05/07/2012
Feuilleton oisillons…
À Châteauneuf, l’aventure de nos petits héros emplumés se poursuit. Jean-Claude s’est pris au jeu, et transmet fidèlement le journal de bord des progrès accomplis par la nichée.
Il narre ces épisodes avec une fierté toute paternelle, et ses mots traduisent à merveille la relation vigilante du maître aux élèves, attentif à la hiérarchie des étapes nécessaires et aux dangers potentiels, autant qu’à la stimulation au départ, ce qui reste, somme toute, la finalité de toute éducation.
N’allez pas penser que je paresse en me défaussant sur le reportage de notre ami… Je suis certaine que vous êtes nombreux, amateurs de moments rares où l’homme ne se gonfle pas d’une simili puissance, mais se contente de mettre ses talents au service d’une Nature défaillante.
Samedi 30 juin
Noémie était venue voir le lâcher des candidats suivants pour le grand espace, malheureusement les vols d'essai n'ont pas reçu l'agrément des autorités.
Il a donc fallu remettre tout le petit monde au panier. Néanmoins ces séjours hors du nid ont dégourdi la nichée qui devient plus agitée.
un candidat aux tests de vol en salle; refusé car pas assez volontaire
Dimanche 1er juillet
Le matin gavage, nous sommes de sortie donc pas de vol.
Lundi 2 juillet
Une journée riche en évènements.
L'espace devient trop exigu et les oiseaux ne sont manifestement pas à l'aise donc nous procédons à la libération d'abord des deux plus vaillants. Ils sont habitués à être manipulés, (à cause du changement de nid pour nettoyage) et ne manifestent aucune crainte. Le premier s'envole vers le cotonéaster, buisson qui leur servira d'abri, le second est moins habile en vol, il faudra le déposer sur une branche. Évidemment il y a un grand moment de surprise et d'observation pour ce contact soudain avec la nature, la joie qui suit se fait vite sentir.
Les trois suivants sont les plus timides ils rejoignent leurs frères dans le gîte à 11 heures toute la tribu est rassemblée et découvre l'espace et les perchoirs.
À 12 heures, un brave goûte aux caresses du vent et a atteint l'acacia proche de quelques mètres. Nous les abandonnons à leur sort.
test en intérieur
Au cours de l'après-midi nous avons récupéré un voyageur à la dérive dans la cuisine, un autre dans le garage, lieu des essais.
Nous avons aménagé l'espace du nid habituel avec provisions dans l'espoir d'un retour pour une nuit en sécurité. Vers 19 heures, pari gagné, 4 sont à l'appel et crient famine.
Une bonne becquée paraît indispensable, aussi sont-ils rassasiés jusqu'à 20 heures avec force piaillements.
Quelle journée! 20h30 tous les 5 sont prêts pour la nuit
le gîte.
Mardi 3 juillet
7 heures, l'appétit est féroce et les cris sonores ! Toujours 5 occupants qui sont restaurés en fonction de la demande.
12 heures : plus personne au logement, une brève recherche et au son des piaillements, j'en retrouve 3 perchés dans un boulot. Un peu de viande, ils sautent sur la baguette qui me sert de long bec, (ils m'appellent d'ailleurs "papa-long-bec") pas effarouchés, même beaucoup trop familiers. Je dépose la nourriture sur la branche où ils se perchent afin de les habituer à se servir seul.
Devinette: où se cache-t-il?
Dans la soirée Josiane en a récupéré deux dans le pommier. Quatre sont présents à l'appel et sautent effrontément sur la baguette et sur moi afin d'être servi plus vite.
Ce matin mercredi 4 juillet
Toujours 4 présents, ils picorent leur déjeuner sur les branches, ils sont servis.
J'ai surtout pris des clips vidéo qui illustreront ces notes.
Toutes mes excuses pour le différé de la retranscription du reportage reçu hier mercredi, mais nos invités autour de la piscine ont requis ma présence.Que voulez-vous l’été impose ses priorités!
18:26 Publié dans À l'encre de …, Blog, goutte à goutte | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oisillons, envol, lâcher, apprentissage | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer