B.A du jour (20/06/2012)
Visite hier de Jean-Claude et Josiane, nos amis qui se partagent ordinairement entre Châteauneuf et Montmeyan.
Profitant de la fermeture hivernale de la maison, une nichée s’est installée dans la cheminée de la hotte de cuisine. Josiane, un peu incommodée à l’idée d’élever les passereaux aux vapeurs de poêlée et autres fritures, a demandé à son doux et ingénieux époux d’étudier le transfert de la petite famille. Derechef, Jean-Claude s’est attelé à ce nouveau problème, il a entrepris de libérer le manchon du conduit. L’opération lui a permis d’observer la couvée et de dénombrer huit petits becs affamés. En attendant de solutionner le problème, il a remis les choses en l’état, du moins le pensait-il.
Hélas, en rentrant de ses occupations extérieures, Josiane ne peut que constater l’accident. Près de la porte fenêtre fermée, un cadavre gît déjà tandis que l’autre parent s’agite encore malgré sa patte cassée. Malgré les soins que nos deux amis essaient de lui porter, l’oiseau meurt à son tour.
Triste histoire, dure leçon de vie.
Jean Claude s’en veut déjà de n’avoir pas mieux raccorder les tuyaux, Josiane regrette son absence de la cuisine au moment où les oiseaux, ayant perçu l’intervention de l’Homme , se sont affolés et ont essayé de trouver une nouvelle issue.
Cependant, dans le conduit ouvert, les oisillons réclament à grand cris leur subsistance !
Jean- Claude se souvient à propos que GéO a déjà élevé et sauvé un petit merle et quelques poussins dans une vie antérieure. Ils décident donc de descendre à Saint Max une partie de la nichée. Un des oisillons s’est évadé, Jean- Claude reconstitue une partie du nid dans un bol, et nous voilà autour des rescapés.
Un premier essai de nourriture avec une cuillerée de graisse d’oie agrémentée de graines de pavot moulues. Les becs se tendent avec avidité vers la subsistance.
Mais GéO a une autre idée. Notre amie Simone apporte régulièrement des jaunes d’œufs durs pour compléter la soupe de Copain et Guss. Deux boules écrasées, additionnées de brisures de riz cuites dans un bouillon de carottes ; salade et légumes verts, l’ordinaire de notre petit peuple cuisiné avec amour par un maître expert. Et voilà une provende parfaite pour restaurer la couvée.
Comme des bébés, au fur et à mesure qu’ils sont repus, nos oisillons s’endorment. Trois heures plus tard, digestion accomplie, les cris d’alarme retentissent à nouveau.
Je ne sais si Josiane et Jean-Claude ont passé une nuit complète, mais je les imagine ce matin bien occupés avec leurs orphelins adoptés. La famille s’agrandit…
Pardon aux lecteurs du début de journée: l'intégration de la petite vidéo initiale n'a pas été simple!
Si d'aventure l'image reste noire ou immobile, voire vide, dites-le moi, j'essaierai d'intégrer le fichier sous un autre format… Mais c'est dur quand on n'est pas geek, ouf!
12:23 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : journal, oisillons, b.a. saint max, sauvetage | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
Commentaires
Une bien belle histoire, et une petite video craquante! Je crains un peu quand même que le devenir des oisillons soit compromis malgré le Sauveur, mais fi de ces peurs inutiles et bravo pour ce beau texte, les photos et le petit film de la videaste en chef!
Écrit par : Evelyne | 21/06/2012
Quelle belle histoire accompagnée d'une video craquante! Bravo et merci Odile de si bien raconter tous les petits riens de l'existence qui constituent toute la poésie de cette vie parfois si dure. Que deviennent les oisillons? J'ai un peu peur en posant la question mais sait-on jamais?
Écrit par : Evelyne | 21/06/2012
Merci Evelyne pour ces deux gentils commentaires.
En fait, un des huit est mort, d'après les nouvelles communiquées ce matin par Josiane: le téméraire s'était mis en tête d'explorer l'univers…et il est tombé durement au sol. Présomptueux, il pensait peut-être déjà être capable d'envol.
En fait, c'est une question qu'il faudra résoudre: comment leur apprendre à utiliser leurs ailes?
Mais la plus heureuse est Noémie, la petite fille de nos amis, qui a sept ans et compte bien participer à l'aventure. Elle attend leur retour dans le Loiret avec impatience.
Quant aux sept restants, ils se régalent dorénavant d'une bouillie pour bébé…
Quant à nous, nous nous posions cette question existentielle: existe-t-il un " assent" méridional chez les mésanges? Nos oisillons ne vont-ils pas être repérés comme émigrants en arrivant à Châteauneuf?
Je te donnerai des nouvelles de l'installation… à moins que Josiane ne prenne la parole ici, après tout, elle sera bien placée pour nous rassurer!
Bonne soirée Evelyne, à bientôt. Odile
Écrit par : ode | 21/06/2012