute de quoi il obstrue mon passage pour être certain de l’emporter ! Encore un mauvais joueur dans la famille, on dirait.
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Les hésitations de Copain sont restées fugaces, il a pris bien vite le rythme et l’entraînement en compagnie d’Audrey et de Sébastien. Le voici à la recherche de son coach
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ce qui lui permet de développer son instinct de berger rassembleur : localiser le mouton perdu et le ramener bien vite à la rive :
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Quel professionnel du sauvetage !
La récompense suit aussitôt ,DSCF2161.JPG
pendant qu'Audrey passe à un autre style d'exercice délicat: le brossage en règle de Grosmimi
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Et pour finir ce court exposé des délectables jeux de Juillet, je vous adresse cette devinette :
Que signifient ces scènes volées au bord du bassin ?
Qui peut les remettre dans l’ordre et les légender correctement ?
Au meilleur d’entre vous, nous dédierons un grand plouf dans la grande bleue et un glaçon supplémentaire dans le pastis…

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30/05/2008

Speedy (dé)confiture.…

Cette semaine, j’ai donc tenu ma première réunion pour Wonderkitch’ en solo !

Voilà un bon moment que je préparais mentalement ce passage à l’acte et m’impatientais de le VIVRE, exactement comme dans ma vie précédente j’anticipais dès le 20 août, nuits et jours, les rentrées scolaires et le moment où je me tiendrai au milieu du nouveau groupe d’élèves le matin de la rentrée. …
Ma nouvelle rentrée a eu lieu ce dernier mercredi de Mai, au milieu d’un groupe d’ « instit’ » justement, clin d’œil malicieux du cours des choses, qui montre une fois encore comment se créent des ponts reliant une page à l’autre de notre vie.

Évidemment, tout pont s’érige sur une structure, et le pilier qui tient la construction, c’est l’Amitié, qui porte aujourd’hui le prénom de Marie-b, amitié en sauts de puce d’une page de vie à une autre, d’épisodes en chapitres clos, nous nous sommes retrouvées l’année dernière à plus de huit cents kilomètres de notre point de départ. Je vous parlais de pont, celui-ci ressemble à un viaduc traversant la géographie physique et sentimentale de nos existences.

Me voici donc à Hyères, dans un quartier tranquille de la ville, accueillie à bras ouverts par la maîtresse de maison, organisatrice de la réunion par amitié pour sa collègue, qui le lui a demandé par amitié pour moi… Les piles du pont, les jambages à l’infini que nos petits dessinent…

J’ai préparé pour cet atelier deux recettes à réaliser ensemble afin de permettre à l’assistance de manipuler les ustensiles, en pensant au matériel intéressant à acheter pour mes clientes potentielles, aux recettes faciles et rapides pour femmes actives, aux outils fonctionnels et séduisants… Parmi ceux-ci, un mixer mécanique , baptisé Speedy par la multinationale, tient habituellement ses promesses de rapidité et de fiabilité… J’ai monté moi-même plusieurs crèmes chantilly à la maison en un tour de main, grâce à l’engin, d’un usage simplissime. Je suis donc certaine de mon effet, dans le déroulé de ma leçon, c’est le passage le plus probant et, sans aucun doute, petite Perrette débutante, je me réjouis à l’avance du régal offert à mon public, je prévois les conséquences concrètes de la dégustation sur les ventes…

Las, comme Perrette justement, c’est bien dans ma certitude sereine que se niche le caillou qui fait trébucher !
Ce jour-là, il règne sur toute la région un ciel orageux, bas, chaud, humide. La maîtresse de maison nous a installées sur la terrasse qui jouxte la cuisine. Par commodité, elle a sorti tous les ingrédients requis pour la recette du moelleux au chocolat, y compris la crème fleurette entière, à réserver pour la seconde phase de l’opération dégustation, dès que le gâteau sera cuit dans le four à micro-onde. J’ai bien repéré au cours de la démonstration ce petit pot suant sur la table, et tout en poursuivant la conversation, je me suis glissée dans la pièce attenante pour le remiser dans le réfrigérateur. Mais de fait, la cuisson du biscuit ne demandant que six minutes, nous passons rapidement à la phase sauce Chantilly …Et le flacon de fleurette est ressorti aussitôt…
Plusieurs convives se portent volontaires pour exécuter les rotations de la manivelle sur le fameux speedy, j’ai prévenu qu’une soixantaine de tours suffisait pour obtenir une crème fouettée ferme et aérée . Nous comptons allègrement la minute d’efforts accomplis, mais en soulevant le couvercle, les mines gourmandes se mâtinent de déception : la crème est encore liquide, onctueuse concédons-nous, mais son ruissellement sur les pales interdit de la considérer comme Vraie Chantilly.

Il en faut plus que ça pour désorienter des enseignantes, habituées à considérer que l’échec nourrit l’apprentissage ! Une seconde volontaire prend le relais sans plus de succès. Nous élaborons alors une stratégie de recherche, retenant l’hypothèse que le climat orageux et la chaleur lourde ont modifié la réaction des produits. Une première fois, nous introduisons le bol du Speedy dans le congélateur, cinq minutes, le temps de s’extasier sur le moule en silicone qui permet un démoulage parfait à chaud, sans usage de matières grasses : ah, la bonne conscience des gourmandes !
Le délai de congélation se révèle insuffisant pour rattraper la consistance désirée, malgré le redoublement d’énergie sur la manivelle, que je reprends à mon tour, après notre hôtesse… Cette fois, le chœur des profs décide une sanction de quinze minutes, que nous mettons à profit pour éplucher les légumes destinés à l’estouffade de concombre aux crevettes… Hum, à l’énoncé de la recette, notre imagination titillent nos papilles… Françoise, une des assistantes, manifestement connaisseuse et fan des produits Wonderkitch’, entonne la démonstration des qualités de la cocotte, du coupant inaltérable des couteaux, de l’efficacité du tranchoir à légumes… Je me reposerais presque, si mon petit ego ne se tourmentait du coulant de la sauce blanche !
Les légumes enfournés dans la cocotte-miracle, nous nous résignons à déguster notre excellent moelleux au chocolat sous son lit de crème couvrante…
C’est savoureux, délicieux, onctueux, crémeux, mais pas moussant, pas aérien, alors que nos palais étaient en droit d’accéder à la sensation du moelleux de la pâte fondant dans le nuage délicat de la crème, les deux matières s’enchevêtrant sous la pression combinée de la langue et du palais.
Me voilà fort déconfite, malgré l’intérêt que mes compagnes accordent aux catalogues et aux différents ustensiles que j’ai exposés dans le séjour.… L’après-midi tire à sa fin, chacune a fait son profit de l’expérience, j’empoche mes commandes, grandement satisfaite du succès de l’entreprise et de l’émulation dynamique dont je me suis abreuvée, mais derrière l’euphorie de la performance persiste la vision d’un nuage floconneux s’écrasant mollement dans l’assiette, dégoulinant sans la moindre élégance sur ma renommée culinaire à peine constituée…

La piscine est en crue…

Il y a seulement quelques semaines, nous pleurions sur la sécheresse endémique et les fissures griffant la terre au sortir de l’hiver…

Je me suis largement répandue sur les promesses de prouesses nautiques que le dispositif ingénieux de GéO allait nous permettre, m’appuyant sur ma longue expérience de sept printemps pleins vécus ici, sur ce bout de colline provençale.

Et voici le cycle rompu, Dame Nature, en sa sagesse, sait ménager des ruptures. Elle nous a réservé le printemps le plus pluvieux que les indigènes maximinois aient connu, de mémoire trentenaire, bien sûr…

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GéO s’emploie à vider la piscine, j’ai eu le temps de fixer le niveau de l’eau : record absolu, les skimmers sont totalement submergés et GéO s’inquiète d’un éventuel débordement. Nous voici dans la situation paradoxale d’arroser un jardin saturé par les pluies drues de ces deux jours…

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Sur la bâche, les traînées de boue saharienne sont bien visibles à nouveau, malgré un nettoyage complet mercredi.

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Et notre ourson noiraud, poil hirsute sous la douche improvisée, me suit comme une petite ombre piégeuse, il contourne le grillage qui entoure la piscine et s’infiltre sous la haie de lauriers cerise, histoire de ne pas perdre de vue la maîtresse et son curieux œil noir…

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