28/09/2011
Urgences
Urgences:
Comme la visite nocturne des services hospitaliers de Brignoles, où les épanchements du nez de GéO nous ont menés la semaine dernière. Heureusement, ce n’était pas trop grave et le vaillant sourire de Marie-Ange nous a promptement réconfortés. Débarrassé des deux énormes mèches qui obstruaient ses narines, GéO a retrouvé avec bonheur sa liberté de respiration… Il n’en apprécie que mieux LA VIE qui va…
Urgences
Comme ces alarmes qui résonnent dans toutes nos actualités…
Que penser de ces affligeantes nouvelles concernant une juge dessaisie ici d’une affaire mettant en cause des privilégiés, un procureur soupçonné de collusion là où les affaires sentent la corruption des états ? Le président de l’USM, principal syndicat de magistrats, exprime leur consternation « de voir la justice se poursuivre elle-même et de l'image ainsi donnée du parquet, censé représenter la société. « ( citation du site de USM). Pis encore, Christophe Régnard souligne la dérive de la sacro-sainte indépendance de la justice face au politique dans une interview ce midi sur France Inter. Dans un pays qui se prétend toujours être le champion des droits de l’Homme, ce constat est accablant, angoissant, mortifère. Mes gouttesdo n’ont aucune prétention politique ni même philosophique, vous le savez bien, mais il me semble bien n’être pas la seule à comprendre à quel point notre société vit un tournant de civilisation. Jusqu’où la corde des désillusions va-t-elle se tendre, avant que le dégoût et la désespérance ne ruinent notre vivre ensemble ?
J’en tiens un petit exemple sous la main…Ou plutôt sous le clavier.
Hier soir, je vous ai posté une note de lecture (voir ci-contre) concernant le pamphlet remarquable de Zoé Shepard, Absolument dé-bor-dée ! Comme les critiques de ce site ne sont pas ouvertes aux commentaires, mes souris-fidèles savent que je dépose aussi ces notes sur http://odelectures.canalblog.com/.
Le livre de Zoé Shepard est sorti il y a plus d’un an, et il a fait grand bruit à l’époque. Habituée comme vous au rythme des scandales qui se succèdent et s’oublient plus vite qu’un jour sans pain, je n’imaginais pas rencontrer autant de réactions. Mes publications rencontrent d’ordinaire un succès intime… Brutalement, les stats de lectures en partage ont cru comme jamais encore… Surtout le témoignage rapporté dans un commentaire y est presque douloureux. Le malaise est patent, la peur de s’exprimer révélatrice d’une situation plus que tendue.
Nous allons vivre les exaspérations d’une période électorale où seuls les candidats croient en leurs mensonges… Je connais plus de sceptiques que de convaincus. Nous serons plus nombreux à voter par défaut que par enthousiasme ou foi…
Allez, je vais me mouiller : Que diriez-vous d’aller changer l’Air des Éléphants en votant tous massivement pour LE candidat qui n’a aucune chance ? Est-ce que cette manœuvre remettrait les vanités en cause ?
Urgence :
La première urgence est de ne pas céder à la démoralisation.
Il est urgent de faire attention à nos proches, à nos familles, à nos ami(e) s, à tous ceux qui vivent autour de nous.
Comme il est urgent de profiter du soleil qui brille encore.
19:08 Publié dans Blog, Courant d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : urgence, lecture, zoé shepard, absolument dé-bor-dée!, fonctionnaires, malaise, élections | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
07/03/2008
Poli…tic ou poli…toc ?
Voilà, c’est reparti pour un ou deux tours, médias, boîtes à lettres, on nous rebat les oreilles de belles paroles.
J’imagine que la plupart d’entre vous réagissent comme nous : saturés de belles promesses auxquelles nous n’arrivons même plus à faire adhérer la plus petite parcelle de la confiance qui pourrait encore subsister au-dedans de notre cœur…
Et pourtant, il va bien falloir s’y coller, ne serait-ce que pour éviter l’auto-accusation de lâcheté et d’irresponsabilité face au « devoir du citoyen ». Tout en sachant que chacun de nos votes n’est qu’une goutte d’eau noyée dans l’océan des bonnes intentions et des promesses jamais tenues. Juste une goutte d’eau, tiens tiens, comme ce blog, profitons-en…
Aussi, ce matin, nous nous sommes bravement attelé à la tâche.
GéO a repris dans le courrier de la semaine les jolies maquettes des candidats, que nous avions parcourus plus ou moins consciencieusement à leur arrivée, et nous avons cherché quelques repères sur lesquels accrocher les maillons de la décision à prendre…
Il semble logique de commencer par le programme…La question est assez comique pour que je garde ce paragraphe pour la bonne bouche.
Pour Saint Max et ses quelques 12 500 habitants, nous comptons cinq listes de candidatures. Sur chacune, trente-trois noms, dont systématiquement 16 femmes, parité respectée à l’unité près. Petit détail amusant, l’élaboration des 5 listes a été conçue en alternant systématiquement un homme/une femme, de manière à mettre cette parité en évidence. C’est tellement régulier et systématique, 17 hommes, 16 femmes, qu’un petit quelque chose cloche… L’esprit de parité pourrait accepter par exemple 15/18, ou bien une femme justement en tête de liste, ce serait naturel en fonction des opinions ou des compétences, mais non, nous avons bien 5 listes semblables, menées par un représentant masculin et 16 colistières réparties du n°2 au n°32. Marrant, mais guère déterminant…
Armons- nous maintenant de feutres fluos et cherchons un peu plus avant : L’un des candidats écrit en conclusion de son exposé de programme : « Conscient de l’ampleur de la tâche, si vous me faites confiance, je suspendrai mon activité professionnelle pour six ans, afin de me consacrer exclusivement à la mise en œuvre de ce projet. » GéO tilte sur ce paragraphe. Lui qui a été PDG des deux sociétés qu’il a successivement créées, il a adhéré à la CGPME, et il lui en reste l’idée qu’il est difficile et hasardeux de briguer un mandat public en restant pleinement disponible pour mener à bien son rôle dans l’entreprise. Souvent, en regard des « sacrifices « consentis par les élus de tous bords qui justifient leurs mirobolants émoluments par le risque professionnel de leur mise en disponibilité, alors même que bien souvent leur statut de fonctionnaire permet de retomber sur ses pieds sans risque majeur… Ce serait le cas de notre candidat, qui se définit comme enseignant.
Nous nous amusons donc à relever les professions des différents postulants et là, nous restons toujours aussi perplexes : aucune profession mentionnée sur la liste « officielle PS », ni âge, ni adresse. En revanche, la liste sortante est très complète, nous y comptons justement une majorité de cadres EDF, retraités, fonctionnaires, deux agriculteurs, c’est bien le moins dans cette région et surtout, surtout, le patronyme du « patron local », celui qui a détenu le poste pendant tant de mandats que personne n’a plus souvenirs d’avant lui. À ce moment, je l’avoue, je bloque. Je ne comprends pas que notre système autorise des personnes, voire des familles à détenir les clés d’une cité ou d’une région pendant plus de deux mandats consécutifs. Quand arriverons-nous enfin à bannir cette pratique ? Ces maires élus et réélus sur quatre, cinq mandats, voire davantage, finissent par régner et le système de collusion s’installe naturellement puisque l’objectif devient alors : durer et garantir la pérennité.… Devinez où va mon regard…
Encore une remarque intéressante sur les objectifs nationaux énoncés par les Grands Partis : quelle débandade ! Même dans une grosse bourgade comme Saint Max, le PS présente deux listes différentes, l’une se revendique « PS officielle », mais s’est constituée sur un panachage PS (10)/ Modem/ sans étiquettes, l’autre s’annonce « de gauche, écologique et solidaire, » formée de 12 membres PS auxquels se sont joints un vert, une gauche alternative, un PCF, complétée de candidats sans étiquettes. Et au fait, qu’est-ce qui compte dans la menée d’une municipalité, l’étiquette (du prix à payer au Gourou) ou le projet pour gérer la cité ?
Nous en arrivons donc au programme, qui devrait être l’essentiel, et que nous avons cherché en vain dans tous les prospectus distribués. Une jolie parade de langue de bois, style » nous allons engager une politique dynamique visant à attirer des entreprises génératrices d’emplois, sans sacrifier l’espace rural… » Pas un mot pour expliquer comment résoudre le paradoxe… Rassurez-vous, je me garde de tous les citer, sur ce point, nous en sommes à jouer Bonnet-Blanc contre Blanc-Bonnet, tous s’engagent à réduire les impôts, à mettre en valeur le patrimoine culturel de notre belle cité, à nous promettre des parkings, ( privés donc payants), des logements, un cinéma… La Belle Vie en somme…
Faut-il croire que tout ce qui brille est d’Or ? Poli…tique ou poli…toc ?
18:16 Publié dans Courant d'O | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, élections, municipalité, opinions, choix, écrire, nouvelle | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer