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29/01/2010

Le Nid

D'abord, tu ne sais pas  où te conduis le courant violent qui t’entraîne.
Tu coules en aveugle le long des parois chaudes et humides.
Tu pénètres en conquérant pressé, ou en intrus intimidé
Dans cet antre inconnu où tu te sens pourtant déjà attendu.
Il te manque une part de toi-même. Tu l’ignores, mais tu guettes…

Tu guettes, comme le miroir attend son modèle,
Comme le jour poursuit la nuit, comme la soif désire l’onde tiède.

Tu n’existes que dans l’Ignorance Magnifique.
Tu t’y loves, tout te paraît alors si tranquille.
La chambre t’enveloppe d’obscurité chaleureuse
Tu roules sur toi-même au sein du magma prodigieux.

Tu roules à l’infini comme une bille ivre
Tu roules et t’enroules dans la paroi mouvante…

Dès lors tu épouses l’enveloppe voluptueuse
Qui t’appelle et t’attache en son sein
Un flux  bienfaisant s’infiltre et te traverse
Déversant en  rythme voluptueux l’Énergie vitale.

L’Énergie t’aspire et te respire comme un souffle
Cette cadence déjà résonne comme  la vibration initiale.

Sans hâte, sans crainte, sans doute, tu abreuves tes forces
Tu frémis et te gonfles à chaque vague.
Il n’est pas temps encore pour toi de compter
Tu viens juste de trouver l’arrangement sublime
Au fond de ton nid, tu t’es offert la Vie.


22/01/2010

Chimène

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Chimène avait du coeur,
qu'elle a distribué avec  ardeur
si volontiers donné à sa maîtresse
qu'aujourd'hui Simone est en détresse.


Une grande  pensée pour mon amie
Ce vide soudain,  erreur de la vie
Chimène a accompli sa destinée
Entre tes bras, son souffle a décliné.

Chimène avait du coeur
Une robe  soyeuse, un regard d'or
Un sillage d' élégante prestance.
Votre duo douillet, belle constance…

Fidélité, Amitié, Tendresse
Années  partagées en franche liesse
Compagne innocente des abandons
Chimène restera un très beau don.

11/01/2010

Graphisme

Un paysage de neige, une immense page blanche

Mais une page blanche que nous répugnons à salir de nos empreintes.

 

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Hier, je me suis appliquée à mettre mes pas dans mes traces précédentes, évitant le plus possible d'abimer la couverture immaculée…

Les oiseaux affolés se pressent sous les boules de graisse et de graines qui pendent aux branches du mûrier…

Chemin faisant, je suis tombée en arrêt sur ces motifs gracieux :

 

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Photo0356.jpg Et sur la piscine, je me suis attardée à contempler les incrustations sous  glace…

 

 

 

 

 

 

Étrange lumière hivernale qui  joue encore de ses feux.

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08/01/2010

Misère et acquisition ménagères

Toute grande joie  se mérite d'un revers.
L'adage se partage: qui n'a jamais entendu ces quelques mots, au détour d'un café- confidence, autour de la table de la cuisine : «  C'est trop beau pour durer, un si grand bonheur, ça se paie... »

Mon Bonheur à moi durant la période de Noël, c'était  la présence des enfants* à la maison.
Quinze jours en famille, comme au bon vieux temps!

Quel cadeau...

Le revers, consenti et  constaté sans surprise dès leur départ,   s'est manifesté par le débordement de la panière à linge... Mais au su de ma disponibilité, pas de panique, Saint Équipement Ménager, dans sa grande mansuétude, allait m'aider à résoudre le problème. Aussi aisément qu'un plissement de nez chez ma sorcière bien-aimée, les machines et moi allions venir à bout de la lingerie d'Augias made in St Max. En trois jours, j'aurai vite trié et  engouffré dans les machines les draps, nappes et serviettes de toilette dont la masse expansive menaçait la panière d'explosion. Chacun avait eu beau tasser  qui sa paire de draps,   qui les nappes des trois  réveillons, au bout du compte, le linge comprimé dans le carcan  de la corbeille augmentait de volume au fur et à mesure ...

Audrey et Seb nous ayant quitté les derniers samedi soir, c'est dimanche matin que je me suis vaillamment activé à la première fournée... Las, au mi-temps du programme, la machine commence à éructer sévèrement, par spasmes violents, elle lâche une série de « Klang » synchronisés à la rotation du  tambour, ce qui me fait dresser  poils et  cheveux et se traduit chez GéO par un intempestif :
- Qu'est-ce qu'il y a dans Ta machine ?

Mais avant que j'explicite le bon usage que mon indubitable savoir faire ménager applique sur le matériel à disposition, le noir envahit brutalement nos écrans...  Le disjoncteur  a saturé...
Remise en marche, réglage des pendules et re-clac !
Le diagnostique n'est pas très compliqué. La fautive est  rapidement identifiée... Sournoise,    la  perturbatrice me laisse en rade au pire moment, tambour rempli de linge imprégné d'eau savonneuse, grisâtre, pégueuse :  l'expression locale  décrit la sensation pénible que donne un produit qui refuse de quitter vos mains, même sous le flux du robinet ouvert...

Ô joie des pannes du dimanche matin...

Ô solitude de la ménagère accablée par la  vision miséreuse  de la lessiveuse…



Tandis que GéO s'attelle derechef à détecter l'origine du problème, je sais que je n'aurai d'autre solution qu'une équipée solitaire à la laverie municipale. ... À l'heure où d'autres songent à dorer les amuse-gueule, à dresser le couvert de fête, à sonner le rassemblement festif du régal dominical, me voilà partie en expédition de rattrapage dans la cahute installée au Rond Point à la sortie de la ville, soulagée pour lors que ma nichée ait déjà déserté...

J'ai la surprise agréable d'y partager le sort de deux concitoyens. Un quinquagénaire célibataire souffrant du même abandon que moi, essaie de résorber son retard pour préparer sa semaine... C'est grâce à lui que je m'initie au mode d'emploi des machines alignées dans la cabane de verre. Le brave homme me propose même généreusement une dose de lessive dont je n'ai pas songé à me munir... Nous entamons une intéressante conversation consacrée aux mérites respectifs des équipements individuels comparés aux matériels collectifs, quand nos regards s'attardent sur le carrelage jonché de poils de chiens, de cheveux, de poussière et de résidus poudreux... Encourageant.
Survient alors notre troisième comparse, qui s'apprête à sortir d'un immense sèche-linge les deux couettes qu'elle lui avait confiées. Naturellement solidaire, je me propose pour l'aider à plier les pièces conséquentes en évitant de les laisser traîner sur le sol crasseux. Bien nous en prend, car l'opération qui consiste à tendre la couette avant pliage permet de repérer sur le tissu d'énormes taches brunes, dont la couleur et la consistance ne peuvent évoquer que le pire...
En fait, l'exploration de la machine par la lingère affolée ramène au jour des emballages individuels de...chocolat! Mous et presque vidés de leur contenu par la chaleur du séchage, les petits paquets vomissent encore un surcroît de boue brunâtre. Quelle bonne blague a été concoctée là par d'anonymes farceurs, peu gourmands ou saturés de friandise!

Glosons, glosons... N'empêche: cette misère ménagère aura enrichi  considérablement mon champ d' expériences d'une activité encore inédite.
Et comme tout problème trouve sa solution, en guise de lot de consolation, GéO et sa moitié ménagère ( oui, oui, c'est moi) sommes fiers de vous annoncer l'arrivée et l'activité intensive de la dernière acquisition du ménage!
Vive l'an neuf et son lot de surprises...

 

* Qui va me jeter la pierre? Sans ambiguïté et  lucidement assumé: tout trentenaires qu'ils sont, mes Audréliens seront toujours les enfants

Quand bien même leurs chemins de vie se complexifient et empruntent  des itinéraires  éloignés du nid,(n'ai-je pas la première choisi l'exil conjugal et méridional) tendresse et vigilance restent inscrites au programme de mes gènes… Amen

 

03/01/2010

À l'année qui vient

Une nouvelle année qui pointe le bout de son nez, et je perçois un frisson d’attente fiévreuse.

Que faut-il en attendre?

Augure-t-elle de bonnes nouvelles?

Ce chiffre tout rond est-il enfin le signe d’une décennie dynamique, d’un élan tout neuf, propice au glorieux fatum antique…

 

À l'heure des bilans autour de l'année défunte, combien parmi nous préfèrent occulter les traquenards et nouvelles défaitistes du front: les affaires qui s'affaissent, le climat qui s'affole, les extrémistes aux opinions radicales, l'intolérance et la misère…

Une année écoulée, un  plein panier de bonnes et mauvaises journées, nos esprits charnels préfèrent  adopter des limites claires pour le temps consommé. Et d’aucuns penseront in petto :« combien m’en reste-t-il ? »

 

Vaillant, le 1er Janvier s’est levé sur un jour grisou.

Le type même de la journée idéale consacrée à cocooner autour du canapé, occupés tout d’abord à profiter de ce temps mort pour reconstituer le nid initial. Nouvelles lectures sur les genoux, discussions alanguies sur les projets à mettre en route dès la rentrée, petites et grandes confidences intimes dévoilant un coin de nos désirs les plus ardents, puisque les plus secrets… L’intimité de la maison en ce jour pluvieux et venteux, dont le but avoué est de se remettre des agapes, prétexte pour mieux savourer ce moment de halte hors du décompte usuel de nos jours.

Et maintenant que nous avons savouré à cœurs repus la tendresse et la joie évidentes de vos présences, il nous reste une maison vide à combler de souvenirs d’étreintes et de regards complices. Un réfrigérateur à vider et des armoires à ranger. Des livres à lire, chouette, et des occupations à reprendre, retrouver le cours des événements, lier les envies d’avant et l’activité du monde courant.

Une nouvelle année ?

Une suite de Vie, de temps à consommer avec gourmandise, une envie de savoir à alimenter, et pour moi, un tout nouveau projet à mettre en train: Le hangar accueille mes fiches de lectures et plus si affinités… Le lien à droite est déjà actif, si l’envie vous saisit de parcourir les notes de ce site communautaire consacré à la littérature en particulier, mais ouvert à toutes formes d’art. Vous remarquerez, il me semble que le ton des articles est accessible et enthousiaste, frais et dénué de mercantilisme…

Il m’appartient d’ouvrir cette nouvelle page, de sortir de mon nid et donner un essor à ces fiches de lectures que quelques visiteurs de gouttesdo suivent régulièrement.…

Voilà un superbe moteur pour démarrer cette année nouvelle.

Je vous souhaite à vous tous ami(e)s du clavier et de la souris une année pleine de promesses et de tendresse, de désirs et d’émotions positives, de création et de réalisation…

 

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