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08/07/2012

À tire d'aile…

Toutes les belles histoires s’achèvent.

Avez-vous remarqué comme parfois ce sont  les plus touchantes, parce qu’elles parlent à nos vécus,  qui sont aussi celles qui nous laissent un vague sentiment d’incomplétude… On voudrait claironner une autre FIN comme une victoire sur l’adversité, la maladresse, la fatalité. Mais le vilain petit diable du début se manifeste à nouveau, et cette fois, la bonne volonté de l’Homme est mise en défaut…

Dernier épisode de notre feuilleton « oisillons ». Jean-Claude  relate l’envolée finale, que nous aurions aimé triomphale. Mais cette fin qui n’entre pas dans la morale des contes de fée nous permet d’imaginer que les survivants se sont adaptés, que la liberté trouvée est le début d’une belle aventure où l’Homme n’a pas sa place, que le monde des oiseaux se passe de notre sollicitude après tout et que leur gratitude ne s’exprime pas en requêtes à notre portée.

J’aime à penser que les survivants se sont trouvé une tribu accueillante, qu’ils s’amusent quelque part pas si loin du refuge humain et que parfois ils guettent leur sauveur à travers le feuillage, invisibles et gracieux, ils savourent cet été rétif,  leur  première saison si pleine de découvertes…     

 

 

« Je reprends: mercredi matin 4 juillet,

 

Je disais 4 présents, ils picorent mais moins candidats pour le repas au bout de la baguette, une ou deux becquées puis ils s'écartent dans le feuillage. Ils voient le soleil matinal et ont visiblement envie d'escapade.

Je suis pressé par mes devoirs de charpentier, aussi je ne prête pas une attention particulière pour le plus petit généralement réservé et plus craintif, il se tient comme à son habitude près du sol, se glisse sous les herbes  et boude le déjeuner.

 Dans la journée personne au gîte,ni le matin, ni le soir, les explorations n'ont pas permis de déceler leur présence. Soudain en scrutant les abords je découvre le plus déplumé gisant dans l'herbe juste à la sortie du buisson. Consternation et triste fin.

 Je suis dubitatif sur ce qui a pu advenir de ses frères qui sont partis vivaces de ce lieu, le premier lâché seul puis des autres...

 

Ai-je bien administré le bon traitement à ces oisillons? Leur remise en liberté était-elle trop hâtive? Je me pose un tas de questions aussi vaines qu'inutiles, j'interroge encore les arbres pour entrevoir leur présence, une chose m'est certaine c'est que j'aurai un regard plus attendri sur ces petites mésanges qui nous sont si familières tout au long de l'hiver lorsqu'elles fréquentent notre mangeoire.

 Ce matin une vingtaine de petites mésanges toutes semblables faisaient tapage dans les arbres proches de la maison, j'aime à croire que les nôtres faisaient partie du sabbat, l'histoire finit ainsi un peu mieux.

Pour la vidéo il faut patienter un peu. »

 

Un grand merci à Jean Claude et Josiane pour cette belle histoire…

 


01/07/2012

Envol

In extenso, ou presque, les nouvelles du jour concernant nos oisillons:

Hier vendredi,

L'apprentissage porte ses fruits, les prisonniers (car maintenant ils font bien sentir qu'ils le sont) mangent seuls, ils vont à la nourriture qui leur est proposée et picorent correctement. Une fois rassasiés, les sorties intempestives hors du panier se multiplient avec plus ou moins de réussite dans les atterrissages. Certains sont en école de vol sous surveillance et ne sont pas trop effrayés.
Un courageux a parcouru un vol impeccable dans deux pièces consécutives sans rien accrocher et en se posant avec une amortie convenable. Premier breveté de vol il a été immédiatement libéré par temps favorable. Vol en extérieur probant destination les thuyas ( 25 mètres) retour moins réussi dans la vitre de la porte fenêtre sans dommage. Un séjour d'acclimatation dans le massif de fleur pour un petit repos bien mérité. La suite à la grâce de dieu...
 
 
Pour le moment, je ne dispose pas d' images illustrant l'exploit, mais  notre ami Jean-Claude promet d'en envoyer dès qu'il aura le temps… Patience, patience, amis souris-fidèles, notre feuilleton sauvetage déroule ses passionnantes étapes.
Bonne journée à tous et toutes.
 
 
 
 

30/06/2012

Oisillons ( suite)

Voilà une bonne semaine que je vous ai laissé languir sur le sort des orphelins de Montmeyan.

C’est cruel, je le reconnais.

Il est temps cependant que vous cessiez de m’en vouloir, je m’en vais ici même réparer cet oubli… Ou plutôt, je laisse la plume à celui qui est vraiment concerné, car depuis le début, il se consacre jours (et presque nuits) à ses adoptés, dénommés dorénavant les pioupious.

 

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En date du 22 juin, soit dès le retour, Josiane nous rassurait :

Les petits ont bien voyagé. Jean Claude prend très au sérieux sa condition de nounou.

Ils Grossissent bien.

Repas réguliers, nettoyage du nid. Le problème se pose pour l'envol. Question posée par Noémie!


  Le 24 Jean-Claude envoyait à son tour ces précisions :

Les enfants à plumes se portent bien.

J'adresse pour Odile les précisions du menu, quantité pour la journée de samedi soit 4 jours après le sauvetage:

6 grammes de céréales pour bébé +5 gr de jaune d'oeuf + 17gr de steak haché finement émietté 

ajout d'environ 35 gr d'eau pour obtenir une bouillie de farine de céréales de consistance optimum, collante juste pour retenir les miettes de steak.

Les 3 jours précédents le poids de steak ingurgité a été de 45 gr (de 8 à 12 gr /j )

Les photos jointes parlent d'elles mêmes.

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 Revue presque quotidienne, le journal des petits est tout de même très régulier :

Hier mardi 26 juin soit une semaine après leur sauvetage:

Les progrès sont fulgurants un téméraire s'est échappé, instinct, peur ou inconscience le vol fut de 6 mètres. L'oiseau s'est accroché au parpaing du garage naturellement comme à l'écorce d'un arbre, je l'ai récupéré sans difficulté et il n'a pas manifesté de crainte particulière. Par chance il a évité de sortir à l'extérieur la porte du garage étant ouverte. Une deuxième escapade pour un vol de 5 mètres a conduit le même je pense vers le coin de la pièce. Depuis je redouble de prudence afin de les garder encore un peu enfermés et de les "éduquer" au mieux avant le grand départ.

La couvée a dévoré comme jamais, 57 gr de nourriture au lieu de 37 gr la veille. Dans la soirée le menu a été agrémenté de graines et fruits secs (acheté en jardinerie).Le travail est conséquent, changement de litière 4 fois par jour, repas toutes les 2 heures, mais le résultat est là. Je fais en sorte qu'ils ne soient plus gavés en tendant le bec ouvert vers le haut mais qu'ils picorent en allant eux mêmes attraper les graines sur la palette, certains commencent à y parvenir.

 

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 Appétissant n'est-il pas?


Ce matin mercredi:

Réveil à 9 heures, ils ont couché dans le noir et braillent mollement. Leur comportement est tout autre, ils s'ébrouent à qui mieux mieux, sautent au haut du panier, étendent leurs ailes et se nettoient. Désir de voler pour toute la troupe, plusieurs vols spontanés avec un atterrissage raté derrière la roue de la remorque qu'il a fallu démontée pour récupérer l'apprenti pilote. 

La main et le bras qu'ils sont habitués à voir ne les dérangent pas outre mesure. Je pense que demain il faudra les lâcher, malheureusement il est prévu pluie et orage...chaque chose ne son temps. 

Je vais les affamer un peu pour qu'ils apprennent à picorer seuls si possible, j'ai bon espoir les débuts étant encourageants.

 


 

jeudi 28

Les repas tardifs comme je le disais hier ont permis d'obliger mes assistés à se bouger, ils prennent la nourriture sur la palette de bois en picorant violemment.

Mais à peine restaurés leur souci est de prendre le large, ils doivent s'ennuyer dans le panier et comme ils volent et sont robustes je crois bien que demain sera le jour de la grande évasion à l'air libre.

 

 

Nous attendons maintenant la grande scène de l’envol…

 

20/06/2012

B.A du jour


 





 



 

Visite hier de Jean-Claude et Josiane, nos amis qui se partagent ordinairement entre Châteauneuf et Montmeyan.

 

Profitant de la fermeture hivernale de la maison, une nichée s’est installée dans la cheminée de la hotte  de cuisine. Josiane, un peu incommodée à l’idée d’élever les passereaux aux vapeurs  de poêlée et autres fritures, a demandé à son doux et ingénieux époux d’étudier le transfert de la petite famille. Derechef, Jean-Claude s’est attelé à ce nouveau problème, il a entrepris de libérer le manchon du conduit. L’opération lui a permis d’observer la couvée  et de dénombrer huit petits becs affamés. En  attendant de solutionner le problème, il a remis les choses en l’état, du moins le pensait-il.

 

Hélas, en rentrant de ses occupations extérieures, Josiane  ne peut que constater l’accident. Près de la porte fenêtre fermée, un cadavre gît déjà tandis que l’autre parent s’agite encore malgré sa patte cassée.  Malgré les soins que nos deux amis essaient de lui porter, l’oiseau meurt à son tour.

 

Triste histoire, dure leçon de vie.

 

Jean Claude s’en veut déjà de n’avoir pas mieux raccorder les tuyaux, Josiane regrette son absence de la cuisine au moment où les oiseaux, ayant perçu l’intervention de l’Homme , se sont affolés et ont essayé de trouver une nouvelle issue.

 

Cependant,  dans le conduit ouvert, les  oisillons réclament à grand cris leur subsistance !

 

oisillons, B.A. sauvetage, bouillie, Saint max, journal

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Jean- Claude se souvient à propos que GéO a déjà élevé et sauvé un petit merle et quelques poussins dans une vie antérieure. Ils décident donc de descendre à Saint Max une partie de la nichée. Un des oisillons s’est évadé, Jean- Claude reconstitue une partie du nid dans un bol, et  nous voilà autour des rescapés.

 

Un premier essai de nourriture avec une cuillerée de graisse d’oie agrémentée de graines de pavot moulues. Les becs se tendent avec avidité vers la subsistance.

 

Mais GéO a une autre idée. Notre amie Simone apporte régulièrement des jaunes d’œufs durs pour compléter la soupe de Copain et Guss.  Deux boules écrasées, additionnées de brisures de riz cuites dans un bouillon de carottes ; salade et légumes verts,  l’ordinaire de notre petit peuple cuisiné avec amour par un maître expert. Et voilà une provende parfaite pour restaurer la couvée.

 

Comme des bébés, au fur et à mesure qu’ils sont repus, nos oisillons s’endorment. Trois heures plus tard, digestion accomplie, les cris d’alarme retentissent à nouveau.

 

Je ne sais si Josiane et Jean-Claude ont passé une nuit complète, mais je les imagine ce matin bien occupés avec leurs orphelins adoptés. La famille s’agrandit…

 

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 Pardon aux lecteurs du début de journée: l'intégration de la petite vidéo initiale n'a pas été simple!

Si d'aventure l'image reste noire ou immobile, voire vide, dites-le moi, j'essaierai d'intégrer le fichier sous un autre format… Mais c'est dur quand on n'est pas geek, ouf!