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28/02/2009

La Fête…Surprise!


Vient enfin le moment où tout a été consommé,
Les événements espérés, accomplis, ont intégré la Réalité
Vécus en toute plénitude, savourés à la valeur de l’Instant Présent,
Il m’appartient enfin de les transformer en souvenirs vivants.
Et livrer  enfin à ces  pages virtuelles le récit véridique de cet épisode festif.

Genèse de la fête.

Au début, quelques remarques, en sourdine, ont  distillé  une complainte imprécise.
- Mais j’ai plus vingt ans, tu comprends…,
- Tu ne t'en rends pas  vraiment compte, mais j’ai bientôt soixante-dix ans !
- C’est que je vais avoir soixante-dix ans, quand même !

Nous étions  encore dans le bel automne; l’hiver et son incontournable anniversaire semblaient bien lointains, mais le saupoudrage des petites observations m’a alarmée. Il semblait bien que mon Homme, sans vouloir l’avouer le moins du monde,   subissait le syndrome du passage à la décennie suivante. Évidemment, GéO n’est pas Benjamin Button, et pour lui comme pour la grande majorité du genre humain, les années déposent subrepticement de petits fardeaux, en apparence anodins. Seulement l’addition se compte un beau jour en fatigue plus rapide, en  pondération des enthousiasmes quotidiens, en sagesse annoncée qui ressemble au  masque d’une distanciation imminente à la marche du monde… 
De toute évidence, c’est à ce moment qu’il faut lutter, ne pas lâcher prise, s’accrocher à la manche du Grand Patron qui établit le cours de nos heures et l’obliger à regarder ailleurs…
J’ai réglé ma petite pendule à projets sur le 17 février et j’ai vagabondé intérieurement à la recherche de solutions pour aider GéO à sauter par-dessus l’échéance, à tourner la décennie, pour reprendre la savoureuse expression de notre ami Hans.

Consultée la première,Caroline, sa fille, a bien reçu l’ idée d’une visite surprise. La consultation du calendrier a débouché sur la date du week-end dernier, afin que son frère nous rejoigne avec ses enfants pendant le petit créneau des vacances communes aux deux zones… Voilà pour la structure…
Me restaient les contingences habituelles :  comment loger tout ce beau monde, en plein hiver, sans le secours du Pool House ? … Mais la providence fait bien les choses, ça s’est résolu en un parfait chassé-croisé, l’occupation des lits façon bannette chaude, comme dans les sous-marins, paraît-il… Même si j’ai un sacré don pour me ficher sur le dos  des défis  et des contraintes, je dois reconnaître que ma petite étoile perso a toujours été d’un grand secours pour trouver des portes de sortie, parfois réduites aux  trous de souris, mais Géo n’y a vu que du feu.…Jusqu’à l'instant où j’ai lâché la bourde fatale, ça va de soi… Sur ce point, j’ai bien envie de vous laisser un peu languir, on va feuilletonner…



Un cadeau bien mérité.


Un second fil rouge m’a semblé également judicieux, connaissant mon GéO sur le bout des doigts… et des orteils, sachons rester pudique. Pourquoi ne pas transformer  l’inévitable bilan décennal en partage d’un miroir biographique? GéO se montre, à juste titre, très fier de son parcours personnel autant que  professionnel. Bâtir une petite plate-forme pour poser tous les jalons d’une existence bien remplie, riche d’anecdotes piquantes et passionnantes, mêler textes brefs (si, si, je peux) et photos évocatrices… J’étais certaine que ça pouvait le faire, autrement mieux qu’un ixième gadget commercial…
Seulement voilà,   je suis mariée, appareillée, avec l’Homme le plus envahissant de la planète… Même mes séjours aux toilettes sont repérés d’un tonitruant  « T’es où ? » auquel je me suis habituée, je crois même que cette sollicitude affirmée jusque dans mes retranchements hygiéniques a contribué à étancher ma soif d’amour… Enfin, ces détails à vous confiés pour souligner l’ampleur du défi : dans ces conditions, fouiner dans le carton de photos anciennes, prélever les clichés significatifs, élaborer ma maquette, mes commentaires, imprimer et relier ces quelque trente pages… Nos deux bureaux étant  face à face, imaginez les stratégies fines construites à l’emporte-pièce pour  l’empêcher de contourner les meubles, venir jeter un simple coup d’œil sur mon écran, histoire « de déposer juste  un chaste bisou » sur mes lèvres ou ma nuque, évidemment, … retenir les élans de tendresse qui le conduisent à apporter sa contribution, indispensable et  salutaire assurément, à mes modestes entreprises. Que d’inquiétudes et de culpabilité refoulée pour mon apparent détachement !
Convenons-en tout net : GéO a été une fois encore, en tous points, FORMIDABLE !!!
De ces catastrophes pressenties, il n’y en a eu aucune! Surprenant, mais véridique.
GéO a accepté héroïquement de descendre seul faire quelques courses au village, il s’est bien parfois  impatienté de mes descentes trop tardives du bureau en début de soirée, mais il a prolongé stoïquement ses plages de lecture, bien content au fond de résorber  le retard du décryptage des cinq ou six magazines hebdomadaires auxquels il est abonné. Il y a bien eu quelques moments chauds, où j’ai fourré hâtivement les clichés  dénonciateurs sur mes genoux, sous le sous-main, quitte à ramasser les pièces  tombées dès qu’il avait tourné le dos. Au cours de cette redoutable épreuve, ma Providence s’est appelée Tournoi des six Nations. Deux fois quatre-vingts minutes de parfaite tranquillité pour alterner plongée dans les archives, scanner et mise en page ! Comme c’était « cool » !
N’empêche, le 16 au soir, avant 20 heures, j’ai achevé la reliure et les petits rubans, empaqueté mon chef-d’oeuvre  sur le lutrin de salon acheté pour l’occasion, et descendu le résultat de ma machination sans avoir  trahi mes desseins. Ouf…

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Revenons une petite fois encore à la fête, ou plutôt à sa préparation : Arrive le moment où il faut bien justifier les quantités considérables de nourriture dont je projette l’achat et la transformation culinaire, je  me résous à dresser un tableau succint des réjouissances prochaines, en conservant tout de même l’essentiel du secret. Me voici donc, la maligne, justifiant  la comparaison des deux foies gras puis l’entrée de poisson, avant le plat de résistance. Et GéO de remarquer, puis d’insister franchement :
- Mais enfin, avec deux foies gras, pourquoi veux-tu à tout prix préparer du saumon, si on est quatre à déjeuner !!!
Tant et si bien qu’est arrivé le moment où, stress et fatigue sans doute, j’ai lâché inconsidérément :
- Mais c’est pour ton petit-f…
Trop tard! GéO, qui n’est pas si bête, a terminé ma phrase :
- Ah mais mon petit-fils qui ne mange pas de viande, c’est Guillaume ! Si Guillaume est à table avec nous dimanche, c’est que ses parents sont là aussi… Donc, on attend les Strasbourgeois !
Eh oui, si jamais végétarien a enquiquiné son monde, c’est bien celui-là, qui m’a poussé à anéantir mes propres ruses !!!

N’empêche, la victoire m’est revenue quand Philippe est arrivé pour déjeuner le samedi ! Entre-temps, j’avais résisté bravement à tous les pièges, toutes les astuces, tous les « je prêche le faux… » …
S’il est vrai » qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », ma situation n’a pas été si Cornélienne après tout. Et la fête a laissé sur nos murs l’écho du Bonheur.

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17/02/2009

17 Février 2009

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Pourquoi croyez-vous que MON Copain s'entraîne ainsi???

Eh oui, il manifeste sa joie de picorer les restes du foie gras que je viens de concocter avec amour et goût du rique pour fêter dignement les SEPTANTE ANS  de GéO… Magnifique, non?

Je vous disais que ce chien a quelque chose d'Humain.

 

Quant à la surprise qui a dévoré tout mon temps libre et m'a empêché d'alimenter gouttesdo,

Voyez la tête de GéO ce matin, quand il a trouvé son paquet sur l'oreiller… Je suis comblée par les lumières qui allument ses mirettes!!!

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10/02/2009

coeurs de soleil

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Un peu  de soleil accroché sur les arbres, dans la trouée d'azur…

La route s'ensoleille entre ces murs fébriles.

Corpuscules  aériens agités par le vent, les haies odorantes jalonnent notre périple.

 

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09/02/2009

L'aille en eau

 

Vous souvenez-vous qu'en octobre dernier je vous faisais part de nos constations concrètes concernant le cycle de sécheresse que subissait la région? (note goutte à goutte ô combien du 7 octobre 2008)

Nous sommes retournés hier sur les mêmes lieux, à la recherche des mimosas qui devraient commencer à pointer leurs odorantes boules jaunes. Las!, l'arrière pays est encore vert, à peine ponctué de minuscules bourgeons. Après l'étroite route en lacets qui permet de franchir la chaîne, il faut redescendre sur Plan de la Tour et La Garde Freinet, sur   l'autre versant,exposé au sud et à l'influence maritime, pour voir éclater les parures attendues. Alors la symphonie des couleurs rutile, d'autant que les versants arrosés font briller  toute la gamme de verdure: chênes verts, pins parasols, sous bois de cistes et fougères, pour que ressortent mieux les grappes alourdies des mimosas.

La surprise concoctée ce soir, c'est plutôt le spectacle suivant, après les pluies excessives de la  semaine dernière.   et mettre ces clichés en regard de ceux d'octobre.

272236445.JPG à gauche, niveau d'octobre, ci dessous, torrent de février

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GéO sur le plateau en octobre, marcherait sur les eaux, il en est bien capable, si sa Dulcinée ne le rappelait vigoureusement aujourd'hui…

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03/02/2009

Lynda Lemay

Samedi soir,  c'était  encore Noël.

En compagnie de  Simone,  nous sommes allés à Marseille assister au concert de Lynda Lemay.

Si vous suivez un peu mes notes, vous n'avez pas été sans remarquer que j'éprouve  une  réelle admiration pour la demoiselle et son merveilleux franc-parler, sa faconde et sa spontanéité.  Mais c'était la première fois que nous assistions  en chair et en os, à un concert de l'Artiste. Et comme dirait la Ravie:

- C'est quand même mieux dans la vraie vie!.

- Et en plus, ajoute GéO, "qu'est-ce qu'elle est belle!"

Il est saisissant de constater combien son énergie est communicative. Le public lui est manifestement tout acquis, la salle du palais des Congrès pleine à craquer, les applaudissements généreux , en réponse à la fougue de notre troubadour, non pas en jupon, mais chat-bottée de cuissardes,  auréolée du voile de ses cheveux, déversant sa verve mélodieuse dans nos tympans.…Jusqu'à la limite de l'assourdissement. On peut noter  en effet une toute petite fausse note dans le réglage de la sonorisation, qui nuit parfois  à la clarté des paroles . Vous avouerez que c'est dommage, s'agissant d'une diseuse de textes tellement concis et imagés.

Lynda présente son dernier album, Allo c'est moi, mais nous avons retrouvé avec grand plaisir les titres qui ont forgé son univers,  de la mésaventure amoureuse illustrée par les inénarrables souliers verts aux abysses de la  tragédie traduite par Les Canards, que je ne peux écouter sans avoir mal aux tripes. Les nouveaux titres ne déparent pas cette galerie d'humanité, avec Juste un bébé, dont le regret flétrit cette femme vieillissante, trop vertueuse et trop raisonnable, la faiblesse amoureuse  ( Depuis tes doigts sur moi) , l'Amitié qui vaut amour       ( Mon Gérard), le lyrisme poétique du portrait  Bleu dessiné pour son pays, sans omettre le miroir de la dérision par lequel elle dépeint l'éternel des relations féminines/masculines: écoutez  le dard pour retrouver le piquant de la nature humaine, version humour et causticité, clin d'oeil aux bandes de dégonflées /dégonflantes des Lettres rouges. Inoubliable, bien sûr!

Si d'aventure vous repérez le passage de Lynda  Lemay dans votre sphère, n'hésitez surtout pas , elle vous accueillera comme si vous osiez lui rendre  visite, quoiqu'elle  prétende, elle vous servira en guise de petits gâteaux  son humour et sa tendresse, charme et sarcasme mêlés, un vrai Grand Moment à partager sans modération.