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21/02/2011

Lucas Cranach l'Ancien et son temps…

 

Lucas Cranch, musée du Luxembourg, culture, peinture, renaissance, arts

Portrait de Jeune Femme

1530, huile sur bois

 

Le hasard fait parfois si bien les choses… Ma petite escapade chez Audrey début février a coïncidé avec la réouverture du musée du Luxembourg, offrant aux Parisiens une exposition remarquable consacrée à Lucas Cranach l'Ancien et son temps.

Les souris-lectrices qui me connaissent savent que je nourris une ferveur toute particulière pour la peinture de ceux que l’on appelle encore souvent les Primitifs flamands  : du XVème au XVIème siècles ce sont les   peintres-chantres d’une époque mouvante et mystérieuse,   charnière entre deux mondes, équilibristes raffinés évoluant entre les certitudes strictement codifiées du Moyen-Âge et l’éclosion de la pensée moderne.  Nourris d’échanges intenses, ces humanistes ne connaissaient pas alors les revendications individualistes et fonctionnaient en école, en ateliers, par la pratique d’un compagnonnage parfois itinérant.  Mais chez tous( Rogier Van der Weyden, Jan Van Eyck, Hans Memling…), nous pouvons admirer une finesse graphique, la délicatesse des traits,   la densité des couleurs, le traitement des matières et des fonds.  Chez les peintres du Nord de l’Europe, les fonds  sont  d’abord unicolores et sombres comme un écrin dont le velouté rehausse la pâleur du teint de la jeune femme ci-dessus. Progressivement, et Cranach( malgré son appartenance plus marquée à l'école germanique) en constitue un exemple magnifique,   ces artistes s’imprègnent des techniques différentes : les artistes septentrionaux confient les secrets de leurs pigments aux artistes italiens qui leur exposent en retour la richesse des perspectives paysagères conférant une profondeur thématique aux scènes évoquées.  Ce partage des techniques autant que des aspirations idéologiques concourent à  magnifier les sujets et créer des œuvres vives et touchantes.

C’est donc avec un plaisir infini que nous nous sommes offert la visite de cette exposition exceptionnelle, en compagnie du plus jeune visiteur de la journée en la personne de Mathis.  Lequel a été si sage, passant  des bras de l’une à l’autre,    puisque le musée n’accepte pas les poussettes dans les salles.  Mathis n’a guère dérangé les autres visiteurs, amusant au passage quelques visiteuses de ses gazouillis discrets. Il a biberonné devant le remarquable martyre de sainte Catherine,   emplissant ses yeux des contrastes lumineux opposant la sérénité sobre de la Sainte en posture retenue et atours austères, à la brutalité rutilante  des personnages au second plan, soldats et spectateurs venus assister au massacre païen,   et la détermination du bourreau, arrêté dans son élan vengeur par les manifestations divines irradiant d’un ciel tourmenté, jets de feu d’une étrange modernité.

Lucas Cranch et son temps, exposition, musée du Luxembourg, peinture de la Renaissance, arts

(huile sur bois, 1508-1509 )

 

 


 Datée de 1508, cette représentation me paraît  annonciatrice d’une tendance aux représentations de scènes  mythologiques plus propres aux peintres du siècle suivant, comme Nicolas Poussin.

 Lucas Cranach dit l’Ancien (1472-1553) appartient à une époque bouillonnante à de nombreux égards.  Homme universel, il est un ami proche  de Martin Luther, mais  honore cependant de nombreuses commandes de l'Épiscopat Catholique. Peintre officiel des Princes de Wittenberg en Saxe, il s’est formé chez Albrecht Dürer vers 1504-1505. L’exposition est conçue pour permettre une approche comparée des œuvres, et saisir les liens qui se tissent alors entre ces artistes novateurs.  De nombreuses gravures illustrent ce propos. La rénovation des salles, en particulier la pénombre ambiante et les éclairages individuels des tableaux, permettent une contemplation intimiste des œuvres.

Si l’aperçu que je vous livre ici vous en donne l’envie, surtout ne luttez pas. Ces œuvres ne séjourneront au musée que jusqu’au 23 Mai…
Peut-être avez-vous été sensibles aux articles des magazines qui se sont fait l’écho de cette manifestation ?  En ce qui me concerne, je suis frappée par la part qui est réservée à ses nus, par ailleurs magnifiques, il est vrai :

 

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(Nymphe à la source, huile sur bois de tilleul, 1537)


La nymphe à la source en est une illustration sensuelle : sur quatre plans différents, la nymphe  gît, abandonnée à la volupté de son repos sur un fond traité  à la manière mille fleurs, clin d’œil aux représentations des tapisseries du Moyen-Âge (notez les deux oiseaux picorants en bas à droite au tout premier plan), puis la grotte opposant à la douceur charnelle du corps étendu, un contraste minéral et énigmatique par l’obscurité mystérieuse dont sourd le menu filet d’eau. Enfin, le quatrième et dernier plan  propulse nos regards vers une cité lointaine, ouverture  du tableau à une appartenance sociale de son allégorie. Quelle richesse !  

 

 

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Cette représentation d’Adam et Ève n’est pas, pour ma part, la plus belle : Il semblerait que ce sujet ait été maintes fois traité par Cranach et ses disciples. J’en retiens surtout le diptyque exposé le premier  dans la salle consacrée à ce thème. Là encore vous reconnaîtrez la symbolique  animalière de part et d’autre des personnages, la morphologie longiligne des corps, la lumière très particulière de l’arrière-plan, éclairage plus vif derrière les arbres, sous un  ciel  s’ obscurcissant au-dessus du serpent à l’œuvre …

Ne ratez surtout pas les différentes représentations du suicide de Lucrèce. L’intensité dramatique trouve son apogée dans la version de Lucas Cranach fils, avec une héroïne au visage torturé, davantage habitée par son désespoir que dans les multiples versions attribuées à son père.

 

***

 

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Enfin, je ne peux me retenir de vous offrir ce superbe visage de Vierge en prière, dont la douceur et la pureté m’ont  frappée. Il nous vient de Quentin Metsys, et se rattache à un diptyque daté de 1505. Ce visage à l’ovale charnu confère une grâce intemporelle  à cette représentation de la virginité, sans cacher l’intensité du recueillement dans la douceur du regard. Le rose opalescent des joues incarne pleinement la jeune femme ; comme chez Cranach sur la nymphe ci-dessus,   le traitement de la coiffe et du voile  transparent ajoute une aura de légèreté soyeuse qui renforce la sensualité de la représentation.

Dernier cadeau, mais non des moindres, et sans commentaire, je vous laisse sur cette allégorie de la justice, l’œuvre la plus fameuse sans doute produite par Lucas Cranach l’Ancien. Elle date de 1537 et comme la plupart des œuvres exposées a été peinte  sur un support de bois.

 

 

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11/11/2010

Villa de rêve ( 2)

Villa Kerylos

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Certains destins semblent couler de source.
Les talents, les dons révélés à la source jaillissent et coulent d’une étape à la suivante sans heurt, dispensant la fraîcheur et le pétillement d’une intelligence  vive et profonde.
 Quelquefois, c’en est presque agaçant…
Nul doute que les frères Reinach ont produit cet effet, quand ils rayonnaient tous trois sur les Lettres Françaises et la vie intellectuelle de notre  IIIème République, par ailleurs  tellement conformiste.

Mais tant de talents se paient parfois au prix fort, et je vous conterai tout à l’heure les détours qu’une dynastie endosse parfois… Laissez-moi vous conduire d’abord vers cette seconde villa de rêve, pour tenir mes engagements du précédent bulletin…

***



Souvenez-vous, nous sommes encore à Saint Jean Cap Ferrat, dans les somptueux jardins de la Villa Éphrussi

De ce belvédère, la vue s’étend sur la côte, avec pour seule limite la montagne qui prend pied dans la Grande Bleue.  L’agglomération voisine est  Beaulieu, la bien  nommée… Elle abrite sur sa côte sinueuse, la Pointe des fourmis.  

Par-delà les arbustes qui bordent l’ Eden, au bout  de cette avancée, il est aisé de repérer une villa toute blanche …

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À vol d’oiseau, quelques centaines de mètres nous séparent de Kerylos,  lhirondelle de mer, née de l’imagination érudite de Théodore Reinach, au début du XXème siècle. Mais avant de vous inviter à pénétrer cette maison extraordinaire, revenons sur la personnalité de ce grand humaniste bâtisseur …

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Vue depuis  la mer
 
***

 


Théodore Reinach naquit en  1860, troisième fils d’une famille originaire d’Allemagne, appartenant à la Grande Finance internationale. Comme ses frères Joseph et Salomon, Théodore reçut une éducation soignée et rigoureuse. L’intelligence érudite des membres de la fratrie devînt vite légendaire, de sorte qu’ils furent surnommés les JST, « Je Sais Tout », en référence aux initiales de leurs prénoms.

Joseph, l’aîné, s’illustra rapidement dans les milieux politiques et , député, devint même un collaborateur éclairé de Gambetta.

Salomon, le cadet ,préférait l’Étude à l’action politique : l’Institut  de France lui offrit le cadre rêvé pour ses chères recherches et très naturellement, il fut nommé Conservateur du musée national des Antiquités.

Le benjamin,  Théodore,  s’affranchit de ses deux frères en empruntant à l’un  et à l’autre, et conjuguant à loisirs tous les talents,  docteur en droit et en Lettres, il fut successivement juriste, enseignant spécialiste de l’Histoire Grecque Ancienne… S’affirmant en tant qu’ archéologue,  spécialiste du déchiffrage des papyrus, numismate, musicologue, il fut reçu à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, et obtient même, quatre ans avant son décès, la Chaire de Numismatique au Collège de France  … Cependant sa belle énergie l’inclinait également vers la Chose Publique et à l’instar de Joseph, la députation lui tendait les bras.  Il établit d’abord son fief en Savoie, de 1906 à 1914. Veuf de sa première femme, dont il eut deux filles, il épousa en secondes noces la nièce d’un certain …Maurice Éphrussi, tiens tiens, voilà qui nous ramène à la Riviera.  Quatre fils naquirent de cette union, dont  Léon, époux de Béatrice de Camondo, fille du célèbre collectionneur Moise Camondo, déportés tous deux en 1943 avec leurs deux enfants.

Avant d’entreprendre le projet Kérylos, Théodore avait acquis  dès  1901 à La Motte-Servolex en Savoie un château du XVIIIème siècle qu’il avait entrepris de rénover entièrement dans l’Esprit du style Louis XIII. L’expérience lui plut, de sorte que l’achat du domaine de Beaulieu lui semblât l’opportunité de renouveler le défi . Cette fois, il  imagina et  fit réaliser une Villa sur le modèle de la Grèce Hellénistique, sujet qu’il connaissait parfaitement.
Dans cette optique, il requît les talents d’un architecte dont la renommée reste attachée à la villa, bien qu’en son temps, il fut déjà reconnu et honoré de ses pairs : Emmanuel Pontremoli, grand prix de Rome en 1890, à qui on doit notamment l’Institut de Paléontologie humaine à Paris ou encore la grande synagogue de Boulogne Billancourt. Sa réputation lui valut la nomination à la direction  de la section architecture aux Beaux Arts.

 



***

 


Revenons maintenant aux  magnifiques années de la Belle Époque : la révolution des technologies, l’amélioration des communications, les voyages et la mode des séjours balnéaires ont lancé la Riviera.  Essayons d’imaginer le panorama de la côte d’Azur vierge de toutes les constructions  actuelles, serrées sur les flancs de la montagne : Ne conservez au fond des yeux que  l’azur du ciel, le  bleu profond de la mer, le vert sombre des pins, la pierre blanche des parois rocheuses :

 

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À deux pas de Monte Carlo, les entrepreneurs se régalent… Sans les actuelles grues qui tournoient sans relâche dans nos cieux tropéziens, les belles et majestueuses demeurent s’élaborent pour loger la bonne société aux finances florissantes. Les grands hôtels n’y suffisent plus, il faut construire. Théodore Reinach a encore les pieds dans sa circonscription savoyarde, mais il est avisé et sait qu’il réalise une belle affaire en se portant acquéreur d’un terrain de 2000 mètres carrés au bout de la Pointe des Fourmis, sur la commune de Beaulieu. Nous sommes au tout début du XXème siècle, ce qui n’empêche pas notre Humaniste de projeter ses désirs vers le passé, au cœur de l’Histoire qu’il admire. Il choisit de faire  ériger sur ce bout de terre méditerranéenne une demeure intemporelle, telle que les Anciens l’auraient bâtie.
 Il ne s’agit pas de construire une bâtisse à la manière  de…, en ajoutant une colonnade en guise de Péristyle pour  porche d’entrée. Le cahier des charges précise qu’il faut réinventer les techniques, les arts, le mode de vie  d’une famille comme si elle coulait ses jours heureux à Délos, au II ème siècle avant Jésus Christ.

Il faut  six ans à Emmanuel Pontremoli pour mener à bien son chantier, de 1902 à 1908, mais l’ingéniosité, la rigueur  et …Les moyens mis à sa disposition  lui permettent de livrer enfin la Villa Kérylos à son propriétaire, qui baptise chaque pièce du nom de sa fonction : Andron pour le grand  salon où se réunissent ces messieurs,  ou balaneions pour les thermes, le triklinos désigne la salle à manger …
Marbre de carrare, bois exotique rare, citronnier blond composent les matériaux utilisés. Outre l’organisation de l’espace déterminé selon le mode de vie, la décoration reçoit un soin particulier : fresques peintes et mosaïques imposent aux visiteurs un respect qui laisse coi.
Dès l’entrée, le visiteur est accueilli par ces mosaïques saisissantes de vie et de relief :

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Tout de suite à gauche, le balanéions offre aux hôtes  la piscine  de marbre et mosaïque aux fins de relaxation :

 

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Cœur de l’édifice , le pérystyle central gouverne l’accès à toutes les pièces privées, nous en admirons les fresques murales :

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   En relation avec la fonction des salles, sols et murs constituent les supports aux illustrations de scènes mythologiques :

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Ces derniers  bas-reliefs identifient les salles de bain privées de Madame et Monsieur Reinach.
La personnalité des habitants des lieux est traduite par la décoration :

La tonalité bleue des fresques murales et la  rigueur sobre  du mobilier caractérise l'univers de la maîtresse de maison:

 

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 Le domaine privé de Théodore Reinach  apparaît bien différent:  Une chambre très claire, éclairée sur trois côtés , réchauffée par le rouge dominant des murs.  

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À ces choix décoratifs personnalisés s'ajoute un raffinement de détails permettant de juxtaposer discrètement les pratiques  modernes du confort au style de référence:

PICT0121.JPGdes éclairages subtilement évocateurs

 

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aux robinets des installations sanitaires.

 

 



 Passant par L' Andron, salon réservé aux réunions entre hommes, et la bibliothèque, vous relèverez certainement une ambiance propice à la méditation et la réflexion.

 

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L'andron donne à droite sur le péristyle

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Au fond, derrière les deux colonnes, la bibliothèque, ce qui suggère, n'est-ce pas mes soeurs, que l'accès est plutôt réservé …

 

 

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Au delà de la conception de cette Villa peu ordinaire, et pour tout dire, le visiteur lambda peine sans doute un peu à se projeter dans son schéma habituel, l'intérêt des objets collectionnés et présentés en situation est saisissant. Je ne peux abonder en clichés, mais je vous livre quelques exemples d'objets ou de la statuaire :

 

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  bronze Faune

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Léda , terre cuite

 

 

Une visite d'une telle richesse ne saurait s'achever sans mentionner les jardins.

 

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Au mileu des plates-bandes d'arbustes typiquement méditérranéens, nous contournons la bâtisse pour découvrir  la galerie des statues, situés en contre-bas , au niveau de la mer.

Au raz des flots, les reproductions les plus élégantes et les plus représentatives de l'Art Sculptural nous attendent. Au long de cette galerie circulaire, de nombreux panneaux exposent l'expansion du monde grec par la mer, l'importance et la stratégie portuaire sur le pourtour méditérranéen, la compréhension d'une circum navigation au fil des mythes et de la réalité économique d'une civilisation qui ne pourra jamais mourir tout à fait…

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28/10/2010

Les bolets de Rambouillet

La pluie n'est pas souvent synomyme de plaisir sur la route, mais ce samedi-là, où nous avions quelques heures à perdre en attendant de retrouver Marie Geneviève chez elle, l'idée nous est venue de musarder dans les allées de la forêt toute proche.

La dernière goutte de l'averse à peine épongée, des fourmis dans les jambes m'ont propulsée sur les chemins forestiers, équipée de mes escarpins gris tout neufs.La luminosité de ce ciel chargé, nettoyé des brumes  automnales par la douche céleste incite à  fureter  à travers les sous bois tapissés de feuilles roussies.

Bien m'en a pris!

  D'abord, à l'orée de la fûtaie, ce sont ces superbes spécimens qui attirent mon attention. Pas exactement ce que je cherchais,  mais il faut avouer qu'elles font le spectacle, ces   trouvailles rubicondes qui  aimantent le regard:les amanites tue-mouche aussi belles que toxiques m'imposent  de rebrousser chemin pour saisir l'appareil photos et tirer GéO de sa sieste moelleuse dans la voiture…

 

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 Si belles soient-elles, ces attirantes productions de Dame Nature ne tueront pas les imprudents en quête de sensation forte. Elles sont réputées hallucinogènes mais pas mortelles…

Guère séduisantes, les vesses de loups nichées au milieu des feuilles:

 

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À ce moment, nous croisons une sympathique petite famille de retour de balade; à l'ancienne, ils ont fixé sur les garde-boue de leur VTT des paniers pleins de leur provende. Ah, ils ont bien fait de braver la pluie, les spécimens ramassées promettent un dîner plus que sympathique. Foin des petits escarpins, je saute derechef le fossé, suivi de près par un GéO tout à fait ragaillardi… Pas de quartier, sus aux bolets qu'il faut apprendre à surprendre:

 

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Aucun doute, ce sont les bons, les amateurs apprécieront:

 

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Rapidement, il nous faut trouver de quoi  conserver et amasser nos trouvailles…et bien entendu, j'ai en poche l'accessoire qui fera l'affaire:

 

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C'est alors que nous réalisons l'abandon de notre voiture, en bordure de l'allée, nos bagages dans le coffre à la disposition des curieux un tant soit peu malveillants…

Le coeur un tantinet coupable, nous émergeons du sous-bois, nos bras chargés certes de la promesse d'un festin, mais pas certains du tout de retrouver le carosse qui nous mènera à la cuisine…

Heureusement les chemins de Rambouillet n'étaient  fréquentés ce samedi-là que de promeneurs avides d'air frais et de besaces odorantes…

La suite, vous la devinerez aisément, jamais à court de ressources, Marie-Geneviève a sorti une divine bouteille d'un cru bourguignon…

 

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04/09/2010

Regain estival

 

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N’en déplaise aux commentateurs de l’Actualité, médias habituellement consacrés à l’immédiateté et aux prospectives, notre temps à nous ne s’est pas encore calé sur la reprise des activités.
D’abord, il fait trop beau.
Trop chaud même pour s’activer sans frein.
Et puis nous sommes forcément d’humeur expectative…
L’été se prolonge et notre attente s’étire sur ce temps figé en mode vacances…

Nul doute que Junior 1er ne montrera le bout de son nez qu’au mois des champignons.
Bien que les chaleurs soient restées modestes en Région Parisienne, l’héritier respecte le timing et se retient aux parois souples et chaudes du nid maternel. Pas moyen de le déloger plus tôt, malgré les vœux modérés de la propriétaire du ventre, lasse du poids supplémentaire et du volume qui la précède en tout lieu.
Patience, patience, parents novices…
Neuf mois d’attente… Avant  tant de nuits écourtées, de soins navrés aux fesses rougies par les poussées dentaires, de veilles attentives aux incidents de croissance, dents, vaccins, voisins qui n’apprécient pas les pleurs des petites  heures de la nuit… Ce charmant tableau en perspective, vous en connaissez par cœur les paroles,   attendez d’entendre la mélodie !
Allez, je rigole, histoire de calmer mes ardeurs à monter chatouiller ses menus petons.

 

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Nous fignolons donc notre temps libre.
Et ressassons encore les bonheurs ensoleillés de l’Août achevé.
Nos derniers pensionnaires ont profité du week-end passé, soleil et mistral mêlés. Ils ont finalement choisi de nous quitter mardi bien avant l’aube, sous la voûte étoilée et la clarté de la lune, assurés que Mathis et Anaïs profiteraient du trajet nocturne pour oublier leur nausée des transports. Bien joué. N’empêche, un réveil à trois heures trente, ça facilite les adieux,toujours émouvants quand nos visiteurs s’échappent…

 

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Et puisque ce week-end, les jeux sont faits et la récréation bien terminée, une pensée pour ceux qui ont repris le chemin de l’école et des bureaux. Soyez tous rassurés, il y en a un qui ne vous oublie pas et réclame encore les  interminables parties de joujou dans la piscine !

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Zuko s’emploie à sécher Copain, redoutant qu’il ne fonde comme un sucre dans sa tasse de thé…

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Merci encore à tous pour ce partage des beaux jours … Petite ronde nostalgique de tous les nomades estivaux qui ont fait halte dans nos pénates.

 

 

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Leçon de plongeon, par GéO, un must!!!  DSC02800.jpg

 

 

 

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