10/07/2014
Les Îles
Rêver les Îles…Évocation du Paradis
Vision exotique, destination romantique,
Fantasme de solitude symbolique,
Image intime de terres allégoriques
Forcément secrètes, inaccessibles, réservées ou amnésiques.
Les îles parlent
De voyages lointains, de mers pacifiques, de conquêtes épiques
Les îles attirent les mythes, inspirent les poètes
Quand elles livrent du fond de l’horizon leurs silhouettes
Émergeant lentement du miroir profond de l’Océan
Les îles parlent
D’accueil rassurant, de repos alanguis, d’oubli ensorcelant
Aux Ulysse modernes en quête de nouvelle Arcadie.
Les Îles parlent
D'histoires d’Hommes et de Dieux,
D' épopées guerrières, de récits tempétueux
Vestiges d’Humanité, cités abandonnées
Légendes d'époques épanouies,
De dynasties enfouies ou d'amours évanouies.
Que cherchons-nous vraiment
Trésors opulents, voies initiatiques
Défis tragiques des morts héroïques?
Les Îles parlent.
Écoute
Elles disent le vent qui fait danser les arbres
Elles pleurent la houle déferlante qui brisent les barques
Elles murmurent des comptines qui remontent aux origines
Elles clament la perpétuité de la vie qu'elles ne doivent qu'à elles-mêmes.
Voyageur de passage que le grand large fascine,
Mosaïque de destins qui dessinent
La mémoire des Îles
Écoute
17:15 Publié dans Conte-gouttes, O de joie, Sources, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnets de voyage, grèce, îles cyclades, poésie, mythes | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer
01/07/2014
Hyamas- Bienvenue à bord!
Καλώς ήρθατε
Il nous attend solidement amarré au quai.
Loin des géants des mers qui cloquent sur l’horizon comme des icebergs d’acier aux ventres alourdis, l’Aegeotissa ne promet ni luxe ni vitesse.
Mais il a fière allure, avec sa structure de bois rutilante. Il en impose même, par ses 30m de longueur et ses deux ponts aux lattes de teck. Nous verrons très vite que rien ne manque pour notre agrément, douche de pont et échelle de coupée pour les bains en mer, deux salons extérieurs à l’ombre, une plage pour bains de soleil, des cabines pontées, sans compter l’accueil de l’équipage.
La passerelle brinquebalante franchie, le pont arrière accueille nos pas encore hésitants. Malgré la fatigue du voyage — une nuit bruyante à l’hôtel d’Athènes et l’interminable traversée en Ferry — nous sommes impatients de découvrir notre sweet home. Impatience teinté d’une once d’appréhension, pour être honnête : Et si… Après tout… Le confort sera rustique, on le sait, on a délibérément choisi ce genre de bateau plutôt qu’un hôtel- grand- comme- une- ville flottante. Mais l’autre inconnue du problème réside dans la cohabitation avec les autres passagers…
L’accueil est immédiatement rassurant. La faconde de Maria nous pousse déjà dans le carré-salon-salle à manger pour l’Ouzo de bienvenue. Son discours ferme et rôdé nous laisse peu de temps pour réfléchir davantage : répartition des cabines, annonce succincte du programme. Une trépidation discrète signale la mise en route des moteurs, les manœuvres du départ s’effectuent alors que nous sommes déjà à table. Pas le temps d’observer davantage le petit port de Parikia, nous quittons Paros en direction du Sud: Tout à l’heure, nous ferons escale à Ios
En attendant, nous déjeunons à la grande table du carré. À la découverte de la cuisine de bord, que concocte délicieusement Spiridoula. Les mets généreux nous sont apportés par Antonis, qui cache sous ses larges lunettes noires la vigilance et la rigueur de son service. Antonis illumine nos repas de son sourire, de sa gentillesse, de sa joie de vivre. Ses qualités sont contagieuses, l’ambiance à bord est parfaitement détendue, les premiers rires éclatent, se répondent, montent en tonalité. Cet effet n’est pas dû qu’à l’Ouzo : les petits vins (surtout le blanc) servis au pichet sont appréciés, les convives oublient la retenue policée du continent. À Ormos où nous abordons sur Ios, les joies de la baignade et la découverte du village aux soixante églises sont des plaisirs partagés unanimement.
En matière de relations humaines, il n’est pas de règles, sinon la bienveillance et le respect. Il peut se produire qu’un esprit chagrin (on en a tous fait l’expérience) sème des graines de discorde. Mais les dieux étaient à bord cette semaine, et l’osmose s’est installée spontanément. Si quelques affinités particulières se sont avérées, elles n’ont en rien freiné la dynamique des échanges, conversations à bâtons rompus du petit-déjeuner au coucher, nous baignant d’une délicieuse aura de bien-être partagé. De sorte que la semaine a filé trop vite sur nos consciences heureuses, le départ sonnant comme un arrachement du cocon amical. Nous étions tous sincèrement désireux de tisser un peu plus solidement la toile de cette amitié à venir.
19:29 Publié dans Sources, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet de voyage, croisière, îles cyclades, grèce, caïque | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer