14/04/2013
Dimanche à la campagne
Il s’est fait attendre, mais le voilà, le premier dimanche printanier…
Il se reconnaît bien sûr aux parures multicolores qui se trouvent partout, balcons et plates- bandes, parterres chamarrés des parcs, jardinières des centres commerciaux, pas de jaloux :
Ah, il devait être difficile de trouver une chaise libre dans les jardins publics cet après-midi !
Pour nous qui n’avons pas besoin des belles allées du Luxembourg pour aérer nos mines hivernales, il existe d’autres repères qui permettent d’anticiper la promesse de farniente…
— Pii pii pii tirlouit, pii pii pii tirlouit…
Dès potron minet, l’appel pressant résonne.
Est-ce dû au printemps tardif , il me semble que cette année le concert est encore plus insistant que d’habitude. Comme si la gent oiselle voulait rattraper le temps perdu.
Mais la véritable caractéristique d’un dimanche printanier à la campagne ne se limite pas aux chants des oiseaux, qui se fichent comme d’une guigne du jour de la semaine. Non, ce qui marque vraiment le dimanche à la campagne, ce n’est ni les cloches de la basilique appelant à l’office dominical, ni l’odeur des barbecue qui sont encore en stand-by, ce sont les bruits de tondeuses et de Kärcher qui sont entrés en action. Le premier dimanche de printemps n’est pas celui où l’on s’invite à partager le rosé et la côtelette grillée. À la campagne, il faut d’abord nettoyer, couper, gratter, frotter le mobilier de jardin…
En ville, les citadins se sont promenés.
Dans les campagnes, les ruraux ont briqué.
Vivement lundi, qu’on aille se reposer au boulot !
Demain, la colline nous sera rendue à l’écoute des tchii tchii pirlouit !
18:47 Publié dans Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal de ma colline, écriture, printemps, dimanche, jardin | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
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