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31/05/2009

Parfaits Cathares

Un dimanche au calme, il est temps de revenir sur notre excursion en Pays Cathare.
Ce riche mois de Mai ne peut s’achever sans que je revienne épiloguer  sur cet autre épisode de Joie… Quoi de mieux en effet que ces moments de découvertes et de partage avec des amis de cœur ?
Ce jeudi-là, nous avions rendez-vous pour déjeuner avec Pierre et Mireille à Narbonne.
Nous avons donc fait halte à l’Estagnole, à côté des halles de style Baltard, datées de janvier 1901, qui abritent un grand marché au cœur de la cité, à deux pas des berges aménagées du canal de la Robine.
Selon l'adage: en mai, ce qui te plaît est la mise au frais, nous nous sommes offert un tour de la cité sous la pluie. Après avoir longé le marché  sur l’autre rive du canal, nous avons découvert les trésors de la ville sous un ciel encombré. 
Notre arrivée sur la place de la Mairie est l’occasion d'une première plongée en histoire : Narbonne est une localité ancienne marquée de sceaux divers, de l’antique Capitale de la Gaule Narbonnaise à la vicomté  moyenâgeuse, elle a connu  l’occupation musulmane et andalouse du VIII ème siècle, comme elle a subi les invasions wisigothes et l’annexion au royaume de Toulouse.
Dans le quadrilatère formé place de la mairie par les bâtiments des Dames de France, aux réminiscences  toutes zoliennes, et l’ancien Palais de l’Archevêché, qui abrite maintenant l’hôtel de ville, ce sont les plaques commémoratives des combats de 1907, par lesquels les viticulteurs ont chèrement défendu leur statut, qui nous ramènent bien sûr à une actualité pas si lointaine. Petit clin d’œil incursif vers l’Antiquité avec la résurgence de la Via Domitia, puis nous obliquons à droite dans les rues qui enserrent la cathédrale Saint Just  et saint Pasteur ( XIII ème-XIV ème siècles). Rattrapés par la violence de l’averse, nous nous réfugions dans le cloître avant d’accéder à l’intérieur de la nef. L’édifice n’a jamais pu être achevé, en raison des turbulences de l’Histoire, mais on en devine les dimensions initialement prévues et on reste confondus par l’ambition des projets architecturaux… Ce qui réveille nos impressions de Sienne, il y a tout juste trois ans, quand Pierre nous guidait déjà dans les terres toscanes qu’il aime et connaît si bien…

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Sous ce ciel sans indulgence, nous nous aventurons jusqu’à Fontfroide, qui dépend encore du territoire de la commune Narbonnaise. Sainte Marie de Fontfroide attire les esthètes et les quêteurs de spiritualité depuis toujours ; bâtie à partir de 1093, elle est d’abord régie par la règle  bénédictine, avant d’être incorporée au mouvement cistercien à partir du milieu du XIIe siècle. La puissance des bâtiments, les dimensions du domaine évoquent la richesse de sa destinée. En constante rénovation, l’abbaye est de nos jours ouverte aux visiteurs accompagnés de guide, mais les jardins se visitent seuls. Les bâtiments conventuels ont été aménagés pour s’inscrire dans l’économie locale, avec plate-forme commerciale, restauration et vente de vins.

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Les clichés en témoignent, les cieux pleuraient ce jour-là sur les chagrins des vieilles pierres. Trempés jusqu’à l’os, nos explorations ont tourné court, jusqu’à la découverte du gîte que Pierre avait réservé à Paziols.… À première vue, une toute petite commune nichée dans les contreforts des Pyrénées, sous la garde bienveillante du Canigou. À l’extrémité du village nous attendait une maison de village toute en pierres, au portail de bois  fleurant bon la grange rénovée. Passé le sas fourre-tout, nous découvrons un séjour cuisine accueillant, clair, spacieux et, cerise sur le gâteau après les averses subies, un coin-âtre bienveillant.… Sans oublier la bouteille d’accueil déposée près de la porte, pour mieux nous inciter à déposer nos bagages et réchauffer nos cœurs… Lesquels cœurs étaient   prêts pour la fête, sans plus de façon, nous avons dressé le couvert, sorti nos verres  en cristal de Colle di Val d’Elsa ,  souvenir prodigieux de l’équipée toscane… Le feu crépitant dans le dos, le breuvage sucré oscillant dans sa coupe, nous portons un premier toast au succès des retrouvailles…

 

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