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19/01/2009

Le Mystère des Dieux

le mystère des Dieux205.jpg Voici donc le dernier volet de la trilogie de Bernard Werber sur les Dieux.
Pour mémoire, et afin que le déroulement reste clair pour tous, lecteur et futur lecteur, rappelons les trois étapes du cycle :
Nous les Dieux, paru en 2004
Le souffle des Dieux, paru en 2005
Le mystère des Dieux, paru en 2007

En réalité la trilogie appartient à un cycle plus vaste, puisque bon nombre des personnages que nous retrouvons sont déjà associés à la série des Thanatonautes, paru à partir de 1994. Certains, comme Aurélien, ont découvert et suivi l’auteur depuis leur pré-adolescence avec Les Fourmis (1991) et le Jour des Fourmis (1992). Enthousiasmé alors par l’aspect entomologiste de l’ouvrage, mon fils, âgé de 12 ans à l’époque, avait déposé le bouquin sur mon oreiller, assorti d’une recommandation impérative :
- Tiens, lis ça, c’est vachement intéressant. D’ailleurs, je vais d’abord t’faire passer un test
Sans plus attendre, il était revenu dans ma chambre, muni d’une boîte d’allumettes afin de faire plancher sa mère sur une construction géométrique où il fallait créer une figure composée de triangles juxtaposés avec un nombre restreint d’allumettes.
Vous vous étonnez de la digression ? Eh bien je crois que nous sommes ainsi au cœur du sujet, dans un univers à tiroirs qui peuvent s’explorer dans l’ordre ou bien en parfaite anarchie chronologique.
Le procédé narratif de Bernard Werber consiste à relier toutes ses histoires, par la thématique et par les destins successifs de ses créatures. Ainsi, d’un volume à l’autre, le lecteur retrouve ses repères, ce qui participe à la fois du rassurant et du familier, système récurrent dont nos esprits médusés sont friands. En outre, le principe veut que le lecteur attende impatiemment la suite, appâté par l’abîme mystérieux où les dernières pages de l’ouvrage précédent ont mené le héros … C’est malin, lectorat fidélisé, éditeur comblé je suppose. C’est dire que les aficionados de Bernard Werber ont pu suivre de loin les expérimentations du personnage principal, Michael Pinson.

Michael Pinson est donc passé du statut de mortel à celui d’immortel. Les lecteurs assidus de Bernard Werber ont suivi le personnage humain, donc mortel, en explorateur du monde des morts dans les Thanatonautes. Malgré son décès prématuré, les habitués ont retrouvé leur héros en apprenti ange, ce qui révèle la bonne nature du personnage, dans l’Empire des Anges, paru en 2000. Avec le cycle des Dieux, Michaël reçoit une jolie promotion et se rend dans la case…Olympe !
Le voici donc élève dieu, dans un Panthéon mythologique fortement inspiré de l’Antiquité hellène. Seul Zeus est difficile à fréquenter, mais Michaël est rapidement remarqué, à son corps défendant, par Aphrodite en personne. Pas très assidu aux cours d’Apothéose, Michaël a retrouvé ses amis du monde terrestre, dont Edmond Wells, Freddy Meyer et Raoul Razorbak, il doit par ailleurs composer avec de nouveaux venus pas vraiment incognito…Simone Signoret, Edith Piaf, Marilyn Monroe quand même… Bref, un joyeux méli-mélo assez fantaisiste de personnages tirés de l’histoire et des légendes du monde terrestre.
Au long des trois tomes cités en début d’article, Michaël et ses coreligionnaires vont pister les mystères de la dimension divine, tenter d’aborder au sommet de l’Olympe, pour découvrir ce qu’est l’essence même de la divinité et au-delà du Principe Créateur… Vaste question qu’il est hors de question de dévoiler, sous peine d’anéantir l’intérêt du feuilleton. Évidemment, pour avancer dans le récit, il faut accepter le principe de cette reconstruction, foin donc de vraisemblance et de rationalité, nous sommes dans La dimension werberienne par excellence, ce qui aboutit à un divertissement bon enfant comme le souligne l’Aurélien d’aujourd’hui, un rien désabusé malgré son amusement :
- En fait, c’est de la littérature pour adolescent, et encore, bien moins gore que beaucoup d’ouvrages étiquetés jeunesse.
Il n’empêche, comme il existe des chaînes de télévision, des films et des spectacles dédiés aux familles, pourquoi bouder le plaisir d’une lecture agréable, parfois piquante intellectuellement par une combinaison de petites notes techniques ou érudites émaillant le cours du récit. Je confesse que les extraits de L ‘Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu d’Edmond Wells, parodie de l’Encyclopédie, la grande, celle des Lumières, m’amusent et apportent un petit souffle particulier au récit. Sans se prendre la tête, ce genre romanesque offre donc de bons moments à partager avec vos ados.

Les trois volumes du cycle des Dieux parus chez Albin Michel.
Les ouvrages antérieurs sont disponibles en poche.

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