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31/12/2011

Douces Heures à venir…

Fin d’Année

Bilans égrenés, tous comptes faits

Humeurs oubliées

Prenez quatre Révolutions

Trois scandales ôtés de l’addition

… Et je retiens 2 propositions

 

Prenez encore 10 portions  de Meilleurs Voeux

Ajoutez la retenue

Empressons-nous de servir  1000 Douceurs et Vins succulents…

Pour faire bonne mesure

Tant que dure la fête  le temps file à pas lent

 

L’année se meurt, l’année s’efface,

Tombe dans l’ombre de  l’Oubli

Les traces de notre passage fragiles et fugaces

Appellent la lumière des éclairs,

Des cotillons aux paillettes éblouies

 

Comme passe le temps

Mais Toi tu es là

Regarde  devant  2012 t’attend…

 

 

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29/12/2011

Temps mort…

Noël, fêtes, vacances, amitié

lever de soleil sur Schönaich


Au coeur de la pause hivernale, pêle-mêle ces  quelques images pour accompagner les festivités, que je vous souhaite chaleureuses et harmonieuses…

 

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Marché de Noël à Stuttgart

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                                                                               La plus belle des fêtes…  

 

Bonne fin d'année à tous…

16/12/2011

Pause tendresse

Il y a du Noël dans l’air…

Des nuits étoilées grelottantes, ouvertes aux souffles du vent

Luttant  contre les soirs trop courts des rues chamarrées de lumières, 

Mille détails anodins s’enrobent d’un parfum d’Avent

Camelots frigorifiés sur les trottoirs des cités

Passants pressés aux mains empaquetées.

 

Avant que la fête ne  commence, 

Puisqu' Outre Rhin nous sommes en partance

J’ai hâté les préparatifs et l’ordonnance de  la maisonnée

Avant de clore nos valises, j’ai  dressé les lits des invités

Quitte à faire jaser, peluches au garde à vous et  joujoux parés

Pour qu’à notre retour nos convives se délassent .

 

Alors à tous qui passez parfois quelques minutes ici

Ne déduisez pas  de mon silence un abandon de glace

Je garde encore certains trésors  au fond de mon nid

Dans mes bagages, j’ai rangé quelques promesses de délicatesse

Mais j’ai gardé  au logis  une pleine pochette  d’Allégresse

Je vous dédie cette pause tendresse.

 

 

11/12/2011

Conte à rebours

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 Le compte à rebours est déjà enclenché pour beaucoup d'entre nous…

 N'empêche, même dans notre campagne, nos chiens apprécient la balade comme cadeau, quand il s'agit de vadrouiller dans la colline pour y chercher la mousse douillette qui accueillera nos santons.

 Rituels de Noël,  les préparatifs affinent nos envies et tournent nos coeurs vers cette attente toujours renouvelée. Ce n'est même plus le symbole religieux qui nous étonne, la sacralisation de Noël s'accroche davantage à l'idée que cette fois, la fête sera complète, l'harmonie au rendez-vous de nos espoirs, la crise reléguée à  notre foie et nos soucis digestifs… 

Les laideurs et les angoisses de nos actualités vont devoir se faire la malle, partout alentour il n'est question que de festins, de mets savoureux, de surprises affectueuses et de plaisirs délicats offerts sans retenue ni décompte mesquin.

 On voudrait tous incarner non pas cet  enfant démuni, promesse d’un monde nouveau,   mais le tout puissant Père Noël pour effacer le temps d’un conte les déboires d’un quotidien plombé.

Plus d’enfants contraints à naître dans la misère, à la merci de la première bronchiolite passant  dans l’atmosphère. Plus de malades qui n’auraient pour tout horizon qu’un lit d’hôpital et une guirlande de pilules, plus d’errants sans toits ni repas, plus de haine jetée au visage de celui ou celle qu’on a adoré. Dans les bons contes de Noël, les diabétiques peuvent s’empiffrer de crottes en chocolat sans que leur insuline réagisse, les dissensions familiales s’évaporent comme neige au soleil, nos tirelires ne désemplissent plus, … Et les méchants se repentent de leurs mauvaises actions. Voyez, cette année, de Durban à Bruxelles, la hotte du bon-papa Noël s’est emplie de Promesses. Soyez rassurées, fidèles souris-lectrices, cette année s’achèvera sur un fantastique feu d’artifice de serments et d’engagements , c’est juré, c’est promis, c’est certain, Ils ont compris, Ils ont décidé de nous apporter la solution, il ne leur manque que notre confiance…

Les promesses n’engageant que ceux qui veulent bien y croire, dormez bonnes gens, dormez sur vos deux oreilles, dormez dans la  douceur ouatée, le temps  que s’écoule ce Conte à dormir debout.

 

 

 

 

04/12/2011

Nuées …

      Prises sur le vif, ces quelques photos de la barrière nuageuse qui vient brutalement nous voler la vue sur  la Sainte Baume. La journée a été radieuse grâce au vent qui s'est levé dans la matinée… Chaque souffle du Mistral rafraîchit l'atmosphère,   mais nettoie nos horizons et restitue la lumière qui nous a manquée.  

       À l’approche du crépuscule, la luminosité se ternit progressivement. En ce  début décembre, le jour décroît de plus en plus vite, mais rien n’annonce le phénomène. Je ne sais pourquoi mon regard se lève vers l’ouest et se heurte à cette énorme fermeture de notre champ visuel.

Coucher du soleil en deuil, un crêpe épais comme un voile de veuvage a mangé la Sainte Baume. Quel présage les anciens y auraient-ils vu ?

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03/12/2011

Le solitaire du jardin désert…

 

Fanchette en visite chez mes enfants, je n'étais pas alors familière de cette banlieue sud-ouest, accrochée à ses coteaux plus abrupts que nos collines provençales.  En ce vendredi d’octobre, quand le refus de sieste de  Mathis m’est apparu définitif, j’ai pris le parti de nous offrir une exploration  au cœur de la cité  aussi pentue que cossue. Les promenades de début d’après-midi sont agréables, les rues sont désertes et  silencieuses. Nez au doux soleil de ce vendredi d’octobre,    nous nous sommes aventurés aux abords du Parc de Saint Cloud,    charmés de nos découvertes, que Mathis commente de quelques modulations sibyllines et mélodieuses.  Des rues aux trottoirs inégaux et au dessin tortueux  recèlent des villas somptueuses cachées  derrière des grilles impressionnantes qui délimitent autant de jardins luxuriants.  Dans la même rue parallèle aux limites du Parc, trois plaques ornent les entrées de trois maisons contiguës : ici vécurent Yéhudi Menhuin, Boris Vian, et Jean Rostand. Pas moins : un musicien magicien, un savant biologiste, un touche-à-tout de génie qui fit rêver sa grand-mère,   si Mathis imite ses glorieux prédécesseurs, son avenir sera brillant. Modeste, mon petit-fils opine dans sa poussette.

 

 Pour varier les plaisirs, nous nous engageons ensuite dans la  descente en pente vive depuis ces hauteurs, la rue Gambetta offre une piste qui plairait aux skieurs sur macadam !

À mi-parcours, je découvre à gauche la maison des Jardies, où vécut et mourut Léon Gambetta. Superbe maison blanche, à l’aspect sobre et retenu, comme il sied à l’image du grand homme. En face, quelques pas plus bas s’ouvre un chemin fermé par un portillon. Au milieu de bambous et de rosiers, nous descendons vers  un plan d’eau, avant d’aboutir à l’aire de jeux…

 

 

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Il est encore tôt,   les autres nounous veillent au sommeil de leurs nourrissons, et le jardin s’offre tout à nous. Mathis profite à loisir du toboggan et des installations ludiques. Mais il est encore petit et se lasse un tantinet. Pour faire diversion, je l’emmène jusqu’au plan d’eau en contrebas.

 

Sèvres, Mathis, jardin de ville, héron

Sèvres, Mathis, jardin de ville

 

Tout à coup, nous sortons du monde réel. L’endroit est idyllique. Il règne ici un calme inouï, alors que la ville n’est qu’à deux pas derrière le mur. Mais cette roselière aménagée par un paysagiste  inspiré  me ravit. Nous sommes entrés dans une dimension féerique, baignant dans la magie de l’automne … 

 

Au détour d’un bosquet de roseaux,   je réalise que nous ne sommes pas seuls. Au bout de la rivière  aménagée, dans cet îlot de nature reconstituée, l’hôte du jardin nous regarde venir à lui.

 

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Mathis est toujours assis dans sa poussette, et semble pour le moment indifférent. Il n’a pas repéré l’échassier qui nous observe avec une attention inquiète. Aussi surprise que lui sans doute par cette apparition, je m’efforce de ne plus bouger, essayant d’attirer discrètement son attention par des gestes lents et discrets.  Au bout d’un moment, comme le héron ne bouge pas, je reprends notre progression le long de l’allée. Notre hôte se tient toujours immobile, et cette fois, Mathis l’a bien  repéré sous les frondaisons du saule.

 

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Sèvres, Mathis, héron, jardin de ville

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Un moment d’observation réciproque se prolonge ; Mathis reste très calme, il pointe juste son petit doigt vers notre nouvel ami, en geste d’amitié qui ne semble pas intimider outre mesure l’échassier :

 

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Sèvres, Mathis, héron, jardin de ville

 

Puis comme à regret, l’oiseau prend à nouveau ses distances. Lentement, il contourne la pelouse et gagne la roselière. Je ne peux accélérer notre avancée, de peur de l’effrayer. Au pied des gigantesques plantes aquatiques, il nous attend encore l’espace d’un instant, comme pour un adieu silencieux.

 

 

Sèvres, Mathis, héron, jardin de ville

  

Sèvres, Mathis, héron, jardin de ville

 

 

Puis il disparaît si vite que le temps d’un battement de cils, la barrière végétale s’est refermée sur notre compagnon, comme un charme envolé.

 

Sèvres, Mathis, jardin de ville, héron

 

 

Notre ami a disparu et le charme s’est rompu. Enchantés néanmoins par cette rencontre, nous sommes retournés le lendemain en famille  dans ce jardin extraordinaire. La petite foule du week-end a alors envahi l’aire de jeux, les allées le long du plan d’eau  accueillent les promeneurs en quête de rêveries aquatiques, des amoureux dans leur bulle. Mais de  notre Héron, pas la moindre trace, pas la plus petite  rémige volant  dans la brise. Notre solitaire s’est évaporé, il nous reste le souvenir d’une  rencontre  insolite, cadeau dans notre besace à souvenirs.

 

 

 


 

 

29/11/2011

Baboum…


 

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C’est ainsi que toutes les prévisions sont déjouées.

Depuis sa naissance, tous les adultes qui se penchent vers l’enfant instillent  inlassablement les mêmes phonèmes : Pa-pa ; Ma-man ; Ma-mie ; Pa-pie, etc…

Chaque famille guette les premiers vagissements, les premiers sons émis, les cris incertains qui ressemblent à ces mots tellement attendus, tellement désirés comme une appropriation du lien, une reconnaissance enfin de tout cet amour dispensé.

 

Notre Mathis n’a pas échappé à nos tentatives.

Comme vous tous, fidèles souris- lectrices qui vous reconnaissez dans mes anecdotes, nous nous sommes extasiés aux ba-da- ga, plus ou moins distinctement articulés que produit notre bambin maison. Depuis l’été dernier, Mathis semble organiser de mieux en mieux son discours, mère et grand-mère s’exclament à tour de rôle :

— Mais si j’ai bien entendu, il prononce  va

— Cette fois,   je t’assure, il a émis un di  qui pourrait bien signifier doudie ;

Ce qui est certain en revanche, c’est l’apparition de la dénégation. Le balancement de la tête de droite à gauche ou de gauche à droite est très clair, surtout s’il s’accompagne  d’un nananan tout à fait explicite quand de surcroît le mouvement de tête renvoie la cuillerée de purée à sa fonction décorative.

En octobre, nous en étions à des parfaitement affirmatifs, nous enjoignant de nous poser où le désirait notre lutin en quête de câlin. Pour rester honnête,   pouvait également traduire le  titre du livre à lire, la voiture à pousser, le manteau à enlever, en un mot  toute une palette de nuances appropriées aux activités.

Au moins, nous étions unanimement ravis du pouvoir communicatif de ce claironné.

 

Un beau matin, Mathis a décidé de surprendre son monde.

D’un geste décidé, il a jeté un premier joujou par terre et regardant ses parents avec provocation, il leur a lancé cette exclamation péremptoire :

  Baboum !

Et comme Seb et Audrey restaient perplexes, le petit bonhomme a réédité son exploit, soulignant  de nouveau le jet de jouet de la même proclamation :

Baboum ! Baboum !

 Philosophes, Papa et Maman attendront encore un tantinet les mots magiques qui les identifient. Mathis a choisi  à sa guise sa manière d’entrer dans le langage.

 

10/11/2011

Décrue

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Une semaine de tempête sur nos têtes.

Une semaine de pluie et de  vent,   bourrasques et orages, nous n’en demandions pas tant pour accepter la ronde des saisons.

Une longue semaine grise et humide, un ciel de plomb pour tout horizon.

Et dessous nos pas, la terre enflée.

Habituellement lézardée par l’absence d’eau,   la terre d’ici est  sèche, durcie par le manque, comme un cœur en souffrance.

Au deuxième jour, cette  terre est déjà malade. Elle refuse d’avaler la potion.

-  C’est trop, dit-elle, trop pour moi.  Mon régime est chamboulé, j’ai besoin de m’habituer, de prendre l’humidité à petites goulées, sans me presser.

Au troisième jour, la tourmente redouble.  Obstinément, de son réservoir percé, l’eau se déverse sans cesse sur le sol saturé.

 Sous  les torrents improvisés, les chemins se perdent. La pente des sentes accentue l’ardeur du flot, la terre  diluée dévale, chargée de pierrailles, comme si la colline décidait de couler vers la plaine.

En bas, les champs disparaissent à leur tour. Plus de racines, plus de vignes,   plus de  limites entre routes et fossés, un vaste lac s’étale.

 

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On pense à Noé.

Des histoires de naufragés remontent, on imagine la colline émergeant lentement des rives d’une mer primitive,   ponctuée d’oiseaux abasourdis ébouriffant leurs plumes aux rivages boueux… L’homme  des crêtes se terre en attendant l’éclaircie.

Ceux du bas sont moins heureux.  Eux n’ont plus d’abri. L’eau s’est invité dans leurs demeures, leurs chambres et leurs salons. Mais elle n’arrive pas claire comme la pluie. La crue qui envahit les maisons s’est gorgée de boue, de pierres,   de poussières. L’onde pure s’est ruée en fange hostile, bourbier glacé qui anéantit tant d’efforts passés, tant de rêves  chèrement réalisés.

 

Enfin, le ciel a épuisé ses réserves ;  lentement, la pluie a reflué.

Sous la lumière engourdie d’une aube renouvelée, la pluie a  fini par cesser.

Un soleil  jouvenceau balaie les nuages, sa clarté timide se penche sur  les marécages. 

Les pieds dans l’eau encore, mais la tête au soleil, les ceps de vigne attendent des jours meilleurs.  Les routes de la plaine retrouvent le tracé du macadam, la terre déglutit les dernières gorgées de  sa tisane  automnale.

 

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Demain, il faudra nettoyer.  Demain il suffira d’ébrouer les résidus de boue,   de balayer les amas de vase, de repousser le limon dans  le lit  des rivières… Demain, le soleil luira sur les terres de Provence  rendues à leur vraie Nature.

 

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