09/09/2015
Var à pied
Un des principaux attraits de la randonnée pédestre réside dans le plaisir de la découverte. Le marcheur est patient, curieux et en principe discret. Non loin de la confluence du Cauron et de l’Argens, qui diffuse la cantate cristalline des eaux mêlées, on pénètre avec respect au cœur des collines du Var.
La nature se dévoile dans la lumière de cette fin d’été, soleil et ombres alternent avec douceur. C’est le temps de l’alliance de l’homme et de la nature, les vendanges sont en cours, mais même la présence de l’homme se veut mesurée. Au carrefour des bois et des vignes, elle semble nous attendre pour nous inciter à lever le nez. De la terre au ciel, de nos pas vers nos pensées, l’artiste secret nous invite par surprise .
Une signature énigmatique en bas de cette œuvre disposée au creux d’un chemin que ne peuvent fréquenter que machines agricoles et piétons-musardiers.
Cette balade entre Bras et Saint Maximin révèle ainsi d’autres surprises : Un Christ accueillant de rares visiteurs devant une chapelle restaurée par Pierrot et son fils , derniers tailleurs de pierre du village de Bras. Pas moins d’un an de travail à allure forcée raconte-t-il avec fierté quand il nous présente le bâtiment qu’un mécène lui a demandé de sauver. Cette chapelle d’origine templière probable n’est accessible qu’à quelques privilégiés en temps normal, mais elle recèle encore quelques trésors dans son écrin de pierres brutes.
12:21 Publié dans goutte à goutte, Source de jouvence, Sources | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : randonnées pédestres, var, provence, patrimoine caché | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
12/02/2014
Mini Mangrove à saint Max
18:48 Publié dans Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : provence, jardin, pluies | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
16/07/2012
Les feux de l'été
On y est ! Le week-end du 14 Juillet marque le début de l’Été, le vrai…
Quelques soient les préoccupations des uns ou des autres, la mi Juillet ouvre une période particulière: mêmes les besogneux qui repoussent à d’autres temps leurs vacances ont à l’esprit le changement qui s’est organisé le temps d’un samedi migratoire : les rues des villes se sont vidées d’une partie des véhicules, les rames des transports en commun offrent des sièges vides, et du coup l’humeur des travailleurs s’allège…
Mais a contrario, ce sont nos côtes qui se sont retrouvées tout à coup envahies d’une foule pressée de profiter du soleil et de la chaleur.
Cassis
Alors les municipalités s’organisent pour amuser les vacanciers. Ici, les jouteurs de cassis s’exercent encore une fois dans la lumière de cette fin d’après-midi.
Et les feux d’artifice du 14 Juillet fêtent autant la Nation que l’éclosion soudaine de la manne estivale.
la ville dans l’obscurité attend l’explosion des lumières et des pétarades qui vont résonner dans le port. Les hauts parleurs diffusent la musique pour attirer les touristes hors des restaurants et terrasses fraîchement investies.
Nous avons la chance d'être conviés au spectacle par Catherine et Kim qui nous offrent l'hospitalité d'une soirée exceptionnelle.
Après le dîner agréable qui permet de profiter longuement de la vue magnifique sur la cité et la muraille gigantesque du Cap Canaille, nous nous installons sur le balcon qui domine le port. Le spectacle commence, la magie opère…
L’ambiance ne serait pas parfaite sans les retrouvailles musicales.
Hier, c’était pique-nique Jazz au château de Bernes, superbe domaine vinicole des environs de Lorgues. Dégustation des rosés gouleyants et des rouges fruités assortis d’un buffet tout à fait honorable. L’orchestre des Ticco’s jazz abreuve aussi nos oreilles des rythmes New Orleans, un duo de batteurs fait le bœuf, quelques convives craquent et se mêlent aux musiciens pour une participation vocale ou au bandjo, sous l’immense chapiteau la fête est décontractée, chaleureuse, et le vent n’y change rien.
L’été 2012 est bien là, oyez oyez, nobles voyageurs saisonniers, la belle Provence a revêtu ses atours estivaux pour mieux vous séduire…
19:43 Publié dans Blog, goutte à goutte, Larmes d'O, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : feux d'artifice, vacances, 14 juillet, provence, festival jazz, musique | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
02/02/2012
Contraste
Il y a tout juste une semaine, je vous adressais ici-même un bouquet de mimosa cueilli à Saint Aygulf.
Aujourd'hui, ma provende photographique se teinte de blanc…
Les fleurs de coton blanches qui se sont déposées inlassablement mardi sur notre colline ne sont pas moins impressionnantes.
Par la magie d'un ciel neigeux, notre vie a basculé dans le Noir et Blanc.
Notre acuité visuelle perd sa palette habituelle, nos perceptions de couleur et de relief se sont amenuisées sur l'écran mouvant qui fascine nos regards:
Notre petit peuple ne demande pas son reste: Copain et Guss se régalent.
Frileux, nous regagnons nos tanières après un dernier regard sur un jardin prêt à s'effacer dans le crépuscule floconneux
Événement rare dans notre chaumière, Géo a fermé les volets. Le paysage frigorifié s'est doublement effacé de nos consciences toute la nuit.
