07/10/2008
goutte à goutte ô combien …
Constat du jour dans un petit coin de la contrée que nous surveillons avec un intérêt tout particulier.
Il existe entre collines et mer une petite vallée particulière, peu fréquentée, à l’abri des regards car la route qui y mène est étroite et sinueuse, et pour tout dire, pas vraiment bien indiquée.
Nous l’avons découverte au hasard de nos vagabondages et ce matin, sur la route de Sainte Maxime, le ciel zébré et l’inspiration du moment nous ont poussés à bifurquer vers cette oasis.
En vue du pont passerelle que nous avons baptisé le pont de Madison, il suffit de rater le virage et nous stationnons en contrebas, le long d’un curieux plateau rocheux micassé. Au soleil, la plate-forme étincelle. De l’autre côté du lit de la rivière, les ruines d’un moulin témoignent d’une opulence révolue, nous les avons maintes fois parcourues avec respect…
Le site habituellement verdoyant est marqué à l’ouest par une retenue barrant tout le front de la rivière, créant un joli débord qui ruisselle sur la plate- forme et alimente une fosse profonde , juste à l’endroit où le moulin fut jadis bâti et nourri du courant ainsi renforcé. Cette eau affleurante use la roche et lui permet de lustrer ses pépites dans les rayons du soleil, d’où l’attrait irrésistible de cet endroit.
Mais aujourd’hui, le spectacle est désolant.
Le plateau nous offre son aridité brutale. Il ne reste rien de cette splendeur, sinon ce plateau nu, de rares bouquets d’herbes blanchies, les mousses brunies accrochées à la roche.
Ici GéO contemple le barrage asséché, rempart inutile veillant sur le lit tari.
La fosse naturelle devant l’ancien moulin s’est vidée de l’essentiel de son eau. Il suffit de regarder les rochers de la faille pour retrouver le niveau habituel des eaux. Plus loin sur le plateau, quelques bois flottés se sont échoués lors du dernier orage, il y a déjà bien trop longtemps.
Une plage est apparue, avant que l’Aille ne reprenne son cours minuscule, réduit à l’état de gué .
Quelques anfractuosités des roches ont conservé un semblant de flaques.
Et là, petit miracle du jour, la princesse du marais a pointé le bout de son nez… Regardez, c’est cadeau !
20:23 Publié dans goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécheresse, climat, nature, écriture, photos | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
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