Haut Var, suite sans fin… (04/03/2009)
Aujourd'hui la Provence s'est à nouveau réveillée sous un ciel d'averses...
Je profite donc de ce repli hibernatoire pour ouvrir vos écrans à ces quelques images du paysage de Haute Provence... Celle de Giono et de ses rudes paysans, celle dont les estivants ne profitent jamais puisqu'ils parcourent ces hauts plateaux quand les températures moyennes flirtent avec la barre symbolique du 30°C.
Sur les voies qui mènent aux défilés du Verdon, le musardeur peut emprunter divers parcours, qui offriront tous des points communs : les routes serpentines, les villages en haut des pitons, signalés par les campaniles ferronnés et leurs places cernées de Platanes, dénudés encore à cette période. Et puis, au détour d'un virage, on débouche sur un plateau, l'horizon s'ouvre brutalement sur la barrière montagneuse, et son panachage de nuages et de neige.
Au débouché de Montmeyan, par exemple, le spectacle est toujours aussi étonnant. On a beau savoir que le fond du décor est à soixante ou quatre-vingts kilomètres, on a toujours envie de tendre la main pour caresser les cristaux qui luisent là-haut. Ensuite, que l'on monte sur Quinson ou que l'on choisisse le ruban droit d'asphalte qui mène par Régusse, on sait qu'on va perdre de vue quelques instants la trame rocheuse, mais les dinosaures pierreux guettent notre avancée et nous rattrapons rapidement leurs silhouettes endormies, figées contre le bord du cadre.
Parfois, le maquis dévoile de nouvelles coiffures, brossées par l'âpreté du vent, tandis que les roches dénudées filent à la poursuite du saupoudrage neigeux bravant l'évaporation.
Le cirque entrevu avant l'arrivée aux Salles
Nous redescendons alors vers le lac de Sainte Croix,sur la berge sud-est, dans sa poche extrême vers Aiguines et décidons d'une halte aux Salles du Verdon, territoire ancestral de transhumance, comme en témoignent ces moutons de pierre, déposés là en hommage à un style de vie qui ne veut pas disparaître, et que la lente réflexion des hommes parviendra peut-être à maintenir, malgré les mouches, les odeurs, les ralentissements du trafic...
Admirez le soleil dorant ces croupes familières
Et le niveau du lac,étonnamment haut pour les habitués des berges en basses eaux :
Tandis que, gardien d'un troupeau intemporel, GéO médite sur le frémissement des risées, quelques voiliers s'aventurent...
Je me suis laissé rattraper par le monde moderne,
Sur la route du retour, les évolutions d'un drôle d'oiseau captent notre attention
Nous bifurquons alors vers Valensol, et je vous laisse sur ces images sidérantes,
19:12 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : provence, neige, photos, journal, poésie, écriture | | del.icio.us | Facebook | | Imprimer