Au matin, Résurrection
Dès 8 heures, une chaleureuse palette de roses chasse les images de la veille.
Admirez la délicatesse des touches de couleurs:
Apothéose!
18:01 Publié dans Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos, nature, neige, hiver, provence, saint maximin la sainte baume | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
10/11/2011
Décrue
Une semaine de tempête sur nos têtes.
Une semaine de pluie et de vent, bourrasques et orages, nous n’en demandions pas tant pour accepter la ronde des saisons.
Une longue semaine grise et humide, un ciel de plomb pour tout horizon.
Et dessous nos pas, la terre enflée.
Habituellement lézardée par l’absence d’eau, la terre d’ici est sèche, durcie par le manque, comme un cœur en souffrance.
Au deuxième jour, cette terre est déjà malade. Elle refuse d’avaler la potion.
- C’est trop, dit-elle, trop pour moi. Mon régime est chamboulé, j’ai besoin de m’habituer, de prendre l’humidité à petites goulées, sans me presser.
Au troisième jour, la tourmente redouble. Obstinément, de son réservoir percé, l’eau se déverse sans cesse sur le sol saturé.
Sous les torrents improvisés, les chemins se perdent. La pente des sentes accentue l’ardeur du flot, la terre diluée dévale, chargée de pierrailles, comme si la colline décidait de couler vers la plaine.
En bas, les champs disparaissent à leur tour. Plus de racines, plus de vignes, plus de limites entre routes et fossés, un vaste lac s’étale.
On pense à Noé.
Des histoires de naufragés remontent, on imagine la colline émergeant lentement des rives d’une mer primitive, ponctuée d’oiseaux abasourdis ébouriffant leurs plumes aux rivages boueux… L’homme des crêtes se terre en attendant l’éclaircie.
Ceux du bas sont moins heureux. Eux n’ont plus d’abri. L’eau s’est invité dans leurs demeures, leurs chambres et leurs salons. Mais elle n’arrive pas claire comme la pluie. La crue qui envahit les maisons s’est gorgée de boue, de pierres, de poussières. L’onde pure s’est ruée en fange hostile, bourbier glacé qui anéantit tant d’efforts passés, tant de rêves chèrement réalisés.
Enfin, le ciel a épuisé ses réserves ; lentement, la pluie a reflué.
Sous la lumière engourdie d’une aube renouvelée, la pluie a fini par cesser.
Un soleil jouvenceau balaie les nuages, sa clarté timide se penche sur les marécages.
Les pieds dans l’eau encore, mais la tête au soleil, les ceps de vigne attendent des jours meilleurs. Les routes de la plaine retrouvent le tracé du macadam, la terre déglutit les dernières gorgées de sa tisane automnale.
Demain, il faudra nettoyer. Demain il suffira d’ébrouer les résidus de boue, de balayer les amas de vase, de repousser le limon dans le lit des rivières… Demain, le soleil luira sur les terres de Provence rendues à leur vraie Nature.
19:28 Publié dans Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inondation, décrue, provence, écriture, journal, poésie | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
10/03/2011
Mimosa
Il en reste encore!
Les Maures se parent d'or malgré l'annonce de plus en plus pressante du printemps.
Des collines entières s'exposent ainsi au soleil de Mars… On en redemande…
Seulement, les admirateurs naïfs doivent se méfier.
Ayant cueilli une pleine brassée des perles odorantes, je l'ai payé de larmes brûlantes , nez suintant, maux de tête et migraine ophtalmique…
Terrible vengeance du mimosa volé aux pentes des Maures!
L'année prochaine, je saurai, croix de bois, croix de fer, si je mens… Je retrouverai les tourments de l'allergie…
19:53 Publié dans Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mimosa, nature, provence, massif des maures | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
05/08/2010
Sur l'onde, côté Verdon
Au sommaire de cet été qui s’annonce perturbé par la triste nouvelle relatée précédemment, soutenons notre moral en considérant les moments agréables qui s’offrent en contrepoint.
La visite de nos Strasbourgeois, la semaine dernière, pour commencer…
Les temps changent, la nichée n’est plus si nombreuse, les deux « grands », Guillaume et Manu volent de leurs propres ailes, du moins pendant les vacances…
Malgré l’expression de Gerd, la situation n’est pas si terrible… En dépit du vent et du jeu dans la direction, Caroline contrôle!
Sa fille aux commandes, GéO apprécie, comme il se doit !
père et fils embarqué…
Origine du dicton: « fierrot comme un Alex !…
…Qui saura bien à son tour mener de main de Capitaine notre esquif dans le sens du courant.
Le sujet du jour nous ramène à une jolie balade en bateau électrique sur le Verdon, entre les lacs de Quinson et d’Esparron.
Depuis la création de la retenue par le barrage de Sainte-Croix, ces petits lacs annexes offrent un espace loisirs aquatiques en toute écologie : ne sont acceptées sur les flots que les embarcations propulsées par le vent, les bras ou les moteurs électriques.
