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27/01/2012

Couleur hiver

Sainte Maxime sous un ciel plombé,   hier nous avons porté nos pas  jusqu’à la côte.  Rare ambiance d’hiver, un camaïeu de gris  engloutit  les reliefs du paysage, absorbe les sons, lisse la houle jusqu’à réduire la mer en un miroir statique.

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 Malgré les restaurants bondés, la ville est engourdie, figée sous l’effet d’un charme brumeux.

 

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Sur la jetée du port, les bateaux en hivernage ont laissé des trous, comme les dents de lait désertant un sourire d’enfant.

 

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Mais sous la gangue grise, il suffit de lever le nez.

 

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Au détour d’un virage, aux portes de la ville, les mimosas se parent, ils se pomponnent , prêts à déverser le soleil à pleines volées… Ils diffusent déjà  leur parfum dans l’atmosphère immobile. La profusion et la vitalité du printemps ne demandent qu’à éclater …

 

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24/01/2012

Clin d'oeil …

Ma note de ce matin n’était certes pas toute rose

Mais mon humeur n’est pas si morose.

Il m’importe d’adresser un clin d’œil complice

À une fidèle souris- lectrice

Qui souffle aujourd’hui  une nouvelle bougie.

Évelyne, si d’aventure  tu  passes  ici

Reçois ce témoignage d’amitié

Une pensée  douce en toute cordialité …

Légende d'une étoile disparue

La nouvelle est tombée simplement un matin ordinaire.

Depuis ce moment, nos pensées  ne sont plus aussi claires.

Le fantôme d’une vie embrume nos esprits.

Des éclats de souvenirs tournent en rondes abasourdies.  

 

Elle était, dit-on,   apparue par enchantement,

 Issue d’une contrée éloignée.

Le temps d’un été, elle était adoptée.

Étoile resplendissante de ses multiples talents

Elle avançait en confiance

Tout sourit à  qui donne sans compter.

 

Vint le temps des questions.

Un nuage obscurcit sa raison.

Tout à coup son rôle lui devint pesant

Le destin plus incertain que les serments

Une faille après l’autre,

Sa  clarté pâlit jusqu’à la sombre pénombre des oublis volontaires. 

 

L’étoile perdue s’est dérobée.

 

Le fil aurait pu se rompre.

Au bord du précipice, un Samaritain passait en chemin.

 Certes pas un Prince de Conte qui endort les chagrins.

Juste un homme de même fracture

Un homme voûté sous  la même fêlure.

 

Chaîne de vie que rien ne peut interrompre

Le lien des entrailles a tenu au plus fort de la tempête.

Vaille que vaille les Parques ont défilé  quelques pelotes d’années.

Ranimée par des sourires tout neufs,   abreuvée à la source d’enfance,

L’étoile fanée s’est embrasée de pépites  en fête.

 

Ce jour-là le couperet est tombé

À son horloge intime,   l’heure a sonné

 

L ‘Étoile s’est effacée

Une  Comète a filé 

14/01/2012

Café-lecture

Bourgade provençale, Saint Maximin ne déroge pas à la tradition. Le coeur de l’agglomération reste  la place Malherbe, à deux pas de la Basilique et des petites rues médiévales. Comme il se doit dans la région, cette grande esplanade, conçue en quadrilatère ouvert, est bordée d’immeubles  sur trois côtés.  La frontière avec l’artère principale qui forme le quatrième côté est symbolisée par une fontaine centrale  à quatre pans, surmontée d’une colonne  pyramidale. Parallèles,     deux grandes allées de platanes centenaires ourlent les trottoirs principaux, diffusant l’été leur ombre bienveillante sur les  terrasses des trois cafés où s’abreuve l’essentiel de la clientèle touristique. À cette époque de l’année, malgré la douceur relative de l’hiver, les commerces baissent leurs rideaux très tôt. Quand je suis descendue hier soir, seules les enseignes lumineuses et mobiles des  deux pharmacies de la place  indiquaient la persistance d’une activité au sein de la ville. Quelques minutes avant dix-neuf heures, le Malherbe et la Renaissance, les deux établissements qui se font face au début de la place s’étaient endormis sous les halos orangers des réverbères. Le bar-tabac du centre, quant à lui, témoignait d’une activité anémique, nourrie d’allées et venues furtives de  fumeurs retardataires.

 

Au fond de la place toutefois, à l’angle du boulevard Bonfils et d’une minuscule ruelle à peine assez large pour les voitures, le  Cercle Philharmonique  est encore bien éclairé, derrière ses vitrines  anciennes et sa porte vitrée.  L’établissement paraît plus discret et vieillot que ses concurrents, à l’écart de l’activité générale.

Ce soir évidemment, personne ne s’attarde  auprès des trois tables abandonnées sur le semblant de trottoir. Mais à l’intérieur, une curieuse mise en scène attire le regard;  les guéridons marbrés ont été regroupés sur l’entrée de la salle et les côtés, ménageant un espace vide  entre deux piliers centraux et le comptoir de bois. Trois tabourets hauts sont alignés sur cette scène symbolique. Aux tables disposées en amphithéâtre, les participants à la soirée s’attablent, se hèlent, se lèvent pour saluer de nouveaux arrivants ou des connaissances déjà installées. Intimidée, je m’avance néanmoins bravement et me sens soulagée d’y reconnaître  aussitôt  les trois habitués qui m’ont conviée ce soir… Ouf, je suis aussitôt invitée à partager leur table, je suis ravie de cet accueil amical.

 

Assise devant ma boisson, j’ai encore le loisir d’observer l’endroit avant le début de la séance. La salle est assez grande pour accueillir la quarantaine d’assistants qui prennent place peu à peu aux différentes tablées. L’espace ménagé devant le comptoir est assez large pour donner lieu à des allées et venues sans bousculade. Tout en conversant, j’observe le local, sensible à l’aspect désuet du décor : une salle rectangulaire au plafond bas, des éclairages sans âge diffusent une lumière jaune, chaleureuse. Seule concession à la modernité, un large écran plat surmonte la porte d’entrée vitrée ; pour le moment, il est éteint, ce qui me semble de bon augure. Mais je suppose immédiatement que les jours où l’OM est de match, les footeux locaux ont sans doute leurs sièges réservés. 

À l’opposé, le comptoir de bois ferme la pièce. Derrière le meuble, un large miroir réfléchit les bouteilles et les verres, doublant d’office le volume des  flacons dispensateurs de bienfaits. Le percolateur et ses interminables gargouillis complètent l’équipement des lieux. Une jeune femme brune officie seule, tranquille, elle ne se départ pas de son calme malgré l’afflux des commandes, l’assistance s’empressant de faire provision de boissons avant le début de la séance…

Sur les murs adjacents, huit immenses miroirs encadrés de bois dorés se renvoient les éclairages. Mes yeux reviennent inlassablement sur une dalle de marbre gravée entre les deux premiers miroirs du mur qui me fait face. Elle porte les noms des morts au combat de la grande guerre. Sur deux colonnes, trente-huit noms ont été ciselés et dorés en mémoire des enfants du pays. Pourtant, il y a bien un monument aux morts dans la commune. La redondance marquée par cette plaque me fait tout à coup réaliser que ce café, dans lequel il ne m’était jamais venu à l’idée d’entrer, n’est pas un lieu public ordinaire. Quelque chose d’indicible exsude de ces murs : cette salle est le refuge des natifs, leur privilège, le lieu de rencontre des familles-d’-ici, de génération en génération. D’ailleurs, à l’approche de la jeune femme qui introduit le débat, quelques résidents permanents,    jusqu’alors ancrés au marbre de leur table,    se lèvent sans discrétion et règlent leur consommation en marquant d’une certaine nonchalance  leur réprobation de céder la place aux envahisseurs.

 

Car les intrus sont venus  assister ici à une lecture.

À l'initiative du Jardin des Lettres,  le Cercle Philharmonique de Saint Maximin héberge une fois par mois une lecture publique. Ces séances sont l’occasion de partager quelques pages d’un livre, souvent d’entendre l’auteur de l’œuvre choisie raconter lui-même les étapes de sa création,   et poser sa propre voix sur ses mots…

Ce soir-là, l’auteur élu était René Frégni, écrivain presque local puisqu’il vit à Manosque, et se rend volontiers dans les institutions scolaires de toute la région pour participer à l’émulation des lecteurs en herbe.

 René Frégni est un autodidacte, personnalité buissonnière écartelée entre vocation  pour les mots, révélée tardivement,   et volonté de transmettre, ce qui le conduit à animer des ateliers d’écriture jusque dans les prisons. Il aime d’ailleurs la fréquentation des marginaux délinquants, au point de s’être parfois laissé piéger par une ambiguïté créative. Personnage haut en couleurs, il est paraît-il grand séducteur devant l’Éternel et assez frondeur…

Malgré l’absence excusée de l’auteur, je me suis laissé  séduire par les passages de son dernier roman, la fiancée des corbeaux. L’ouvrage appartient à sa veine quasi autobiographique et se présente sous forme d’un journal. Notre groupe de lecteurs s’est habilement réparti les interventions pour donner un souffle particulier aux évocations  du récit, des réflexions intimistes sur la solitude du parent délaissé par le départ de sa fille, les joies simples de l’amitié, la beauté de la campagne du Verdon, la cocasserie de rencontres  inattendues. Sa langue est souple et ronde, méditerranéenne quand elle sert les paysages et les voluptés gustatives. Nos intervenants l’ont habilement servi sans jamais forcer le ton, alternant voix féminines et masculines, au gré d’un récit qui ne vagabonde qu’en apparence.

René Frégni est l’auteur de nombreux romans, certains de la même veine personnelle, d’autres s’inscrivant dans le genre policier… Ce qui n’exclut pas une connaissance du terrain. René Frégni a même connu les affres du suspect et le raconte dans un roman intitulé Tu tomberas avec la nuit.

Quant à moi, ravie de mon escapade littéraire et de ce moment privilégié, je sais que je n’oublierai certes pas d’aller fureter plus avant dans l’œuvre de ce romancier, et je ne manquerai pour rien au monde le prochain rendez-vous du café-lecture.

 

13/01/2012

Bonheur et Bien-Être…

 Point d’orgue des échanges dans notre société si bien policée, pas une  seule nouvelle rencontre personnelle ou professionnelle n’échappe à la formulation, quel que soit son degré de sincérité et d’implication.

 

Bonne et Heureuse Année 2012.

 

Afin de souligner l’importance du message, on  met couramment des majuscules à tous les mots. Lorsque l’échange est oral, ce sont nos yeux qui se chargent de souligner l’empathie du locuteur, et l’on s’empresse d’ajouter :

  Et surtout la santé !

Ce qui ne manque pas d’être complété aussitôt par notre interlocuteur :

  Quand la santé va, le reste suit

             Ces formulations rituelles fonctionnent comme un  régissant la bonne marche de nos relations sociales, dernier vestige de deux exquises vertus en voie d’extinction: politesse et courtoisie. Mais j’y vois aussi une défense ultime en pleine œuvre de résistance : cette volonté  de bonheur reste au centre de toutes nos projections individuelles. Les deux premières décennies du XXIème siècle ont parachevé le déclin du Bonheur conçu comme bien collectif.   Dans la confusion idéologique de l’époque présente, entre proclamations  d’intention radicales de nos politiciens et les retraits égotistes de ceux qui se sentent pourvus, le bonheur de chacun d’entre nous ne se jauge pas forcément à la même aune. En ce début d’année, deux interventions différentes m’ont interpellée par leur pertinence et l’intérêt de les partager avec vous, ne serait-ce que pour secouer le scepticisme général.

 

         Fin décembre, j’avais relevé dans un des hebdomadaires que je parcours volontiers, ce dossier consacré au bonheur. La réflexion y était introduite en exergue par cette remarque :

Recevoir, mais aussi inventer son bonheur… Et  si le bonheur était une question de regard, de disposition de l’âme, une façon d’accueillir le bon et le moins bon ?

L’idée n’est certes pas neuve, mais il est peut-être intéressant d’y revenir de temps à autre, ne serait-ce que pour éviter d’en perdre de vue le principe. Notre bonheur dépend de nous, et de l’appréhension de notre vécu. C’est à Martin Steffens, enseignant de philosophie à Metz que revenait le développement de cette posture. Outre l’article qu’il a réservé à La Vie pour le dernier numéro de  2011, il a produit chez l’éditeur Salvator, un Petit traité de la joie, sous-titré consentir à la vie, afin de mieux définir la notion de témoignage.  Avec une simplicité de bon aloi, Martin Steffens nous ouvre la voie par cette évidence : «  Le bonheur, on en est le témoin un peu honteux — quand il s’agit du nôtre— ou un peu envieux — quand c’est celui des autres. Le bonheur, on en rayonne ou il nous éclabousse. » Il est vrai que se dire heureux sonne parfois comme une provocation incongrue, tant la parole semble toujours plus volontiers donnée à ceux qui revendiquent, jusqu’à l’absurde il me semble.     

Contester, grogner, râler,   se plaindre … Quel art de vivre bien français, quand on y pense…

Nos amis d’outre-Rhin, pour amoureux  sincères de la France et de ses mœurs qu’ils s’affichent, s’amusent parfois à souligner combien il est vain d’espérer changer nos (mauvaises) habitudes. Au cours de nos discussions conviviales, ils observent avec malice que les réformes si fréquemment proclamées par nos gouvernants successifs, sont rarement menées à terme, face à l’insurrection levée systématiquement. Nos institutions malades des avantages acquis, nos efforts paralysés par la peur de l’autre et du lendemain,   la méconnaissance des forces  intimes mobilisables contre le Mal, ainsi qu’en témoigne Anne Dauphine Juilliand dans Deux petits pas sur le sable mouillé,son admirable relation du  drame personnel qui a bouleversé sa vie. Tout comme Valérie Donzelli à travers le film La guerre est déclarée, Anne Dauphine Juilliand fait part des étapes cruelles de la maladie qui a emporté sa petite fille. Elle prend le parti d’assumer avoir illuminé les quelques mois de vie de sa petite malade, et déclare « le bonheur ne dépend pas de nos humeurs, il est intimement inscrit en nous.… Le véritable ennemi du bonheur, ce ne sont pas les épreuves, mais c’est la peur. »

 

Quelque temps plus tard, au  hasard des ondes radiophoniques, j’ai entendu l’interview de Thierry Janssen menée par François Bunel sur France Inter.  Ce chirurgien belge  a abandonné l’exercice de son métier  valorisant et lucratif à la suite d’une sorte de burn out et se  consacre dorénavant à la compréhension du dialogue permanent entre notre corps et notre esprit. Nous pourrions, affirme-t-il, gérer plus habilement notre santé  si nous étions plus à l’écoute du sens de nos maladies . Raisonner nos maux, ne pas fuir honteusement les constats réalistes comme le décrié effet placebo, accepter le rôle de notre psyché dans le développement des maladies, apprendre à écouter le langage du corps dans son intégralité.

L’une des étapes- clefs du déroulement de la pensée de Thierry Janssen m’a semblé résumée par ce qu’il appelle l’unicité de notre être : pour lui l’erreur consiste toujours à dissocier les activités du corps et celles de l’esprit. Toute pensée ne peut se développer que par notre corps ; en corollaire, celui-ci n’existe pas sans la perception de l’esprit. 

J’ai relevé  quelques sites où sont exposées les idées de Thierry Janssen qui posent en outre le rapport du Bonheur à la notion de Bien-être.  Ce qui peut sembler un lieu commun, une évidence, mérite au contraire qu’on se reformule intimement cette notion de bien-être intérieur au long de tout  ce que nous vivons. Le bien-être ressenti à un instant T, (coucher de soleil sur une plage aux côtés de l’être aimé, petites étoiles dans les yeux de nos enfants à l’heure du Père Noël, joie profonde  à la réception d’un message amical…), ces bien-être ponctuels sont-ils suffisants pour construire le Vrai Bien-Être atteint quand on réalise  de la pointe des cheveux au bout des orteils que l’on est la bonne personne à la bonne place ?

Si le sujet vous intéresse, je vous suggère les sites suivants :

http://zenbelgique.skyrock.com/618517968-LA-SOLUTION-INTE...

http://www.thierryjanssen.com/

 

 À la lumière de ces petites gouttes qui m’ont abreuvée  ici ou là ces derniers jours, je vous souhaite donc de cueillir en votre sein l’ harmonie complète  qu’on appelle sérénité… 

05/01/2012

Liseuse

        Finies les parures de fêtes, hier j’ai définitivement rangé les décors du sapin et les santons de la crèche. Le temps des agapes est révolu,   bulle de réjouissances crevée, parenthèse refermée, nous sommes rendus de force aux soucis d’un quotidien drapé dans sa morosité…

 

 

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- Tiens, tu donnes dans le flashy, maintenant ?

- Eh oui, le  High-tech tout  gris, ça ressemble aux couleurs de ce début d’année: de l’énergie dépourvue d’optimisme… Alors, puisque Papa Noël a  finalement déposé dans mes pantoufles MA liseuse,   la couleur Barbie de l’étui ajoute  cette pointe de fantaisie qui enveloppe les rêveries insouciantes et frivoles, enfin !!!…

 

- Ça ne te ressemble pas, m’a soufflé Nouchette, tu ne vas pas abandonner les vrais livres, les pages qu’on tourne, la couleur du papier, les formats d'éditions…

- Sans compter les libraires qui risquent d’y perdre plus que leurs âmes…

 

Un paradoxe de plus à assumer, cette liseuse me tentait bien. Depuis quelques mois, je furetais volontiers un peu  partout en quête d’avis au sujet de  ces tablettes miraculeuses. Pensez, des centaines, des milliers de livres à mots ouverts sous le miroir translucide d’un objet plus léger qu’un livre de poche !

Passant par l’une des enseignes spécialisées en produits High-tech, j’ai comparé de visu les dispositifs proposés. Effectivement, les tailles d’écran,   leur système d’éclairage, l’exclusivité de la fonction… Quel dilemme ! Sans compter l’accès à la bibliothèque numérisée, l’étendue des données…

J’ai lu chez certaine geek audacieuse, que je fréquente parfois sur la blogosphère, une sourde rébellion contre les e-biblothèques, érigées en forteresses détentrices de droits et de formats et  qui rendent leurs adeptes aussi prisonniers que ma p’te pomme  et l’infernal itunes. Mais  la  question déborde largement les querelles  de domaines réservés.

Les livres téléchargés via une plateforme électronique coûtent en moyenne 2/3 du prix d’un livre en version papier. Formidable pour tous les gros consommateurs, la différence de prix est substantielle. Le temps de téléchargement est ridicule, quasi instantané avec la liseuse que j’ai choisie, et donc j’ai le pouvoir de détenir une  bibliothèque universelle… Sans compter la gratuité concernant les œuvres des écrivains tombées dans le domaine public :  Tout Hugo et tout  Balzac archivés le temps d’un clic. Ça donne envie de relire Loti,   Jane Austen, Gide et Queffelec (Henri). Tiens, lui, il est passé de mode, il n’apparaît pas dans le répertoire du site.

 

Mais pour tous nos contemporains, qu’en sera-t-il en effet des droits d’auteur ?

Comment la filière de l’édition va-t-elle faire face à   un marché qui a explosé cette année , comme en témoigne le volume des ventes de tablettes.

Entrevue dès 2004, la bataille juridique fait rage, de Princeton à Bruxelles, on réfléchit sur les droits des auteurs, les exigences éditoriales, les structures de l’accès à la numérisation.

Pour ma part, comme le suggérait Nouchette, je ne me vois pas renoncer totalement au contact physique du livre. Mais je sais aussi que nous ne cessons d’évoluer. Il y a vingt ou trente ans, nous n’imaginions pas l’omniprésence du téléphone portable dans nos vies. Aujourd’hui, Allo compte parmi les premiers mots de Mathis … 

Encore une fois, c’est à chacun de  nous qu’il revient de faire la part des choses: réserver la liseuse électronique aux œuvres plus anciennes, et il n’en manque pas ; continuer de rendre visite à la librairie du quartier en préservant  la solidarité du lien humain dans notre environnement géographique.

Le débat est ouvert, la solution  nous appartient. Ce monde où nous vivons, après tout est le nôtre.

N’empêche, elle est pas belle ma Kindle ????

 

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