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30/06/2012

Oisillons ( suite)

Voilà une bonne semaine que je vous ai laissé languir sur le sort des orphelins de Montmeyan.

C’est cruel, je le reconnais.

Il est temps cependant que vous cessiez de m’en vouloir, je m’en vais ici même réparer cet oubli… Ou plutôt, je laisse la plume à celui qui est vraiment concerné, car depuis le début, il se consacre jours (et presque nuits) à ses adoptés, dénommés dorénavant les pioupious.

 

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En date du 22 juin, soit dès le retour, Josiane nous rassurait :

Les petits ont bien voyagé. Jean Claude prend très au sérieux sa condition de nounou.

Ils Grossissent bien.

Repas réguliers, nettoyage du nid. Le problème se pose pour l'envol. Question posée par Noémie!


  Le 24 Jean-Claude envoyait à son tour ces précisions :

Les enfants à plumes se portent bien.

J'adresse pour Odile les précisions du menu, quantité pour la journée de samedi soit 4 jours après le sauvetage:

6 grammes de céréales pour bébé +5 gr de jaune d'oeuf + 17gr de steak haché finement émietté 

ajout d'environ 35 gr d'eau pour obtenir une bouillie de farine de céréales de consistance optimum, collante juste pour retenir les miettes de steak.

Les 3 jours précédents le poids de steak ingurgité a été de 45 gr (de 8 à 12 gr /j )

Les photos jointes parlent d'elles mêmes.

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 Revue presque quotidienne, le journal des petits est tout de même très régulier :

Hier mardi 26 juin soit une semaine après leur sauvetage:

Les progrès sont fulgurants un téméraire s'est échappé, instinct, peur ou inconscience le vol fut de 6 mètres. L'oiseau s'est accroché au parpaing du garage naturellement comme à l'écorce d'un arbre, je l'ai récupéré sans difficulté et il n'a pas manifesté de crainte particulière. Par chance il a évité de sortir à l'extérieur la porte du garage étant ouverte. Une deuxième escapade pour un vol de 5 mètres a conduit le même je pense vers le coin de la pièce. Depuis je redouble de prudence afin de les garder encore un peu enfermés et de les "éduquer" au mieux avant le grand départ.

La couvée a dévoré comme jamais, 57 gr de nourriture au lieu de 37 gr la veille. Dans la soirée le menu a été agrémenté de graines et fruits secs (acheté en jardinerie).Le travail est conséquent, changement de litière 4 fois par jour, repas toutes les 2 heures, mais le résultat est là. Je fais en sorte qu'ils ne soient plus gavés en tendant le bec ouvert vers le haut mais qu'ils picorent en allant eux mêmes attraper les graines sur la palette, certains commencent à y parvenir.

 

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 Appétissant n'est-il pas?


Ce matin mercredi:

Réveil à 9 heures, ils ont couché dans le noir et braillent mollement. Leur comportement est tout autre, ils s'ébrouent à qui mieux mieux, sautent au haut du panier, étendent leurs ailes et se nettoient. Désir de voler pour toute la troupe, plusieurs vols spontanés avec un atterrissage raté derrière la roue de la remorque qu'il a fallu démontée pour récupérer l'apprenti pilote. 

La main et le bras qu'ils sont habitués à voir ne les dérangent pas outre mesure. Je pense que demain il faudra les lâcher, malheureusement il est prévu pluie et orage...chaque chose ne son temps. 

Je vais les affamer un peu pour qu'ils apprennent à picorer seuls si possible, j'ai bon espoir les débuts étant encourageants.

 


 

jeudi 28

Les repas tardifs comme je le disais hier ont permis d'obliger mes assistés à se bouger, ils prennent la nourriture sur la palette de bois en picorant violemment.

Mais à peine restaurés leur souci est de prendre le large, ils doivent s'ennuyer dans le panier et comme ils volent et sont robustes je crois bien que demain sera le jour de la grande évasion à l'air libre.

 

 

Nous attendons maintenant la grande scène de l’envol…

 

27/06/2012

La sentinelle du quai H

 

La gare Saint Charles reflète la lumière de Marseille tout autant  que l’exubérance et  la disparité de ses habitants. Les barrières Vigipirate et la rénovation de la salle des pas perdus ne suffisent pas à interdire l’accès aux quais. Difficile de résister au plaisir d’accueillir parents et amis à la descente des trains. Ce jour-là j’avais en outre une bonne raison, puisque j’attendais mon neveu handicapé par une jambe plâtrée. Je m’étais ainsi glissée jusqu’à l’ultime repère, correspondant à la dernière voiture du convoi selon sa réservation.

 

Au bout du quai H, en attente du TGV de 18 heures 34, l’affluence ne cessait d’enfler. Parents âgés, adolescentes regroupées autour d’un téléphone high-tech, leurs rires explosifs à l’adresse des garçons solitaires assis sur le dossier des bancs publics,  coiffés de capuches aussi sombres que leurs regards. J’observais une fillette d’à peine quatre ans. Elle courait de plus en plus près des voies, et malgré moi, il me venait une furieuse envie de la rattraper avant sa chute prévisible. Je cherchais des yeux sa mère. Celle-ci,  accaparée par un monologue téléphonique, rappelait nonchalamment sa fille de temps à autre. Nullement impressionnée, l’enfant tournait et virait toujours plus rapidement, à la limite de l’équilibre.  Dans son élan, elle vint heurter une femme, immobile au bout du quai depuis fort longtemps. Au milieu du tableau mouvant de l’assistance, je ne lui avais prêté d’abord aucune attention. Elle semblait s’être fondue dans ce paysage de fond de gare, à la limite de la jetée de béton. Derrière elle, il n’y avait plus que les voies étincelantes dans le soleil de fin de journée, des stries métalliques qui semblaient filer vers le cirque de collines blanches cernant la ville.

 

L’impassibilité de cette femme avait éveillé ma curiosité. Elle aurait dû se pencher vers l’enfant en pleurs après sa chute,   ou bien manifester l’irritation d’avoir été bousculée.  Mais elle était restée figée, indifférente au petit drame à ses pieds. Grande et mince, elle portait une tenue  à l’élégance désuète. Sa coiffure aux cheveux argentés parfaitement mis en plis  achevait de composer une allure  démodée. Un détail toutefois détonnait curieusement dans cet ensemble, une touche excentrique inattendue constituée par une paire de lunettes de soleil, typique   d’un modèle fameux associé aux  aviateurs et aux pilotes sportifs.

  Je m’étais approchée la première pour relever la  petite victime en larmes. Je me confrontai alors à son visage sans regard. Dans le miroir glacé des verres foncés se reflétaient à l’infini  les perspectives  fuyantes  des voies ferrées, ponctuées de poteaux verticaux portant les câbles électriques, un paysage fumé et  barreaudé. Je n’avais pas pu lui adresser la parole.

 Le temps de relever l’enfant, sa mère arrivait à notre hauteur.

Cette  femme solitaire ne m’avait pas plus regardée qu’elle n’avait paru remarquer la scène dont elle était pourtant un élément déterminant. 

 

 

 

Quelque temps plus tard, j’étais invitée à dîner chez de bons amis, en compagnie d’un autre convive, journaliste et marseillais cocardier. Cet ami d’enfance, Charles–je-sais-tout,   a toujours assumé sans rougir le travers à l’origine de son surnom. Ce soir-là, la conversation s’était orientée sur la visite de mon neveu éclopé et je mentionnai l’incident de la gare. Mue par l’envie d’un bon mot,  je qualifiai la vieille dame immobile de « sentinelle endormie »; plaisamment, je répétai « la sentinelle du quai H », quand  Charles m’interrompit bruyamment:

—  Mais c’est exactement ce qu’elle est!

Son intervention ne pouvait pas me surprendre. Par pur réflexe, je répliquai vertement:

 —  Comment peux-tu le savoir?  Dans une ville comme la nôtre,  les personnes âgées et  élégantes ne manquent pas…

— Oui,   mais une femme au style vintage années 60 et portant des Ray ban datant de 1937,  figure-toi que sur ton quai de gare, ce ne peut être que Jeanne  Flammerge!

  Charles triomphait. Notre curiosité était assez éveillée, rien ne pouvait plus brider le plaisir de notre  conteur :

—   C’est une figure bien connue ici, tu sais! Maintenant,  elle doit être septuagénaire, au moins. De toute sa vie, elle n’a jamais quitté Marseille, ni même sa maison natale. Personne n’est lié à la ville mieux qu’elle …

 Satisfait de son effet, Charles savourait son café à petites gorgées.  Malgré moi, j’étais prête à le supplier de continuer, mais le bavard n’avait nul besoin de stimulation.

  —  Pour mieux vous faire comprendre qui est Jeanne, il faut remonter à loin, bien loin.  En fait, aux premiers mois de l’année 1944,  la zone libre n’existait plus depuis Novembre 42, les conditions de vie étaient devenues nettement plus difficiles! Je tiens l’histoire  de mon grand-père, un ami de la famille du docteur Flammerge, alors les détails… Début Avril 44 donc, le docteur et son épouse ont été arrêtés, le même jour mais pas ensemble : des histoires de soins aux résistants et de cachette pour les transfuges, que sais-je! Jeanne n’était encore qu’un bébé,   je dirais dans les deux ou trois ans. La famille comptait aussi une aînée nettement plus âgée, Josette, qui avait alors presque seize ans. Au bout de deux mois, elle a  fini par savoir que ses parents, comme d’autres prisonniers, étaient partis en convoi vers le Nord, mais les informations restaient imprécises. Je vous rappelle que ça commençait à « barder » sérieusement depuis le printemps, ici comme ailleurs.  Josette s’était occupée de sa sœur comme une véritable petite maman. Mais à l’été,  toujours sans nouvelles, elle s’est impatientée.  Elle a confié Jeanne à leurs  grands-parents.

 Charles jouissait manifestement de la tension de l’auditoire.  Il ménagea une courte pause avant de reprendre son récit.

 —  Alors notre Josette  est allée à la gare, flanquée de la grand-mère paternelle et de la petite. Elles l’ont accompagnée jusqu’au seul train en partance pour Paris, où la malheureuse pensait retrouver la trace de ses parents.  Pourquoi les grands-parents ne l’ont-ils pas retenue?  On était en Juillet.  Depuis le débarquement sur la côte Normande,    les alliés bombardaient sans relâche tous les points stratégiques: les usines, les casernes, les routes. Cette nuit-là,   la gare de Juvisy, en banlieue parisienne, a été soufflée, ravagée par un déluge de bombes.  On n’a plus jamais eu de nouvelles de Josette.   De sorte que les premiers et derniers souvenirs  de famille de Jeanne se situent à Saint Charles…

 Les huit convives gardèrent le silence un moment.  L’histoire paraissait aussi tragique qu’absurde.  Comme s’il avait deviné le cours de nos réflexions, Charles poursuivit :

 —  Aucun de nous n’a vécu cette période, c’est difficile à réaliser. Mais de nombreux drames identiques ont eu lieu.  Les grands-parents ont élevé la gamine.  Jeanne a suivi son chemin. Elle est devenue une avocate réputée. Mais elle est restée célibataire et n’a pas quitté la maison de la  rue Sainte Famille. Après sa retraite, quelque chose a changé. Trop de solitude sans doute. Jeanne a commencé à fréquenter la gare,   toujours en fin d’après-midi.

 —  Admettons, mais pourquoi s’affuble-t-elle de telles lunettes?  Pourquoi cet accessoire particulier?  Son regard inaccessible,   c’est… Comme un miroir sans tain qui  l’empêche de voir  le monde réel.

 —  Sans doute.  Ces lunettes appartenaient aux pilotes anglais que les Flammerge ont dû héberger rue Sainte Famille.  Elles seraient devenues une sorte de talisman qui permet à Jeanne de voir au-delà du bout des rails.  C’est ainsi qu’elle guette le retour de sa famille.  Elle est la sentinelle du passé  et tant qu’elle attendra,  elle protégera les victimes de l’oubli.

 Je suis revenue quelquefois attendre des proches au train de 18 heures 34.

 Au bout du quai H, la longue silhouette immobile guettait inlassablement le retour improbable de ses voyageurs. Tournant le dos à la foule, insensible au joyeux brouhaha, la sentinelle du quai H assurait fidèlement  sa faction.

Jusqu’à ce jour où, jetant mon coup d’œil coutumier vers le fond de la gare, l’agitation inhabituelle et les uniformes du SAMU m’ont alertée d’une appréhension inquiétante. Mêlée aux curieux, j’ai attendu le passage des secouristes. Sur la civière guidée par une équipe d’urgentistes,  ma sentinelle gisait, inerte. Elle avait perdu ses lunettes, et je découvrais enfin ses traits à nu, les paupières closes sur un visage  couleur de cendres. Un rideau de plomb tiré sur la veille de la sentinelle.

 Sa quête était interrompue, pour combien de temps ?

 Instantanément, j’ai compris l’ampleur du désastre.

 Ce n’est pas seulement  le départ de Jeanne qu’il nous faut redouter.

Qui, dorénavant, viendra accueillir les fantômes de l’Histoire?

 

 

© cette nouvelle, présentée au concours d'Orgon, n'est pas libre de droit.

Merci de me contacter avant toute  copie, même partielle.

 

20/06/2012

B.A du jour


 





 



 

Visite hier de Jean-Claude et Josiane, nos amis qui se partagent ordinairement entre Châteauneuf et Montmeyan.

 

Profitant de la fermeture hivernale de la maison, une nichée s’est installée dans la cheminée de la hotte  de cuisine. Josiane, un peu incommodée à l’idée d’élever les passereaux aux vapeurs  de poêlée et autres fritures, a demandé à son doux et ingénieux époux d’étudier le transfert de la petite famille. Derechef, Jean-Claude s’est attelé à ce nouveau problème, il a entrepris de libérer le manchon du conduit. L’opération lui a permis d’observer la couvée  et de dénombrer huit petits becs affamés. En  attendant de solutionner le problème, il a remis les choses en l’état, du moins le pensait-il.

 

Hélas, en rentrant de ses occupations extérieures, Josiane  ne peut que constater l’accident. Près de la porte fenêtre fermée, un cadavre gît déjà tandis que l’autre parent s’agite encore malgré sa patte cassée.  Malgré les soins que nos deux amis essaient de lui porter, l’oiseau meurt à son tour.

 

Triste histoire, dure leçon de vie.

 

Jean Claude s’en veut déjà de n’avoir pas mieux raccorder les tuyaux, Josiane regrette son absence de la cuisine au moment où les oiseaux, ayant perçu l’intervention de l’Homme , se sont affolés et ont essayé de trouver une nouvelle issue.

 

Cependant,  dans le conduit ouvert, les  oisillons réclament à grand cris leur subsistance !

 

oisillons, B.A. sauvetage, bouillie, Saint max, journal

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Jean- Claude se souvient à propos que GéO a déjà élevé et sauvé un petit merle et quelques poussins dans une vie antérieure. Ils décident donc de descendre à Saint Max une partie de la nichée. Un des oisillons s’est évadé, Jean- Claude reconstitue une partie du nid dans un bol, et  nous voilà autour des rescapés.

 

Un premier essai de nourriture avec une cuillerée de graisse d’oie agrémentée de graines de pavot moulues. Les becs se tendent avec avidité vers la subsistance.

 

Mais GéO a une autre idée. Notre amie Simone apporte régulièrement des jaunes d’œufs durs pour compléter la soupe de Copain et Guss.  Deux boules écrasées, additionnées de brisures de riz cuites dans un bouillon de carottes ; salade et légumes verts,  l’ordinaire de notre petit peuple cuisiné avec amour par un maître expert. Et voilà une provende parfaite pour restaurer la couvée.

 

Comme des bébés, au fur et à mesure qu’ils sont repus, nos oisillons s’endorment. Trois heures plus tard, digestion accomplie, les cris d’alarme retentissent à nouveau.

 

Je ne sais si Josiane et Jean-Claude ont passé une nuit complète, mais je les imagine ce matin bien occupés avec leurs orphelins adoptés. La famille s’agrandit…

 

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 Pardon aux lecteurs du début de journée: l'intégration de la petite vidéo initiale n'a pas été simple!

Si d'aventure l'image reste noire ou immobile, voire vide, dites-le moi, j'essaierai d'intégrer le fichier sous un autre format… Mais c'est dur quand on n'est pas geek, ouf!

19/06/2012

Complainte d'o(s)

Depuis plus d’un mois, mon corps se joue une étrange chorégraphie aux résonances discordantes.

Un accord plaqué sur le matelas, la mise en ondes douloureuses des cartilages pincés, clic clac, le piège s’est refermé sur un nerf violemment mordu.

Cahin-caha, pouvais-je accepter sans rétorquer l’intrusion maligne de Dame Vieillesse ?

Au stretching je suis allée chercher secours… Peine grandement perdue, l’inflammation a éclaté en feu d’artifice.

Dommage, de l’extérieur, on ne voit rien…

Mais à l’intérieur, j'imagine  la danse des vertèbres:  spectacle fulgurant et  bondissant,  ruades et pirouettes, sauts de cabri et roulades twistées…N’en jetez plus,  par pitié, mon dos  plie sous la torture,  ma vie s’est rétrécie aux ardeurs de la douleur.

 

C’est la danse des vertèbres

Allez savoir qui commence

Cervicales en transes funèbres

Dorsales  livrées à la démence

 

J’ai beau me répéter qu’au moins je suis vivante

Que mal d’os n’est ni  fatal, ni sujet à  guérison

Ce corps qui joue du violon sur les cordes de mes tendons

Cette colonne qui ne soutient  plus rien

 Usée  nuit et jour par  ce mal de chien

J’en divorcerais volontiers séance tenante !

 

 

Mais  quand bien même  parviendrais-je à virer proprement à la poubelle les oripeaux de cette enveloppe racornie, où pourrais-je bien aller habiter ?

Dilemme inexorable :  à quelle nouvelle peau confier mon entité?

Mine de rien,  en toute convivialité,   nous avons fait du chemin. 

Vicissitudes  certes, mais fidélité jusqu’à l’extrémité, tel est notre sort commun.

Amen !

Heureusement, un regard, un sourire, et tout s’oublie…

arthrose, mal de dos, vertèbres, sourire de Mathis

Dîner d'amitié et joies familiales compensent largement les petits malheurs de l'âge.

18/06/2012

Sérénade pour Papi

 

 Toi plus moi

Plus ceux qui le veulent

Plus lui plus elle

 Et tous ceux qui sont seuls

 Allez venez et entrez dans la danse

 Allez venez, laissez faire l’insouciance

 

                                              ( Axel pour son Papi le 14/06/2012)

 

Quel accueil chaleureux à Conches !

 Du comité de bienvenue à la décoration personnalisée des sous- verres, avec nos prénoms encadrés par de charmants dessins, nous sommes restés sous le charme de cette  soirée. N’en déplaise aux mauvaises langues, nous avons même pris l’apéritif dans le jardin, ce qui prouve que s’il pleut tous les jours dans cette partie de la Douce France, il ne pleut pas tout le temps, nuance !

À tout le moins,  il y avait du soleil dans les cœurs, et des trésors gustatifs dans nos assiettes ! De quoi oublier les fatigues du voyage et les couinements de mes vertèbres…

 

famille, bastien, Axel, Philippe, Conches

                                           Malicieux et heureux!!! 

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Bastien, désormais gourmet


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Début de soirée estival en Seine et Marne, qui l'eut cru?

 

famille, bastien, Axel, Philippe, Conches

 

Mona et Philippe ont orchestré la soirée avec maestria, tandis que Bastien et Axel ont joué leur partition avec brio, nous conviant un instant dans leur intimité. Ces échanges spontanés  sont d’autant plus  réjouissants que la distance géographique les rendent rares.   

  Nous quittons nos Seine-et-Marnais sur des projets de vacances qui ne sauraient tarder à prendre forme.

   La compagnie de ce guerrier de papier, largement armé pour lutter contre "le temps qui nous languit", saura préserver notre patience.

 

famille, bastien, Axel, Philippe, Conches

 

 

10/06/2012

bestiaire ornithologique

En visite à la Capte sur la presqu’île de Giens, nous  sommes à l’aise pour un déjeuner les pieds dans l’eau. Sur la terrasse du studio, nous  nous sentons si proches de Porquerolles, il nous semble qu’il est possible de nager jusqu’aux écueils si caractéristiques des Mèdes qui protègent le flanc Nord-Est de l’île.

 

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Le vent pourtant nous incite à une prudence frileuse. Alors l’amusement viendra de l’observation « interactive » des oiseaux.

 Petits ces moineaux, certes mais pas bien sauvages… Quelques miettes éparpillées sur le sol autour de la table, et les voilà qui s’invitent sans façon.

 

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Facétieux, GéO se souvient alors d’un déjeuner au  mouillage devant la plage d’argent où quelques mouettes insatiables étaient venues hardiment décrocher les reliefs du poulet que nous  leur tendions à bout de doigts. L’idée lui vient de reproduire l’expérience :

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Mais celles-ci se méfient quelque peu des humains aux pieds plombés sur le sable. Elles nous redoutaient moins quand nous étions bercés sur notre embarcation soumise à la houle. Malgré sa patience proverbiale et  déjà légendée* — Rieurs attention, GéO peut-être susceptible parfois — les os des côtelettes  sont finalement déposés sur le pilier de la clôture.

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Quelques minutes  suffisent. Un, deux, puis en escadron, les volatiles marins commencent la ronde. Nous les devinons en ombres chinoises à travers la toile du parasol. Sans tarder, les mouettes piquent  effrontément sur les victuailles providentielles. Bientôt, je vais devoir déposer des munitions sur les piliers des terrasses voisines.

 

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Les plus malines ont vite compris qu’elles n’ont guère le temps de profiter de l’instant : mettre le couvert, servir posément, ces politesses ne sont pas de mise. Alors, elles se saisissent prestement du  met convoité et le déposent d’un coup d’aile sur le sable en contrebas. Quelques gouttes de mer pour assaisonner le morceau, quel délice !

 

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* S'il m'arrive d'en faire écho, je ne suis certes pas à l'origine d'une réputation familiale qui confine au mythe!!!