Résultats, un tourisme nautique bon enfant et sportif permet de profiter des gorges du Verdon en toute liberté…Dans un environnement à couper le souffle :
Au rythme paresseux du moteur électrique, notre embarcation parcourt les 7 à 8 kilomètres du défilé en quelques deux heures et demie, ce qui laisse largement le temps d'admirer le paysage, d'apprécier le vol majestueux des rapaces qui ont reconquis le Parc naturel du Verdon, d'échanger des propos aimables avec d'autres équipages croisant sur les mêmes eaux…voire encore venir en aide à d'infortunés pagayeurs pour vider leur canoë submergé… Une véritable croisière aventureuse!
L’histoire du site est particulièrement riche.
N’oublions pas que Quinson abrite, outre son lac, ses restos et le plus grand musée préhistorique d’Europe, les basses gorges du Verdon, impressionnantes par leur caractère abrupt et sauvage ; Même malmenée par le vent comme ce jour-là, la nature verdoyante a colonisé les flancs escarpés; le défilé recèle d’autres surprises, comme ces grottes fameuses que nous avons tout loisir d’observer. Elles ont servi d’habitat, l’une d’entre-elles affiche toujours fièrement sa façade empierrée.
À fleur d’eau, ou en altitude :
Revenons aux humeurs de notre famille Canards : comme ces infatigables nageurs, la faim nous gagne, une halte déjeuner s’impose.
Naturellement GéO a bien prévu une glacière de boissons, eaux pour tous les goûts, rosé et p’tit blanc de la cave Saint Jean, l’échantillonnage des boissons est complet, mais les vivres consistants ( Maître mot chez nos Alsaciens!!!) viennent à faire cruellement défaut ! Vaillamment, On essaie de consoler la troupe et de lui donner du courage en évoquant le dîner de la veille et surtout les agapes prévues le lendemain, il n’en demeure pas moins que… Les restaurants promis à Esparron jouent à cache-cache! Au bord de l’eau, il ne faut pas songer à se sustenter, pas le moindre établissement en odeur de collation.
- Si si, ils sont en haut, nous crie gentiment le préposé aux appontages.
Il est deux heures, la faim a creusé de grands trous, que dis-je, des abîmes, dans nos estomacs, nos jambes manquent de force devant les sentes pentues qui mènent à ce qui nous semble le cœur de la civilisation. Nos déceptions enflent à mesure que nos ventres gargouillent, réclamant d’urgence même un quignon, quand Caroline nous sauve la mise en dénichant le villageois compatissant qui a l'amabilité de nous mettre sur la bonne voie… Miracle, même à Esparron, le service se déroule non-stop dans la petite cité qui, sur son piton rocheux, n’est endormie qu’en apparence …
15:48 Publié dans Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : journal, écriture, famille, verdon, provence, quinson, esparron | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
29/10/2009
Retour aux sources
Je vous ai parfois invités à cette promenade au long d’un site charmant, ancien moulin abandonné, ruines ouvertes sur ce plateau micacé, étincelant au soleil.
(notes goutte à goutte ô combien du 7 -10-2008 http://gouttesdo.hautetfort.com/trackback/1833806
et l’Aille en eau du 9-02-09 http://gouttesdo.hautetfort.com/trackback/2041356 ).
Je vous proposais alors de comparer les états du lieu, en des circonstances fort différentes.
Lundi dernier, l’envie nous est revenue de prendre le pouls de la vallée. La route qui nous y mène est fort étroite et sinueuse, mais elle offre des points de vue remarquables. Il n’est toutefois pas recommandé de s’arrêter aussi souvent que l’on voudrait, tant la visibilité est réduite entre deux virages et certains résidants locaux conduisent sur cette route en propriétaires…
Après les pluies diluviennes de la semaine dernière, la végétation s’ébroue et prend ses aises sur les talus. À notre surprise, les bruyères se sont épanouies et tapissent à leur tour les pentes de leurs hampes serrées en un élégant camaïeu.
Le pont qui enjambe notre site favori se décèle à peine dans cette verdure foisonnante, alors qu’il offrait l’an passé sa carcasse décharnée à tous les regards.
Sans atteindre le niveau des crues de février dernier, l’eau se déverse ici à pleins bouillons. Vous pouvez juger du débit intense, mais le malaise naît de cette vilaine mousse incongrue qui tapisse le bassin. Qu’a bien pu ramasser en amont l’onde innocente qui s’exprime et se libère par ces bulles douteuses ?
Qui oserait imaginer la vie aquatique sous la pellicule savonneuse ?
L’eau dévale ici avec force, déjà…
Tandis que je me lance à la recherche des rainettes, je sais qu’elles prospèrent dans les trous et qu’il faut s’armer de patience pour déceler leurs présences, trahies parfois par un saut si rapide que l’œil n’est pas certain de le capter. Le bonheur de saisir leurs reflets en photo est encore plus rare…
Si d’aventure vous cherchez un havre isolé pour abriter vos méditations, accueillir une douce rêverie, songez en ces lieux à refaire le monde et nettoyer la planète…
Voici le palais des courants d’air, voûte céleste et eau courante non garanties à l’année…
18:33 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : récit, écriture, eau, balade, pollution, provence | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer