14/04/2013
Dimanche à la campagne
Il s’est fait attendre, mais le voilà, le premier dimanche printanier…
Il se reconnaît bien sûr aux parures multicolores qui se trouvent partout, balcons et plates- bandes, parterres chamarrés des parcs, jardinières des centres commerciaux, pas de jaloux :
Ah, il devait être difficile de trouver une chaise libre dans les jardins publics cet après-midi !
Pour nous qui n’avons pas besoin des belles allées du Luxembourg pour aérer nos mines hivernales, il existe d’autres repères qui permettent d’anticiper la promesse de farniente…
— Pii pii pii tirlouit, pii pii pii tirlouit…
Dès potron minet, l’appel pressant résonne.
Est-ce dû au printemps tardif , il me semble que cette année le concert est encore plus insistant que d’habitude. Comme si la gent oiselle voulait rattraper le temps perdu.
Mais la véritable caractéristique d’un dimanche printanier à la campagne ne se limite pas aux chants des oiseaux, qui se fichent comme d’une guigne du jour de la semaine. Non, ce qui marque vraiment le dimanche à la campagne, ce n’est ni les cloches de la basilique appelant à l’office dominical, ni l’odeur des barbecue qui sont encore en stand-by, ce sont les bruits de tondeuses et de Kärcher qui sont entrés en action. Le premier dimanche de printemps n’est pas celui où l’on s’invite à partager le rosé et la côtelette grillée. À la campagne, il faut d’abord nettoyer, couper, gratter, frotter le mobilier de jardin…
En ville, les citadins se sont promenés.
Dans les campagnes, les ruraux ont briqué.
Vivement lundi, qu’on aille se reposer au boulot !
Demain, la colline nous sera rendue à l’écoute des tchii tchii pirlouit !
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07/04/2012
Iris
16:04 Publié dans Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, floraison, iris, pâques. | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
03/04/2012
Jardinier en herbe
Tandis que je m’acharnais dimanche dernier contre un carré d’herbes rebelles, inadéquates dans la plate-bande où les tulipes mènent maintenant la danse, j’ignorais qu’à l’autre bout du pays un jardinier débutant s’initiait gravement au mystère des semis…
Les habitants de la résidence ont mis à la disposition des jardiniers en herbe un petit lopin, guère plus grand qu’un bassin, bien suffisant pour transmettre à la génération toute neuve l’envie de faire pousser quelque chose. C’est vrai qu’il y de la magie sous terre !
Les petites graines minuscules que Milan et Mathis viennent d’y déposer vont travailler dans le secret, bien cachées sous la couverture du sol. Dans quelques jours, nous irons surveiller les petites pousses qui perceront le couvercle…
Alors, nous saurons peut-être si ce sont quelques radis, petites pépites roses et blanches, des pieds de salades ou d’odorantes herbes pour parfumer les légumes de printemps.
Ça tombe bien, je serai bientôt sur Sèvres pour assister à cette éclosion de nature.
Quel joli printemps en vue !
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25/03/2012
Nettoyage au Jardin …
Bienvenue au beau temps !
La semaine écoulée a été rude pour tous, l’atmosphère générale assombrie par une actualité où l’horreur et la barbarie le disputent à l’incompréhension. Et pourtant, là où le recueillement dans l’émotion et la compassion s’impose comme seule réponse à cette folie meurtrière, nous sommes baignés dans les flux d’infos, d’opinions, de reportages creux— non, rien de nouveau, le présumé coupable ne bouge plus— en interminables expertises de spécialistes. Et comme chaque fois que le danger est passé, nos hérauts médiatiques relaient la diatribe: — fallait-pas, y’avait-qu’à…
Le printemps sonne à point l’heure des pulsions ménagères.
Descendons au jardin arracher les mauvaises herbes, détruire les graines de folie qui pourrissent nos plantes bandes et le cours de nos pensées.
Mes gouttes d’O évitent habituellement la pollution politique, mais certains mots poussent sous le sarcloir ; ils réclament d’être dits, écrits, chantés et contés afin de fissurer la gangue du quant à soi et des avis raccourcis.
Notre société ne va pas bien, elle engendre des monstres, celui de cette semaine n’est pas le premier, de sinistre mémoire. Mais la solution n’est pas dans la vitupération, les faux débats agités pour faire de l’audience. Pollution de nos âmes, le racisme ordinaire est latent, larvé, prêt à émerger de son trou à la première occasion, et son réveil constitue un méfait supplémentaire — dégât collatéral— du tueur de Toulouse et Montauban.
Il appartient à chacun de nous de ne pas se réveiller un jour dans la peau de Madame Dupont La Joie. Ne pas continuer à faire la sourde oreille aux petits avis chauvins et gratuits distillés au compte-goutte, se dire que ce n’est pas notre faute, qu’on n’a pas vu, rien compris, mal évalué les aspects du problème.
Dupont La Joie n’est que le prototype du méchant-lâche-mesquin-râleur-raciste-et-borné ordinaire. Il concentre les tares usuelles, ce qui finit par allumer le projecteur sur ses nuisances. Mais dans la vraie vie, nous côtoyons une multitude de clones inaboutis du personnage, qui véhiculent leur racisme ordinaire par flots de mails et de remarques saumâtres déversées à l’attention d’un public déjà convaincu, classées à la rubrique il faut bien que je m’exprime, moi !
Le climat des élections est évidemment propice à l’exercice.
Les meurtres barbares de Mohammed Merah aussi, hélas.
Et le discours va s’amplifiant : tu vois bien c’est encore un Maghrébin, un Arabe, un musulman.
La télévision, la radio, l’ensemble des médias audio et écrits ont délivré à foison la parole des représentants des diverses communautés impliquées, unis pour essayer de calmer par anticipation ces querelles latentes…
Rien n’y fait, du tsunami d’informations qui tournent en boucle, notre contempteur n’extrait que sa preuve irréfutable — tu vois bien, ils vont bientôt tous nous bouffer!
Je nettoie mon jardin, je nettoie la maison, je jette mes vieux papiers, traces dérisoires d’un passé qui fût mien, et j’essaie de nettoyer mon âme des remugles de notre époque.
Inlassablement, un parallèle me vient. L’histoire n’est-elle pas un éternel recommencement ?
Au siècle précédent, les années trente, années de crises par excellence— crise financière de 1929, effondrement économique des USA et des pays d’Europe, chômage et insécurité, ont abouti aux solutions que l’on sait. La montée des fascismes ne doit rien au hasard.
Nous avons quatre-vingts ans de recul, une guerre mondiale, des idéaux perdus, de multiples conflits de moins en moins locaux ont enflammé la planète de l’Europe et l’Asie en passant par l’Amérique latine et l’Afrique, mais nous avons développé des moyens de communication et d’étude infinis, et pourtant ?
Plus jamais ça, entendait-on au sortir de la Grande Guerre …
Plus jamais ça…
Mais nous sommes Dimanche, il fait beau, c’est l’heure d’été et la soirée s’annonce douce et longue…Versons un peu de vin doux sur ces gouttesd’O amères.
Hier soir, en me régalant de ma daurade grillée au fenouil, j’ai soudain réalisé que je ne savais pas si mon poisson avait été tué suivant la méthode Casher ou Hallal … Quelle Horreur ! Comment savoir si ma daurade a souffert longuement ou si elle a trépassé sereinement, assurée d’être cuisinée et dégustée avec tout le respect dû à sa dépouille ?… Du coup, je la sens qui trésaille dans mon estomac, qui réclame justice à grands cris, et mon corps bataille vigoureusement entre deux options : soit je cède à ma conscience traumatisée et je rends à Dame Nature le cadavre à peine décomposé, soit je conserve l’énergie et les calories que ce met délicieux me transmet et, mes forces revenues, je sors au jardin pour nettoyer la Nature des scories hivernales.
19:07 Publié dans Blog, Courant d'O | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : écriture, barbarie, racisme, printemps, crise sociétale, affaire merahl | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
08/05/2011
Aux beaux jours qui se profilent…
Vous en rêvez ?
Nous l’avons fait pour vous !!!
Aujourd’hui 8 Mai, nous fêtons la victoire en piscinant… N’est-ce pas aussi chantant, aussi dansant, aussi claironnant que les défilés de nos édiles et des fanfares municipales ?
N’allez pas croire que je dis ça pour me vanter …
Quitte à refroidir votre franche admiration à l’égard de mon héroïsme, il me faut reconnaître que la patience est une vertu payante. Aujourd’hui, l’eau atteint 25°4 à l’heure de l’apéro. En toute franchise, nos vacanciers d’Avril ont été nettement plus bravaches. Outre Alexandre et Caroline que vous avez admirés dans leurs performances, Antoine et Arthur se sont carrément baignés sous les averses diluviennes de la dernière semaine d’Avril. Heureusement que Copain les a accompagnés pour leur tenir bien chaud sous la douche céleste ! J’espère que le ciel vendômois ne les a pas retrouvés enrhumés et dispensés de rentrée scolaire…
D’une allusion à l’autre, je ne saurai manquer de rassurer les admirateurs de notre Petit Peuple…
Après les frasques de Dé-strouk-tor en son temps, Copain a trouvé son maître ! Même si, devenu fataliste GéO s’emporte nettement moins, du coup le voisinage nous félicite régulièrement d’avoir déniché un chiot plus calme que ne l’était son prédécesseur… Que nenni !
Ce serait mentir de laisser une telle réputation auréoler le pelage chatoyant de Guss.
Il nous arrive souvent de regretter un nom de baptême gentiment clownesque… En l’occurrence GULLDOZER paraît mieux approprié.
Et si d’aventure au détour d’une allée, ils vous paraissent si sages, ce n’est que l’illusion d’une pause: ces deux-là savent le poids des mimiques, le choc des photos… Ni vu ni connu je t’embrouille d’une bonne léchouille, je me fais pardonner… Si bien que le Maître oublie l’objet de sa vindicte…
Quelle vie de chien
Dernière nouvelle du printemps provençal…Les chênes ont profité des orages pour nous offrir ces grappes de fleurs du plus bel effet…photographique. Gare au pollen jaune qui va incessamment se propager au moindre souffle, envahir nos bronches et brûler nos yeux, se déposer en abondance sur les meubles de jardin, les voitures, la bâche de la piscine…
Que la Nature est belle, chantait le poète…
18:14 Publié dans goutte à goutte, Loisirs, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, journal, piscine, chauffage piscine, chiens, pâques | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
02/05/2011
Avril se défile, Mai promet…
À la porte du joli moi de Mai, dernier regard sur les multiples événements d’une quinzaine richissime.
Cet Avril printanier a chamboulé le cours de nos jours et cousus nos cœurs d’échanges dorés.
En premier lieu, décernons à Alexandre la médaille d’ouvreur de piscine !
le 18 avril dans un bain frisant allègrement les 19°
Que Grâces lui soient rendues pour récompenser ainsi les efforts de son Papy champion du réseau de chauffage !
Caroline n’a pas été en reste, réconfortée d’avance il est vrai par nos agapes du déjeuner !
Séjour délicieux mais trop court, comme toujours, de nos exilés.
Question subsidiaire: Qui n'allait pas manquer de participer à cette inauguration?
Je dois à Caroline des nouvelles des orchidées du jardin, que proposer de mieux que ces états comparés de nos charmantes céphalantères rouges?
21 avril
2 mai
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En prenant la route pour Nantes, j’avais encore en tête la représentation de Don Giovanni à Marseille. Quelle délicieuse soirée nous avons encore passé entre filles comme on dit maintenant, puisque mon GéO boude toujours les festivités lyriques. Sur une mise en scène vraiment réussie, imaginée par Frédéric Bélier Garcia, l’exécution de la partition lyrique nous a enchanté. S’agissant du Don Juan, on se dit que l’on connaît l’œuvre par cœur. Pourtant, la fraîcheur des voix, leur profondeur intense nous ont très agréablement impressionné. Je voudrais garder mémoire de l’excellente Donna Anna interprétée par Burcu Uyar. Impression partagée avec Simone, elle emporte l’adhésion générale en incarnant une femme blessée, combative et mature, qualités réunies qui font souvent défaut à la conception de la fille du Commandeur. Zerlina par la voix d’Émilie Pictet était également séduisante à souhait. Jean François Lapointe, en charge du rôle-titre, s’est fait excuser pour une difficulté de santé, mais il m’a semblé de toutes les manières un peu moins inspiré par son rôle que Josef Wagner en Leporello. Il est vrai que le valet de Don Juan, depuis l’éclairage donné par Molière à celui du livret de Da Ponte, m’a toujours paru bien plus subtil que son maître…
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Ces émerveillements ne doivent pas m’éloigner plus longtemps du récit de notre escapade … À Nantes, Mireille et Pierre nous avaient concocté une fête à la hauteur de leur chaleureuse amitié. À l’unisson de tous les participants, nous avons versé quelques larmes d’émotion noyées dans de fracassants éclats de rire au cours d’une déclaration de Non- Mariage des plus … Inattendue. Un Super Grand Merci à eux deux et leurs enfants également qui ont pris de leur temps, soirées, week-end, VACANCES, sans compter pour démontrer à l’envi combien leur couple irradie d’Amour et de Fantaisie, deux composants vitaux à la pérennité des couples.
échange de non-alliances !
Petits-enfants, famille, amis ont offert quelques moments touchants…
N'est-ce pas Mireille ?
Si la présence de chacun de nous était indispensable au bien-être de nos hôtes, , je sais Pierre sensible à la chaleur de la fraternité.…
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Un immense MERCI à notre couple vedette et tous nos souhaits pour que la prochaine décennie leur soit également profitable…
19:49 Publié dans goutte à goutte, O de joie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, piscine, amitié, famille, partage, fête | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
17/04/2011
Grandes manoeuvres de printemps
Alentour l’air vibre de grondements sourds : Kärchers et tondeuses sont entrés en action.
Toute la semaine a été propice à la résurrection des jardins et le lustrage des terrasses. Puisque cette année, l’agenda et la météo sont à l’unisson, finie la lente sortie des cocons hivernaux, place aux Grandes Manœuvres printanières !
Notre horloge interne répond cependant à d'autres impératifs:
- On attend Caroline, on attend Caroline !!!
Point n’est besoin de rappeler chaque matin le mot d’ordre. Dans la somnolence du petit jour perce déjà l’interminable liste des tâches à accomplir.
D’abord, GéO aimerait bien offrir à sa fille et ses petits-fils la primeur d’un bain en piscine chauffée, s’il vous plaît…
Mais, les galettes de tuyaux prévues à cet effet sont restées sur le sol au cours de la saison froide.… Le problème récurrent de l’étanchéité du toit du pool house a constitué la grande question taraudant l’Homme de la situation. Mais vous connaissez tous GéO et son génie bricoleur. La fulgurante percée des beaux jours l’a finalement poussé à braver ses doutes. Le puzzle des éléments à combiner pour obtenir imperméabilité et charge légère sur le toit s’est mis en place. Autre avantage à la solution trouvée : Les pluies torrentielles ne trouveront plus de cuvette où stagner quand surviendront les prochains orages. On sait qu’ici, le fin crachin breton n’est pas de mise.
Mais ne vous y trompez pas. Quand GéO s’active, les petites mains ne sont jamais si loin ! Cendrillon s’offre aussi quelques parties de ménage aérien…
…En attendant de s’activer aux étages inférieurs, et à l’intérieur, où comme la plupart de mes consoeurs, je m’active à porter aux poussières accumulées durant l’hiver un méchant coup fatal. Lits ouverts et litières secouées, vitres récurées, placards revisités… Tout doit y passer, même si les journées sont trop courtes pour supporter longtemps ce rythme endiablé !
Ce nettoyage généralisé réserve d'ailleurs quelques jolies surprises, comme cet essaim alvéolé trouvé ce matin par géO dans les bambous .
16:49 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : printemps, pool house, piscine, ménage, nature | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
11/04/2011
Tant de printemps…
Il y a dans la vie des printemps qu’on ne vit pas toujours à vingt ans.
Il y a des printemps en fleurs et des printemps en pleurs.
Il y a des printemps en hiver et des saisons à l’envers.
Sur la planète bleue, les couleurs s’encanaillent
Sur la palette tous les verts virent en pagaille
Vert tendre, vert anis, vert amande, vert d’argent …
Nos prunelles s’ensoleillent sous ce foisonnement.
L’attente est trompeuse qui s ’accroche à l’habituel
Des ardeurs d’accouchement dans ce rituel,
Espérance ou Bienveillance d’une Mère Nature
Parfois si tendre, parfois si crue et dure …
22:39 Publié dans Conte-gouttes, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, poésie, rituel, acl, printemps | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer