Les bolets de Rambouillet (28/10/2010)
La pluie n'est pas souvent synomyme de plaisir sur la route, mais ce samedi-là, où nous avions quelques heures à perdre en attendant de retrouver Marie Geneviève chez elle, l'idée nous est venue de musarder dans les allées de la forêt toute proche.
La dernière goutte de l'averse à peine épongée, des fourmis dans les jambes m'ont propulsée sur les chemins forestiers, équipée de mes escarpins gris tout neufs.La luminosité de ce ciel chargé, nettoyé des brumes automnales par la douche céleste incite à fureter à travers les sous bois tapissés de feuilles roussies.
Bien m'en a pris!
D'abord, à l'orée de la fûtaie, ce sont ces superbes spécimens qui attirent mon attention. Pas exactement ce que je cherchais, mais il faut avouer qu'elles font le spectacle, ces trouvailles rubicondes qui aimantent le regard:les amanites tue-mouche aussi belles que toxiques m'imposent de rebrousser chemin pour saisir l'appareil photos et tirer GéO de sa sieste moelleuse dans la voiture…
Si belles soient-elles, ces attirantes productions de Dame Nature ne tueront pas les imprudents en quête de sensation forte. Elles sont réputées hallucinogènes mais pas mortelles…
Guère séduisantes, les vesses de loups nichées au milieu des feuilles:
À ce moment, nous croisons une sympathique petite famille de retour de balade; à l'ancienne, ils ont fixé sur les garde-boue de leur VTT des paniers pleins de leur provende. Ah, ils ont bien fait de braver la pluie, les spécimens ramassées promettent un dîner plus que sympathique. Foin des petits escarpins, je saute derechef le fossé, suivi de près par un GéO tout à fait ragaillardi… Pas de quartier, sus aux bolets qu'il faut apprendre à surprendre:
Aucun doute, ce sont les bons, les amateurs apprécieront:
Rapidement, il nous faut trouver de quoi conserver et amasser nos trouvailles…et bien entendu, j'ai en poche l'accessoire qui fera l'affaire:
C'est alors que nous réalisons l'abandon de notre voiture, en bordure de l'allée, nos bagages dans le coffre à la disposition des curieux un tant soit peu malveillants…
Le coeur un tantinet coupable, nous émergeons du sous-bois, nos bras chargés certes de la promesse d'un festin, mais pas certains du tout de retrouver le carosse qui nous mènera à la cuisine…
Heureusement les chemins de Rambouillet n'étaient fréquentés ce samedi-là que de promeneurs avides d'air frais et de besaces odorantes…
La suite, vous la devinerez aisément, jamais à court de ressources, Marie-Geneviève a sorti une divine bouteille d'un cru bourguignon…
19:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : automne, champignons, bolets, provende | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer