17/04/2011
Grandes manoeuvres de printemps
Alentour l’air vibre de grondements sourds : Kärchers et tondeuses sont entrés en action.
Toute la semaine a été propice à la résurrection des jardins et le lustrage des terrasses. Puisque cette année, l’agenda et la météo sont à l’unisson, finie la lente sortie des cocons hivernaux, place aux Grandes Manœuvres printanières !
Notre horloge interne répond cependant à d'autres impératifs:
- On attend Caroline, on attend Caroline !!!
Point n’est besoin de rappeler chaque matin le mot d’ordre. Dans la somnolence du petit jour perce déjà l’interminable liste des tâches à accomplir.
D’abord, GéO aimerait bien offrir à sa fille et ses petits-fils la primeur d’un bain en piscine chauffée, s’il vous plaît…
Mais, les galettes de tuyaux prévues à cet effet sont restées sur le sol au cours de la saison froide.… Le problème récurrent de l’étanchéité du toit du pool house a constitué la grande question taraudant l’Homme de la situation. Mais vous connaissez tous GéO et son génie bricoleur. La fulgurante percée des beaux jours l’a finalement poussé à braver ses doutes. Le puzzle des éléments à combiner pour obtenir imperméabilité et charge légère sur le toit s’est mis en place. Autre avantage à la solution trouvée : Les pluies torrentielles ne trouveront plus de cuvette où stagner quand surviendront les prochains orages. On sait qu’ici, le fin crachin breton n’est pas de mise.
Mais ne vous y trompez pas. Quand GéO s’active, les petites mains ne sont jamais si loin ! Cendrillon s’offre aussi quelques parties de ménage aérien…
…En attendant de s’activer aux étages inférieurs, et à l’intérieur, où comme la plupart de mes consoeurs, je m’active à porter aux poussières accumulées durant l’hiver un méchant coup fatal. Lits ouverts et litières secouées, vitres récurées, placards revisités… Tout doit y passer, même si les journées sont trop courtes pour supporter longtemps ce rythme endiablé !
Ce nettoyage généralisé réserve d'ailleurs quelques jolies surprises, comme cet essaim alvéolé trouvé ce matin par géO dans les bambous .
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12/04/2011
Au-dessus des Calanques
Aux portes de la ville, cette nature fascinante s’ouvre en un espace quasi désertique, rude et coloré, lumineux et rugueux, immuable et fragile, nous ne sommes pas les seuls à désirer nous y perdre…
Depuis qu’elle habite Marseille, notre amie Simone côtoie volontiers cette côte escarpée, côté terre le plus souvent. Une de ses activités favorites consiste à arpenter ces cailloux en tous sens. Outre sa bonne forme physique qu’elle conserve précieusement, Simone s’est munie de bonnes chaussures, d’une carte détaillée sur laquelle elle dessine ses escapades, les chronomètre et en note les caractéristiques … Depuis qu’elle a arrêté son projet de trek à la Réunion, Simone s’est même procuré deux bâtons de marche nordique, ce qui confère à sa silhouette menue un look technique et professionnel tout à fait impressionnant***…
Notre sportive avait donc repéré un itinéraire abordable pour notre groupe amical, afin de nous permettre de confronter nos perceptions au ras de l’eau à celles qu’offrent ces hauteurs.
Égayé par la promesse d’une journée ensoleillée sur des chemins balisés, notre groupe s’est engagé à sa suite pour une randonnée pédestre qui nous a permis de profiter de panoramas exceptionnels.
Ne cherchez pas Simone, notre guide ouvre la voie tandis que les dilettantes devisent avec insouciance…
Simone réapparaît promptement , rendue à l’obligation d’entraîner ses troupes…
Il nous faudra dorénavant maintenir le rythme et cesser d’amuser la garrigue !
La voilà cette garrigue si bien chantée par Giono, Daudet, Mistral, Pagnol…
Tandis que le sentier s’élargit en une large artère caillouteuse, nous progressons à l’intérieur du plateau en une longue montée régulière.
Nous débouchons très rapidement sur la rencontre du ciel et de la mer à l’infini. D'abord, les couleurs de ces deux éléments se fondent harmonieusement, les restes de brumes matinales poudroient l’horizon d’une subtile irisation argentée.
Pause déjeuner à l’ombre des grands pins
Le vent se lève à l’heure de rompre la pause , et le paysage acquiert alors cette acuité des contrastes que soulignent les effets du Mistral : roche blanche aveuglante, végétation scintillante dans l’éclat de son printemps, azur dense de l’air et de l’eau…
Récompense attendue de tous les marcheurs de crêtes : jusqu'ici aimantés par l'horizon dessiné de haute lutte entre ciel et roche, nos regards plongent tout à coup vers l'abîme en contre-bas. La palette des couleurs s’enrichit d'un miroitement plus tendre, à la mouvance précieuse de l’onde émeraude. Nous dominons la calanque d’En- Vau…
Terre des dieux, dit-on couramment de la Belle Provence… Certes, mais au vu du relief tourmenté, les dieux d'alors se sont vigoureusement empoignés! En témoignent encore ces falaises vertigineuses où les arbustes se jouent des lois de la pesanteur et des forces du vent :
Nous débouchons tout à coup sur les ruines d’un refuge abandonné, pour y découvrir le charme de ce champ d’Iris livré à sa propre survie…
Sur le chemin du retour, dernier regard vers le cap Canaille
Il en est un qui s’en souviendra et n’a pas manqué d’apprécier la sollicitude de son maître. Si la tendresse grandit celui qui la donne, Nougat quant à lui jouit d'un point de vue aérien…
*** Sous ces taquineries se cachent toute ma gratitude pour l'organisation de la randonnée et mon admiration pour ton dynamisme communicatif… En bref, mille mercis à toi.
10:13 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marseille, calanques, nature, photos, écriture | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
11/04/2011
Tant de printemps…
Il y a dans la vie des printemps qu’on ne vit pas toujours à vingt ans.
Il y a des printemps en fleurs et des printemps en pleurs.
Il y a des printemps en hiver et des saisons à l’envers.
Sur la planète bleue, les couleurs s’encanaillent
Sur la palette tous les verts virent en pagaille
Vert tendre, vert anis, vert amande, vert d’argent …
Nos prunelles s’ensoleillent sous ce foisonnement.
L’attente est trompeuse qui s ’accroche à l’habituel
Des ardeurs d’accouchement dans ce rituel,
Espérance ou Bienveillance d’une Mère Nature
Parfois si tendre, parfois si crue et dure …
22:39 Publié dans Conte-gouttes, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écriture, poésie, rituel, acl, printemps | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
08/04/2011
Marseille au Levant
À l’est de Marseille, la ville oublie ses grouillements, ses ruelles escarpées, ses grondements de trafic saturé, ses maisons entassées autour du vieux port usé jusqu’à la corde des clichés pittoresques.
Les forts qui ferment l’entrée de la ville ancienne ne défendent plus les intrusions touristiques, les parements ostentatoires des villas cossues, des quartiers luxueux, des bâtiments revendiquant l’Histoire…
Corniche Kennedy, plage des Catalans, du Prophète…Passe la ville trop urbaine, elle s’encanaille aux détours des chantournements de la côte… Les rochers se suivent, les promeneurs plongent le regard vers les grèves populaires, les quartiers enclos derrière les barrières de leurs escarpements. Les maisons se serrent sur la roche en un jeu d’équilibre précaire , où les chats se promènent en liberté de toitures en terrasses…
Soudain, la cité se perd dans le désert de pierres blanches…
Les dernières constructions humaines s’effacent dans la muraille calcaire, proposant d’autres nids aux abris intemporels…
***
Marseille l'intemporelle soumise aux caprices d'Avril…
Callelongue, port en exil, accueille Aurélien en poisson d’avril
Marseille s’embrume et nous enrhume
À l’abri des regards, la vue sur le village se mérite
Les rochers s’allongent maintenant à l’ombre des nuages
L'œil doit guetter le dernier rayon du soleil rasant blanc derrière le paravent de ses îlots secrets.
(1er avril 2011)
***
Un printemps explosif, Marseille scintille sous le soleil…
La ville capricieuse change de parure en un instant.
Au ras des flots, l’aventure se mène en pérégrinations marinières
L’esquif glisse le long des remparts naturels, sous l’à-pic des falaises, les calanques s’explorent par effraction.
La nature protège ses ondes de murailles invincibles et de soldats minéraux
Seul le marin adroit décèlera l’entrée du passage.
Inlassable curiosité humaine, il nous faut saisir ces paysages sauvages.
L’homme s’incruste cependant sur de hardis destriers nautiques
La pénétration ultime mène à la rencontre de la pierre et de l’eau.
Le minéral et l’ondoyant s’épousent à l’abri de l’anse,
Où l’homme triomphe enfin sur la plage de sable fin.
20:08 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marseille, écriture, poésie, soleil, avril, printemps, calanque, côte | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer